Le dernier combat de Malween…

Malween est le projet emmené par Julien Buys, auteur, compositeur et interprète, originaire de Nantes. Julien a quitté le monde de la finance, sans regret, en 2017 pour devenir comédien voix-off le jour et chanteur/guitariste a sein de différents projets…

logo_musiczine

Un Pycholove pour soigner Hoboken Division…

Issu de Nancy, Hoboken publiera son troisième long playing, « Psycholove », ce 14 février 2024. Cette formation est parvenue à teinté son garage/blues/rock râpeux, glacial, furieux et authentique de psychédélisme. En attendant, cette sortie, le groupe a…

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Search results (2 Items)

Channel Zero

Le drumming, véritable fil conducteur du show !

Écrit par

Channel Zero est né, il y a déjà 32 ans ; et pour fêter cet anniversaire, il se produisait à l’AB. Trois soirées de suite ! Et elles sont sold out. Mais en même temps, le band a voulu rendre hommage à Phil Baheux, décédé en 2013.  

En 1997, lorsque Channel Zero a décidé de mettre son aventure entre parenthèses, il avait déjà publié quatre albums en cinq ans. Quatre albums qui lui avaient permis de grimper au sommet de son art. Il a entamé son parcours comme band de trash metal underground et est devenu le plus grand phénomène du genre, au Benelux, grâce à son style frais et tranchant. Il a fait le tour du monde en compagnie, notamment, de Megadeth, Danzig et Biohazard et s’est produit dans les plus grands festivals européens. A l’issue du split, les musicos ont chacun suivi leur propre chemin après avoir remercié leur légion de fans en gravant un cédé ‘live’, immortalisant leur prestation au Marktrock. Cependant, un collectif de fans a créé une page Facebook dès 2008, pour inciter le combo à se réunir. Après de longues discussions, de pardons, d'oublis, de réflexions, d'essais et de répétitions, Franky, Tino et Phil acceptent de reformer le band. Et le 22 janvier 2009, Channel Zero joue un premier concert de retrouvailles à l'Ancienne Belgique. Il est sold out en un temps record ! Tout comme les dates programmées dans la foulée. En une heure ! Soit les 23 et 24 du même mois, et même ceux prévus un an plus tard. En l’occurrence les 28, 29 et 31 janvier 2010. Impressionnant !

Le line up implique aujourd’hui le frontman/chanteur Franky De Smet Van Damme, les guitaristes Mikey Doling (ex-Soulfly, ex-Snot) et Christophe Depree, le bassiste Olivier De Martino ainsi que le drummer Seven Antonopoulos.

Le supporting act est assuré par Virgin Prozak (la veille, la première partie avait été assurée par Destroy Humanity – photos )

Il y a 6 ans, Virgin Prozak se résumait à un duo. Soit un chanteur/guitariste et un batteur. Les chemins musicaux de Simon Rosenfeld Dernelle et Christophe Gindt se sont ensuite séparés et Simon a été rejoint par le bassiste Alban Waff ainsi que le drummer Chriss. Mais les deux membre orignaux sont à nouveau réunis ; et c’est Vincent Dessart (LETHVM) qui se charge aujourd’hui de l’instrument à quatre cordes.

A l’actif du combo, deux Eps, « Plethora », en 2018, et « Plethora, Vol. II », en 2020. Début avril, il a gravé un nouveau single, « The Doubt Remains », produit par Tony De Martino.

Sur les planches, si le drumming s’avère énergique voire tribal, la section rythmique fait preuve d’une efficacité sans faille. La voix est tantôt très mélodique et accrocheuse ou alors rugueuse. Très rythmique, la guitare s’élève aisément dans les riffs, un peu comme celle de James Hetfield, chez Metallica. Des émotions fortes et sans filtre émanent du metal vierge d'antidépresseurs pratiqué par le power trio.

Dans son genre musical, ce groupe wallon est à suivre très attentivement.  

Le rideau rouge est tiré juste après le déménagement de la première partie. A 20h30 précises, il s’ouvre. Mikey et Franky apparaissent alors pour interpréter une version acoustique d’« Angel », afin de rendre hommage à feu leur batteur. Puis il se referme.

Au bout de quelques minutes, il s’écarte de nouveau et on remarque la présence de deux bidons de couleur noire d’une capacité de 100 litres, de chaque côté de la scène, sur lesquels est mentionné les mots ‘black fuel’, en jaune.

Vêtu d’une salopette de teinte bleu pétrole au dos de laquelle est imprimé le logo du band, et de hautes tiges qui lui remontent jusqu’aux genoux, Franky débarque le premier. Les autres membres du groupe émergent d’un nuage de fumigènes traversé de spots aveuglants. Le drummer est perché sur une estrade, entouré de deux murs de baffles Marshall et derrière une double voire triple batterie.

« No Light (At the End of Their Tunnel) » vient à peine d’être achevé que Franky est déjà en sueur. Groovy, « Fools Parade » déclenche les premiers ‘crowdsurfings’ et de timides ‘pogos’.

Le jeu de basse de Tino De Martino claque et ne trahit aucun signe d'usure. Franky remonte le temps jusqu’à l’édition 1995 du festival de Torhout, tout au long d’« Heroin ». Et il le signale. Il arpente les planches, dans tous les sens, en emportant de petites bouteilles d’eau dont il asperge rituellement les premiers rangs. Il s’exprime tour à tour en français, néerlandais ou anglais, parfois en patois de Zottegem, sa terre d’origine. A deux reprises, il s’autorise un long bain de foule. Il fait le tour de la salle et grimpe à l’étage tout en continuant à chanter. Deux enfants montent sur le podium. Ils viennent embrasser leur papa, Olivier, dont c’était l’anniversaire, la veille. Le band entame alors l’inévitable ‘Happy Birthday’, que la foule reprend en chœur.

Tel un diable prêt à sortir de sa boîte, le drummer a vraiment marqué le concert de son empreinte. Il a accordé un solo de batterie magistral de 10 bonnes minutes. Ses expressions faciales et ses poses démoniaques étaient saisissantes sous le feu d’un light show agressif. En fait, il est parvenu à sublimer ses partenaires.

Et le concert de Channel Zero atteindra son apogée lors des deux derniers morceaux du show, « Suck My Energy » et « Black Fuel ». Dans la fosse, ça pogote sec. Les responsables de la sécurité ont du travail. Mais le tout se déroule dans une excellente ambiance.

Finalement, on a eu droit à un set en forme de ‘best of’ (photos )

Setlist : « Angel », « No Light (At the End of Their Tunnel) », « Tales Of Worship », « Repetition », « Chrome Dome », « Fool's Parade », « Dashboard Devils », « Heroin », « Call On Me », « Mastermind », « Bad To The Bone », « Help », « Unsafe », « Drum Solo », « Dark Passenger », « Ammunition », « Hot Summer », « Suck My Energy », « Black Fuel ».

Photos Romain Ballez

(Organisation : Ancienne Belgique »)

Channel Zero

Des Flamoutchs et de la bonne humeur !

Écrit par

Après avoir gravé « Exit Humanity », le 27 octobre dernier, Channel Zero est venu défendre son septième LP studio sur les planches du Zik Zak, à Ittre, ce dimanche 10 décembre. Les fers de lance du Metal en Belgique se sont, par la même occasion, adjoint les services d’un nouveau mercenaire, Christophe Depree. Loin d’être un inconnu sur la scène locale, le guitariste sévit depuis bientôt trente ans au sein du band thrashy After All et injecte à présent également ses riffs dans les morceaux de Channel Zero. Une mini-tournée de huit dates dans le plat pays, dont deux en Wallonie, afin d’exposer par l’exemple la nouvelle mouture du combo. Compte-rendu à l’autopsie.

L’année 2017 égrène ses derniers jours et a profité de la nuit pour recouvrir le paysage belge d’un léger manteau blanc. Insignifiant pour le grand monde, mais imposant pour la modeste Belgique. Ittre n’est pas nécessairement connue pour ses frasques rock’n’rollesques, mais force et de constater qu’il commence à se créer quelque chose autour de cette ancienne école de musique devenue un antre à décibels. Quelques routes sinueuses mènent finalement à un paysage industriel, plongé dans l’obscurité et arrosé par une pluie froide d’hiver. Il suffit d’ouvrir la portière pour se prendre une drache. Évidemment ! En suivant les badauds on finit par entrer dans une petite salle à l’éclairage tamisé, plus large que profonde, où l’ambiance paraît de suite décontractée. Typiquement le genre d’endroit à fréquenter en pantoufles tant on se sent vite chez soi. A l’exception près que de mes enceintes ne sort que très rarement « Like a Virgin » de Madonna…

Après avoir été le second groupe à ouvrir la journée du samedi de l’Alcatraz Festival, en août dernier, King Hiss poursuit à présent sa conquête du Royaume. Malgré une apparente linéarité au niveau des compos, la formation envoie du lourd. Optant pour des sonorités plutôt Heavy en début de set, les Meninois vont progressivement dérouler un Stoner ample et rond comme il se doit. Al dente ! Jan, le vocaliste, impressionne par sa puissance vocale. Et tout particulièrement lors du morceau éponyme, dont le premier couplet est interprété a capella, un pied sur l’ampli, le corps tendu en un élan, afin d’expulser un maximum d’air de ses poumons, électrisant la fosse face à lui. En une grosse demi-heure, King Hiss a pu démontrer qu’il avait du punch dans les tripes. Certains de ses morceaux trottent longtemps dans votre tête, ne demandant qu’à être réécoutés a posteriori afin d’en savourer tout le potentiel. Il est fort à parier que ces gars issus de Flandre-Orientale feront encore parler d’eux à l’avenir…

Alors que Channel Zero s’était permis d’enrichir la scène d’un décor, quelques jours plus tôt, à Bruxelles, c’est aujourd’hui sur un mode plus old school que le quintet va se produire en ‘live’. En effet, seul un backdrop frappé du logo du groupe surmonté d’un crâne de bouc est accroché à l’arrache en arrière-plan. La batterie de Seven Antonopoulos repose sur un podium et la peau blanche des grosses caisses a été peinte du logo de la formation. Le drummer est d’ailleurs le premier à monter sur les planches, l’œil gauche bardé d’un sparadrap blanc (une indiscrétion sur les réseaux sociaux permettra d’apprendre que le musicien s’est blessé la veille, atteint par un éclat de baguette dans le globe oculaire). Pas le choix, il va falloir ce soir viser juste ! Il est suivi de près par Mikey Doling, tignasse ébouriffée et vêtu d’un t-shirt rappelant ses origines californiennes. De racines, il en est également question en observant le t-shirt à l’effigie de ‘La Muerte’, enfilé par le bassiste Tino De Martino, puisqu’il milite également au sein de ce band metallo-punk bruxellois. Pourtant discret, le bracelet éponge du nouveau venu, Christophe Depree, ne manquera pas lui aussi de montrer ses origines, rappelant subtilement qu’il gratte nerveusement depuis quelques années sous la bannière Thrash d’After All. Et puis, comme d’habitude, habillé de noir et chaussé de ses éternelles New-Rock, Franky De Smet Van Damme est le dernier à débarquer, micro à la main.

Après une tournée acoustique et un show d’entraînement accordé en ouverture des Guns N’ Roses, en juin dernier, Channel Zero est désormais bel et bien de retour sous sa forme métallique. Alors qu’il aurait été classique de dégainer par un morceau de son nouveau long playing, c’est par « Dark Passenger » (NDR : et c’est une surprise), titre d’ouverture du précédent opus, « Kill All Kings », que le concert s’ouvre. Le volume sonore décoiffe, et le public, majoritairement composé de trentenaires ainsi que quadras, opine directement du crâne. « Ammunition » et « Hot Summer », issus de « Feed Em With A Brick », plongent tout le monde dans le bain. Il faut aussi dire que Franky a l’art de mettre à l’aise. Il a un sens de l’humour bien belge. D’ailleurs, pour lui, les tensions qui dressent Nord et Sud du pays ne veulent pas dire grand-chose. ‘Bonsoir Ittre’, lâche-t-il, l’accent flamand bien prononcé. ‘Bon, allez, ce soir on va parler français… on est passé ici de l’autre côté de la frontière linguistique, on n’est plus chez les Flamoutches !’, ajoute-t-il ironiquement Manifestement, en cette soirée hivernale, il est particulièrement en forme...

Le band continue son exploration dans le temps en s’attaquant au groovy « Fools Parade » de 96, suivis d’« Unsafe » et « Héroïn ». De quoi ravir les fans de la première heure. Il faudra donc attendre un tiers du concert avant que Channel Zero ne commence à interpréter quelques compos de son nouvel elpee. ‘Bon… vous savez qu’on vient de sortir un album hein !’, déclare le vocaliste. ‘Qui l’a déjà acheté… ? un… deux… trois… quatre… cinq ! Allez, c’est déjà pas mal, on sera peut-être à dix à la fin de la tournée’, poursuit-il en se marrant. « Blood Letters » embraie, ce qui permet de découvrir enfin une nouvelle face de la palette vocale du chanteur, s’évadant davantage dans des envolées plus aiguës et mélodiques ; constat qui ne fera d’ailleurs que se confirmer tout au long d’« Exit Humanity ». S’il venait un jour à ne plus chanter, nul doute que Franky pourrait alors se tourner vers le one-man-show. ‘Mesdames, c’est un peu le moment émotionnel de la soirée… tu vois, ce moment où tu touches ton nipple et que ça te fait de l’effet… Et bien c’est maintenant !’, donnant dès lors le coup d’envoi de « Let the Games Begin ». La petite salle est désormais baignée dans les tons rouges, accentuant le côté intimiste de ce morceau langoureux.

Mais l’ambiance de fête s’impose à nouveau très vite, Franky invitant non seulement les membres de King Hiss à les rejoindre sur l’estrade, mais également les gars de Fleddy Melculy qui rencontre un beau succès, particulièrement en Flandre, et spectateurs de la soirée pour l’occasion. ‘Aussi des flamoutches !’, indique Franky en désignant les artistes. Avant que le vocaliste de Fleddy Melculy ne pousse la chansonnette sur « Bad To The Bones », l’ensemble des musicos présents sur les planches sont invités à affronter le ‘Channel Zero Challenge’ : vider chacun une bouteille de bière en moins de trois secondes. Quelques instants plus tard, une autre guest est invitée à grimper sur le podium, sous les acclamations unanimes de la foule. Et pour cause, tout metalhead qui se respecte connaît Anik, une véritable icône dans le milieu. Longtemps propriétaire du célèbre –voire culte !– magasin Hard Rock Market, situé dans le centre de Bruxelles (et contrairement à ce qui avait été annoncé dans les médias, toujours bel et bien ouvert!), elle a conseillé plusieurs générations de passioné(e)s de musique forte… ‘Faites un putain de bordel pour Anik’, réclame Franky en s’adressant à l’audience, face à une Anik aussi timide que modeste, comme de coutume (NDR : une ambiance quasi familiale, on vous l’annonçait !) Le band ne manquera d’ailleurs pas de chaleureusement remercier cet auditoire d’être toujours aussi fidèle : ‘On a tous plus ou moins autour des cinquante balais à présent. Si vous n’étiez pas là à nous soutenir, on serait juste chez nous en train de nous branler dans le fauteuil’, avoue le chanteur, potache. ‘Pas vrai, madameke ?’, en interpellant un quinqua aux premiers rangs. ‘Tu vas voir, tu vas venir chanter avec moi bientôt, on va reprendre du Slayer !’

Malgré son récent engagement au sein de la formation, force est de constater que le courant passe déjà très bien entre Christophe Depree et Mikey Doling. Il faut dire aussi que ce dernier n’était autre que la roadie technique de Mikey depuis quelques années… Plus d’une fois durant le show, il suffira d’un échange du regard entre les deux musiciens pour qu’ils se retrouvent au centre de la scène, s’affrontant fraternellement à coups de riffs. Plutôt en retrait pendant l’heure et demie de concert, Tino De Martino finira néanmoins par se frayer un chemin entre les deux guitaristes afin de se faire porter dans la fosse tout en martelant sa basse.

Le set touche à sa fin et les dernières balles, de choix, sont tirées. Après un « Help » largement entonné en chœur par la foule et « Suck My Energy » toujours aussi puissant, entrecoupés de riffs d’Iron Maiden et de Pantera, Channel Zero finit au chalumeau en balançant une reprise du « Reign in Blood » des maîtres du Thrash, Slayer. Chose promise, chose due ! Alors que le public s’était contenu tout au long du set, il n’en fallait pas plus pour finalement mettre le feu aux poudres et déclencher quelques bousculades dans la bonne humeur. Mais les Belgo-Américains ne pouvaient évidemment pas prendre congé de leurs fans sans leur jouissif « Black Fuel », ultime occasion de donner de la voix en cette soirée décidément aussi puissante que festive. C’était en tout cas, un vrai plaisir de constater que Channel Zero, qui rappelons-le, avait rempli six fois d’affilée l’Ancienne Belgique lors de sa reformation en 2010, a été loin de faire la fine bouche ce soir face à une audience de taille plus réduite que d’ordinaire. Au contraire même (et preuve de son professionnalisme) : il est parvenu à injecter une perfusion de bonnes ondes, typiquement rock’n’roll. C’est sans aucun doute que son bonheur communicatif à se produire sur les planches a contaminé l’ensemble de l’auditoire. On recommence quand ?

Setlist : Dark Passenger - Ammunition - Hot Summer - Fools Parade - Unsafe - Heroin - Blood Letters - Exit Humanity - Let The Games Begin - Bad To The Bone - Dashboard Devils - No more - Wish You Well - Mental Breakdown - Refugee - Help - Suck My Energy - Reign in Blood (Slayer cover) - Black Fuel.

(Organisation: Zik Zak)

Channel Zero, Evil Invaders et King Hiss se sont également produits au Trix à Anvers (Org: Alcatraz Music), ce 15 décembre. Les photos sont à découvrir ci-dessous.