Premier avril 2002. L’objet n’est pas un poisson. Point de mauvaise blague. Nous sommes en train d’essuyer les premiers riffs d’un retour des détours du rock. Sans accoutrement, sans préliminaire en ‘The’, le deuxième album des Gallois de Mclusky atterrit sur nos platines sur foi d’une collaboration avec Steve Albini. Dès la première incartade de « Lightsabre Cocksucking Blues », l’aiguille se précipite dans le rouge. Elle n’en ressortira qu’après 32 minutes et 22 secondes. Puisqu’il convient de retenir les 3 minutes 38 secondes de rémission accordées par « Fuck this band », médiane évocatrice d’un esprit de groupe attachant. Andrew Falkous (chant guitare), Matt Harding (batterie) et Jon Chapple (basse) venaient de toucher à l’essence du rock’n’roll. L’urgence et la spontanéité, elles-mêmes, peinaient à suivre le rythme incandescent du trio. Le binaire, les choses simples s’entrechoquent ici en un fracas jouissif. Mclusky bousculait alors le gros Frank Black, pissait sur la dépouille de Nirvana. Des références ? Du bruit, une appétence mélodique à en faire chialer les éparpillements d’At the Drive-In. Du concret ? « Collagen Rock », « Day of the Deadringers », « To Hell with Good Intentions ». Aucune illusion, que de la distorsion. Une fougue électrifiante, des refrains à hurler comme un guerrier rongé par la démence. Une semaine sans dormir, des journées sans se laver à écouter « Alan is a Cowboy Killer ». Et courir. Sur les murs, sur les mains. Oublier la couleur du coca-cola de « Whoyouknow ». Oublier que Mclusky est désormais une tranche d’histoire rangée. Et se retaper cette album essentiel jusqu’à s’en faire péter les tympans.
Jasper Steverlinck vient de sortir un nouveau single. Il en parle : ‘« Nashville Tears » est l'une de ces chansons qui m'est venue à moi, instinctivement. Elle a coulé d'un seul jet, comme si la chanson s'était écrite toute seule. Elle évoque un moment très…
Un kit de survie pour Bertrand Betsch…
Au crépuscule du grand et joyeux ballet de ses 19 précédents ouvrages, l’exubérant…
Pour Jane Weaver, l’amour est un spectacle permanent...
Jane Weaver, aka Jane Louise Weaver, est une musicienne originaire de Liverpool. Son nouvel opus, « Love In Constant Spectacle », paraîtra ce 5 avril 2024. Il a été produit par John Parish (PJ Harvey, Eels, Sparklehorse). Son disque le plus intime et le plus…
TORRES perdue dans une salle immense…
TORRES (le nom de scène de l'artiste new-yorkaise Mackenzie Scott) publiera son nouvel…