L’origine et la fin de Monseigneur…

Monseigneur est un quatuor liégeois dont les membres se connaissent puisqu’ils ont foulé les mêmes scènes au sein de projets musicaux différents, depuis de nombreuses années. Il s’agir d’un projet 2.0, né d'abord digitalement, lors du confinement imposé en…

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Albums cultes

The Rolling Stones

Exile on Main Street (2010 Remastered)

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Si “Exile on Main Street” figure dans notre rubrique ‘albums cultes’, ce n’est pas parce qu’il s’agit d’un des meilleurs elpees des Stones, mais simplement parce qu’aujourd’hui encore, il constitue une référence dans l’histoire de la musique rock.

Mais replongeons-nous à cette époque. En 1972, très exactement. Les Stones fuient l’Angleterre pour échapper au fisc et s’établissent sur la Côte d’Azur. A la villa Nellcôte, le manoir de Keith Richards. Ils ne sont pas seuls. Des groupies, des musiciens de studio, des potes (musiciens aussi) vont et viennent au gré des sessions qui se déroulent la nuit dans le sous-sol de l’immeuble. Parmi eux Dr John, Billy Preston, le pianiste Nicky Hopkins et Mick Taylor, le remplaçant de feu Brian Jones, à la guitare. Et pour tenir le coup, ça carbure à l’alcool et aux stupéfiants. Bref, sex & drugs & rock’n’roll ! De ses sessions sortiront 18 titres, partagés sur un double elpee, qui font la part belle à leurs idoles (Robert Johnson, Hank Williams, Otis Redding, Chuck Berry, Little Richard, …) ainsi qu’à leurs racines blues, country, r&b et gospel. Le tout sera ensuite produit par Jimmy Miller, The Glimmer Twins et Don Was, aux studios ‘Olympic’ de Londres ainsi qu’à Los Angeles (NDR : dans la Main Street, ce qui explique le titre de l’album).

Lors de sa sortie, la réaction de la presse est plutôt tiède. On lui reproche une mise en forme trop bordélique (NDR : ben tiens !) Ce qui ne l’empêchera de devenir rapidement disque de platine, aux States. Et culte, comme précisé dans le premier paragraphe de cette chronique. Je ne vous ferai pas l’injure de vous citer les titres figurant sur cette œuvre. Elle doit faire partie de toute bonne collection qui se respecte. Simplement, elle a été remasterisée. Et puis, elle est enrichie de dix nouveaux titres. Des inédits. Datant de cette époque. Des instrumentaux qui ont été retravaillés en 2009. Et auxquels ont été ajoutés voix, guitares et chœurs. Rien de transcendant, même si « Plundered My Soul » a fait l’objet d’un single et d’un clip vidéo. La nouvelle version contient également un booklet illustré de photos prises lors des sessions ainsi que des lyrics de toutes les chansons.

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Elliott Smith

Roman Candle

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Les ayants-droits n’en finiront probablement jamais de piller les réserves du plus grand songwriter de sa génération. Après voir réédité « From a Basement on the Hill » en 2004 et « New Moon » en 2007, Domino a décidé de ressortir « Roman Candle », le premier album de Mr. Smith. Un elpee initialement paru en 1994 chez Cavity Search. Mais devrait-on pour autant bouder notre plaisir ? Il est tentant de critiquer cette nouvelle initiative, surtout lorsqu’elle est destinée à se faire du blé sur la tombe d’un artiste. De la qualifier d’indécente. De stigmatiser cette opération mercantile. D’hurler à la trahison. Ou parce qu’elle est susceptible de troubler le repos de l’âme du chanteur texan… mais dès les premières notes du morceau d’ouverture, « Roman Candle », l’auditeur ne peut que se réjouir de retrouver la douceur de ces voix doublées et la pureté de ces mélodies douces et fragiles…

Album injustement méconnu, « Roman Candle » recèle toute une série de perles dont les magnifiques « No Name # 2 » et « Condor Avenue » (proches des trésors d’« Either/Or »). Quel compositeur contemporain ne signerait-il pas des deux mains pour hériter d’une seule seconde d’inspiration qui a permis à feu Elliott d’écrire ces neuf morceaux figurant sur cet elpee. Le disque avait été enregistré sur un quatre pistes ; et pourtant, jamais les plages n’émargent à la lo-fi, tant Smith maîtrise son sujet. Chaque note frappe en plein cœur. Qu’elles émanent de ses cordes de guitare ou de sa voix. Des chansons probablement trop lourdes à porter pour un musicien tellement peu sûr de lui, malgré son immense talent ! Des ses débuts, il était déjà au sommet de son art. Et il l’ignorait. Ce « Roman Candle » est pourtant un classique. Et dire que ces morceaux n’auraient jamais été publiés, si sa petite amie n’avait pas eu la bonne idée de les envoyer à une maison de disques… bien entendu ravie de l’aubaine… Indispensable!

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Sunny Day Real Estate

Diary (Original record remastered)

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En me replongeant dans l’écoute de ce « Diary », œuvre originelle des flamboyants Sunny Day Real Estate, j’ai l’impression d’opérer un voyage dans le temps. Quinze bonnes années plus tôt. En pleine période post-Cobain. C’est-à-dire lors des dernières années de mes études accomplies en secondaire. Dès les premières notes, difficile de ne pas succomber au charme de la voix du chanteur, Jeremy Enigk, assurément l’une des plus marquantes et emblématiques de son époque. Il était alors à peine âgé de 20 ans. Au milieu des années 90, le groupe américain jouissait d’une grande estime aux Etats-Unis, tout en restant relativement inconnu en Europe. Fondé à Seattle, en 1992, le combo édite ce premier elpee chez Sub Pop. Déjà une belle preuve de confiance… Mais d’où vient leur étrange patronyme ? Les versions diffèrent. Probablement des paroles d’une chanson de Talking Heads. A moins que ce ne soit d’un texte rédigé par le poète T.S. Elliot. Ou peut-être la solution procède-t-elle de la double signification. Bref, le mystère reste entier. D’autant plus que les musiciens n’ont accordé que très peu d’interviews et les photos de la formation sont plutôt denrée rare. Faut dire que les crises de mysticisme traversées par leur leader ne facilitaient pas les choses. Faisons donc abstraction de cet aspect plutôt étrange de leur profil pour nous pencher davantage sur l’aspect le plus intéressant du band : leur musique. Et pour cause, Sunny Day était parvenu à transcender les influences hardcore pour créer un style empreint d’une charge émotionnelle phénoménale, style qui allait toucher une multitude de kids américains. 

Réécouter ce « Diary », plus de 15 ans après sa sortie, m’a donc procuré une satisfaction certaine. A contrario de la déception qui m’envahit lorsque je dois me farcir un disque totalement daté et irrémédiablement lié à son époque ! J’ai même parfois l’impression que leur musique n’a jamais été aussi contemporaine. Dès la première écoute, on est littéralement envoûté par ces longues compos à la fois puissantes et bouleversantes. La voix androgyne de Jeremy Enigk est unique en son genre. Et l’émotion atteint son paroxysme sur « Songs For An Angel » un véritable miracle post-grunge ou encore le single « Seven », beau à en pleurer. Cerise sur le gâteau, l’opus est enrichi de deux bonus tracks, sobrement intitulés « 8 » et « 9 ».

En mêlant grunge et indie classique, SDRE est devenu un précurseur de ce qu’on va appeler l’émocore. Et des charters entiers de groupes vont se mettre à puiser leur inspiration chez Enigk et ses comparses. Pas toujours à bon escient, il faut le reconnaître. Ce qui explique encore aujourd’hui pourquoi des clichés réducteurs continuent à coller aux basques de ce style, depuis baptisé Emo. Alors que des combos comme Jimmy Eat World, Texas Is The Reason ou The Get Up Kids en sont devenus de dignes et respectueux héritiers. « Diary » est cependant devenu un classique du genre. Un album culte pour un groupe référence issu d’une époque pas tout à fait révolue…

 

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Sunny Day Real Estate

LP2 (Réédition)

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Nous sommes en 1995, un an après la mort de Kurt Cobain. Le grunge bat toujours son plein. Seattle est une ville en pleine ébullition. Les groupes émargeant à cette scène se comptent à la pelle. Et pourtant, une formation parvient à se départir du lot, en proposant une musique totalement différente : Sunny Day Real Estate (NDR : un patronyme inspiré d’un poème de T.S Elliot mais également d’une chanson des Talking Heads intitulée « (Nothing But) Flowers »). Mais l’histoire du groupe a véritablement commencé au début des années 90. Le chanteur/guitariste Dan Hoerner, le bassiste Nate Mendel et le drummer William Goldsmith montent un trio qu’ils baptisent alors Empty Set. Après quelques changements de nom, le line up s’élargit à un quatuor. Le quatrième larron est un ami de lycée de Goldsmith. Il s’agit de Jeremy Egnik. Et ce petit génie va donner une coloration toute personnelle à leur musique et permettre au combo de se forger une notoriété certaine, dans l’univers de l’underground. Après avoir enregistré quelques démos, le band opte alors pour son appellation définitive. Et Jérémy en devient le leader naturel. En 1994, Sunny Day Real Estate concocte son premier elpee, « Diary ». Le band jouit alors d’un crédit considérable sur la scène indie américaine. Mais paradoxalement, le quatuor se sépare. Alors que le groupe accomplit une tournée marathon, Enigk traverse une crise spirituelle profonde et décide de quitter le navire, jugeant la vie qu’il mène peu adéquate avec sa confession religieuse. Heureusement, lors de cette tournée, de nouvelles chansons ont été écrites. Elles figureront sur leur deuxième long playing. Intitulé « LP2 », faute de titre, il semblait pourtant mort-né. Faute d’artwork, un responsable de l’écurie Sub Pop et Goldsmith se sont finalement accordés pour lui attribuer une couleur rose unie.  

« LP2 » réunit 6 nouveaux morceaux, les deux singles (« 8 » et « Friday ») ainsi qu’une flip side (« Rodeo Jones »). Après la sortie de cet elpee posthume, Mendel et Goldsmith on rejoint Dave Grohl chez Foo Fighters, alors qu’Enigk a entamé une carrière solo.

Mais penchons nous quelque peu sur le contenu de cet album. L’expression sonore a conservé ses caractéristiques premières. C’est-à-dire une voix reconnaissable entre mille, celle d’Enigk, susceptible de communiquer un éventail d’émotions particulièrement amples. Les interventions aux drums de Goldsmith sont aussi précises que brutales. La basse est impressionnante de maîtrise (« Théo B »). Les guitares alternent riffs lourds et arpèges mélancoliques. Rien n’est à jeter sur cet album. Le summum est atteint sur « J’Nuh ». Cette plage s’ouvre à la manière d’une ballade à la Pearl Jam, s’autorise des intermèdes agressifs ; mais surtout est illuminée par le timbre bouleversant de Jérémy, alors au sommet de son art. Pas étonnant d’ailleurs que le groupe ait été proclamé initiateur et leader de la scène emocore.

Cette réédition est enrichie de bonus tracks, et notamment « Spade and Parade » et « Bucket of Chicken ». Une excellente initiative qui devrait permettre à celles et ceux qui étaient passés à côté de leurs œuvres (NDR : « Diary » a également été réédité) de pouvoir les savourer et peut-être de communiquer leurs impressions à leur entourage. En espérant, peut-être, un jour, une hypothétique reformation de cette légende…  

 

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The Feelies

The good earth

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Il a fallu six longues années avant de voir sortir le deuxième elpee des Feelies. Si bien que du line up initial, il ne reste plus que Glenn Mercer et Bill Million. C’est-à-dire les chanteurs/guitaristes. Mais le quatuor est passé à un quintet, suite à l’engagement d’un percussionniste. Produit par Peter Buck, le guitariste de REM, cet opus met davantage l’accent sur l’aspect acoustique. Et puis le son est moins brouillon et les compos moins expérimentales. Quoique toujours aussi complexes. Ce qui n’empêche pas l’ensemble de tenir la route. La frénésie semble en apparence moins présente. Mais ce n’est qu’une impression consécutive au soin des arrangements. D’ailleurs, les envolées de rythmes sont toujours aussi tribales. Et on retrouve ce style très caractéristique des échanges de cordes opérés entre Glenn et Bill. Simplement l’acoustique a pris le pas sur l’électrique. Les sèches sont, en outre, tantôt grattées, tantôt jouées en fingerpicking. Et les voix murmurées confèrent à l’ensemble un intimisme presque lo-fi. Pas difficile de comprendre pourquoi tous les artistes néo-folk se sont toujours réclamés des Feelies. Aussi bien Belle & Sebastian que The Dodos…

La réédition propose des démos, faces B, enregistrements ‘live’ et raretés, mais via une carte de téléchargement numérique glissée à l’intérieur du boîtier.

 

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The Feelies

Crazy rhythms

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“Crazy rhythms” constitue le tout premier album de cette formation issue d’Hoboken, dans le New Jersey. Il est paru en 1980 et fait l’objet aujourd’hui d’une réédition. Revendiquant ouvertement l’influence du Velvet Underground et des Modern Lovers, le quatuor avait puisé son patronyme dans « Le meilleur des mondes » d’Aldous Huxley. Anti-groupe absolu affichant un look de nerds, The Feelies privilégiait avant tout la musique. Son mélange de psychédélisme, de pop et de punk est unique en son genre. Balisé sur un tempo krautrock, souvent enlevé, enrichi par de multiples percussions, il met en exergue des mélodies hymniques créées par des guitares duales, hypnotiques, répétitives, obsessionnelles même, tout en privilégiant la ligne claire, alors que les vocaux ne dépassent jamais le volume de l’instrumentation. Ce qui explique pourquoi cet opus deviendra une référence pour des groupes comme Yo La Tengo ou encore Galaxie 500. L’elpee recèle, en outre, une version insolite, mais particulièrement réussie du « Everybody’s got something to hide except me and my monkey » des Beatles. Séparée en 1992, la formation a décidé de se réunir en 2008, pour accorder quelques prestations ‘live’, aux States…

La réédition propose des démos, faces B, enregistrements ‘live’ et raretés, mais via une carte de téléchargement numérique glissée à l’intérieur du boîtier.

 

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Flipper

Generic Flipper

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Fondé en 1979 par Ted Falconi, Will Shatter, Steve DePace et Ricky Williams (remplacé au bout de six mois par Bruce Looser), Flipper est un quatuor issu de San Francisco qui s’est forgé une solide réputation en adoptant une attitude punk pure et dure. Leurs sets étaient de mauvaise facture et complètement bordéliques, le public les rejoignant régulièrement sur les planches. A un tel point qu’ils suscitaient le mépris de la part des musiciens issus de la scène underground locale. Pourtant, leur concept était plutôt original : jouer du punk plus lentement, mais aussi avec davantage de puissance. Vous me voyez venir ? Ben oui, Kurt Cobain les considérait comme une de ses influences majeures. A une époque, il portait d’ailleurs un t-shirt à leur effigie (NDR : un poisson mort !) Et les Melvins ont repris deux titres de leur répertoire sur un vinyle. En 1990. Sans oublier l’admiration que leur portait Black Flag et Eric Avery (Jane’s Addiction). Faut dire qu’au fil du temps, leur musique est devenue plus audible. Ce qui ne veut pas dire que les gaillards étaient décidés à se ranger… Et pour cause, on leur reproche d’avoir tagué leur logo un peu partout dans la ville. Et même d’avoir incité leurs fans à faire de même sur les monuments historiques, à travers le monde.

Mais venons-en à leurs albums. Sept enregistrés en studio au compteur. « Generic Flipper » est le premier. Il remonte à 1982. Il était alors paru chez Subterranean. Et a été réédité par Domino, l’an dernier. En 1986, le magazine ‘Blender’ l’avait sélectionné parmi les 100 meilleurs albums ‘indie’ rock de tous les temps. Pour la musique, hormis la voix, on a l’impression d’entendre un mix improbable entre les débuts de Wire, de Siouxsie & The Banshees et de Black Sabbath. Mais en live. Alors que le disque a été concocté en studio… Le tout balisé par un groove phénoménal : celui produit par les deux basses. Quant aux textes, ils traduisent un sentiment d’anti-establishment cultivé par le groupe et que balancent à tour de rôle, les deux vocalistes, Will Shatter et Bruce Loose…

 

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The Rolling Stones

Sticky Fingers (2009 Remastered)

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La bande à Jagger ayant quitté EMI en juillet 2008, tout le catalogue des Stones est donc aujourd’hui regroupé chez Universal. L’occasion était donc belle de rééditer une partie de celui-ci après remasterisation. Soit les disques parus entre 1971 et 2005. Parue le 4 mai, la première série propose ceux concoctés entre 1971 et 1976.

Et tout d’abord un de leurs chefs-d’œuvre : « Sticky fingers ». Oui, oui, celui dont la pochette avait été imaginée par Andy Warhol, montrant le haut d’un jean avec une véritable fermeture-éclair incorporée. Pour enregistrer cet opus, le groupe avait reçu le concours du pianiste Nicky Hopkins, de Ry Cooder (NDR : sur « Sister Morphine », dont une partie des lyrics avait été écrits par Marianne Faithfull) ainsi que de Bobby Keys et Jim Price aux cuivres. Et puis c’est l’elpee sur lequel figure le fameux single « Brown Sugar ». Parmi les autres titres on épinglera la superbe ballade « Wild horses », le très groovy « Bitch », « Dead Flowers » et la cover du bluesman Mississipi Fred Mc Dowell, « You gotta move ». Mick Taylor, le nouveau guitariste, apporte une touche plus blues à certaines compos. Et ce disque va devenir la référence en matière de stoner. A cause de cette fameuse ligne rythmique imaginée par Richards… D’où le qualificatif, vous vous en doutez…

 

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The Kinks

Are the village green preservation society – Edition Deluxe

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“Are the village green preservation society” est paru en 1968. Un véritable chef-d’œuvre, auquel Nicky Hopkins avait participé ; mais un flop commercial magistral! Faut dire qu’à cette époque, les Beatles avaient sorti leur double blanc. Le même jour que cet album des Kinks. Et les Stones surfaient sur le succès de « Sympathy for the devil », single qui allait figurer en fin d’année sur l’indispensable « Beggars Banquet ». Sans oublier que les textes –superbes– de Ray Davies paraissaient complètement décalés pour l’époque. Enfin, faute de moyens, l’elpee avait été mal produit.


La remasteristation opérée sur cette édition Deluxe remet les pendules à l’heure. Toutes les subtilités qui passaient inaperçues sur la version originale sont ici bien mises en relief. D’ailleurs, il suffit d’écouter le second cd, reproduit sous le format d’origine, pour entendre la différence. Et finalement, on se rend compte de l’importance de cet opus, dont le format des pop songs a inspiré des artistes comme Damon Albarn (Blur) ou encore Jarvis cocker (Pulp). Le box recèle un troisième compact-disc réunissant des inédits, des raretés, des versions alternatives et surtout il bénéficie également d’une mise en forme impeccable, rendant aux compos de Ray Davies un lustre insoupçonné jusqu’à ce jour… Et l’ensemble est vendu pour 25€. 

 


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Mike Oldfield

Tubular Bells Remaster 2009 (Edition Deluxe)

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“Tubular Bells” est l’œuvre maîtresse de Mike Oldfield. Nul ne peut le nier. Et pourtant son second elpee, « Herghest ride » est de toute bonne facture. Il avait même atteint même la première place des charts en Grande Bretagne. En 1975, Mike commet dans la foulée « Ommadawn », un elpee tout aussi convainquant ; un disque pour lequel il reçoit le concours du Paddy Moloney, le leader des Chieftains. Mais le natif de Reading est déjà devenu ‘Mr. Tubular Bells’. Et il va traîner le succès de son premier opus comme un véritable boulet, toute sa vie. A un tel point qu’il va consentir à lui donner une suite (« II » et « III »), proposer des versions alternatives et même enregistrer d’autres disques (NDR : plus ou moins 25 !), qui ne susciteront d’intérêt que chez ses véritables aficionados. Deux exceptions qui confirme la règle : le 45 tours « Guilty », une compo allègre, presque disco ; et puis le hit single « Moonlight shadow », enregistré en compagnie de Maggie Reilly en 1983. Deux morceaux qui s’écarte alors complètement du style symphonico-atmosphérique auquel il avait alors habitué son public, jusqu'alors. Mais rien à faire, la seconde moitié des seventies est marquée par l’événement du punk ; et Oldfield est relégué au rang des dinosaures de la prog, au même titre que Yes, Emerson Lake & Palmer et consorts.

Mais revenons aux débuts de Mike Oldfield. A l’âge de 14 ans, il militait au sein du groupe de sa sœur Sally, Sallyangie. Cet épisode est d’ailleurs immortalisé par la sortie d’un elpee en 1968, « Children of the sun ». Puis, il va fonder Barefoot, dont la durée d’existence sera tout à fait épisodique, avant de rencontrer Kevin Ayers. Il devient alors le bassiste de The Whole Wold, responsable d’un unique album en 1970, « Shooting at the moon ». Cependant, dans sa tête, il mijote déjà le projet d’un futur concept album. Un long morceau instrumental qu’il va baptiser « Tubular bells ». Lors des sessions d’enregistrement, il n’est assisté que par les ingénieurs du son Simon Heuworth et Tom Newman. Il joue plus de trente instruments différents et utilise la technique de l’overdubbing. Qu’il a bricolée mais rendue terriblement performante. Encouragé par David Bedford, il signe finalement chez le nouveau label créé par Richard Branson (NDR : oui, oui, le patron de Virgin Airlines). A cette époque, ce passionné de musique avait démarché des tas de firmes de disques, pour faire signer son poulain, mais sans succès. Il décide alors de fonder son propre label : Virgin. Et le premier disque à sortir sur cette nouvelle firme de disques est celui de Mike. Il paraît le 25 mai 1973. John Peel passe le disque dans son intégralité lors de son émission fétiche ; et puis William Friedkin en utilise une extrait (NDR : qui paraîtra également en single), pour son film-culte l’« Exorciste ». Le succès est fulgurant. Le disque deviendra ‘multiplatinium’. Et même culte.

Universal vient donc de rééditer cette œuvre. Et notamment sous une version Deluxe qui recèle deux disques audio et un dvd. En audio, on a droit à la partie I et II remixées aux Bahamas par Mike en mars dernier et puis une seconde sous leur version stéréophonique originale, le tout enrichi de bonus tracks. Et puis un troisième disque propose des ‘Surround sound mixes’ opérés par Oldfield, ainsi qu’un film consacré à l’interprétation du classique le 1er décembre 1973, sur la BBC. Mike est alors accompagné par quelques musiciens de studio. Un booklet de 24 pages abondamment illustré et des commentaires judicieusement rédigés accompagne l’œuvre.

 

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