Dorian Sorriaux croit au changement…

Guitariste-chanteur dans l’univers du psyché/folk, Dorian Sorriaux a sévi comme guitariste au sein du groupe suédois Blues Pills. Il s’émancipe en explorant de nouveaux univers musicaux, et notamment à travers un folk plus acoustique et des textes plus…

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Avant que n'explosent les sens.

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Un jeudi soir dans la capitale. Dehors, sous les volutes de fumée s'élevant des clopes au bec, deux publics se mêlent à l'entrée du Botanique. Ce soir dans la Rotonde se déroule le concert de Tokyo Police Club. A quelques mètres de là, au sein de l'Orangerie, trois groupes d'outre-Manche se sont donné rendez vous.

Alors que la salle commence à se remplir, les trois petits gras de Tall Ships entament leur set nerveux en toute décontraction. Riffs en boucles, motifs en loops, sourires et bonne humeur. Le public s'accroche à la proue de ce grand navire et balance avec lui de bâbord à tribord. Sympathique en diable, entraînant et dynamique, le concert se déroule sans accroc et nous mène à bon port. Gueules d'anges débonnaires et musique efficace. Une voix plaisante et caressante, un rock carré, voire barré par instants ; et au final, une orgie scénique au cours de laquelle les membres du groupe passent à tour de rôle d'un instrument à un autre au cours d’un seul et même morceau. Jolie prouesse technique de haute précision. Manifestement très heureux d'être venu, avoir vu (ces plantes et ce décor magnifique, dixit le chanteur), et vaincu, le bateau repart vers d'autres horizons. A revoir lors du prochain accostage.

L'interlude proposé par Nedry s'avère moins convaincant. Ce mélange d'électronica sous perfusion binaire, de beats and bleeps noyés sous différents effets, aux relents dub-post-wave-machin-truc (fichues étiquettes!), me laisse profondément indifférent. Peut-être une question d'humeur? Ou de perception. La jeune Ayu Okakita, comparée ci et là à Bjork pour son timbre de voix (il y a des similitudes, mais comparaison n'est pas raison) nage au milieu de ces éléctro-Tchak-Beep-tictictic-fzzzzzzzzzzzz et mon esprit s'évade et se disperse. Zzzzzzzzzzzzzzzzz...

Qu'importe, puisque 65daysofstatic débarque pour remuer mes sensations endolories. A l’aide de leur rock instrumental mat(h)iné d'électro syncopée, le combo de Sheffield retourne bientôt l'atmosphère de la salle, toute acquise à sa cause. Un son fichtrement puissant, des basses grondant furieusement, des guitares mordantes et tranchantes, une énergie communicative et des breaks saillants comme des falaises à pics. Précision chirurgicale et assaut de front. Comme un souffle violent craché à la face des spectateurs. Les têtes ondulent en vagues frénétiques. La sueur perle sur les fronts. Ici, une jeune fille s'effondre, là, un jeune garçon se disloque sous les ondes extatiques. Quand le paysage sonore s'apaise, je retiens mon souffle. Car déjà secoue la tempête. De la terre s'élève un grondement sourd, du ciel pleuvent des paillettes d'or et d'argent. Dans un kaléidoscope infernal, tournoient les décibels. L'espace explose et se fragmente, puis l'instant d'après, se recompose et reforme un bloc inébranlable. Dans la ferveur de la nuit, les membres du groupe nous laissent pantelants, les yeux hagards. Nos esprits se sont vidés. Se sont parsemés et voltigent autour de nous. Qu'importe. Comme le précise le nom du dernier opus de ces Anglais de génie: « We were exploding anyway »...

Organisation: Botanique.

65daysofstatic

Extase sonique et dance parties selon 65daysofstatic

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Manifestement proches de notre plat pays, les maîtres du Math Rock y étaient de retour ce lundi 21 avril pour la énième fois en quelques années. L’occasion de présenter leur nouvel et étonnant EP, « Dance Parties », extrait de « The Destruction Of Small Things », leur dernier essai sorti l’an dernier.

En guise d’ouverture, le quatuor avait convié les nouveaux tenants de la scène Post-rock belge : à savoir Transit. Ils venaient soumettre leur première œuvre, « Whitewater », au public. Une petite demi-heure de contemplation a suffi pour le convaincre que l’on peut attendre beaucoup de cette formation. Et ce, même si elle lorgne, ici et là, un peu trop du côté d’Explosions In The Sky.

Vers 21h, l’horrible musique de fond de l’Orangerie laisse place au grondement des machines du quatuor. 65daysofstatic prend place et laisse une petite intro technoïde s’échapper des baffles. Certains se demandent si la soirée ne risque pas de ressembler à une version express du festival ‘I Love Techno’ ; mais la formation remet rapidement les choses en place en enchaînant sur un « Retreat ! Retreat ! » salvateur. Les guitares sont grattées de manière frénétique tandis que la basse fait vibrer les murs de la salle. S’enchaînent ensuite les monstrueux « Await Rescue », « Default This » et « Another Code Against The Gone ». Mais c’est véritablement la nouvelle configuration de « The Distant and Mechanised Glow Of Eastern European Dance Parties » qui parvient à mettre le feu au sein de l’assistance. Mieux accueilli que prévu, le morceau electro « Dance Parties (Distant) » ca ensuite logiquement céder la place à « Dance Parties (Mechanised) » et donner un certain relief au set de la bande. Les festivités vont même s’achever en beauté par un « A Failsafe » plongé dans un fatras de bruit et de terreur. Les murs de l’Orangerie en tremblent encore.

 
Organisation : Botanique.