La pop sauvage de Metro Verlaine

Un coup de foudre, et puis le romantisme comme mode de vie, Metro Verlaine est avant tout une histoire de passion. Fondé en 2013, après un voyage à Londres qui a laissé des cicatrices et un sale goût de ‘lose’ au fond de la gorge, l'histoire de Metro Verlaine…

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The Kills

A la vitesse V V'

The Kills en concert, c'est une sacrée décharge électrique, sans effets (pyro)techniques ni pose de pop stars : juste du rock, écorché et malsain, rebelle et colérique. VV et Hotel sont les Bonnie and Clyde de l'ère post-punk-garage, un couple sur scène comme à la ville qui préfère s'échanger des riffs tendus que des baisers goulus. Dans cette Rotonde pleine comme un œuf, rien d'autre ne les sépare que ces éclairs (de génie) haute tension, des coups de foudre qu'ils tentent, comme un seul corps, de contenir tant bien que mal…

Mais ces riffs qui les possèdent et les unissent ne se laissent pas faire, bien au contraire : à peine apprivoisés, ils ripostent et s'échappent, pour foncer sur nous à vive allure (VV' ?). Dès les premières notes déchirant l'air saturé d'une Rotonde en ébullition, nos nerfs à vif se contractent, notre pouls s'affole. Voilà du rock, primitif et bestial, qui donne envie de hurler à la lune. VV et Hotel jouent comme habités par une force qu'ils ne peuvent contrôler : ça sort de leurs pores par vagues successives, nous inondant d'une électricité palpable et grelottante. Ce rock-là, sans fards mais plein de rage, se vit plus qu'il ne s'écoute, même si l'album, « Keep On Your Mean Side », reste fort recommandable. En ¾ d'heure, VV et Hotel nous auront démontré qu'on peut jouer du rock avec presque rien (une guitare, une boîte à rythme), seulement avec de la hargne et une certaine dose de nihilisme, genre « nous contre le reste du monde ». Et ce soir, sûr que The Kills étaient remontés à bloc, parfois au bord de la rupture    ce « jusqu'où on peut aller trop loin » férocement jouissif dont les grands groupes se font si bien les apôtres. (Presque) seuls au rayon des rockeurs encore sincères et combatifs, VV et Hotel ont prouvé avec violence et passion que le rock peut (doit ?) se vivre à 100%, et se ressentir jusqu'à la moelle.

 

The Kills

Une manière de confirmer Kills arrivent là où on ne les attend pas…

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Assister à un concert de The Kills constitue toujours une expérience pleine de surprises. Soit Alison est perturbée par des substances illicites et le set est à la mesure de ses errements, soit son esprit est très clair et le concert devient carrément ennuyeux. Ce soir, à l’Ancienne Belgique, elle semble avoir enfin trouvé le bon équilibre. Finie l’époque où le service de sécurité la portait à bout de bras pour la débarrasser du plancher. Aujourd’hui, c’est une jeune femme en pleine forme et lucide qui se produit sur scène…

Et on s’en rend dompte dès les premières notes. Les guitares crissent, les cheveux d’Alison flottent. On se rend compte que The Kills n’est pas venu pour faire de la figuration, mais bien pour nous délivrer un concert brut, sauvage et très rock’n’roll, conforme à sa réputation. Lorsque Jamie Hince, le guitariste britannique, s’écrie : ‘It is so lovely to be back in Brussels’, c’est toute une salle qui jubile.

Aucun répit n’est laissé entre les morceaux qui s’enchaînent à un rythme hypnotique. L’alchimie entre Alison et Jamie, malgré les années qui passent, est toujours intense. Ils sont comme la glace et le feu. On hésiterait presque à les déranger tant ils peuvent sembler seuls au monde lors de ces moments où leurs regards se croisent.

Pendant « Fried my Little brain », Jamie harangue la foule tel un messie. Le moment est tendu, sexy, glamour, à l’image de ce duo qui se renouvelle autant qu’il exploite et maîtrise à merveille son rock garage…

Alison se permet de former quelques cœurs à l’aide de ses doigts, à l’opposé de son image de chanteuse ‘so West Coast américaine’ ; ce qui constitue sûrement la seule faute de goût de la soirée.

Point d’orgue de la prestation, « Pots and Pans » s’érige certainement comme le sommet de la prestation et fait littéralement exploser la salle. Le moment est tendu, fiévreux, parfait. Alison entame en solo le premier rappel, « That Love », qu’elle joue à la batterie avec une intensité rare. Les musicos vont se faire plaisir à travers deux derniers titres, totalement antinomique à leur répertoire traditionnel. D’abord, le « Stepping razor » de Joe Higgs. Un reggae. Puis, plus étonnant encore, le « List of Reparations » de Joe Higgs. Du hip hop !

Deux exercices de styles différents pour achever la soirée ; une manière de confirmer Kills arrivent là où on ne les attend pas, tout en prouvant –mais est-ce nécessaire ?– que le rock’n’roll n’est pas mort… et qu’il a encore bien sa place dans le décor…

Pour les photos de The Kills, c’est ici, et pour celle de The Pearl Hearts, qui assurait le supporting act, c’est .

(Organisation : Live Nation)