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Whispering sons

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Il est de ces lumières émanant des ténèbres dont les beautés secrètes gisent dans l’ombre. Des beautés qui se languissent d’être caressées, embrassées, délivrées, possédées.

Hurlant de ce désir ardent d’être découvertes, exposées au grand jour jusqu’à s’en brûler la rétine au contact d’un soleil trop éclatant. Imprimant alors à notre imaginaire une photographie obsédante à laquelle l’inconscient se lie passionnément...

Telles la madeleine de Proust, ces lumières ont vocation de raviver le souvenir, le plaisir qu’on pensait éteint.

Agissant de même, le premier opus de Whispering Sons renvoie à ces plaisirs maladifs. Cette excitation particulière au contact d’une jouissance retrouvée.

Dans un style froid, pour ne pas dire glacial, le combo bruxellois inocule sa cohorte de mélodies funestes et addictives comme un poison fatal.

Abrasif et teinté de l’urgence du post punk, marbré et nimbé des ambiances d’une cold wave réinventée, ce premier opus évite tous les pièges du genre pourtant ouverts béants sous leurs pieds.

Découverts par le biais de quelques titres épars, notamment sur l’Ep « Endless Party », paru en 2015, ce quintet, vainqueur de l’Humo Rock Rally l’année suivante, est rapidement devenu digne d’intérêt. La sortie de ce premier elpee, simplement magistral, consolide cette impression et suscite l’engouement.

Dans un registre où il paraît difficile de ne pas sombrer dans la redite (au mieux) ou dans le ridicule (au pire), peu de formations sillonnent le paysage sonore aussi brillamment…

En évitant le piège de l’hommage à ses pairs et en prenant le parti d’user de codes en vigueur pour délivrer son propre style, Whispering Sons dépoussière un genre et pose sur la table la somme de ses arguments.

Emboîtant le pas à Kiss The Anus Of A Black Cat, autre formation noir-jaune-rouge incontournable, tout en empruntant les sentiers corrosifs et nappés d’une lave incandescente d’une généalogie anglo-saxonne fatalement indissociable, Whispering Sons grave ici son « Image » et surtout son patronyme dans la stèle des premiers albums frondeurs et incontournables.

Balisé dès la première ligne de basse, marqué immédiatement par l’empreinte de la voix androgyne de Fenne Kuppens, voix d’outre-tombe aux résonances spectrales, ciselé par une guitare nimbée de Chorus et martelé d’un bout à l’autre par des drums martiaux et compulsifs, « Image » aurait certainement fait le buzz à l’orée des années quatre-vingt mais ne pâlit d’aucune manière de cette référence, restant, en ce troisième tiers de l’année 2018, un album fondamental.

Loin de la hype et d’une certaine idée de la modernité, où l’immédiat voudrait s’imposer à tout prix, négligeant et bafouant ce qui est appelé à perdurer, Whispering Sons signe un album intemporel, résurgence d’un certain passé, mais sciemment tourné vers l’avenir, nous abandonnant livides et extatiques et surtout en attente de vivre encore davantage d’émotions.