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The Raveonettes

In And Out Of Control

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‘The Raveonettes’ ! Mot-valise qui exprime indirectement les références fondatrices du duo-couple de Copenhague. D’une part, celle des ‘Ronettes’ –et plus particulièrement du ‘Wall of Sound’ de Phil Spector– et, d’autre part, celle du célèbre « Rave On » de Buddy Holly. Influences à l’origine de la simplicité structurelle et harmonique fifties et seventies qui habite les quatre albums du groupe. Ajoutons-y le regard passionné porté par Sharin Foo (chant/basse/guitare) sur le lyrisme sombre du Velvet Underground et l’amour inconditionnel de Sune Rose Wagner (chant/guitare) pour la noisy pop de Jesus & Mary Chain, et les The Raveonettes naissent un beau jour d’hiver 2000.

Presque dix ans d’existence et quatre elpees plus tard, « In And Out Of Control » décide de visiter d’autres horizons et de s’éloigner des rivages musicaux de Jesus and Mary Chain pour marcher sur les traces de mélodies plus classiquement pop. Le groupe exprime alors une métamorphose et refuse habilement de se conforter dans le cotonneux succès rencontré lors de l’excellentissime « Lust Lust Lust », sorti en 2007. La quintessence et l’âme Raveonettes restent cependant omniprésentes et continuent inlassablement de passer le son sixties à la moulinette indie. Mais, désormais, le rock garage souillé s’évanouit en pop. Le premier album « Whip It On », paru en 2001, nous avait déjà démontré que le son punk rock industriel et les mélodies pop pouvaient coexister harmonieusement. Pour « In Out Of Control », « The Raveonettes » quitte provisoirement les ombres abyssales de la ‘factory’ de Warhol et s’engage davantage dans les voies lumineuses de la pop éthérée et aérienne de Camera Obscura (« Last Dance »). Les guitares fuzzy saturées de reverb (« Bang ! ») viennent se poser sur des voix cristallines, infiniment moins sombres que par le passé, et éclaircissent sporadiquement le microsillon en vinylite qui bénéficie d’une production dégraissée. Catharsis sonore qui n’enchantera vraisemblablement pas les amoureux de la première heure. Malgré une douceâtre nostalgie, le groupe, souvent taxé de voyageur sur trois accords en si bémol mineur exclusivement, semble néanmoins mener sa propre révolution sonore avec talent et aborde ce virage avec une lucidité qui tient minutieusement la route.            

Unique ombre au tableau : l’amour inconsidéré de ces artistes pour la Beat génération et l’écriture spontanée. La plume danoise ne possède décidément pas le talent littéraire de Jack Kerouac. Malgré un album mélodiquement moins sombre, les dark lyrics imprégnées de l’essence Velvet Underground demeurent et s’écoulent parfois, comme on le dit de(s) source(s). Mais d’innocence et de simplisme. Préméditées ou non, les paroles sombrent quelquefois et échouent lamentablement sur le rivage du ridicule.

Quelques exemples ? Le clin d’œil adressé au groupe newyorkais Suicide. Les lyrics n’y traitent nullement d’un apartheid réformiste dans une ère post-dépressive mais nous annoncent que le suicide est mauvais pour la santé. « In and Out of Control » revisite les fondements de la démocratie en nous rappelant que le viol ‘is bad’ et que les violeurs devraient être punis sévèrement. Quant à « D.R.U.G.S », il nous aide à épeler le mot drogue sans oublier de préciser les effets de dépendance. Le grisant « Wine » nous signale prudemment que le vin peut conduire à l’ivresse… Bref, ce que chacun d’entre nous sait depuis une éternité ! Reste à espérer que les textes du prochain elpee des deux Danois ne nous remémoreront pas que la guerre nuit gravement à la santé et que la paix c’est cool !

Mais revenons à l’essentiel : la musique ! Cet album divisera certainement les inconditionnels nostalgiques et ceux qui se laisseront porter par les forts aquilons de « In Out Of Control ». Néanmoins, le quatrième opus des Raveonettes s’affiche comme une œuvre indispensable dans le paysage musical de 2009.            

 

The Raveonettes

Pretty in black

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Lors de l’enregistrement de leurs deux premiers albums, les Raveonettes s’étaient imposé des contraintes : pas plus de 3 minutes pour une chanson (ou exceptionnellement), un maximum de trois accords, en si bémol pour le mini elpee (« Whip it on ») et en si bémol majeur (« Chain gang of love ») pour le deuxième. Lors de la confection de « Pretty in black », hormis la durée des chansons, toutes les autres règles ont été balayées. En outre, le line up s’est étendu à un quintet. Ce qui a permis à Sharin Foo de délaisser sa basse, pour se concentrer sur le chant. De nouveau produit par le mythique Richard Gottehrer (Blondie, Go-Go's), cet elpee a également bénéficié du concours de Martin Rev (Suicide) et de Ronnie Spector sur la très jolie symphonie juvénile « Ode to LA », titre auquel participe également Moe Tucker ; la drummeuse du légendaire Velvet Underground apportant également son concours à « The heavens », une ballade semi acoustique hantée par l’esprit d’Elvis Presley et « Red tan », une compo imprimée sur un mid tempo new wave. Découpé en 13 fragments, l’opus puise toujours ses influences dans les 50’s et les 60’s. Et tout d’abord la pop bubblegum des groupes de filles de cette époque. Les Raveonettes reprennent même un hit de 1963, popularisé par les Angels et signé Gottheher : « My boyfriend’s back ». Une version revue et corrigée par l’électro pop. Tout au long de cet elpee la guitare surf est beaucoup présente. A contrario, hormis « Sleepwalking » et son flux frénétique de sonorités de guitares noisy, bringuebalantes, les références à Jesus & Mary Chain sont bien plus diluées. Et quoique baignant encore et toujours au sein d’un climat rétro (NDR : le design de la pochette ne trompe pas !), cinématique (David Lynch, of course !), le style se révèle beaucoup plus éclectique, oscillant de la ballade sensuelle au western spaghetti (‘enniomorriconesque’ mais enlevé « You say you lie » évoque une chevauchée dans le désert du Colorado), en passant par le paso doble (« Uncertain times ») ou le disco (« Twilight »). Sculpté dans le folk rock sudiste,« Somewhere in Texas », aurait pu naître d’une rencontre hypothétique entre Calexico et le REM de l’album « Chronic Town », alors que « Here comes Mary » ressemble étrangement à « All I have to do is dream » des Everly Brothers ». Et il serait injuste de ne pas mentionner la présence de « Love in a trashcan », probablement un des singles de l’année !

The Raveonettes

Chain gang of love

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Après avoir commis un premier mini album fort intéressant (" Whip It On "), le duo danois avait quelque peu refroidi notre enthousiasme par des prestations scéniques en demi-teinte. Nous nous demandions donc si l'album n'allait pas sonner le glas d'un nouveau hype. D'autant plus que les Raveonettes pratiquent un style musical qui doit autant à Jesus & Mary Chain, les Beach Boys, Buddy Holy que les Crystals. Des conditions qui permettent difficilement d'éviter le piège du revivalisme. Notamment à cause des harmonies vocales, échangées entre la bassiste Sharin Foo et le guitariste Sune Rose Wagner, qui puisent allègrement dans les 50's et les 60's. Ou dès que les cordes de guitare s'évadent dans le surf. En outre, lorsque l'électricité se fait distordue, chargée de feedback, brumeuse, alimentant des mélodies contagieuses, imprimées sur un tempo presque new wave, on ne peut s'empêcher de penser aux redoutables frangins Reid. " Chain gang of love " est heureusement parvenu à balayer toutes nos incertitudes. Sous la houlette de Richard Gotteherer (NDR : Blondie, Go Go's, etc.), les Raveonettes conjuguent, tout au long de cet opus, noisy, pop, rock et garage sous un mode contemporain. Et c'est bien là le secret de leur réussite, d'autant plus que les lyrics de Sune ne maquent pas de consistance. Parce que s'ils traitent de l'amour, c'est de l'amour sous toutes ses formes qui est ici abordé : les conflits, la passion, la sexualité, la rupture et le bonheur. Tout un programme !