Jasper Steverlinck inspiré par Roy Orbison ?

Jasper Steverlinck vient de sortir un nouveau single. Il en parle : ‘« Nashville Tears » est l'une de ces chansons qui m'est venue à moi, instinctivement. Elle a coulé d'un seul jet, comme si la chanson s'était écrite toute seule. Elle évoque un moment très…

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Meril Wubslin fait ça… et dans la langue de Molière…

Fondée en 2010 par Christian Garcia-Gaucher (BE/CH) et Valérie Niederoest (CH), Meril Wubslin est une formation belgo-suisse dont la musique est décrite comme lo-fi-folk-sci-fi-psyché-transe. Duo à l’origine, elle est passée à un trio en 2015, à la suite de…

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Nada Surf

L'effet de proximité...

La réputation qui colle à la peau de Nada Surf (« Pfff, un groupe de djeûnes ») repose sur un immense malentendu : « Popular », ce hit planétaire d'il y a dix-sept ans qui a presque entériné la fin du groupe. Encore aujourd'hui, on prend ces trois Américains à l'oreille fine pour des gamins débiles, qui chante des trucs de filles pour épater la galerie. Un trio de têtes de nœuds qui nagent dans leurs baskets, à vouloir faire les grands avec leurs mélodies pour cour de récré. Nada Surf, pourtant, ne s'est jamais rendu coupable de quoi que ce soit : juste un gros tube un peu neuneu, pris au premier degré par des midinettes en rut. Parce qu'en fin de compte, « Popular » n'est pas une si bête chanson. La radio, aujourd'hui, nous assomme avec bien pire. Tant qu'à faire, pourquoi même ne pas y voir un manifeste post-situ préfigurant la télé-réalité ? Ces gars-là seraient donc moins cons qu'ils n'en ont l'air ?…

Leur dernier album, « Let Go », est d'ailleurs un petit chef d'œuvre. Comme le précédent « The Proximity Effect »). Même le premier, en fait, sonnait bien. Un grand malentendu, qu'on vous dit. Que ce concert aura presque fini par effacer, à grands renforts de refrains accrocheurs et de mélodies parfaites (« Blonde On Blonde », « Blizzard of '77 », « Inside of Love », « Hi-Speed Soul », « Hyperspace », « Robot », « 80 Windows », etc.). Presque. Parce qu'il y aura toujours des jeunes délurées pour venir perturber le concert, attendant patiemment leur « Popular » : a-t-on déjà vu, de courte mémoire, des gamines monter sur scène pour embrasser le chanteur, à part dans les concerts de la Star Ac' ? Et puis d'où sortent-ils, tous ces écoliers ? Ils devaient encore salir leurs couches quand « Popular » faisait un carton sur toutes les ondes de la planète… Justement, dès les premiers accords de la dite chanson, ce fut le délire : une centaine de personnes sur scène, à gueuler en chœur ce refrain tant attendu. Impressionnant et forcément… bon enfant. Ajoutez à cela une diction parfaite en français de la part du chanteur et du bassiste, quelques remarques sympathiques (la guerre, bla bla bla) et une set-list formidable, ponctuée même d'une reprise haletante de « Love Will Tear Us Apart » (que tous ces bambins se devraient de connaître, au lieu d'écouter Avril Lavigne), et le tour était presque joué. Presque. Parce que malgré un nouvel album d'une douceur rassurante (adulte ?), malgré des chansons finement ciselées, Nada Surf continue à être pris pour un groupe d'ados. Peut-être devraient-ils porter de grosses barbes et se mettre à la country en buvant de la Budweiser, ça ferait fuir les fifilles.

Nada Surf

Un groupe toujours aussi ‘popular’...

Écrit par

Responsable d’un tout nouvel opus (“Lucky”), Nada Surf est donc reparti en tournée. Et pour la circonstance, le trio a choisi d’emporter dans ses bagages la formation californienne, Rogue Wave, dont le dernier album paru l’an dernier (« Asleep at heaven’s gate ») est enfin distribué chez nous depuis le 22 février. Bref, une soirée qui s’annonçait sous les meilleurs auspices, lorsqu’on connaît la générosité du band new-yorkais.

Les trente minutes dévolues à Rogue Wave ont constitué, il faut le reconnaître, une excellente mise en bouche. Zach est un excellent chanteur, dont le timbre peut rappeler Robert Pollard (Guided By Voices) et tous les musiciens (surtout le claviériste de tournée et le drummer) sont susceptibles de soutenir de superbes backing vocaux. Le quintet semble heureux de se produire en ‘live’ (tout sourire, Gram, le guitariste soliste, en est la plus belle illustration !) et privilégie les compos du dernier elpee : « Fantasies », « Like I needed », une version tribale de « Lake Michigan » qui se mue progressivement en pseudo valse, un morceau au cours duquel Ira Elliot, le drummer de Nada Surf, vient donner quelques coups de cymbales ; et puis surtout un superbe « Chicago X12 », renforcé par les vocaux de Matthew Caws (NDR : il a également collaboré à l’enregistrement le l’album). Un seul titre issu de « Out the shadow » : “Kicking The Heart Out” ; et en finale, la cover du “Birds” de Neil Young, version originale qui figure sur l’elpee “After the goldrush ». Les mélodies sont contagieuses et le son plus incisif que sur disque. Une très bonne surprise ! Le groupe devrait revenir chez nous, fin du printemps prochain.   

Cinq miroirs ronds et convexes sur pied sont placés au fond de la scène et reflètent les images déformées des musiciens vus de dos ; mais inévitablement de différentes portions du public. Original ! Le trio est soutenu par le claviériste Louie Linno, un collaborateur de longue date. Mais c’est le seul qui ne chante pas. La coiffure en dreadlocks de Daniel Lorca, le bassiste, est toujours aussi impressionnante. A partir du milieu du concert, son addiciton à la clope va le pousser à griller cigarette sur cigarette ; à un tel point qu’il parvient même à chanter en la tenant du bout des lèvres (NDR : et après on s’étonnera qu’il est parfois difficile d’interdire de fumer dans les salles…) Le début du set manque cependant singulièrement de pèche. Le fiston de Daniel vient poser sa voix sur « Happy kid ». Charmant ! Le groupe est pourtant bien en place et les harmonies vocales sont impeccables, mais les chansons ne décollent pas. Matthew avoue avoir la fièvre. Mais il faudra attendre le septième titre « Kilian’s red » pour qu’enfin il nous la communique. A partir de cet instant, le concert va monter en puissance. Notamment grâce à « Paper boats », « 80 windows », « Do it again » et « See the bones », qui achève le corps du show. Sans oublier « Inside of love », au cours duquel le public se balance de gauche à droite (NDR : à moins que ce ne soit de droite à gauche), à l’invitation de Caws.

Lors du premier rappel, Matthew revient d’abord seul, flanqué de sa six cordes. Le groupe le rejoint pour « Blizzard of 77 » et embraie par la berceuse « Blonde on blonde », puis le contagieux « Always love » ainsi qu’un « Blankest year » propice au défoulement. Et pour cause, Matthew y incite la foule à reprendre en chœur, un ‘fuck you’ vindicatif. Même le claviériste préposé à la tournée de Rogue Wave est venu se joindre aux quelques spectateurs, conviés à monter sur le podium, pour danser.

Vu l’ambiance, un deuxième rappel est inévitable. Et Nada Surf de se lancer dans un morceau digne de Hüsker Dü avant de concéder un « Popular », qu’il ne joue plus que très rarement. Parce qu’il le traîne comme un boulet depuis ses débuts. Mais qu’y faire lorsqu’on est devenu aussi populaire. Et que pour partager le bonheur de son public, on n’hésite pas à se produire en concert, près de deux heures…

 
Organisation : Botanique.