Ce Californien (Los Angeles) est probablement le premier artiste qui soit parvenu à placer sur un dénominateur hip hop, folk, country, punk, blues et psychédélisme. Pourtant, à l'origine ce chanteur/compositeur/guitariste était surtout marqué par la musique traditionnelle américaine, et en particulier par Jimmie Rodgers, Carter Family, Woodie Guthrie, Bob Dylan, John Lee Hooker et Blind Willie Johnson. Mais impliqué, début des eighties, dans le mouvement avant-gardiste ‘Silverlake’, ce Yankee va multiplier les expérimentations les plus étonnantes, pour finalement se forger un style bien personnel et décrocher un contrat chez un major. Ce qui ne l'empêchera pas de poursuivre ses recherches dans l'univers underground ; mais ces travaux seront réservés à un label indie. Bien qu'obéissant à un profil plus mélodique, plus accessible, "Mellow Gold" ne manque ni d'imagination ni de profondeur. Comme par exemple sur le single "Loser", que vous avez sans doute déjà eu l'occasion d'entendre sur les ondes radiophoniques. Maintenant, ne vous attendez pas à ne rencontrer que des titres de cette facture, sur cet opus. Vous seriez plutôt surpris. Parce que cette œuvre se révèle psychédélique dans le sens le plus contemporain du terme. A se demander si nous ne venons pas d'hériter d'un des artistes les plus importants du début des nineties ?