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Le musicien, compositeur, réalisateur et producteur de musique électronique Yuksek revisite « Cocktail chez mademoiselle », le titre de Laurent Voulzy paru en 1979 sur son album « Le cœur grenadine ». Il en propose une relecture retro futuriste, groovy et…

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Le venin de Judith Hill...

Chanteuse, compositrice et multi-instrumentiste, Juidith Hill, sortira son nouvel opus, « Letters From A Black Widow » le 12 avril 2024. Un album taillé en 12 pièces qui présente une histoire fascinante oscillant de la douleur privée à la transcendance…

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The Veils

Time stays, we go

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Paru en avril 2013, « Time stays, we go » constitue le quatrième opus de The Veils. Un disque fondamentalement rock, mais qui autorise des influences oscillant du folk à la country, en passant par les références latines. Latino, à l’instar du chaleureux « Turn from the rain » et du sémillant « Birds », propulsés sur un tempo digne de Calexico et épicé d’interventions –on suppose– de marimba. Un rythme qui se révèle souvent versatile. Depuis le convulsif et offensif « Through the deep, dark wood », jusque la valse enlevée « Another night on earth », en passant par le métronomique « Train with no name », illuminé par des cordes de gratte carillonnantes ainsi que le contagieux « The pearl », imprimé sur un tempo new wave, mais surtout caractérisé par sa très jolie mélodie. Tout comme sur « Sign of your love » au refrain particulièrement accrocheur. Sans oublier l’épique et le sauvage « Dancing with the tornado », qui aurait pu figurer au répertoire de Nick Cave. Ballade mystérieuse, « Candy apple red » est soulignée par des accords de guitare surf et une ligne de basse ténébreuse. Et construit en crescendo, élaboré, « Out from the valley & into the stars », le titre qui clôt le long playing, s’achève au cœur d’un tourbillon d’orgue rafraîchissant. On n’en oubliera pas pour autant la voix savoureusement éraillée de Finn Andrews, qui apporte cette coloration si sauvage et torturée à l’ensemble, et dont les lyrics sont, très souvent, empreints d’ironie…

Le long playing est enrichi d’un second compact disc. Baptisé « The Abbey road Ep », il a bien sûr été enregistré au célèbre studio londonien. Quatre plages, issues de l’album, sont ici bien cuivrées, dont une version de « Turn from the rain », au cours de laquelle le riff de gratte lorgne vers Devendra Banhart, alors que l’ensemble est à nouveau proche de Calexico (NDR : à cause du marimba, mais aussi de ces cuivres). Et puis « The pearl » qui baigne au sein d’un climat ‘doorsien’. Enfin, inédit et minimaliste, « Summer & smoke » se limite à la voix et à la sèche.

 

The Veils

Sun gangs

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Curieux, le troisième album de The Veils semble parfois hanté par Ian McCulloch. Oui, oui le chanteur d’Echo & The Bunnymen ; même que « Larkspur » (NDR : une compo de plus de 8 minutes) me rappelle les divagations psychédéliques originelles reproduites en live par la formation de Liverpool. Un titre passionnel qui permet à Andrew Finn, le chanteur/compositeur/lyriciste d’épancher ses émotions les plus extrêmes. Ou encore lors du fougueux « Sit down by the fire », un morceau plus acoustique, au cours duquel, la voix est trempée dans la reverb. Mais la comparaison entre les timbres des deux vocalistes, s’affiche surtout sur les titres les plus calmes. Moment choisi par Andrew pour se faire crooner (NDR : qui a dit Neil Diamond ?) A l’instar de « Begin again », caractérisée par sa jolie mélodie au piano ; et puis du titre maître. Une plage dont l’indolence ambiante accentue une impression de mélancolie ténébreuse. Sans oublier « The house she lived in », une valse profilée sur un piano staccato que balaie des accès de guitare vibrato. En général, l’album est quand même sombre. Et pas seulement à cause des lyrics. Traversé de furtives éruptions de guitare, « It hits deep », par exemple, baigne au sein d’un climat lugubre, même si la mélodie me rappelle étrangement le « Don’t let me down » des Beatles. Et les deux titres les plus explosifs sont également les plus gothiques. Killed by the boom », tout d’abord. Imprimé sur un tempo convulsif il est déchiré entre refrains hantés et couplets déclamatoires voire vindicatifs. « Three sisters », ensuite. Une chanson incantatoire, survoltée, richement texturée (NDR : ces mandolines !), mais dans l’esprit de Wovenhand. Un titre plus poppy : l’hymnique « The letter ». Soutenu par des drums offensifs et bercé de guitares bringuebalantes, il aurait pu figurer au répertoire de Coldplay. Et puis un morceau de folk lo-fi contemporain : « Scarecrow ». Extrêmement dépouillé, il baigne dans une atmosphère particulièrement désenchantée. L’opus n’est pas aussi exceptionnel que « Nux Vomica », mais malgré ses références marquées et l’une ou l’autre compo plus dispensable, il tient quand même bien la route.

The Veils

Nux Vomica

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Deux ans plus tôt, la sortie du premier album des Veils, « The runaway found » avait fait naître la polémique. Au sein même de l’équipe de Musiczine. Certains n’y voyaient que de l’emphase puant le lyrisme de bas étage. D’autres, une oeuvre chargée de promesses commise par une formation drivée par un véritable prodige : Finn Andrews. Le fils de Barry Andrews, ex-membre de XTC et de Shriekback. « Nux Vomica » devrait faire taire tous ses détracteurs. Bien sûr, il y a la voix écorchée d’Andrews qui pour certains peut paraître agaçante. Et pour d’autres tout simplement belle et insaisissable. Finn nous en parle par ailleurs lors d’une interview qu’il a accordée à Musiczine. Mais venons-en à cet opus. Un disque partagé entre chansons intimistes, allègres et morceaux plus blues, plus intenses, plus rageurs. A l’instar du titre maître. Une compo venimeuse, fiévreuse, convulsive, jalonnée d’éruptions frénétiques. Le lugubre « Jesus fot the jugular » ainsi que le torturé « Pan » évoluent dans un registre semblable. Et puis l’épique, le cinématique « Not yet », digne des Triffids. Probablement les quatre meilleures plages de la plaque. Les spectres de feus Tim et Jeff Buckley, mais aussi de Tom Waits y sont alors très présents. Le reste de l’opus n’en est pas pour autant moins intéressant. Epinglant chansons plus pop (le single « Advice for young mothers to be », le contagieux « Calliope ! ») et ballades abordées dans l’esprit tantôt de Nick Cave (le sensuel « Under the folding branches » et le confessionnel « House where we all live »), de Divine Comedy (« A birthday present » et ses arrangements surannés, très sixties). Sans oublier « One night on earth ». Subrepticement new wave (cold wave?), il trahit des réminiscences de Joy Division. Il serait cependant injuste de ne pas mentionner l’apport extrêmement précieux de Liam Gérard dont les accords de piano sonore (souvent) ou de claviers rognés (parfois) apportent davantage de profondeur aux chansons. Et puis bien sûr des backing vocaux de Sophia Burn. A contrario, ils leur confèrent une certaine délicatesse. Côté lyrics, les dix morceaux de cet elpee sont particulièrement inspirés, Finn peuplant d’abondantes références religieuses et mythiques, ses chansons flamboyantes consacrées à l’amour et à la mort…

 

 

The Veils

The Runaway Found

Le chanteur de ce nouveau groupe anglais glapit comme celui de Starsailor, racle sa gorge comme celui des Stereophonics. Deux énormes défauts qu’il aura bien du mal à nous faire avaler, parce qu’il faut bien le dire : Starsailor et Stereophonics sont les deux pires groupes que la pop anglaise a enfanté ces cinq dernières années. Dommage : si monsieur n’entonnait pas ses hymnes pompiers avec l’intonation d’un ténor plein de tics et pour qui le pathos est une marque de grandeur, on aurait pu passer l’éponge. Encore que : y ajouter des montées de fièvre pleines de violons et des explosions lyriques à la U2 ne fait pas non plus trop notre affaire. Il y a des limites que la bienséance nous empêche de franchir. Après une heure de gémissements pédants et de mélodies à l’emphase titanesque, c’est sur les cuvettes qu’on se soulage de cette grosse colique, qui pue trop le lyrisme de bas étage.

The Veils

The tide that left and never came back

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Finn Adrews a donc viré tous les musiciens de son groupe, au début de l’été dernier. Depuis, il prépare l’enregistrement d’un deuxième album. Seul ? En compagnie de nouveaux musiciens ? On n’en sait strictement rien. Il a décidé de nous réserver la surprise. Issu du premier elpee (« The runaway found »), le contagieux « The tide that left and never came back » est paru début juin sous la forme d’un single et d’un 7”. Dans le premier cas, la flipside nous propose « The lydiard bell », une composition fragile et mélancolique tramée sur les accords d’un piano. Pour le 7”, on a droit à « The house she lived in », une plage fort intéressante. Hypnotique, aride, manifestement hantée par l’esprit du Velvet Underground, elle s’écarte totalement de l’univers balisé habituellement par les Veils…