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Le Yam 421 ou le 5 000 pour Bright Eyes ?

Bright Eyes sortira son nouvel elpee, « Five Dice, All Threes », ce 20 septembre. Ce sera son 10ème. Lors des sessions, Conor Oberst, Mike Mogis et Nate Walcott ont reçu le concours de plusieurs invités dont Cat Power, Matt Berninger de The National et Alex…

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Albums cultes

The Lemonheads

It’s a shame about Ray (30th anniversary edition)

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Pour célébrer le 30ème anniversaire de la sortie de l’album « It’s a shame about Ray » des Lemonheads, paru en 1992, le label Fire a décidé de le rééditer en y ajoutant un second cd sur lequel figure des inédits, des titres ‘live’, des raretés, des démos et des flip sides. 

Avant d’enregistrer cet LP, la formation pratiquait une forme de rock hardcore inspirée des Replacements et de Hüsker Dü. Mais lorsque le line up vole en éclats, Evan Dando, le leader, s’exile quelque mois en Australie ; et quand il revient c’est pour former un nouveau trio. Le line up réunit alors le chanteur/guitariste Evan, le drummer David Ryan et la bassiste Juliana Hatfield, alors également préposée aux backing vocaux.

Si cet opus est bien chargé d’intensité électrique, il se révèle beaucoup plus pop, accrocheur et surtout mélodieux que les précédents. Une œuvre considérée avec « Lick », bien que plus brouillonne, comme les fleurons de la carrière du band.

Le second disque recèle pas mal de morceaux intéressants, dont des versions acoustiques (remasterisées pour la circonstance) de certaines plages du long playing, mais aussi l’une ou l’autre cover dont une reprise speedée du « Mrs Robinson » de Simon & Garfunkel. Et curieusement, sur plusieurs pistes, le timbre vocal de Dando devient aussi capricieux que celui d’Elvis Costello…

A noter qu’après la parution de ce long playing, Juliana Hatfield quittera le band pour entamer une carrière solo…

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The Shins

Oh, inverted world (20th anniversary remastered edition)

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En 2001, votre serviteur avait écrit :

Les Shins nous viennent du Nouveau Mexique. D'Albuquerque, très exactement. Une formation qui puise allègement dans la pop des sixties pour composer ses chansons. Et tout particulièrement chez les Kinks, les Beach Boys, Syd Barrett, Simon & Gardfunkel, les Byrds et les Beatles circa " Rubber soul ". Ce qui doit vous donner une petite idée du style qu'elle pratique. Qui n'a pourtant rien de revivaliste. Car elle possède la capacité de transcender ses influences, de manière à les fondre dans un contexte très contemporain. Ou alors tout simplement dans la mélancolie post punk. Ce qui explique pourquoi l'électronique n'est pas exclue. Elle est même parfaitement intégrée. Les Shins recèlent également des affinités avec les Lilys, Neutral Milk Hotel ou encore Kings Of Convenience, mais à des degrés divers. A cause du chanteur/compositeur, tout d'abord. En l'occurrence James Mercer. De son timbre éthéré, presque falsetto, régulièrement délayé dans de superbes harmonies vocales cristallines, il épanche ses lyrics douloureux, introspectifs, ésotériques, communiquant une certaine beauté fragile à des mélodies facilement mémorisables, le plus souvent semi acoustiques et légèrement teintées de psychédélisme. Et pour ne pas tomber dans la morosité, les Shins ont eu le bon goût d'intercaler, sur cet " Oh, inverted world ", l'une ou l'autre composition ensoleillée ou alors tout simplement plus enlevée. A l'instar du complexe, presque prog, " Caring is creepy ", réminiscent de Sunny Day Real Estate, du ferroviaire " One by one all day ", du power pop, presque new wave, " Girl on the wing " ou encore de l'allègre " Pressed in a book ". Un chouette album !

20 ans plus tard, le label Sup Pop a décidé de publier, sous le contrôle de James Mercer, une édition remasterisée du premier elpee de The Shins. La nouvelle mouture ne recèle pas de titre inédits, mais est enrichie d’un livret contenant des photos, des notes de pochette et des paroles manuscrites.

En fait, cet LP avait permis à l’écurie Sub Pop de faire la transition entre le mouvement grunge et la scène indie du nouveau millénaire, et par conséquent, au label, de signer des groupes comme Band of Horses, Beach House, CocoRosie, Fleet Foxes, Iron & Wine, The Postal service ou encore Wolf Parade…

9

USA

https://www.theshins.com/

Facebook : https://www.facebook.com/theshins

Bandcamp : https://theshins.bandcamp.com/


 

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Crosby, Stills, Nash & Young

Déjà Vu (50th anniversary Deluxe Edition)

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Paru en 1970, « Déjà vu » constitue le premier elpee de Crosby, Stills, Nash & Young. Il fait suite à un album éponyme gravé en 1969, par les trois premiers cités. Donc, sans le loner. « Déjà vu » a nécessité 6 mois de travail en studio ; notamment pour les arrangements. Et il faut reconnaitre que le résultat est remarquable, raison pour laquelle, on peut considérer ce disque, comme un album culte.

Tout d’abord, les harmonies vocales se conjuguent, n’ayant pas peur des mots, à la perfection. Ce qui était déjà le cas, faut-il le souligner, sur le long playing de CSNY. Rien que le morceau d’ouverture, l’épique « Carry on », donne le ton et « Our house », au refrain tellement accrocheur, en est un autre bel exemple. Tout comme la seconde partie du dynamique « Everybody I love you ». Ou encore le mélancolique « Country girl ». Mais toutes les compos bénéficient de cet enchantement vocal et choral…

Bénéficiant du concours de l’ex-Lovin Spoonful, John Sebastian, à l’harmonica, le titre maître est davantage atmosphérique, intimiste, mais complexe. Neil Young se réserve le lead vocal sur « Helpless ». « Everybody I love you » prélude peut-être déjà à la naissance de l’americana cher à Wilco. Jerry Garcia vient pincer les cordes de sa pedal steel tout au long de l’hymne hippie « Teach your children well ». Engagé, Almost cut my hair » relate les violences policières qui empoisonnaient l’existence des étudiants, à cette époque. Et aux antipodes, figurent le subtilement acoustique « 4 + 20 » et bien sûr, la reprise très électrique du « Woodstock » de Joni Mitchell.

Passons maintenant à ce box paru dans le cadre du 50ème anniversaire de sa sortie. Il recèle 4 CD et 1 LP, dont l'album original remasterisé sur les deux formats, ainsi que plus de deux heures de démos, de chutes de studio et de prises alternatives rares et inédites ; soit 38 titres supplémentaires au total.

A l’époque, les sessions ne se sont pas toujours déroulées dans un climat empreint de sérénité. Stephen Stills était un perfectionniste et Neil Young pensait davantage à sa carrière solo. Les musiciens avaient enregistré une multitude de démos, dont seulement 10 seront sélectionnées. Parmi ces inédits figure un sémillant « Know you got to run », pour lequel Young est passé à l’orgue. Mais la plupart des autres titres finiront ultérieurement sur les albums solos des quatre artistes, et surtout de Stephen Stills (NDR : son Manassas, tout particulièrement). Pourtant, certains signés à l’époque par Neil Young, n’y figurent pas, tout simplement parce qu’il a préféré les réserver à ses archives.

Au nombre de ces fameuses démos, on épinglera la première mouture de « Laughing » et « Song with no words », deux compos qui figureront sur le remarquable « If I could only remember my name » de David Crosby. Une version épurée de « Birds » que Stills et Young chantent de concert, morceau qui figurera ensuite sur « After The Gold Rush » du Torontois. Une autre version de « Our house » partagée par Stills et Joni Mitchell ». « Ivory tower » aurait pu figurer sur « Déjà vu », mais il finira sur un opus de Manassas. Inutile de décortiquer tout le box, il faut laisser au mélomanes, son lot de (bonnes) surprises. De toutes manières, chaque aficionado de CSNY devrait facilement s’y retrouver…

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Buzzcocks

Love Bites (reissue)

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Gravé en 1978, “Love bites” constitue donc le deuxième long playing des Buzzcocks. A l’époque, Pete Shelley (NDR : pour rappel, il est décédé le 6 décembre 2018) est vidé et déprimé par le rythme infernal causé par l’accumulation des tournées, les sessions d’enregistrement et l’écriture de nouveaux morceaux. Probablement aussi par la consommation de LSD. Les sessions sont laborieuses. Et pourtant, le résultat est épatant. Martin Rushent est à nouveau à la mise en forme, mais il a totalement cerné le potentiel du groupe.

L’elpee recèle deux instrumentaux, « Walking distance » et « Late for the train », ce dernier s’inspirant manifestement du krautrock de Can ; mais surtout des titres vivifiants, fiévreux, sculptés dans les riffs de grattes jumelés et soignés, ceux de Diggle, minimaux, tranchants et hachés deviendront même une référence, imprimés sur un drumming plus ample, le tout illuminé par la voix de Pete. Steve Diggle se réserve le chant sur « Love is lies » et se débrouille plutôt bien derrière le micro. Enfin, la rythmique de certains titres prélude « Unknown pleasures » de la bande à feu Ian Curtis. L’album recèle plusieurs singles devenus intemporels comme le fameux « Ever fallen in love », mais aussi « Operator manual » et « Sixteen again ». Les lyrics abordent des sujets mélancoliques qui tournent souvent autour de l’amour, mais désabusé, blasé, de la romance qui a tourné au vinaigre, si vous préférez. Et puis le sens mélodique est davantage aiguisé, carrément pop même.

En publiant, « Love bites », Buzzcocks vient créer un pont entre le punk et la future new wave, mais surtout, sans le savoir, va exercer une influence majeure sur le rock indé des eighties et des nineties, et notamment sur des groupes comme Joy Division, les Smiths, Supergrass, Hüsker Dü, les Pixies et même Radiohead. Incontournable !

L’opus vient donc d’être réédité par le label Domino, et a bénéficié, bien sûr, de la remasterisation…

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Buzzcocks

Another music in a different kitchen (reissue)

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Paru en 1977, “Another music in a different kitchen” constitue le premier album des Buzzcocks, si on ne tient pas compte du bootleg, “Time’s up », publié l’année précédente, un disque qui sera cependant réédité, officiellement, en 2001.

Avant d’enregistrer « Another music in a different kitchen”, Howard Devoto tire sa révérence. Il formera quelque temps plus tard Magazine. Raison pour laquelle deux plages de cet elpee sont cosignées par ce dernier. Pete Shelley (NDR : il est décédé l’an dernier, le jour de la Saint-Nicolas), reprend alors le micro. Sa voix est plus aigüe et dénote dans le style punk de l’époque qui privilégie alors les inflexions rageuses (NDR : pensez à Johnny Rotten ou à Joe Strummer). Quant à la musique, elle libère une énergie dévastatrice, tout en véhiculant des textes qui parlent davantage de tourments causés par les amours adolescentes que de l’outrance, la rébellion adolescente, le nihilisme ou encore la radicalité politique prônée par le Clash ou les Pistols. En outre, on y détecte un sens mélodique plutôt pop. La basse est très présente, le drumming binaire et les riffs de guitares sont accrocheurs. Et d’une durée de 5’40, « Moving away from the pulsebeat » se révèle bien plus élaboré que les autres pistes de l’opus, tout en autorisant un solo de batterie au beau milieu du morceau. Bref, un album inégal, sans doute, mais devenu depuis incontournable…

L’opus vient donc d’être réédité par le label Domino, et a bénéficié, bien sûr, de la remasterisation…

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Mad Season

Above (Deluxe Edition)

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S’il y avait bien un album qui méritait une édition Deluxe, c’est bien « Above », seul et unique disque de Mad Season, dont la sortie remonte à 1995. L’objet est magnifique, un digipak hors format servant de fragile écrin aux deux CD et au DVD. Sa fragilité est d’ailleurs son grand défaut : il est difficile de conserver le blanc satiné, immaculé, de la pochette. Et il est quasiment impossible d’extraire les disques de leur écrin sans la croquer légèrement. Hormis ce désagrément, il s’agit sans doute là d’une des plus belles éditions Deluxe qui soit parue à ce jour.

Le premier cd propose une version remasterisée de l’album, ce qui, en soi, vaut déjà le détour, tant le blues/grunge alternatif, mélancolique et poignant dispensé par le groupe n’a pas pris une ride. En 1995, à l’apogée du mouvement grunge, l’association de Layne Staley (Alice In Chains), Mike McCready (Pearl Jam), Barrett Martin (Screaming Tress) et John Baker Saunders (Walkabouts) a fait l’effet d’une bombe ; et l’elpee est devenu instantanément culte. Les collaborations entre les formations de la scène issue de Seattle n’étaient pas rares (on pense à Temple Of The Dog, Chris Cornell jouant les invités de luxe chez Alice In Chains, Pearl Jam et Soundgarden qui partagent aujourd’hui encore le même batteur ou encore la déclaration récente de Ben Shepherd qui aurait failli rejoindre Nirvana au tout début de l’existence du band), mais celle-ci garde une aura particulière. Sans doute le meilleur travail vocal de Layne Staley. Toute sa souffrance, son mal-être induit par la dépendance à l’héroïne dont il souffrait, transpirent des chansons lentes, magnifiques, oscillant entre rock alternatif, blues et jazz…

« Above » ne devait pas être un one shot, mais l’état de santé de Layne ne lui a jamais permis d’enregistrer un autre long playing avec le groupe. Il a longtemps été question de Mark Lanegan pour le remplacer, mais le projet n’a jamais pu voir le jour. Toutefois, quelques chansons avaient quand même été enregistrées en compagnie du frontman des Screaming Trees ; et ces morceaux, jusqu’ici inédits, figurent en bonus sur le premier disque. Le morceau de plastique recèle également une reprise de John Lennon, destinée à un benefit album. Si ces plages laissent un goût de trop peu, elles permettent en tout cas d’avoir une idée de ce qu’aurait pu devenir l’avenir du groupe ; et il aurait pu être brillant.

La deuxième plaque immortalise le concert accordé au théâtre The Moore en 1995. Les fans se l’étaient sans doute procuré, puisqu’il était paru sous la forme d’un Ep 4 titres. Il est ici complété par un bootleg semi-officiel. Et le son de cette version est irréprochable.

Le set avait à l’époque été édité en VHS, mais c’est la première fois qu’il sort en DVD, enrichi pour l’occasion de chansons supplémentaires, parmi lesquelles on épinglera un magnifique duo avec Mark Lanegan sur « Long Gone Day », et où l’on se réjouira de voir un Layne Staley en forme, souriant, jouant même de la guitare sur « I Don’t Know Anything », loin de l’image du junkie en souffrance qu’on a souvent conservé de lui. Outre ce concert mythique, le DVD nous réserve un deuxième show (Live At RKCNDY), d’une prestation de deux titres accordés en radio (sans doute la meilleure des trois, on a l’impression d’être invité à une répète du groupe !), ainsi que le seul et unique clip officiel du band, « River Of Deceit ».

L’album était déjà un incontournable, et il était quasi impossible à dénicher de nos jours. Cette réédition s’avère donc indispensable, et apporte une vraie plus-value par son contenu, et son magnifique packaging.

 

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Rage Against The Machine

Rage Against The Machine (Réédition)

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Rage Against The Machine est une formation californienne (Los Angeles) qui a marqué de son empreinte, les nineties. A cause de sa musique, sorte de cocktail détonnant de métal, de hardcore, de hip hop, de funk et de rap. Mais surtout de son engagement sociopolitique. Criblés de slogans, les textes de leurs compos reflétaient ce combat philosophique. Mais également les prises de position dans le domaine du racisme, du capitalisme, de l’intégrisme religieux, de la mondialisation, du mensonge médiatique, de la censure et j’en passe. Très à gauche, le quatuor multiethnique va rapidement récolter un franc succès grâce à ses prestations ‘live’ incendiaires. Il s’est séparé en 2000 avant de se reformer en 2007.

Eponyme, son premier opus paraît en 1992. Il va squatter le Top 200 du magazine Billboard, pendant 89 semaines et dépasser les 4 millions d’exemplaire vendus, à travers le monde. Il vient d’être réédité ; et pour la circonstance, il a été enrichi de trois bonus tracks enregistrés ‘live’. Mais venons-en à cet elpee. Découpé en 10 titres, il recèle leur hymne « Killing in the name ». Un disque sur lequel le chanteur de Tool, Maynard James Keenan assure les backing vocals sur « Know Your Enemy », et le drummer de Jane’s Addiction, Stephen Perkins, participe aux percus.

Toutes les compos transpirent la colère, la passion, la revendication, la frustration, la rébellion. Syncopée, la section rythmique est en béton. Pas de samples, de synthés ni de boîte à rythmes. Zach de La Rocha scande, hurle ou ‘rape’ ses lyrics aussi furieusement qu’implacablement, pendant que Tom Morello déchire l’expression sonore de ses riffs cinglants, tempétueux ou spasmodiques. Un chef d’œuvre !

 

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Paul Simon

Graceland – 25th Anniversary Edition (Cd + Dvd)

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En 1986, c’était encore l’apartheid en Afrique du Sud. Paul Simon avait eu l’idée saugrenue d’aller s’y produire, en compagnie de musiciens locaux. Ce qui lui avait valu une volée de bois vert de la part des organisations qui militaient pour les droits de l’homme… En rentrant aux States, l’ex-partenaire d’Art Garfunkel décide d’immortaliser cet événement sur disque. Ce sera « Graceland », une œuvre aujourd’hui devenue culte…

Pour célébrer le 25ème anniversaire de cette parution, Legacy a eu la bonne idée de ressortir cet elpee sous une forme remasterisée. Et de l’enrichir d’un Dvd. Un documentaire au cours duquel Paul et son équipe racontent les péripéties qui ont émaillé l’organisation et le déroulement de ce périple. Le box recèle également les inévitables bonus (trois clips et une émission télé) et des interviews. Notamment de McCartney ainsi que de Peter Gabriel.

Le tout est bien sûr complété par un superbe booklet incluant les lyrics, des photos de cet événement, etc.

Mais revenons-en au cd audio. Non seulement il s’est vendu à plus de 14 millions d’exemplaires, mais surtout il popularisé la world music. Tout en permettant au monde de découvrir des artistes issus d’Afrique du Sud, comme Hugh Masekela ou feu Miriam Makeba, rompant l’embargo dont les artistes indigènes étaient finalement devenus également les victimes. 

Paradoxalement, et malgré le contexte, ce concert libère une joie de vivre que seule la musique du monde est capable de communiquer. Et il recèle une pluie de tubes, dont le titre maître, « Under Afrikan skies » ou encore « The Boy in the bubble ». Pour la circonstance, Paul avait également reçu le concours de musiciens ou de chanteurs occidentaux, comme Linda Ronstadt, Los Lobos, les Everly Brothers, Adrian Belew et le Sénégalais Youssou N'Dour. Les prises originales avaient bien sûr été retravaillées en studio, à New York. Ce qui explique que certains artistes figurent dans la liste des invités, alors qu’ils n’étaient pas présents à Johannesburg.

Et finalement, c’est en provoquant cette rencontre entre le groove des rythmes africains et le sens mélodique de la pop que Paul est parvenu à faire la différence. Il venait aussi d’ouvrir la voie à la world music…

 

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My Bloody Valentine

Loveless (Remastered)

Paru initialement le 4 novembre 1991, “Loveless” constitue toujours le dernier opus de My Bloody Valentine. Bien que reformé en 2008, on attend toujours la sortie de son nouvel album. En fait, le groupe avait commencé à retravailler des démos ébauchées en 1996. Mais les sessions ont pris un temps fou, et Island Records, chez qui le quatuor irlandais avait signé, a refusé de prolonger le financement de ces sessions, jugées trop coûteuses. Selon les déclarations des musicos, un Ep et un elpee devraient quand même le jour, et recèleraient même des compos récentes. Enfin, si d’ici la date de sortie, ils ne changent pas d’avis.

Mais revenons-en à « Loveless », publié début des 90’s chez Creation. En fait, l’histoire semble se répéter, puisqu’à cette époque, le label avait failli mettre la clef sous le paillasson, à cause de sessions aussi interminables qu’onéreuses.

Le « Loveless » a été remasterisé par Kevin Shields, en personne, aux studios Metropolis de Londres. Suivant deux techniques différentes, réunies au sein du même digipack. La première a été opérée d’après les bandes originales. La seconde également, mais en retravaillant les analogiques à ½ pouce. Ne m’en demandez pas plus, là on entre dans le domaine purement technologique.

« Loveless » est devenu un album culte. Il constitue le point culminant de leur carrière. Et vous trouverez ci-dessous, le texte que nous avions rédigé au sujet de ce disque, en 1991… (BD)

Post néo psychédélique, c’est probablement le terme qui convient le mieux à l’architecture sonore de My Bloody Valentine. Une architecture ondoyante, fluide, vertigineuse, qui dilate votre matière grise, au point où vous vous demandez parfois si la musique défile à la bonne vitesse. MBV semble aujourd’hui se démarquer totalement de la noisy pop cultivée sur l’album « Ecstasy » (1987). Avec « Loveless », il justifie, en tous cas, son rôle de catalyseur de l’éther psyché ; celui qui a notamment donné naissance à Slowdive, Ride et Boo Radleys. Semi-consciente, semi-cauchemardesque et perfectionniste, la musique de « Loveless » bouillonne au sein d’un plasma filandreux, apparemment sans structure. Et pourtant, guitares évanescentes, drums glacés, samplings fantasmagoriques, voix blêmes, brumeuses et troublantes restent solidement accrochés à un seul fil : celui de la mélodie. Un album renversant, mais qui risque de vous laisser de marbre si vous supposez encore que MBV appartient au renouveau de la guitare… (G&BD)

 

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Ozzy Osbourne

Blizzard of Ozz (Réédition)

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Sorti de l’impasse Black Sabbath , Ozzy n’est alors plus que l’ombre de lui-même. Sa dépendance aux substances et les pressions néfastes du succès lui coûtent sa place en qualité de leader du plus grand groupe de l’histoire du heavy metal. Deux éléments déterminants contribueront à relancer la carrière du Madman ‘égorgeur de chauves-souris’, selon la légende. Tout d’abord sa rencontre avec Sharon, la fille du président du label de Sabbath, qu’il épouse et qui devient son manager. Ensuite un autre miracle se produit dans la vie du chanteur. Il s’acoquine de Randy Rhoads, le jeune prodige de la six cordes qui laissera une place si regrettée au sein du monde de la guitare. Osbourne le considérait comme son fils.  Le duo s’entoure de Bob Daisley et du batteur d’Uriah Heep pour former la première mouture de la grande carrière solo d’Ozzy. La plus solide, sans aucun doute. Musicalement, ce premier album respecte l’éthique apportée par Black Sabbath, mais évolue dans des ambiances plus détendues, presque fun.

On commence très fort par le classique « I don’t Know » et surtout « Crazy Train » qui demeure, pour bon nombre de fans le riff de guitare le plus efficace du hard rock des années 80. « Goodbye to Romance » lorgne vers la parodie des comédies musicales américaines. Sur « Suicide Solution » et « Mr Crowley » les soli du guitariste blondinet lui valent d’être comparé à Eddie Van Halen, dont on parle énormément à la même époque.

Remasterisée soigneusement, cette version 2011 est enrichie de deux titres inédits, une face B de single, une nouvelle version de « Goodbye to Romance » et une interview de Randy, l’homme au génie et au talent injustement détruit par un accident d’avion. Un nouveau coup dur pour Ozzy qui replongera dans la déprime avant de s’investir dans l’élaboration du sublime « Diary of a Madman ». Légendaire !

 

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