Encore un groupe chargé de promesses qui a failli splitter. Motif ? Des relations de plus en plus tendues entre les membres de la formation ; situation provoquée par la conjugaison des dépressions nerveuses du chanteur/guitariste Jonhathan Donahue, inconsolable depuis le départ de sa girlfriend, et de Grasshopper, le second guitariste, forcé de séjourner dans un monastère pendant six mois, pour retrouver ses esprits. Apparemment, nonobstant les inévitables changements de line up, consécutifs à la dégradation du climat ambiant, une certaine sérénité semble être revenue chez Mercury Rev, puisqu’il vient de sortir son quatrième album. Un disque, dont la musique riche en arrangements, se révèle à la fois atmosphérique, panoramique et psychédélique, transcendant une multitude de styles passés, présents, et pourquoi pas futurs… Empruntés tout à tour à George Gershwin, Cole Porter, Van Dyke Parks, Neil Young, Spacemen 3, Spiritualized, Jesus & Mary Chain, Velvet Underground, les Beach Boys, Galaxie 500 et la bande sonore de dessin animés. Ceux de Walt Disney, en particulier. Mercury Rev a reçu, en outre, le concours de deux musiciens du Band (groupe défunt et légendaire de Bob Dylan), en l’occurrence le drummer Léon Helm, et le saxophoniste/claviériste Garth Hudson. Une œuvre qui devient envoûtante au fil de l’écoute, accordant une place beaucoup plus importante au sens mélodique, et donc moins à la distorsion, phénomène entretenu, en quasi permanence, sur les trois précédents elpees…