Jasper Steverlinck inspiré par Roy Orbison ?

Jasper Steverlinck vient de sortir un nouveau single. Il en parle : ‘« Nashville Tears » est l'une de ces chansons qui m'est venue à moi, instinctivement. Elle a coulé d'un seul jet, comme si la chanson s'était écrite toute seule. Elle évoque un moment très…

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Une lune de nacre éclaire And Also The Trees…

« Mother-of-pearl moon », le nouvel elpee d’And Also The Trees, paraîtra ce 23 février 2024. Nés d'une série d'improvisations à la guitare électrique, de Justin Jones avant et après l'aube, pendant un mois de solitude en 2020, les morceaux se sont ensuite…

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Tom McRae

Ce n’est pas encore la fin du monde, mais de la tournée…

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C’est la deuxième fois en quelques mois que votre serviteur assiste à un concert de Tom McRae. Le précédent s’était déroulé à l’Archiduc de Bruxelles, en avril dernier. Un showcase organisé dans le cadre de la sortie de son dernier album, « Did I Sleep And Miss The Border ? » Ce soir, l’AB est en mode semi-flex. Et le spectacle est sold out. Il s’agit de l'avant-dernière date de la tournée qui s’achèvera à Paris le 3 octobre

Brian Wright assure la première partie. C’est le guitariste de Tom McRae. Il est issu de Waco, au Texas. Il compte 4 albums solos à son actif : « Dog Ears » en 2006, « Blurbird » en 2007, « House On Fire » en 2011 et « Rattle Thier Chains » en 2013. Cinq ans plus tôt, et plus ou moins à la même époque, il assurait déjà le supporting act pour son leader.

Brian a une bonne bouille qui sent bon le soleil du Sud des Etats-Unis. Son humour est transcendant. Et il le manie le plus souvent en raccordant sa gratte. Une semi-acoustique. Parfois on se demande s’il ne la désaccorde pas expressément pour sortir ses vannes. Il est également armé d’un harmonica. Un profil qui colle parfaitement à la country.

« Former Queen Of Spain » concède des accents hispaniques. « Red Rooster Social Club » est un bluegrass spasmodique. Il nous confesse que « Rosalee » est une chanson composée par son épouse, alors qu’il s’agit du nom de sa fille. Il nous réserve également une cover étincelante du « The Biggest Thing That Man Has Ever Done » de Woody Guthrie. Et le set s’achève dans un climat de bonne humeur. Parfait pour préparer le show de McRae.(Pour les photos c'est ici)

Ce soir, Tom McRae est donc flanqué de son fidèle groupe, The Standing Band. Il réunit Olli Cunningham (synthés, percussions, vocaux), Oli Kraus (violoncelle), Richard Hammond (basse, contrebasse, percussion, vocaux), David Walsh (batterie) et enfin Brian Wright (guitares, banjo, pedal steel). Pas d'accordéon ni de violon pour ce concert, mais un violoncelle. Sept lumières rouges marquées de notes de piano, derrière lequel siège Olli Cunningham, préludent l'arrivée des autres artistes... Mais ce sont de puissants spots bleus qui vont les mettre en exergue.

Tom est bien sûr en avant-plan. « The Dogs Never Sleep », issu du dernier opus « Did I Sleep And Miss The Border », ouvre le set. L’interprétation est puissante et convaincante. Particulièrement efficace, le drummer s’y révèle souverain. Ses frappes sont métronomiques. En outre, la section rythmique est parfaitement en phase. La formation est bien soudée. Et il ne faut qu’un petit geste de Tom pour que la musique s'emballe.

Pour « The High Life », Tom délaisse sa gratte. Il adresse un signe à l’ingé-son pour remonter le volume du micro, avant que le morceau ne démarre. Et en trombe ! Tom saisit le pied du microphone et s'accroupit, puis le relève tout en chantant.

La voix de McRae est écorchée et rocailleuse. Et elle colle parfaitement à ses ballades. A l’instar d’« End Of The World News (Dose Me Up) », qu’il aborde d’abord, seul, à la sèche. Ou encore « Let Me Grow Old With You ». Des ballades qui manifestement enchantent l’auditoire ; il reprend d’ailleurs régulièrement les refrains en chœur.

Très interactif, Tom présente chaque chanson ; en l’illustrant parfois d’un petit trait d’humour.  Sur « Expecting The Rain  », le nouveau single, Tom utilise un peu sa voix comme un instrument. Il la module même à la manière de Christophe. Superbe, « Christmas Eve, 1943 » est un titre à la mélodie contagieuse et au refrain enjôleur.

Pour « A & B Song », un extrait du tout premier LP (NDR : il est éponyme !), paru il y a 15 ans, il entame le morceau paisiblement, un peu comme une autre ballade, avant qu’il ne monte en puissance, intensité qu’il communique à l’aide de sa six cordes acoustique. Autre plus ancienne plage, « Walking 2 Hawaii » (« Just Like Blood ») est interprétée en duo. Tom à la gratte et Oli Kraus au violoncelle pour ce classique empreint d’une douce mélancolie…

« Hoping Against Hope » évoque la fin du monde. Le set tire à sa fin. Place ensuite au solide « What A Way To Win A War », premier single (NDR : il ne figure pas sur ce disque, mais est téléchargeable sur les différentes plateformes officielles) qui a précédé la sortie du nouveau long playing. Les musicos et Tom chantent presque a cappella. Impressionnant ! Et la foule est ravie ! « Silent Boulevard » (« All Maps Welcome ») achève officiellement le concert. Une compo, déchirée entre douceur et puissance, au cours de laquelle Tom est au sommet de son art. 

En rappel, le combo nous accorde encore « Ghost Of A Shark » (« Just like Blood ») et « The Boy With The Bubblegun », un titre bouleversant, illuminé par les interventions du violoncelle. A ce jour, ce concert figure parmi mes trois meilleurs de cette année…Pour les photos, c'est )

(Organisation : Ancienne Belgique)

Tom McRae

Un nouveau concierge à l’Archiduc…

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Le très sympathique Tom Mc Rae se produisait, ce 18 mai, à l'Archiduc, dans le cadre des cafés-concerts, pour défendre son nouvel album « Did I Sleep And Miss The Border ». Un showcase proposé en guise de release party, devant une quarantaine de personnes. L'Archiduc est situé à deux pas de la Bourse. C’est un endroit très ‘classe’ que fréquente régulièrement Arno.

Votre serviteur s’installe à droite de l'entrée, bien calé dans un fauteuil qui a déjà bien vécu. Il est aux premières loges, face à un podium improvisé qui occupe a moitié du bistrot. Heureusement, une partie de l’auditoire peut également assister, confortablement assis, au spectacle, du balcon. Olli Cunningham siège derrière un immense piano à queue. A sa droite, se plante le bassiste, Richard Hammond, et juste à côté de lui, le guitariste Brian Wright. Sans oublier le drummer David Walsh, en retrait. The Standing Band. Tom occupe le centre de l’estrade.

Qui présente d’abord ses musicos. Soit The Standing Band. Puis remercie le public et le patron du zinc. Etonnant, dès que l’un ou l’autre client se présente à la porte d'entrée, Tom lui ouvre la porte et l’invite à entrer dans l'établissement, pour participer à la fête

Et on est parti pour une heure de concert. Qui s’ouvre par « The Dogs Never Sleeps ». Balisée par les drums, l’instrumentation est puissante. Régulièrement, Tom tourne le dos à l’auditoire, pour observer ses musicos. Le son est excellent. Armé de sa gratte semi-acoustique, Tom embraie par « We Are The Mark ». Au beau milieu de la chanson, Tom interrompt le spectacle et fixe la porte d’entrée. Un dernier arrivé souhaite pénétrer au sein de la taverne. McRae lui ouvre et lui signale qu’il est le bienvenu, s’il fournit l’assemblée en cocaïne. Fou rire général. Le client entre discrètement et s’installe au bar, alors que Tom reprend le fil de la compo, le plus naturellement possible. Franchement, c’est vraiment un type qui a le sens des relations humaines… et de l’humour…

Armé de sa gratte, il aborde, quasi en solitaire, « Expecting The Rain », une ballade uniquement soutenue par quelques battements de caisse claire. Tom McRae utilise un peu sa voix comme un instrument. Il souffle dans son harmo pour attaquer « Let Me Grow Old With You ». De plus en plus grave, sa voix monte en intensité, alors que la section rythmique brille de mille feux. Ce qui déclenche les acclamations nourries du public. Tom a empoigné sa guitare électrique pour interpréter « Christmas Eve, 1943 », un titre empreint de charme et de tendresse qui prend toute sa dimension en live. A cause de ces chœurs religieux qui engendrent une forme de recueillement, au sein de l’auditoire. Le set s’achève par « What A Way To Win A War », un morceau acoustique au cours duquel les musicos et le public participent aux clappements de mains. Un chouette showcase. De quoi patienter, en attendant le retour de l’artiste, à l'Ancienne Belgique, en octobre prochain.

(Organisation : Gentle Promotion + Archiduc)

Tom McRae

Cherche désespérément inspiration…

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Octobre 2000. L’auteur-compositeur britannique arpente les scènes internationales, fort d’un premier album brillant et unanimement salué par le public et les critiques musicales. Un pop-rock aux structures classiques, optimisé d’une voix surprenante et la plume authentique d’un songwriter. Les deux premiers elpees (« Tom McRae » et « Just Like Blood ») le propulse sur les scènes des festivals les plus prestigieux (Meltdown, Transmusicales…) et l’invitent à des collaborations francophones cocasses (Autour de Lucie, Bashung, Miossec, Françoise Hardy ou Dominique A).

Cet artiste, devenu depuis lors l’un des chefs de file d’un certain pop-rock ‘pleurnichard’,  n’est cependant pas reconnu par ses frères de larmes et ne fait assurément pas l’unanimité dans l’univers indé. En outre, les trois derniers opus du chanteur anglais pataugent lamentablement dans une musicalité qui radote. Sénilité juvénile qu’il comptait soigner en proposant son dernier opus, « The Alphat of Hurricanes ».     

Quatre albums plus tard, Tom McRae envahit l’espace du Cirque Royal armé de titres sensiblement plus orchestrés et munis de revendications écologiques. Un homme crie les injustices climatiques. Attention : préparez vos mouchoirs !          

Ce virage artistique n’a cependant aucune raison d’affoler les fans de la première heure. Le chanteur british connaît son public, sait jongler avec son répertoire et aurait trop peur de le déranger. Rien d’expérimental à l’horizon mais une multitude d’instruments qui viennent (trop) légèrement bousculer l’univers frileux de McRae. Guitares, banjo, ukulélé, batterie, violons, claviers, clarinette, accordéon (…), viennent tour à tour soutenir légèrement la voix sans jamais l’étouffer. Guitare et piano étoffent discrètement son timbre sur « Summer of John Wayne ». L’orchestration n’est jamais que prétexte à la mise en valeur de la voix, certes splendide mais redondante, du chanteur anglais. Seul « Please » s’offre le luxe d’une explosion rythmique et polyphonique digne d’un combo.

Les réactions vives du public se feront d’ailleurs entendre principalement sur les anciennes compos (« A&B Song » et « The Boy With the Bubblegum ») du fidèle artisan. Les nouvelles sombrant désastreusement dans une mièvrerie inouïe. Le talent de l’artiste d’outre-Manche n’est nullement remis en cause. Par contre, l’originalité et la créativité devront attendre quelques années encore.  

De l’ouragan alphabétique annoncé à travers ce dernier opus, il ne subsiste qu’une larme infime perdue dans un océan pop-rock suffisamment pollué.