Réédition du troisième opus de Primal Scream publié en 1991. Il était double. Il sera double. Simple différence, la seconde plaque est consacrée à l’Ep « Dixie Narco ». Sony Music a donc décidé de célébrer dignement la sortie en le rééditant. Et pour que le son soit irréprochable, il a été remasterisé par le leader de My Bloody Valentine, Kevin Shields.
Le double elpee (restitué sur le cd 1) incluait les quatre (excellents) singles qui avaient précédé sa sortie. Un véritable tour de force exécuté par la bande à Bobby Gillespie, au cours de laquelle elle pillait gospel, rhythm’n blues, jazz, disco, pop et rock pour sublimer la scène de danse contemporaine. Beats amphétaminés, piano bluesy, voix lapidée de Gillespie, syncopée, exquise de Denise Johnson, cuivres alanguis, chœurs gospels, etc. : chaque élément qui s’ajoute amplifie l’impression étrange, opiacée de voyage au sein même de l’émotion, un périple extravagant qui nous entraîne dans une galaxie fluctuante, où les images sonores se fracassent avant de retomber dans le champ mélodique (Strawberry Fields ?) Epoustouflant !
Partagé en quatre morceaux, le second disque est donc consacré à l’Ep « Dixie Narco » et propose une version extended de "Screamadelica" ainsi qu’une cover du "Carry Me Home" de Dennis Wilson.
Avec le recul, on se rend compte que cette œuvre consacre la fusion entre le rock traditionnel et la trance, fruit de la house. « Scremadelica » avait bénéficié de la mise en forme de deux producteurs. Tout d’abord, Jimmy Miller, plus connu pour son travail auprès des Stones (NDR : une influence basique chez Primal Scream) et Andy Weatherall, un dj londonien qui entamer, en parallèle, une carrière individuelle, début des années 90.
Et dans le cadre des Lokerse Feesten, Primal Scream jouera « Screamadelica », en live, ce vendredi 27 juillet.