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L’interaction de Ride…

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Wire

10 :20

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« 10 :20 » n’est pas un nouvel elpee de Wire, mais une compile réunissant de nouvelles versions de titres déjà publiés. Des enregistrements qui devaient paraître dans le cadre du ‘Record Store day’, annulé pour cause de Covid 19. Ce qui n’a pas empêché la formation de sortir, quand même, ce recueil de morceaux revus et corrigés, dont certaines raretés, qui figuraient notamment sur « Red Barked Tree » et « Mind hive », pour la première partie de « 10 :20 », et d’autres composés plus récemment, en ce qui concerne la seconde partie. Bien que Bruce Gilbert ait quitté le navire en 2004, après la sortie de l’album « Send », on retrouve bien le son de Wire, même si les plages 1 à 4 impliquent Margaret Fiedler McGinnis (Laïka) et Simms aux grattes solos, alors que pour le reste, c’est ce dernier qui se charge de la ‘lead guitar’, Colin Newman se réservant, bien entendu, la rythmique. Cependant, le plus intéressant procède de l’approche différente des compos. 

« Boiling Boy » se distingue par la limpidité des sonorités des cordes, mais également sa richesse, une texture entretenue par les trois gratteurs, même lorsque la compo monte en intensité à mi-parcours. 

Caractérisé par sa mélodie accrocheuse, « German shepherds » bénéficie de chouettes harmonies vocales échangées entre Newman, Lewis et Fielder.

Rêverie à la fois hypnotique et atmosphérique, « He knows » évolue sur un tempo plus lent ; harmonieuse, la ligne de basse créant, en quelque sorte, le contrepoint.

On retrouve toute l’urgence punk sur le brutal et psychotique « Underwater experience ».

« The art of persistence » est bercé par une douce et jolie mélodie, rappelant les travaux solos de Colin Newman,

Ethéré et mystérieux, « Small black reptile » s’achève dans un trip psychédélique.

Des sonorités chaleureuses de synthé s’infiltrent tout au long de « Wolf collides », une plage à la mélodie épurée.

Le long playing s’achève par « Over theirs », une plage de plus de 9’. C’est également la meilleure de cet LP. Les guitares sont denses. Monolithique, le drumming martelé est puissant. Et parfois, on a l’impression de frôler le « Kashmir » de Led Zeppelin. Etonnant !

Wire

Mind Hive

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« Mind hive » constitue déjà le dix-septième elpee de Wire. Et s’il recèle quelques titres percutants, il se révèle plus velouté que rugueux. Plusieurs plages se nourrissent généreusement de synthés, à l’instar des atmosphériques « Shadows » et « Unrepentant », réminiscente du Floyd circa « The final cut » ou du final « Humming », les oscillations électroniques somnolentes se mêlant aux grattes sous reverb’, mais sur un tempo flemmard.

On retrouve cependant le véritable Wire sur plusieurs pistes. Ainsi, chant incisif et rythmique soutenue épousent parfaitement un esprit bien punk tout au long de « Be like them ». « Cactused » est imprimé sur un tempo new wave. « Oklahoma » oscille entre noisy et gothique, dans l’esprit de « 154 ». L’hypnotique « Hung » synthétise, en 8’, l’œuvre de Wire, une compo étrange, à la section rythmique percutante, qui mêle construction lente de textures de guitare et bandes préenregistrées. Enfin, cerise sur le gâteau le très pop « Off the beach » bénéfice d’une jolie mélodie qui n’est pas sans rappeler l’incontournable « The 15th ». Sans quoi, on épinglera encore les lyrics, qui traitent aussi bien du sort des réfugiés, fustigent le néo-libéralisme ou s’inquiètent de la montée du populisme. Même si ce n’est pas le meilleur album de Wire, il tient parfaitement la route.

Drive By Wire

The Whole Shebang

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Lorsqu’on effectue une rapide recherche sur Drive By Wire, on atterrit davantage sur des pages de technique automobile que sur le groupe qui porte ce patronyme. Aussi, je me permets de rectifier le tir et de vous proposer une autre définition plus acceptable à vos oreilles. Car c’est bien à ces dernières que s’adresse Drive By Wire. « The Whole Shebang » constitue le troisième album studio de ce groupe venu du Plat pays qui n’est pas le nôtre, lisez la Hollande. En onze titres, on passe d’un rock teinté noisy à la Sonic Youth à une sexualisation vocale à la PJ Harvey ou encore Juliet Lewis. A certains moments on est même proche d’une ambiance grunge circa 90’s, amplifiée par des thématiques sombres. 

Simone Holsbeek, la frontwoman, joue parfaitement de cet éventail, jusqu’à dériver vers un blues/rock plus gras dès le titre « River Run ». Cette large palette a été entretenue par René Rutten à la table de mixage. Celui-ci ayant déjà fait les beaux jours de The Gathering.

Rien à jeter sur cet elpee, mais rien non plus de transcendant, juste le plaisir de passer un bon moment. Des titres sont à retenir en priorité, à savoir la piste phare « Kerosine Dreams » qui gratte bien à l’oreille dans le style noisy ou encore le blues rock cradingue de « Promised The Night » voire de « Voodoo You Do » repris aux psychédéliques grecs de Nightstalker. On pourrait leur reprocher cependant de peu exporter leur groove à l’étranger et de privilégier les clubs à la scène au grand air. Un appel du pied aux clubs en Belgique… Avis aux amateurs !

 

Wire

Red Barked Tree

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Douzième album studio en 34 années d’existence, pour Wire, toujours orphelin de Bruce Gilbert, mais qui bénéficie, lors de ses tournées, de la participation d’un(e) guitariste complémentaire. Mais venons-en à cet opus. Il s’ouvre par « Please take », une compo plus pop, plus cool, très mélodieuse (NDR : le sens mélodique est constant tout au long du disque, y compris sur les morceaux les plus percutants) dans l’esprit des premières œuvres solo de Colin Newman, même si le tempo épouse une forme new wave. Un rythme que l’on retrouve partiellement sur « Clay », une plage davantage shoegazing. Un style noisy que rencontré tout au long de l’elpee, mais chargé de multiples nuances. Dès le deuxième titre, « Now was », le post punk revient en force, malgré les accords de gratte bringuebalants, consentis en toile de fond. Et il est confirmé sur « Two minutes », une composition pilonnée par des drums propulsifs et parcourue de vocaux déclamatoires. Plus carré, « Bad worn thing » est issu de la plume de Graham Lewis. On y recèle quelques traces puisées dans le Roxy Music du début des seventies (NDR : un clin d’œil ?), mais ce sont les inflexions vocales de Lewis, calquées sur celles de Peter Fox qui frappent. Etonnant et savoureux ! Mécanique, « Moreover » lorgne davantage vers l’indus. Deux titres enlevés encore dans le genre, mais plus classiques pour Wire : « A flat tent » et « Smash ». L’œuvre nous plonge encore dans le psyché folk sur « Adapt ». A cause de ce recours à la sèche électrifiée. Un grattage acoustique qui trame le morceau final, en l’occurrence le titre maître. Une superbe plage épique de plus de 5 minutes, légèrement prog, subtilement psyché, qui ouvre peut-être une future perspective pour l’univers sonore de la formation insulaire. Reste « Down to this », une piste plus acoustique également, mais rampante, morbide presque sinistre. A vous faire froid dans le dos. Un superbe album, rien d’autre à ajouter…

Wire

Object 47

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Confirmation, Bruce Gilbert a donc bien quitté le navire. Et si l’ex-Laika, Margaret Fiedler McGinnis, le remplace en live, sur disque, le line up est bien réduit à un trio. Un peu comme lorsque Robert Grey (alias Gotobed) avait décidé de prendre congé du groupe début des années 90. A l’époque, la formation s’était rebaptisée Wir. Alors pourquoi pas Wie, Wre ou encore Ire ? Probablement, parce que ces patronymes manquaient de symbolique susceptible de rappeler leur identité originelle.

Bref, venons-en à leur nouvel opus. Il s’intitule « Object 47 » parce qu’il s’agit de leur 47ème enregistrement, en tenant compte des albums, Eps et compilations. Par contre, on est bien en présence de leur 11ème elpee. Neuf titres en 35 minutes. Ce qui change de leurs opus prolixes. Autre métamorphose importante, l’aspect pop est davantage mis en évidence. A l’instar de l’hymnique « One of us » qui ouvre le disque. Refrain et couplets sont tout aussi contagieux. Le groove de basse est puissant. Le climat à la fois allègre et menaçant. Un titre hyper mélodique et dansant qui mériterait de faire un tube ! Tout aussi pop et dansant, « Mekon headman » est néanmoins plus dense ; et les guitares en couches s’inscrivent davantage dans l’esprit de « Pink Flag ». Enfin, dans le même registre, on relèvera encore la présence de « Four long years ». Imprimée sur un mid tempo, cette plage ténébreuse a davantage recours à l’électronique. Un style électro qui contamine totalement « Hard currency », un morceau obsessionnel, semi indus, semi trip hop, qui aurait pu naître d’une rencontre entre Massive Attack et Jesus Jones. Reptilien, lancinant et de mauvaise augure, « Circumspect » renoue vaguement avec l’ère du ‘baggy’. « Are you ready » nous entraîne dans une danse macabre. Le rythme est asymétrique. La basse pulsante. Et le message ouvertement politique. Plus étonnant, « Patient flees » évolue sur un tempo particulièrement lent. Si les cordes de guitare sont vibrantes, la ligne de basse est paresseuse et profondément dub. Quant aux vocaux, mi-chantés, mi-déclamés, ils épousent à nouveau une forme hymnique. Deux titres plus punks quand même. Tout d’abord « Perspex icon », même si les harmonies vocales contrastent par leur limpidité. Et puis le morceau final, « All fours », une compo sur laquelle Page Hamilton (Helmet) est venu déverser ses rafales de feedback ; la voix de Colin Newman posant des tas de questions et sa gratte se chargeant d’y répondre. Un titre menaçant, âpre, frénétique, qui aurait pu d’ailleurs figurer sur l’album « Send ». Autre évolution, les (backing) vocaux de Graham Lewis sont bien plus présents et apportent davantage d’équilibre aux mélodies. Maintenant, il faut reconnaître que la nouvelle orientation de Wire semble de plus en plus dictée par Colin Newman. Ce qui explique que parfois, en écoutant cet « Object 47 », on a l’impression de retrouver l’univers sonore de Githead.

 

Wire

Read & Burn 03 (Ep)

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Le troisième volet de la série « Read & Burn » précède la sortie d’un nouvel opus de Wire, prévu pour l’année 2008. Cependant, aucun des quatre titres de cet Ep ne figurera sur le prochain album. Surprise, le premier titre de « Read & Burn 03 », « 23 years too late » s’étale sur près de 10’. Une compo étonnante, imprimée sur un tempo à la fois frénétique et métronomique, au cours duquel le contraste opéré entre le baryton déclamatoire de Graham Lewis et la voix plus mélodique de Newman est saisissant. Et si en fin de parcours, cette compo s’enfonce dans l’ambient, c’est la créativité de Wire qui fait ici merveille. Plus indolent, « Our time » s’inscrit avantage dans l’esprit de « A bell is a cup ». Basse rampante et cordes de guitare presque noisy balisent cette plage caractérisée par une urgence sinistre. La guitare est encore plus luxuriante et même tintinnabulante sur « No warming given ». Elle alimente un morceau post punk à la fois clinique et chaleureux. Evoluant sur un rythme élevé, ce titre est aussi complexe et opaque qu’il est contagieux et envoûtant. Du pur Wire ! Dernier fragment, « Desert diving » s’inscrit plutôt dans l’esprit de Githead, le dernier projet de Newman. Basse mélodique, riffs de guitare grinçants, gémissants et chœurs hymniques se mettent ici au service d’une véritable pop song. Maintenant après 25 minutes de « Read & Burn 03 » on reste sur sa faim. Parce que l’esthétisme, la pertinence, la perfection technologique et l’imagination de Wire sont toujours au pouvoir. Bien vite l’album !

Wire

On the box : 1979

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Il existe très peu de témoignages filmés relatifs aux débuts de Wire. Ou alors, ils sont de très mauvaise qualité. En 1979, le quatuor s’était produit dans le cadre de l’émission « Rockpalast ». Une émission enregistrée sur la TV allemande WDR, devant une assistance réduite, constituée essentiellement de hippies. Ce show vient d’être immortalisé sur un DVD. 18 titres essentiellement issus des albums « Chairs missing » et « 154 ». Face à ce public trié sur le volet, le quatuor semble naviguer sur une autre planète. Tel un robot krafwerkien Newman lutte avec sa guitare, se tord comme une marionnette désarticulée en aboyant ses lyrics obliques. Lewis maltraite allègrement sa basse. A l’arrière de la scène, Gilbert tisse soigneusement et précisément les contrepoints sur sa six cordes, pendant que Gotobed canalise le tempo de ses rythmes métronomiques. Et à l’issue de chaque morceau, les spectateurs applaudissent poliment. Un véritable testament au sein duquel figure une interview totalement déjantée. Mais qui reflète le profil intello cultivé par le combo, à l’époque. Donc, à prendre au troisième degré. Le box inclut également une version audio de ce set, enrichie de deux bonus tracks.

Razorwire

League of the godless

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Formé depuis 1997, Razorwire incarne ce type de groupe qui ne tergiverse pas dans l’enregistrement, ne fut-ce que d’une simple démo. Alignant les productions avec une régularité toute métronomique, le band s’arme d’arguments qui pourraient le crédibiliser rapidement sur la scène métal. En tout cas, nous souhaitons que ces efforts soient un moment ou un autre payants. Car même si la presse spécialisée européenne semble unanime pour flanquer en moyenne un 7/8 sur 10 à cet album, la route sera longue... Métal composite, accolant des éléments parfois disparates, Razorwire gagne à développer sa personnalité. Car si Downset et Rage Against The Machine méritaient la mention ‘très bien’ en 94 ; quid en 2004 ? Hed(Pe), One Minute Silence et Slipknot, ‘plutôt bien’ en...heu... ; mais en 2004 ? S’ils mettent à chaque fois autant de temps à traverser la Manche, ce n’est pas gagné...

Wire

Send

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L'an dernier, Wire avait célébré sa reformation en signant, coup sur coup, deux Eps répondant au nom de " Read & Burn ". Le premier avait d'ailleurs recueilli une excellente critique au sein de cette rubrique. Leur nouvel album réunit trois titres issus de ce disque, dont le punk irrésistible et métronomique " In the art of stopping ", l'impétueux et hybride " Comet " et " The Agfers of Kodack ", un hymne post punk déchiré par les tonalités élégantes et décapantes des deux guitares. Trois titres du second Ep (NDR : uniquement disponible via le web) ont également été retenus. En l'occurrence l'implacable et mécanique " Read and burn ", le furieux et tempétueux " Spent ", qui donne également le titre à cet opus, ainsi que le fascinant et très élaboré " 99.9 ", un fragment de 7'42 dont la texture glisse progressivement de l'ambient quasi religieuse au post industriel. Post industriel, c'est d'ailleurs le maître mot de cet elpee. Mais un post industriel le plus souvent dansant, minimaliste, hypnotique, parfois même robotique. A l'instar de " Nice streets above ", composition qui figurait sur le " Read & burn 2 ", mais sous une version différente. Reste donc 4 inédits, dont " Mr Marx's table ", une pop song qui aurait pu figurer sur " A bell is a cup (until it is struck) ", le mid tempo pulsant " Being watched ", le funèbre " You can't leave now ", un morceau dont le chant de Newman oscille entre inquiétude et sérénité, alors que le tempo semble tourner à la vitesse d'un 33 au lieu d'un 45 tours, et enfin le technoïde " Half eaten ", un titre au cours duquel vocaux possédés, électricité vivifiante et bpm s'agitent au sein d'un même espace sonore. Le tout dispensé avec un raffinement à couper au rasoir et sur un ton sombre, agressif, contemporain si vous préférez. Un must !

 

Wire

Read and burn 01 (Ep)

Écrit par

Et non, vous ne rêvez pas, Wire vient de se reformer. Au grand complet ! On ne va pas vous refaire l'historique de ce quatuor anglais, considéré aujourd'hui comme un des groupes les plus déroutants et novateurs apparus à l'époque du punk. Ni de vous reparler de toutes leurs expériences individuelles. Simplement, rappeler que le drummer, Gotobed, s'était tiré en 1990, parce qu'il en avait un peu marre de voir ses fûts mis en quarantaine au profit de boîtes à rythmes (NDR : d'où l'aventure Wir…) Sachez simplement qu'il s'agit de la deuxième reformation du groupe ; la première remontant à 1985. Oui, mais venons en à l'essentiel : le retour de Wire sur la scène musicale. Et la parution d'un premier mini elpee, qui prélude la sortie d'un second. Six titres en 17 minutes. Six fragments rapides, hypnotiques, contagieux, minimalistes, dispensés avec un raffinement à couper au rasoir. Comme on les aime quoi ! Rien que le métronomique et irrésistible " In the art of stopping " vaut son pesant de fil métallique. Et le reste… n'est pas en reste. Depuis le post industriel, lourd de menaces, " I don't understand " à " Agfers of kodack ", déchiré par les tonalités élégantes et décapantes des deux guitares, en passant par le concis, belliqueux et noueux " 1st fast " (Stanglers ?), l'impétueux et hybride " Comet ", ainsi que " Germ ship ", une plage sculptée dans la noisy la plus croustillante. Un régal !

 

Wired To The Moon

Pure

Nous ne comprenons vraiment pas pourquoi Wired to the Moon a dû attendre plus de 3 ans avant d'obtenir un contrat et sortir un premier opus. Issu de la tendre et profonde Irlande, cette formation distille une musique pop, celtique, proche de celle des Waterboys. Des chansons simples, chargées d'émotion, dont la voix angélique de Roisin Malone épouse parfaitement la texture instrumentale. Un texture qui mêle à une base classique batterie-basse-guitare tantôt de l'harmonica, de l'accordéon ou du piano, tantôt du banjo ou de la mandoline. Un bien bel album...

 

Wire

Behind the curtain

Ce groupe culte fait l'objet depuis quelques années, d'une multiplication de compilations et de rééditions en tous genres. Les dernières nous avaient ainsi permis de voir sa trilogie indispensable reproduite sur CD. "Behind the curtain" s'intéresse plutôt aux prémisses de son existence. Soit la période la plus difficile du groupe. Et sans doute aussi la plus excessive, sarcastique, amusante et fascinante. La rétrospective se limite cependant aux années 77 et 78. En trente et un titres, il faut le souligner. Ce qui permet à cette compilation de livrer une foultitude de raretés. Depuis les inévitables démos de derrière les rideaux, pardon les fagots, jusqu'aux flip sides de singles devenus aujourd'hui introuvables, en passant par les extraits d'Eps, les compositions éliminées des deux premier elpees, des titres plus connus comme "Map Ref 41° N 93° W" et "Pink Flag" dans des versions impitoyablement punk, moins connus tels que "Mary is a Dyke" concocté lorsque Georges Gill faisait encore partie de la formation, et enfin la cover de JJ Cale, "After Midnight". Une œuvre incontournable pour tout inconditionnel de Wire qui se respecte.

 

Wire

Pink Flag/Chairs missing/154

Associé erronément au mouvement punk à ses débuts, Wire constitue probablement le plus bel exemple de ce qu'on appelle un ‘groupe intemporel’. Evidemment, jouer en 77 la carte du minimalisme, avec des titres courts et rapides, hachurés constamment de guitares écorchées (le premier album " Pink flag "), avait de quoi entretenir une réelle confusion. Pourtant, ce disque évidé de toute couleur, de toute profondeur, atomisé de sonorité grises et sinistres proposait en 21 morceaux une vision extrémiste, tordue et décapante de la musique industrielle. Plus spacieux, " Chairs missing " se rapproche d'un psychédélisme plus ‘classique’. Celui de Syd Barrett pour tout dire. On y retrouve ce qui sera le manifeste pop du groupe, " I am the fly ", paru en single quelques mois plus tôt. A l'époque, l'album est jugé prétentieux et intello ; parce qu'il revisite en 15 plages ce que le Floyd développait sur des faces entières. Mais aujourd'hui, avec le recul, " Chairs " apparaît beaucoup plus riche, surréaliste, voluptueux même, mais sans la moindre concession. Les morceaux les plus difficiles ouvrent l'album, mais l'auditeur capable de surmonter ces ‘difficultés’ sont invités à en savourer la quintessence…

Sorti en 79, " 154 " est considéré comme le chef-d'œuvre du quatuor. Colin Newman, Graham Lewis, Bruce Gilbert et Robert Gotobed sont au sommet de leur art. l'album contient de petites perles comme " The 15th ", " Map ref 41 N 93 W " et puis toute une série de compositions qui serviront un peu plus tard de plate-forme à la musique des eighties… et des nineties ! New-wave chez Echo & The Bunnymen, cold wave pour Joy Division et Cure, psychédélisme ambient pour Spacemen 3 et ‘perfect pop’ pour l'école néo-zélandaise du label Flying Nun (Chills, Verlaines, JPS Experience, Bats, Bailter Space, etc.). A l'issue de cette trilogie, Wire va mettre un terme à son existence. Pour finalement réapparaître avec de nouvelles idées en 86. Mais là, c'est une autre histoire. EMI a donc eu l'heureuse initiative de ressortir en CD ces trois albums, enrichis pour la circonstance de quelques bonus tracks.