Jasper Steverlinck inspiré par Roy Orbison ?

Jasper Steverlinck vient de sortir un nouveau single. Il en parle : ‘« Nashville Tears » est l'une de ces chansons qui m'est venue à moi, instinctivement. Elle a coulé d'un seul jet, comme si la chanson s'était écrite toute seule. Elle évoque un moment très…

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Meril Wubslin fait ça… et dans la langue de Molière…

Fondée en 2010 par Christian Garcia-Gaucher (BE/CH) et Valérie Niederoest (CH), Meril Wubslin est une formation belgo-suisse dont la musique est décrite comme lo-fi-folk-sci-fi-psyché-transe. Duo à l’origine, elle est passée à un trio en 2015, à la suite de…

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Manu Chao - Bau-huis
Albums cultes

David Bowie

The rise and fall of Ziggy Stardust / 30th anniversary

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La réédition (NDR: remasterisée pour la circonstance) du " Ziggy Stardust " de Bowie est enrichie d'un deuxième disque, sur lequel figurent les versions originales de " Hang to yourself " et de " Moonage daydream ", interprétées par The Arnold Corns (NDR : un groupe à l'existence éphémère que Bowie avait monté peu de temps avant les Spiders of Mars), la démo de " Lady Stardust " et du titre maître, une cover du " Round and round " de Chuck Berry, l'adaptation du célèbre " Amsterdam " de Jacques Brel, un remix de " Moonage daydream " et cinq fragments éliminés, à l'issue des mêmes sessions d'enregistrement ; soit " Velvet goldmine ", " Holy holy " " John, I'm only dancing ", " The Supermen " et une prise alternative de " Sweet head ". Des morceaux qui réapparaîtront, pour la plupart, ultérieurement sur d'autres plaques. Ce double Cd est habillé d'un superbe digipak de 36 pages contenant commentaires, lyrics et photographies. Pour le reste, je ne vais pas vous refaire l'histoire de " Ziggy Stardust " ; sachez simplement que ce disque constitue pour David Jones, l'apogée de sa période glam. Ce qui explique d'ailleurs son titre…

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Coldplay

A rush of blood to the head

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Nonobstant sa candeur un peu gauche et une longueur récurrente, le premier elpee de Coldplay m'avait particulièrement plu. Faut dire que sa pop concise et contagieuse était parvenue à susciter, en mon for intérieur, des émotions à la fois puissantes et intenses.

Afin d'enregistrer son deuxième opus, le quatuor a de nouveau fait confiance à Ken Nelson, pour la coproduction. Un disque qui nécessite, paradoxalement, plusieurs écoutes avant d'être apprécié à sa juste valeur. Et honnêtement, je dois avouer qu'au plus je l'écoute, au plus je l'apprécie. Hormis le titre maître, qui s'inscrit dans la lignée de " Parachutes ", les dix autres fragments de " A rush of blood to the head " explorent des horizons sonores différents. Le plus fréquenté, ayant plus que probablement été défriché par Echo & The Bunnymen. C'est même une certitude sur l'énigmatique, hypnotique, presque vaudou " God put a smile upon your face ", l'incantatoire (" The cutter " ?), " Daylight ", ainsi que le remarquable et bouleversant " Clocks ", imprimé sur un tempo new wave et nimbé de backing vocaux lmpides, falsetto, il constitue plus que probablement la meilleure plage de l'œuvre. L'ombre de Ian Mc Culloch plane également sur trois autres plages. Ben tiens ! Chez les ballades " The scientist " et " Warning song ", cette dernière, bénéficiant même d'arrangements symphoniques, comme à la plus belle époque d'Ocean Rain. Sans oublier le single " In my place. Eclabousse de gouttelettes de guitares rafraîchissantes, ‘ricochantes’, il a été enregistré en la présence de Big Mac en personne ! Mais lorsque les accès de guitare, dispensés par Jan Buckland épousent une forme sauvageonne, davantage bringuebalante, c'est alors à House of Love que je me mets à penser. A l'instar du très élaboré " Amsterdam ", ou encore de l'envoûtant " A whisper ". Pourtant, la trame des mélodies repose essentiellement sur la voix et le piano de Chris Martin. Une voix vulnérable, désarmante, qui parle tout simplement de la vie, de la mort et du temps qui passe, une voix qu'il étaie de son piano spectral… Encore un must !

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The Coral

The Coral

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Premier album pour ce très jeune ensemble liverpuldien, qui semble avoir hérité de la fibre lyrique et psychédélique du défunt et mythique Teardrop Explodes. Même le timbre vocal du chanteur principal, James Skelly, possède des inflexions fort proches de celles de Julian Cope (NDR : sur le superbe " Goodbye ", la comparaison est vraiment frappante). Et dans ce style, The Coral est vraiment au sommet de son art. Mais c'est paradoxalement en fin d'album qu'il y libère toute sa frénésie. Tout d'abord chez l'énigmatique et sauvage " Badman ". Ensuite sur un morceau caché, poussant même cette frénésie jusque dans ses retranchements ska ! Cependant, le sextuor ne se contente pas de puiser son inspiration chez un seul des plus illustres représentants du New Mersey Sound. Sous un format acoustique, il transpire la sensibilité mélodique des La's. ) Et lorsque les voix se conjuguent en harmonie, c'est plutôt à 16th Horsepower que je mets à penser. Le combo est également intoxiqué par le garage des sixties (NDR : entre autres les Seeds, les Standells et les Sonics. A vos encyclopédies !) Parfois, un peu à la manière d'Inspiral Carpets. C'est tout à fait évident lorsque les mélodies sont nappées de claviers poussiéreux, rognés. Ou alors lorsqu'elles sont abordées dans l'esprit d'Alan Price Set. A l'instar d'" I remember when ", reminiscent d'" I put a spell on you ". L'opus éponyme recèle également deux morceaux plus complexes. Tout d'abord le prog pop vibrant " Wildfire ", caractérisé par de nombreux changements de rythme. Et puis le chaotique et déstructuré " Skeleton key ", un fragment à la fois railleur et vindicatif, que n'aurait pas désavoué un certain Captain Beefheart.

 

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The Vines

Highly Evolved

Elus ‘révélation de l'année’ par le NME, les Australiens de The Vines sont déjà les nouvelles stars du rock. Leur jeune âge, leurs mélodies en acier trempé, leurs belles gueules et leur hargne en concert devraient ainsi leur permettre de détrôner les Strokes au rayon des sauveurs du rock'n'roll - cette arlésienne des critiques, davantage une campagne marketing qu'un véritable sauvetage d'un genre qui se meurt, encore et toujours… Le rock se meurt, donc… Et voilà ses nouveaux messies : il y a eu les Pixies, Nirvana, At-The Drive In, les White Stripes,… et maintenant The Vines, ces petits boutonneux arrogants qui ont à peine leur permis de conduire en poche. Ces jeux de chaise musicale n'ont, en fait, aucun intérêt ; si ce n'est celui de nous faire découvrir de nouveaux groupes, qui ressemblent aux précédents et aux suivants… Sauf qu'ici, difficile de faire la moue, de passer son tour, tant The Vines réunit toutes les qualités de ces prédécesseurs : la rage de Nirvana, les mélodies des Pixies, le jusqu'au-boutisme d'At-The Drive In. The Vines a donc vraiment tout pour plaire ; car ses chansons sont féroces, juvéniles, jubilatoires. " Highly Evolved " parvient ainsi à emballer toute l'histoire du rock en quarante minutes : de la pop sixties aux métalleux d'aujourd'hui, sans jamais se casser les dents (NDR : ce qui est déjà, en soi, un exploit). De ce " Highly Evolved " fracassant d'une minute et demie à ce " 1969 " rappelant les exploits des Stooges, The Vines fait un sans faute. Et quand le chanteur Craig Nicholls n'hurle plus comme si sa vie en dépendait, c'est à Lennon/McCartney qu'on pense (" Homesick ", " Sunshinin "), sans parler de ce " Factory " piquant sa rythmique aux Specials, sur l'air (encore les Beatles) d'" Ob-La-Di, Ob-La-Da "… The Vines réussit la gageure de sonner comme le meilleur du rock, de la pop, du ska et du métal. Un conseil d'ami ? Achetez ce disque.

 

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Mclusky

Mclusky do Dallas (a)

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Premier avril 2002. L’objet n’est pas un poisson. Point de mauvaise blague. Nous sommes en train d’essuyer les premiers riffs d’un retour des détours du rock. Sans accoutrement, sans préliminaire en ‘The’, le deuxième album des Gallois de Mclusky atterrit sur nos platines sur foi d’une collaboration avec Steve Albini. Dès la première incartade de « Lightsabre Cocksucking Blues », l’aiguille se précipite dans le rouge. Elle n’en ressortira qu’après 32 minutes et 22 secondes. Puisqu’il convient de retenir les 3 minutes 38 secondes de rémission accordées par « Fuck this band », médiane évocatrice d’un esprit de groupe attachant. Andrew Falkous (chant guitare), Matt Harding (batterie) et Jon Chapple (basse) venaient de toucher à l’essence du rock’n’roll. L’urgence et la spontanéité, elles-mêmes, peinaient à suivre le rythme incandescent du trio. Le binaire, les choses simples s’entrechoquent ici en un fracas jouissif. Mclusky bousculait alors le gros Frank Black, pissait sur la dépouille de Nirvana. Des références ? Du bruit, une appétence mélodique à en faire chialer les éparpillements d’At the Drive-In. Du concret ? « Collagen Rock », « Day of the Deadringers », « To Hell with Good Intentions ». Aucune illusion, que de la distorsion. Une fougue électrifiante, des refrains à hurler comme un guerrier rongé par la démence. Une semaine sans dormir, des journées sans se laver à écouter « Alan is a Cowboy Killer ». Et courir. Sur les murs, sur les mains. Oublier la couleur du coca-cola de « Whoyouknow ». Oublier que Mclusky est désormais une tranche d’histoire rangée. Et se retaper cette album essentiel jusqu’à s’en faire péter les tympans.



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The Streets

Original Pirate Material

Cet album est une bombe ! Mike Skinner, seul maître à bord de ce groupe fictif, malaxe electro, trip-hop et two step sur fond de chronique urbaine, pour un résultat au-delà de toutes les espérances. Balancé hype de l'année par la presse anglaise, The Streets devrait sans problème remporter tous les trophées de l'année, tant cet " Originate Pirate Material " dégage classe et énergie, dans un éclectisme des genres à toutes épreuves. L'accent de Skinner, à couper au couteau, rajoute une touche d'authenticité qui renvoie au tapis tous les apprentis rappers d'Angleterre et d'ailleurs, ces " geezers " qui préfèrent l'imposture à la vrai stature. C'est donc ici que se joue l'avenir du hip-hop et du trip-hop, aux détours de ces beats meurtriers et de ce flow rageur, plus proches de la rue que n'importe lequel de ces tubes gangsta d'Hollywood. The Streets porte donc bien son nom, tant la gouaille de Skinner sonne vrai, témoignage-clé des petites frappes des ghettos de Londres, Manchester et Sheffield. " Who's got the funk ? ", lance Skinner, sûr de son coup : lui, sans aucun doute. Du hit " Let's Put Things Forward " au downtempo " It's Too Late " (l'" Unfinished Sympathy " du troisième millénaire), " Original Pirate Material " regorge de trésors d'inventivité et de groove. Voilà un CD qui arrache !

 

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The United States Of America

The United States Of America

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C’est presque trop facile. L’unique album de The United States Of America s’offre tous les symptômes de l’album culte. Succès critique mais pas vraiment public. Sonorités en avance sur son temps. Groupe éphémère qui ne dépassera pas le seuil du premier album. Leader intransigeant et engagé. N’en jetez plus. S’il y a un album culte, c’est bien celui-là. Sorti en 1968, cet LP éponyme est une véritable merveille. En dix morceaux, il s’érige non seulement en synthèse brillante de son époque, mais il élargit aussi l’éventail des possibles comme le feront, dans les mêmes eaux, Silver Apples ou White Noise. Ce qui relie ces trois-là, c’est l’utilisation de l’électronique dans leur pop psychédélique, le génie de l’exploration sonore, la volonté d’aller plus loin que la simple reproduction de recettes existantes. 

Bien sûr, on trouvera dans cet album des réminiscences du « Sgt. Pepper » des Beatles, l’ambiance musicale du premier morceau (« The American Metaphysical Circus ») renvoyant directement aux folies des Fab Four de cette fin des sixties. Mais comment blâmer un groupe de s’inspirer d’un tel monument, si actuel, si audacieux ? Impossible. D’autant plus que The United States Of America est loin de se limiter à un simple démarquage. Dominé par la personnalité de Joseph Byrd, le band décide de se passer de guitares pour profiter à plein des claviers électriques, des sonorités électroniques, des modulateurs et autres violons électrisés. Ce qui n’empêche pas un « Hard Coming Love » d’être furieusement garage et un « Coming Down » d’être pop hallucinée en diable. La privation de guitare n’entraîne pas une rupture avec l’air du temps. Elle ne fait que doper l’inventivité.

Radical, John Byrd revendique son engagement politique. Il se veut communiste, réfractaire à tout signe trop conventionnel, reniant un look trop aliénant. Elève de John Cage, il entend triturer la matière musicale, élevant l’audace sonore au rang de démarche artistique. Tout cela séduit donc la critique, mais pas le grand public qui ne se retrouve pas forcément dans cet ovni avant-gardiste. Pourtant, dans un texte écrit à l’occasion de la réédition de cet album en format CD, il y a dix ans, Joseph Byrd se rappelle d’une reconnaissance publique. C’était lors d’un concert à Boston. ‘Là, l’album s’était plutôt bien vendu. Les gens connaissaient les chansons. Lorsque Dorothy a entamé Love Song For The Dead Ché, j’ai été stupéfié de les entendre reprendre les paroles. C’était un de mes morceaux préférés et, aujourd’hui, j’ai encore des frissons rien qu’à me souvenir de ces centaines de personnes chantant ma musique’.

En 1968, l’album atteindra la 181ème position des charts américains. Trop modeste pour un LP de cette trempe qui en impose encore, de nos jours, par sa créativité débridée, sa beauté intemporelle. La suite ? Byrd lancera un nouveau projet (Joe Byrd and the Field Hippies) qui accouchera d’un album en 1969. Mais le cordon ombilical sera difficile à couper, le titre de cet opus n’étant autre que celui du premier titre du LP de 68 (The American Metaphysical Circus). La chanteuse Dorothy Moskowitz, elle, rejoindra Country Joe McDonald. Lorsqu’on l’interroge sur l’aventure de United States Of America, elle n’en brosse pas un portrait idyllique, se rappelant, notamment, de la difficulté à faire entendre sa voix dans le déluge sonore des concerts. ‘Nous n’étions pas aussi merveilleux que le prétendent nos fans actuels. Ce n’est pas à moi de juger, mais je crois simplement pouvoir dire que nous avons fait un remarquable premier album et que je suis chanceuse d’y avoir participé’.  

 

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The Strokes

Is this it

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Ce disque vient d'être plébiscité meilleur album de l'année, dans le NME. Etonnant, lorsqu'on sait que ce quintet ne compte qu'un peu plus de deux années d'existence. Mais il faut croire que les vertus du rock 'n roll sont immortelles ; et que nonobstant ses cinquante balais (NDR : le rock' n roll, hein !), il séduit toujours un large public. Rock 'n roll dans les lyrics et l'attitude, tout d'abord. Certains diront peut-être punk, mais c'est du pareil au même ! Cette bande de trublions n'hésitant pas à vilipender tout ce qui touche à l'establishment. Et en particulier les forces de l'ordre de New York. Le titre " New York city cops ", s'est même vu soustrait de l'opus aux States, peu de temps après les événements du 11 septembre. Il figure cependant toujours sur la version destinée au Vieux Continent. Rock 'n roll à cause de leur musique. Enfin, les puristes me rétorqueront garage rock ! Parce qu'on n'y retrouve aucun artifice technologique. Juste deux guitares, une basse, une batterie et un chanteur. Et comme le groupe nous vient de New York, il n'est guère étonnant que des mythes comme le Velvet Underground, Television ou Sonic Youth exercent une influence majeure sur la musique des Strokes. Mais également la scène urban rock de Detroit de la fin des sixties. Et je pense ici tout particulièrement à MC5 et aux Stooges. La voix de Julian Casablanca cumulant d'ailleurs le timbre de Lou Reed et les inflexions d'Iggy Pop, mais sans l'amplitude. Pas de solo de guitare intempestif, mais des cordes de guitares qui grattent, qui hoquètent ou jacassent, en s'appuyant sur une section rythmique rythm'n blues à coloration ‘motown’. Un sens mélodique particulièrement contagieux, opérant régulièrement une fusion entre celui des Smiths et du Jam. Et puis un groove qui évoque instantanément " Street fighting man " voire " Jumpin' Jack flash " des Stones. Les Stokes viennent de frapper un grand coup !…

 

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Sigur Rós

Agaetis byrjun

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Les témoins de leur époustouflante prestation accordée lors de la dernière édition du festival Pukkelpop ne me contrediront pas. Sigur Rós aura marqué l'an 2000 d'une empreinte indélébile. A cause de ses apparitions scéniques dont le souvenir me donne encore la chair de poule. Et de la sortie d'un album hors catégorie, " Agaetis byrjun ". Neuf titres qui nous plongent dans un psychédélisme nordique déconcertant, sis à la frontière du prog rock des 70's et de la pop scandinave de Kent. Rappelez-vous la première œuvre de The Verve, les expérimentations mélodiques de Spiritualized ou le Pink Floyd époque Syd Barrett. Une structure musicale complètement éclatée, enrichie d'une multitude d'instruments. De la flûte aux sections à cordes ou à vent, en passant par le piano et les guitares dont les tonalités atmosphériques sont produites à l'aide d'un archet et d'une montagne de pédales électroniques. Sans oublier les paroles, exprimées en islandais ; et qui à travers le falsetto de Jon Por Birgisson acquièrent une dimension pratiquement divine. La durée de chaque composition ne descend pas au dessous des six minutes. Comme pour prendre le temps de s'immiscer dans l'ambiance du moment. Comme au plein cœur de l'époque progressive. Et c'est vrai, chez Sigur Rós, il y a un quelque chose du passé. Mais aussi une substance nouvelle, inconnue, qui nous interpelle. Alliage magique extirpé en l'an 2000 du néant et qui, soyez en sûr, fera encore parler de lui. Mystérieux ? Tout simplement somptueux !

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The White Stripes

White blood cells

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Les White Stripes se résument à un frère et une sœur. A moins que ce ne soit deux ex-époux. Jack et Meg White. Le premier chante et joue de la guitare. La seconde cogne sur les fûts. Un duo issu de Detroit, dans le Michigan, qui compte à ce jour trois albums à son actif. Et il faut avouer qu'à deux, ils libèrent bien plus d'énergie que pas mal de trios, quartettes, quintettes et consorts. " White blood cells " épouse l'esprit, pas la forme du blues. Un feeling que les Stones et les Animals manifestaient à la fin des sixties. Authentique, immédiate, contagieuse, la musique des Stripes est le fruit d'un mélange basique de rock, de folk, de garage, de punk, de country et bien sûr de blues. D'urban blues très exactement. Pensez aux Stooges. Un musique que la formation pratique à l'aide d'une instrumentation minimaliste : une guitare (le plus souvent électrifiée, sale, distordue, mutilée), des drums (intuitifs, martelés, fouettés), une voix (tour à tour âpre, falsetto, frénétique ou caustique) rappelant parfois Ray Davies des Kinks, et occasionnellement un clavier rogné ou un piano frappé. Chez les White, l'important n'est pas de savoir ce que vous jouez, mais comment vous le jouez. Ce qui explique cette énergie, cette urgence qui hante leurs mélodies trempées tantôt dans la puissance tantôt dans la douceur. Le disque nous réserve, en outre, l'une ou l'autre surprise. Et je pense tout particulièrement à l'expérimental " I think I smell a rat ", qui aurait pu figurer dans le répertoire du défunt Royal Trux. Au beatlenesque " We're going to be friends ", réminiscent de " Blackbird ", à la danse du scalp " Expecting " ; ou encore au final " This protector ", chanson envoûtante qui se limite au piano et au chant. Un must !

 

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