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The Warlocks

Un trip psychédélique propice à l'envoûtement...

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Le Dead Combo ouvre les concerts de la nouvelle tournée des Warlocks ; et l'idée n'est finalement pas saugrenue, car le duo ne manque pas d'humour. Lorsque To Trips monte sur les planches, il n'y a pas trente âmes dans la Rotonde. Ce qui ne l'empêche pas de faire le pitre. Il commence par décapsuler quelques bouteilles de bière à l'aide de ses dents, en distribue l'une ou l'autre entre quelques singles, souhaite un joyeux anniversaire un tantinet paillard à la bassiste des Warlocks, alors présente dans la salle, puis teste le balancier de son pied de micro comme un boxeur qui tente d'esquiver les coups. Ce qui permet déjà à ce sosie de Dave Grohl (NDR : il a même les bras entièrement tatoués) de déclencher l'hilarité générale. Il décline sa nationalité finlandaise à plusieurs reprises, joue quelques notes de guitare, puis conclut qu'il s'agissait du premier morceau du set. C'est le moment choisi par son compère pour entrer en scène, armé d'une seconde gratte. Un musicien qui répond au nom de Pedro V. Gonçalves. Probablement un Portugais que To a rencontré à Lisbonne en 2003. Ce dernier se charge, en outre, des programmations à l'aide d'un PC portable. En plus de jouer de la six cordes et de s'assurer les parties vocales, le Finnois se réserve les claviers. Et le concert de démarrer, dans un style qui évoque tantôt Jesus & Mary Chain, tantôt Suicide ; le timbre de To campant un hybride entre Iggy Pop et Jim Morrison. Particulièrement allumé, To brise son micro sans fil. Il en revient donc au traditionnel qui tombe à nouveau en panne, après quelques minutes. Une comédie burlesque qui ne dénature par pour autant le set très efficace de Dead Combo à qui on reprochera peut-être une certaine linéarité dans le ton et puis parfois des compos qui ne semblent pas achevées. N'empêche ce duo est à revoir et surtout à suivre du coin de l'oreille.

Lorsque les Warlocks montent sur scène, on peut évaluer l'assistance à 200 personnes. Le line up dispose toujours de deux batteurs, mais il a subi quelques changements. Et tout d'abord aux drums, puisque si Jason Anchondo est toujours bien présent, Bob Mustachio a pris le relais de Dany Hole. Mais les modifications les plus marquantes procèdent sans doute du départ d'un des quatre gratteurs (Jeff Levits) et du remplacement de Bobby Martinez par Jenny Fraser à la basse. Les trois autres guitaristes sont toujours bien au poste ; soit JC Rees, le soliste Corey Lee Granet et le leader/chanteur/compositeur Bobby Hecksher. Sans oublier la claviériste Laura Grisby. Pour vous y retrouver, ils sont sept ! Première constatation, Bobby Hecksher et surtout Corey possèdent une panoplie de pédales de distorsion particulièrement impressionnante. Et puis la bassiste est très sexy. Plutôt jolie aussi, par ailleurs. En outre, le set bénéficie du concours d'un créateur visuel issu de la vieille école, dont les projections sont partagées entre images érotiques et expressions de la souffrance humaine. Nonobstant un dernier opus plus noisy que psyché, les Warlocks nous ont entraîné dans un trip psychédélique, cosmique, ténébreux, hallucinatoire, propice à l'envoûtement. Un voyage au cours duquel l'électricité ondoie, oscille, se consume, scintille. Seule, la voix nasillarde, gémissante de Bobby semble flotter sur cet éther sonique. Peu de titres du dernier opus, mais un éventail assez large de la discographie du groupe (voir ci-dessous). En rappel la formation va tout d'abord nous dispenser un medley partagé entre le très 'curiste' « Song for Nico » et « Inside/Outside », avant de clôturer le spectacle par une compo assez époustouflante de ce qui pourrait bien être leur « Suicide note ». C'est à cet instant qu'on s'est rendu compte de la complémentarité des drummers. Ils jouent en parfaite synchro. Un gaucher et un droitier. Et leur matos est disposé en miroir. Ce qui confère une profondeur assez particulière au rythme. Ce sont d'ailleurs eux qui vont terminer le set par un morceau digne de l'apogée d'Iron Butterfly (In-A-Gadda-Da-Vida ?). D'autant que bien soutenu par Bobby et JC, Corey va torturer son manche comme le faisait si bien un certain Erik Braunn. Une claque !

Set list :

"Isolation"

"Isolation"

"Warhorses"

"Come save us"

"Star Power"

"Thurday's radiation"

"Above earth"

"Red rooster/Hurricane heart attack"

"Caveman"

"Stickman blues"

"Cosmic letdown"

Rappel :

"Song for Nico – Inside/Outside"

"Suicide note" ?

 

The Warlocks

Le bûcher des vanités.

Écrit par

Un début de soirée glaciale, une fin de journée au boulot, rassembler mes esprits et mes affaires, monter dans ma voiture, passer chercher mon pote, et prendre la route, direction le soleil de Los Angeles, par le biais de quelques irradiations radio-créatives émises par ses diables de Warlocks. Arrivée tardive, décibels incisives et basses vrombissantes, Rotonde bien garnie, déposer les armes et laisser agir la potion magique. Concoction fumante pour plaisirs brumeux.

Le riff ‘dandywharolien’ s'écoule au ralenti tandis que le flot de « Red camera » prend possession des lieux et esprits environnants. Lentement le son de ces sorciers d'outre-Atlantique enveloppe la salle semi-circulaire et se disperse entre les spectateurs, se faufile au dehors de la salle et s'entrelace dans la végétation touffue qui borde les allées. Au cours de la soirée, The Foals alimente les conversations. Ici et maintenant, larsens et effets se diluent dans une grande messe Shoegaze. Froid comme la température à l'extérieur, le groupe se retranche derrière son « Isolation ». Les notes cinglent et fouettent, la basse claque, la batterie s'ébranle. Les quatre de la baie des Anges semblent enfermés dans leur bulle, et surtout ne semblent pas vouloir en sortir. Le flux sonique déroule en ondes extatiques et élastiques. Les morceaux s'enchaînent et revisitent le parcours musical de ses lointains héritiers, le Jesus & Mary Chain. Bobby Hecksher se confesse sur « So paranoïd », se convulse sur « Shake the dope out», se renferme encore un peu plus sur lui-même. Complètement absorbé et se dissimulant dans ses hautes montagnes de dédain, le groupe instaure une barrière palpable entre lui et son public, pourtant venu communier. Certes, le set monte en puissance, mais l'attitude glaciale du combo s'avère quelque peu réticente et réfractaire. Quelques excellents morceaux tels que « Stickman blues» ou « Hurricane heart attack » s'extraient du lot (l'excellent album « Phoenix » a la part belle ce soir). Mais le groupe s'en va dans un dernier larsen, pour ne plus revenir. Comme de lointains soleils se levant sur une planète abandonnée au sein d’une galaxie laiteuse, les lumières se rallument. Mains et pieds réclament en vain une éclipse. Las! Une quarantaine de minutes au plus, et pas un sourire. A peine quelques mots murmurés entre une rangée de dents crispées. Les Warlocks ne sont pas des boute-en-train. Leur leader a le charisme d'une huître à marée basse et leur attitude blasée pose questions. Allez! Retournez dans vos sphères givrées, maudits sorciers, et merci quand même pour la qualité de vos chansons.

Organisation: Botanique.