Héritier illégitime du mythique Stooges, Thee Hypnotics nous avait absolument sidérés lors de son passage au Futurama de Deinze, en 1990. Un set impressionnant drivé de voix de maître par James Jones, bête de scène indomptable, sorte d’hybridation surnaturelle entre Mick Jagger, Jim Morrison et Iggy Pop. Le troisième album de ce quintet, « Soul glitter & sin », trempe dans une atmosphère garage malsaine, brumeuse, un univers gorgé de sonorités violentes, furieuses, sensuelles, sauvages mais mélodiques qui s’embrasent instantanément au contact des guitares. Et même lorsque la solution tourne au psyché blues insidieux, nonchalant, Jim Jones prend un malin plaisir à jeter de l’huile (vocale) sur le brasier sonore. Indispensable !