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Lemon Straw

Le puzzle reconstitué…

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Au fil du temps, le Zik Zak, à Ittre, devient une référence, en matière de salles de concerts. Et l’acoustique capable de rivaliser avec celle de l’Ancienne Belgique, constitue un argument de choix. Qui aurait imaginé qu’un jour, le drummer de Deep Purple, Mr Ian Paice, foule les planches du Zik Zak ? Et il n’est pas le seul. En 5 ans, des artistes tels que Les Négresses Vertes, Uli John Roth, Jasper Steverlinck, Eiffel, Graham Bonnet, Geoff Tate, The Nits, Channel Zero ou encore Nashville Pussy ont enflammé le public de la salle brabançonne.

Ce soir, Lemon Straw et Jane Døe en supporting act, sont à l’affiche. Une belle soirée en perspective.

Jane Døe est une expression anglaise qui désigne une personne non identifiée ou un homme de la rue. Un citoyen lambda, si vous préférez. C’est également le patronyme d’une formation issue d’Andenne, drivée par la chanteuse Garcia Geijo Léticia. Mais elle peut s’appuyer sur le drummer Gérard Nicolas, le guitariste Alain Mans et le bassiste/claviériste Patrice Brugneaux.

Le set s’ouvre par « Soon ». L’interactivité entre la vocaliste et l’auditoire est immédiate. Elle parle avec les mains, un peu comme feu le légendaire Joe Cocker. Mais se consacre également au ukulélé ou aux claviers. Sa voix évoque tantôt Björk ou encore l’Américaine Meryl Garbus (Tune Yard).

Nourrie aux références rock alternatives, la dream pop de Jane Døe cherche à nous plonger au sein d’un univers où se mêlent étrange et merveilleux. Mais cet univers peut aussi se révéler sombre, parfois même glacial, un peu comme s’il nous transportait au cœur des fjords du Grand Nord.

Ainsi, « If You Say » nous entraîne dans un périple qui éclot en Irlande, transite par l’Islande avant de s’aventurer sur un territoire tourmenté par les percussions tribales. Et puis, Léticia annonce que le prochain morceau, « My Suzy », est un poème dédié au pays des volcans et du feu. Vous devinez, ce pays, c’est l’Islande. Un pays qu’elle adule. Aux ivoires, elle tire parfaitement son épingle du jeu. Tout comme Patrice, d’ailleurs.

Les accords de gratte dispensés par Alain réverbèrent régulièrement des accents empruntés à The Edge (U2) ; et ils sont puissants. La section rythmique est solide, outre ce drumming qu’on pourrait qualifier de métronomique. 

Un petit message à l’ingé-son qui a parfaitement assumé son rôle, alors qu’il assurait un remplacement.

Jane Døe se produira le 18 décembre 2021, en première partie de Noémie Wolfs, au Belvédère de Namur.

Setlist : « Soon », « Big Bam Boum », « If You Say », « July Died », « My Suzy », « Walking Dead », « In A Lie », « Glow », « Jack Of Hearts », « Who You Are ».

En 2017, Lemon Straw a connu une mauvaise passe. Suite au départ du claviériste Xavier Bouillon (qui avait lui-même déjà remplacé Renaud Lhoest, emporté par la maladie), Giani Sabia et Boris Lori ont traversé une période de doutes et de remises en question. L’idée d’un projet solo a même germé dans l’esprit de Giani ; mais après quelques semaines de réflexion, le band a finalement décidé de reprendre le collier.

Si Martin Moreaux (Minga Wash, Feel) se charge aujourd’hui des fûts, Grégory Chainis est toujours préposé à la basse (NDR : les frère Chainis sont notoires dans la région du Centre ; ils sont d’ailleurs impliqués dans plusieurs groupes.  

Lemon Straw compte déjà 10 années de carrière. Son troisième elpee, « Puzzle », est paru début mars 2020 ; soit juste avant le premier confinement. Et le second n’a pas clarifié la situation, puisque le groupe n’a pu partir en tournée, pour défendre cet LP, que depuis peu.

Le drummer est placé à droite et de biais, de manière à faire face aux trois autres musicos plantés en ligne. Assis, Boris se consacre à la lap steel, à la dobro ou à la gratte électrique. Giani alterne la position assise ou debout, selon qu’il joue des claviers ou de la semi-acoustique. De couleur noire, c’est une Gibson. Au cours du set, il raconte qu’il a quitté son Frameries natal, en 2004, pour partir à New-York, pendant une année. Ajoutant, qu’il a fait des petits boulots pour manger, se vêtir, se loger et vivre. Ce qui lui a permis d’acheter cette guitare, qu’il appelle, sa compagne. Elles sont, selon ses dires, moins onéreuses, aux States.

Martin est en forme ; et hormis lors des morceaux interprétés en solitaire par Giani à la six cordes ou aux ivoires, il va booster de son drumming un set partagé entre folk, rock, blues et pop, hanté régulièrement par Bruce Sprinsteen, mais aussi Charlie Musselwhite et Ben Harper, lorsque Boris souffle dans son harmo ou se consacre à la slide.  

Lors du concert, Giani demande de ne plus lui balancer de la fumée à la figure, car il commence à suffoquer. Il justifie simplement cette doléance en signalant qu’il serait dommage d’endommager une belle voix…

La set list va reconstituer l’intégralité de « Puzzle », entrecoupé de morceaux plus anciens. Un chouette concert accordé face à public nombreux, au sein duquel il y avait même des… Parisiens

Setlist : « Change », « I Can’t Blame You », « I Don’t What’s going On », « Out Of Time », « Angels Never Die », « Gotta Be You », « Magic World », « I Never Do », « Like A Soldier », « Head In The Clouds », « Rider », « Kick Me Out », « Which Side Are You On », « Run »

(Organisation : Zik Zak + Rock Nation)


 

Lemon Straw

En attendant ‘La Vie en Rock’ !

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Ce soir, le Salon de Silly accueille Lemon Straw. Avant l’ouverture des portes, plus de 300 personnes patientent sur le parvis. On risque encore d’être entassés comme des sardines. La dernière fois, c’était lors du concert Nicola Testa. Il y a même des mélomanes qui se sont déplacés depuis le Nord de la France pour applaudir les artistes.

Car ce samedi, il y en aura deux. Wanted Fire assure le supporting act. Un groupe bruxellois fondé en 2010 par Mathieu Leseigneur. Il se consacre au chant et à la sèche. Il est épaulé par Augustin Dethier (Aidan And The Italian Weather Ladies) au cajon, Tim Paez à la seconde gratte (électrique) et enfin Tuan Lé à la basse. A son actif, un Ep intitulé « Unchained », un disque paru l’an dernier.

La scène est exiguë. Tuan se plante à l'extrême gauche. C’est le seul qui se produit debout. Augustin est assis sur son cajon. Il agite en même temps un tambourin à cymbalettes, de son pied droit. Tim alterne entre six cordes acoustique et électrique. Les compos sont interprétées dans la langue de Shakespeare. Une seule exception, le « M » de Mathieu Chedid, dans celle de Voltaire.

« Radio » ouvre le set. La gratte électrique libère des sonorités surf. La voix de Mathieu est autoritaire. « Inner Duel » est bien plus atmosphérique ; à cause des envolées vocales. « White Wolf » est un titre fort intéressant. Les lyrics traitent de l'illusion, l’addiction, le conflit, la dualité ; mais aussi de l'espoir, l'euphorie et du voyage que les musicos vivent et partagent en compagnie du public. Bluegrass, « Beyond » pourrait servir de B.O. à un western spaghetti. La prestation du quatuor a été chaleureusement applaudie. Wanted Fire se produira au Bar Du Matin de Forest le 22 avril prochain et d’autres dates devraient suivrent…

Le line up de Lemon Straw implique le chanteur/guitariste Giani Sabia et deux préposés aux machines ainsi qu’aux synthés, Boris Lori et Xavier Bouillon. Le trio est venu défendre son deuxième  elpee, « Running Home », paru en mars 2015. En fait, ce soir, le band va se produire sous la forme d’un quatuor, puisque Martin Moreau –tiens, il s’est laissé pousser les cheveux– est venu renforcer l’équipe. Pas n’importe qui, puisqu’il s’agit du batteur de la formation athoise, Feel. Sur les planches, il joue, un casque audio sur les oreilles. Et Boris est coiffé d’un chapeau. Pas de basse, cependant, au sein du combo borain (NDR : il est issu de Frameries).

La voix de Giani évoque inévitablement celle du vocaliste de Placebo, Brian Molko. Il joue de la lap steel, assis, à la manière d’une pedal steel. Boris utilise également un dobro, dont le son est bien plus métallique. Et circonstanciellement, il souffle dans un harmo. Le quartet est bien soudé sur les planches.

Des notes d’ivoires amorcent « Air », le premier titre du set, avant que la six cordes n’entre dans la danse. Un morceau de moins d’une minute, qui laisse rapidement la place à la ballade atmosphérique « Does Anyone Feel Like Me », balayée par la lap steel. « Out Of Time » est une compo qui a servi de support à la campagne des 'Iles De Paix'. Boris joue de son dobro qu’il place en position couchée. Le refrain est contagieux. « Wich Side Are You On » est un titre plus rock et surtout plus nerveux. « A Chapel  Of Hope's Stories » est une compo bien cosy. Intimiste si vous préférez. Un seul ancien morceau dans la set list, « See You One The  Other Side ». « I'm Gonna Crawl », « Running Home » et « Run » se contentent d’arrangements dépouillés. Un climat qui permet à Giani de bien mettre en exergue sa voix douce et aérienne. Electro/pop/funk, « Change » est davantage dominé par les claviers (NDR : Dada de Suarez y participe sur disque ; ce n’est pas le cas ce soir). Et le set de s’achever par « Kick Me Out ».

En rappel, Boris est en démonstration à l’harmo tout au long de « The Walls Of Your Prison » avant de colorer, de ses interventions, le final « I Don't Care »…

Lemon Straw assurera la tête d'affiche du festival ‘La Vie En Rock’, qui se déroulera le 2 avril 2016 ; un événement dont les recettes sont destinées à financer la recherche contre le cancer (Voir infos ici

(Organisation : Le Salon + Silly Concerts)

Lemon Straw

Un set empreint d’une grande sensibilité…

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L’Alhambra ! C’est le troisième week-end consécutif que j’y mets les pieds.
Ce vendredi avait une saveur particulière pour votre serviteur. Peut-être a cause du calendrier. En effet, c’est la première journée du printemps. Ou encore, des effets de l’éclipse solaire tant médiatisée et aux résultats plus qu’improbables…
Je ne sais pourquoi, mais, durant cette soirée, mes pensées vaguaient vers une personne très chère à mon cœur… Sans doute parce qu’il s’agissait de la journée du bonheur ; sentiment qu’elle peine à connaître. La vie peut parfois être injuste !
Pour une fois, j’arrive pile à l’heure. 20h00 pétantes. Je remarque la présence d’à peine une petite dizaine de personnes dans la salle. C’est une blague ou quoi ? Quelle tristesse ! Pourtant, l’entrée n’était fixée qu’à quelques euros. Donc a priori très accessible ! Les gens peinent de plus en plus à se déplacer alors que la mixité des activités culturelles y est légion !
Parmi cette poignée de badauds, je croise deux de mes anciens professeurs du supérieur. Il y a belle lurette que nous nous étions vus. Toutes ces années n’ont pas égratigné mon capital sympathie à leur égard. Nous nous échangeons nos différents parcours en prenant un godet.
Au cours de la conversation, mes comparses d’un soir avouent être venus voir Giani Sabia, le chanteur du groupe Lemon Straw. Ils lui ont donné cours il y a une quinzaine d’années. Drôle de coïncidence, je fréquentais aussi cette école, à cette période.
Je dois réaliser son interview. Mais vu le changement d’horaire du spectacle, il est reporté après celui-ci…

Une marée humaine envahit tout à coup l’hémicycle. Il est 21 heures. Gonzo assure le support act. Je ne parle évidemment pas du personnage du Muppet Show, casse-cou qui fait tout pour se faire remarquer en soufflant dans sa trompette mal embouchée.

Non ! Le Gonzo dont il est question aujourd’hui est un groupe ‘multivitaminé’ aux genres très différents : il y a du rock, du punk, du hip-hop, de l'afro-pop et même de la country. De quoi procurer un cocktail explosif !

Ces 5 mecs ont déjà bien bourlingué : Baptiste (Saule), Vinc' (Fugu Mango, Bikinians), Simon (Hibou, Le Yeti), Nico (Eleven) et Joe (A Mute).

Dès les premiers riffs de guitare, Baptiste Lalieu met une ambiance de feu. Un vrai boute-en-train ! On n’est pas là pour s’emmerder après tout ! Les titres s’enchaînent à une cadence hors du commun. Le gars invite même deux jolies filles à venir se trémousser le popotin sur un titre qui leur est dédié. Quelques mains se lèvent. Deux demoiselles s’avancent et s’exécutent. Elles se font plaisir ! A mes mirettes aussi !

Lors de la chanson suivante, les gays sont mis à l’honneur ! Personne ne lève la main. Pas peur ou par pudeur. Tant pis, le show continue. L’ambiance n’a rien perdu de son amplitude !

On rigole ! On s’amuse ! On pinte ! Tous les ingrédients d’un bon concert festif sont réunis !

A 21 heures 45, le combo tire sa révérence !

Une quinzaine de minutes plus tard, changement de style, et place à Lemon Straw.

Le band réunit Giani Sabia (Chant & Guitare), Boris Iori (Dobro, Harmo, Lap steel Guitare) et Xavier Bouillon (Piano). Ils sont venus défendre, ce soir, les couleurs de leur deuxième LP, « Running Home », tout fraîchement tombé dans les bacs.

Le parcours de Giani est assez atypique. Il quitte l’usine en 2002 abandonnant un système prolétaire dont il semble n’avoir tourné aujourd’hui qu’une demi page. Au cours de notre interview, lorsqu’il évoque son passé, il subsiste une certaine nostalgie mêlée à une rancune difficilement dissimulable.

Il décide alors d’apprendre la guitare et compose ses propres chansons.

Lors d’un stage musical, il rencontre Boris, son futur acolyte.

Il jouera dans quelques groupes de la région. Souhaitant perfectionner son anglais, il part vivre à Londres, Dublin et ensuite New York.

A son retour, Boris et lui montent alors Lemon Straw. Renaud Lhoest (Arrangeur et Violoniste) les rejoint quelques mois plus tard. Ainsi, est née la légende !

Le groupe belge s’était révélé grâce à « See You On The Other Side », titre éponyme de leur premier album, sorti en mars 2010.

Produit en collaboration avec Dada (guitariste du groupe Suarez), ce long format s’inscrit dans une certaine symbolique de changement tout en conservant à la fois les belles mélodies et un côté dépouillé.

Cousu de fil blanc, l’approche est plus pop, plus contemporaine. Plus radiophonique aussi. Le synthé atmosphérique de Xavier et la boîte à rythmes communiquent une certaine énergie à l’ensemble.

Les titres s’enchaînent autour de la voix émouvante et chaude de Giani. Ce type est à fleur de peau ! Complètement humain ! Je ressens une certaine fragilité en lui ! Une réelle sensibilité ! C’est plutôt rare chez un homme !

La set list est bien pensée. Comme si les membres du groupe avaient voulu nous raconter une histoire ; leur histoire. Les titres se suivent et parviennent chaque fois à générer une émotion intense. Les chansons touchent véritablement l’affect !

L’intimité entre le groupe et le public s’intensifie. L’environnement, assez feutré de la salle, y est sans doute pour quelque chose. C’est l’apanage des endroits de taille modeste. Ils permettent ces moments privilégiés !

Plus le temps passe, plus j’ai d’ailleurs l’impression d’être au milieu de mon salon, joint entre les lèvres et verre de whisky à la main, en train d’écouter une bande de potes !

Cet opus rend clairement un hommage appuyé à Renaud Lhoest, violoniste et pianiste décédé trop tôt à la suite d’une longue maladie, en décembre 2014. L’excellent et puissant « See you on the other side » lui est d’ailleurs spécialement dédié. Joué ce soir, il prend encore une dimension toute particulière ! Je sens mes yeux embués. La fragilité qui est la mienne en ce moment y est sans doute pour quelque chose…

Ce que je retiendrai de cette soirée, c’est le talent et charisme qui émanent de cet individu plutôt réservé…

J’irai les revoir, c’est sûr ! En attendant, place à l’interview…

Set list

Air
Does anyone feel like me
What’s going on
Out of time
Which side are you on
See you on the other side
Chapel
I’m gonna crawl
I don’t care
Running Home

Rappel :

The walls
Run