Ce n’est pas la fin pour Caesaria…

Thomas, Louis et Théo ont tissé leurs liens dès l'enfance, autant sur la pelouse du club de foot qu’autour du son. C’est la scène qui devient leur terrain de jeu favori, et ça se voit : leurs ‘live’ électrisent les corps et marquent les cerveaux au fer rouge.…

logo_musiczine

Une petite souris dans le Corridor…

Corridor sortira son nouvel elpee, « Mimi », le 26 avril 2024. Réunissant 8 plages, il recèlera des pièces maîtresses telles que "Jump Cut", "Mon Argent" et "Mourir Demain". Il a été masterisé par Heba Kadry Mastering, à Brooklyn. Toutes les chansons de «…

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Search results (2 Items)

Paul Weller

En dents de scie…

Écrit par

Paul Weller est considéré comme une référence incontournable par les groupes-phares de la britpop, et tout particulièrement Oasis ainsi que Blur. A cause du rôle joué par The Jam, trio mod qui a sévi de 1976 et 1982, laissant en héritage des tubes incontournables comme « Beat surrender », « The Bitterest Pill (I Ever Had to Swallow) », « Start’ », « Going underground », « The eton rifles » et « Town called malice », une chanson qui vilipendait Margaret Thatcher et sa politique, en Grande-Bretagne, tout en reflétant son combat contre le fascisme et le néo-capitalisme. Puis, le natif de Woking va succomber au jazz/rhythm’n’blues suave et rétro, de 1983 à 1989, en fondant The Style Council avant d’entamer une carrière solo qui va s’avérer fructueuse tout en asseyant une popularité retrouvée. Mais probablement pas auprès des fans de originels. Un peu comme s’il avait voulu tourner, définitivement, la première page de son histoire…

Maxwell Farrington & Le SuperHomard assure le supporting act. Originaire de Brisbane, Maxwell Farrington a quitté l’Australie en 2013, rejoint le Royaume-Uni avant d’atterrir en France. Christophe Vaillant, alias Le SuperHomard, est avignonnais. De leur rencontre en 2019, au cours de laquelle ils avouent une passion commune pour les crooners Lee Hazlewood, Scott Walker, Frank Sinatra mais aussi le compositeur/pianiste Burt Bacharach, va naître ce nouveau projet. Maxwell se réserve le chant et possède une voix… empathique. Christophe se charge des claviers et de la guitare. Ils sont soutenus par un bassiste, un drummer et un préposé à la sèche. La musique est inévitablement rétro, s’abandonnant circonstanciellement au tango, évoquant même parfois vaguement The Divine Comedy, mais sans en avoir ni le charme ni l’éclat… (voir photos ici).

Il y a du peuple (NDR : un peu plus de 1 100 spectateurs) lorsque Paul Weller et sa troupe grimpent sur l’estrade. Il est alors 21 heures. Il est accompagné d’un bassiste, d’un claviériste, d’un saxophoniste/flûtiste, de deux drummers (les grosses caisses sont ornées d’une grande étoile) dont un double aux percus (souvent en station debout) et de son fidèle guitariste, l’ex-Ocean Colour Scene, Steve Cradock.

Le set s’ouvre par trois morceaux bien enlevés, dont l’excellent « From the floorboards up », au cours duquel les grattes sont bien décapantes. Puis, la formation embraie par un r&b du répertoire de The Style Council, « My ever changing moods ». Et chaque fois que le modfather va puiser dans le catalogue de son ancien groupe ou interpréter des compos de la même trempe, la pression va retomber. Au cours de ces compos mid tempo mielleuses, il met bien en exergue sa voix légèrement éraillée, mais sans doute trop mise en avant. Car ses musicos sont remarquables, le saxophoniste, jonglant entre un alto et un ténor, quand il ne se consacre pas à la flûte. Paul alterne guitare électrique, acoustique et le piano, notamment lors des ballades. Particulièrement soignées, les harmonies vocales semblent calquées sur celles de Crosby, Stills & Nash. « The piper » baigne dans une soul réminiscente de Booker T. and the M.G.'s, le claviériste en profitant pour libérer des sonorités bien rognées sur son Hammond. « More » constitue une excellente surprise, un titre presque prog au cours duquel le flûtiste/saxophoniste tire son épingle du jeu. Tout au long de l’inévitable hit « Shout to the top » de The Style Council, une multitude de bras brandissent leurs smartphones pour immortaliser l’instant. Des sonorités de moog (?) infiltrent « Old father tyme » juste avant qu’un rythme subrepticement latino n’enfièvre « On sunset ». Bien rythmé, « Into tomorrow » trahit la passion que voue Weller aux Small Faces, titre au cours duquel les sonorités de cordes carillonnent littéralement avant que n’éclate un solo de batterie au pluriel, la fin du morceau replongeant dans une forme de rhythm’n’blues aux claviers vintage, abordé dans l’esprit de Rare Earth. Et la ballade nightclubienne « It’s a very deep sea » de Style Council va de nouveau faire retomber le soufflé. Heureusement, le show va reprendre des couleurs, grâce au bien rock « Take », un morceau composé en compagnie de Noël Gallagher, un tant attendu titre de The Jam (NDR : ce sera le seul), « Start ! », et le très électrique « The changingman ». Le set s’achève par le long et plus complexe « Porcelain gods », dont les fréquents changements de tempo vont être canalisés par la ligne de basse.

Le combo revient accorder un premier rappel sous la forme de trois chansons plutôt romantiques. Notamment « Wild wood », au cours duquel Paul siège derrière son piano, alors que le saxophoniste souffle dans un clavinet et le guitariste dans un harmonica.

Puis un dernier encore bien rock et très syncopé, « Peacock suit », dans un style qu’on aurait aimé entendre davantage.

Après plus de deux heures de spectacle, les aficionados semblent comblés. 28 morceaux, c’est assez rare pour ne pas le souligner. Quant aux fans de la première heure, dont votre serviteur (ça rime !), ils auraient préféré qu’il soit un peu moins tiré en longueur et surtout proposer davantage de titres percutants, tout en conservant les expérimentaux, vraiment très intéressants (voir photos ).

Setlist

Cosmic Fringes
I'm Where I Should Be
From the Floorboards Up
My Ever Changing Moods (The Style Council)
Headstart for Happiness (The Style Council)
The Attic
Stanley Road
The Piper
All the Pictures on the Wall
Hung Up
Fat Pop
More
Shout to the Top ! (The Style Council)
Village
Old Father Tyme
On Sunset
Above the Clouds
Into Tomorrow
Saturns Pattern
It's a Very Deep Sea (The Style Council)
Take
Start ! (The Jam)
The Changingman
Porcelain Gods

Rappel 1

You Do Something to Me
Wild Wood
Broken Stones

Rappel 2

Peacock Suit

Photos : Ludovic Vandenweghe

(Organisation : Aéronef)

 

 

Paul Weller

Le parrain du punk a encore de beaux restes...

Le Modfather était de retour en Belgique, quelques mois seulement après son dernier passage sur nos terres, pour un concert de présentation de son dernier album, « Illuminations »… La salle presque pleine semblait démontrer la preuve du regain d'intérêt que rencontre l'Anglais, malgré l'indifférence quasi générale que suscitent les sorties de ses albums depuis quelques années. Vieux, le Weller ? Pas encore, à voir la vigueur avec laquelle il empoigne sa guitare, comme au bon vieux temps d'« All Mod Cons » et de « Seting Sons »… Le concert sera d'ailleurs ponctué de nombreux classiques du parrain de la brit-pop, entre autres « That's Entertainment » et « A Town Called Malice » des Jam, sans oublier une version jazzy d'« Have You Ever Had It Blue ? », l'un des rares hits que connût Style Council, son groupe soul des années 80. Le reste, fût à l'avenant : plusieurs morceaux d'« Illuminations », comme ce « It's Written In The Stars » à la limite de la rengaine pop sautillante, preuve que son dernier album possède bien des vertus – son meilleur depuis « Wild Wood », sans aucun doute. Paul Weller commence à se faire vieux, mais a donc de beaux restes (les classiques solo « You Do Something To Me », « Wild Wood », « The Changingman »). Peu importe que certains le trouvent ringard : pour nous, il restera toujours l'auteur de chansons intemporelles.