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Hippo Campus sort la tête de l’eau…

Hippo Campus sortira son quatrième album « Flood », ce 20 septembre 2024. « Flood » constitue à la fois un disque et une renaissance. En effet, il a fallu cinq années au combo du Minnesota pour enregistrer 13 titres en seulement 10 jours à la frontière du…

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Stéphane Deroubaix

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mardi, 31 décembre 2002 01:00

Six Degrees of Inner Turbulence

Une fois immergé au sein de ce double album dont chaque titre insuffle une solide dose d'émotion, on ne peut plus en sortir. Dream Theater, leader incontestable de la scène prog-metal, vient de signer le chef d'oeuvre de sa carrière ; si bien qu'aucune faiblesse ne vient entacher cette double plaque d'une homogénéité rare, dont les titres ne tombent que très rarement en-dessous des 8 minutes. Pas facile d'accès? Certes, mais la rigueur des envolées instrumentales, la puissance et la pureté du son, la richesse des harmonies, la beauté et la finesse des mélodies rendent finalement ce "Six Degrees" bien plus digeste que la plupart des productions du genre, souvent pompeuses à outrance. Dream Theater peut prétendre au titre si envié du Rush du XXIéme siècle ; et Dieu sait s'il n'était pas aisé de trouver un digne héritier au célèbre trio canadien qui, déjà dans les seventies, avait tracé les grandes lignes de conduite du genre.

Ciselé avec une précision d'orfèvre, l'album est partagé en deux parties bien distinctes. La première plaque s'ouvre avec brutalité par un "Glass Prison" dont la lourdeur du riff évoque Metallica période "Masters of Puppets". Rien que ça ! L'enchaînement sublime opéré par "Blind Faith", et son thème "à la Rush", est beau à en frissonner ; alors que "Misunderstood" est une autre démonstration de la symbiose parfaite qui règne entre Mike Portnoy et ses compères du Théâtre du rêve. "Disappear" vient clore ce premier chapitre qui ne connaît aucun temps mort. Le second CD et son morceau de 43 minutes, divisé en huit "mouvements", présente une facette résolument plus progressive et mélancolique. Elle exige d'ailleurs une grande concentration, afin de pouvoir s'imprégner dès la première écoute des superbes arrangements plus grandioses les uns que les autres. A se repasser en boucle afin d'en comprendre l'essence. Dream Theater gagne le respect de l'ensemble du monde métal, avec talent, tout simplement.

 

mercredi, 03 août 2011 19:33

Thorns

Actif depuis 2005, le groupe de hard core expérimental Dead Flesh Fashion n’affiche que deux albums au compteur. Et « Thorns » est son second. Ce combo teuton n’a pas son pareil pour envahir l’espace de sonorités ténébreuses, tout en développant une technique affûtée.

Même si cette dernière n’est pas l’élément essentiel de « Thorns », DFF présente un opus plus ambiancé, plus travaillé que son précédent essai.

On éprouve d’abord une impression de cacophonie malsaine, une dimension psychique, dissonante, tortueuse. Imaginez un Sonic Youth croisant le fer avec Pro Pain. « Flies », « Dancing Teeth » ou « All I Need » nous envoient au tapis, certes, mais créent un climat peu singulier à l’univers habituel du hard core. Ici, une sorte de malaise accompagne l’envoûtement. Les contrastes rythmiques et les atmosphères forment une substance huileuse et saturée. On  pense parfois à Crowbar, et même au Stooges, tant le spectre des influences des membres de Dead Flesh Fashion est large, on le devine aisément. Une bien belle deuxième couche.

 

mercredi, 20 juillet 2011 21:25

Sour Milk

D’ordinaire, le lait tourné nous le crachons. Chez le power trio Black Top, on en redemande plutôt une rasade. Cette deuxième plaque devrait, en toute logique, asseoir la réputation du groupe en dehors de sa Hollande natale. Un son hard rock, mâtiné de punk et d’atmosphère bluesy. La recette du combo, qui n’hésite pas à accorder des shows de trois heures, devrait plaire à un large spectre d’amateur de rock plombé.

Parfois proche d’AC/DC et de ZZ Top, des Damned et de Fu Manchu, la musique du groupe lorgne aussi du côté de Triggerfinger.

Peuplé de titres dévastateurs, « Sour Milk » devrait largement devancer les ventes de « Rough n’Gritty », premier effort des rockers, qui s’est quand même écoulé à plus de 2 000 exemplaires, sans aucune forme de promotion. On regrettera toutefois le manque de soin apporté à l’élaboration du livret, et quelques longueurs sur certains titres.

Mais dans l’ensemble, la plaque ne laisse que peu de temps à l’ennui.

On guette déjà impatiemment la suite de la carrière de cette formation prometteuse. ‘Wait and see’ comme on dit…

 

mercredi, 20 juillet 2011 21:09

The Taking

L’amour du rock n’ roll cultivé par Duff McKagan prend le dessus sur toute considération matérielle. Quand on a milité chez Guns n’Roses, durant ses heures glorieuses, on a peu de chance de rencontrer des soucis financiers. Le précédent opus de Loaded a beau avoir été un échec commercial, Duff et ses comparses n’ont pas pour autant baissé les bras. En publiant « The Taking », le combo risque bien de passer des petites scènes des clubs à des podiums plus conséquents. Car du tube en puissance, la plaque n’en manque pas. Il suffit de jeter une oreille sur les imparables « Cocaine » ou « Wrecking Ball », l’époustouflant « Dead Skin » plein de panache ou encore sur le plus emphatique « Easier Lying », pour être convaincu qu’on tient là un disque doté d’un réel impact commercial. Vu la production signée Terry Date, pas étonnant que le résultat soit d’enfer. Et si le son est lourd, mais parfaitement limpide, les riffs sont costauds, et les refrains plutôt glam rock.

Un poil plus sombre qu’à son habitude dans l’expression de son art, l’ex-bassiste des Guns a opéré un choix judicieux en embauchant le batteur Isaac Carpenter qui booste la formation. L’opus est surprenant et devrait combler les plus exigeants des fans de ‘Classic hard rock’. Vivement un show en Belgique !

 

mercredi, 20 juillet 2011 21:03

Heads or Tales Live

Les amateurs de sympho et de prog s’entendront tous pour parler de “Heads or Tales”, en termes élogieux. Un album studio datant de 1983 qui demeure le sommet de la carrière des Canadiens de Saga.

Il est vrai que l’œuvre n’avait jamais été interprétée dans son intégralité, à l’époque, et que ce type d’exercice devient de plus en plus répandu chez les groupes vétérans. Mais quel est l’intérêt d’enregistrer live, près de 30 ans plus tard, une œuvre aussi dense sans le chanteur Michael Sadler ?

Son remplaçant Rob Moratti, osons l’écrire, ternit abominablement les dix titres en tous points magnifiques, dans leur version originale.

Bien sûr on ne peut qu’éprouver un sentiment de bonheur à l’idée de réentendre « The Flyer », « Catwalk », « The Writing », « Social Orphan » ou « Pitchman », tous considérés comme des standards du hard FM. Et on ne peut nier l’excellente interprétation des musiciens du combo, Ian Chrichton en tête. Ses soli de guitare filent toujours autant de frissons.

La virtuosité demeure intacte. Mais imaginons un « Highway to Hell » enregistré sans Bon Scott ou n’importe quelle pépite de Rush chantée par Max Cavalera… C’est exactement le sentiment que l’on éprouve à l’écoute de « Heads or Tales Live ». Que ceux qui ne connaissent pas ce fabuleux album des eighties se précipitent sur sa version studio, disponible en réédition. Notons que depuis la sortie de ce live, Michael Sadler est rentré au bercail. Qui s’en plaindra ?

 

Seuls les collectionneurs les plus pointus réussissent l’exploit d’énumérer la longue liste des enregistrements live d’Uriah Heep, un des groupes les plus influents des années 70, aussi bien pour la scène metal que prog.

Troisième volet de la trilogie des « Official Bootleg », ce « Live in Kawasaki Japan 2010 » fait suite à « Budapest Hungary », sorti l’an dernier, mais aussi à « Sweden Rock » paru en 2009. Et les trois objets rassemblés constituent un excellent témoignage de la troisième carrière du gang de Mick Box, seul rescapé du line up originel. Pourtant, l’interprétation des nouveaux et des anciens titres, combine très adroitement la fidélité aux ingrédients propres au Heep ; une façade heavy mais des mélodies de haute volée, des thèmes aux apparences simplistes, mais d’une grande complexité. Box assure comme jamais, entouré d’une tripotée de musiciens soigneusement sélectionnés. Le bassiste Trevor Bolder et le dernier venu, le batteur Russell Gilbrook, fusionnent à merveille dextérité et puissance de feu. Fameuse section rythmique !

Même s’il ne peut atteindre les notes les plus aigues du regretté David Byron, Bernie Shaw affiche toute sa maîtrise en réadaptant les lignes de chant du répertoire des Anglais. Phil Lanzon, derrière ses claviers, ne se risque pas à copier son célèbre prédécesseur Ken Hensley, favorisant les sonorités modernes au détriment du ‘Hammond Sound’. Notons encore la participation de l’ex-Whitesnake Micky Moody à la slide guitare, venu spécialement au Japon pour épauler son vieux pote Mick.

Les vingt-deux titres s’écoutent donc d’une oreille particulièrement attentive, d’autant plus que les versions proposées sur ce ‘pirate officiel’ sont toutes assez éloignées des enregistrements studio. A revoir en concert absolument !

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Rock n´ roll Music

Col. Parker a la couleur des Black Crowes, le parfum des Black Crowes, mais ils ne seront jamais les Black Crowes! Comme le band des frères Robinson, Col Parker a été biberonné aux Rolling Stones et à l'Humble Pie. Les musiciens ont même adopté les mêmes tenues vestimentaires, la même attitude baba cool, fument les mêmes cigarettes et boivent le même bourbon. Bref, cette formation serait tombée directement aux oubliettes si elle ne comptait en son sein un certain Gilby Clarke. Si, si, souvenez-vous, il officiait jadis dans un groupe obscur qui ne fait plus parler de lui depuis dix ans, si ce n'est pour annoncer un quarante-troisième changement de line up et l'éventualité de la sortie d'un nouvel album pour le printemps 2008. Et oui, Gilby était bel et bien, dans une lointaine époque, le complice d'un certain Axl Rose, dictateur de son état et très secondairement chanteur dans un groupe de rock n' roll qui répondait au doux nom de Gun's n' Roses. Mais tout cela nous éloigne de Col. Parker. Ils ont la couleur des Black Crowes, le parfum des Black Crowes, mais ils ne seront jamais les Black Crowes...

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Notes from the Underground

Dans les années 80, Clan of Xymox était sans conteste un des chefs de file de la vague gothique estampillée Sisters of Mercy. En 2002, l'imagerie du combo est intacte, sa foi aussi, et un certain public (NDR : celui de l'EuroRock festival notamment) lui est resté fidèle. Mais est-il encore capable aujourd'hui de rivaliser avec les grosses machines que sont Theatre of Tragedy, 69 Eyes ou Moonspell ? Quelle importance répondront les vrais fans ! Car si Xymox n'est certes plus à la pointe de ce qui se fait de nos jours en matière de rock ténébreux, ce "Notes from the Underground" est loin d'être un mauvais album. Cette plaque devrait même hanter les soirées des Catacombes, et séduire les gothics girls qui écument les rues les plus sombres, une fois le soleil couché. Xymox garde son côté foncièrement séducteur, même si son manque d'imagination ne lui permet plus d'atteindre le rang des incontournables.

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Love Sex Volume

Dans la catégorie stoner rock seventies revival, nos compatriotes de Cowboys and Aliens n'ont rien à envier aux leaders du genre que sont Spiritual Beggars, Fu Manchu ou autre Monster Magnet. Le son de ce nouvel opus des brugeois gentilshommes est ce que l'on fait de plus brut et du meilleur goût, pour peu que l'on soit sensible à ce type de rock n' roll survitaminé. Une touche Black Sabbath et une grosse louche de Kyuss hantent ces onze nouveaux titres qui nous replongent tantôt dans des ambiances psychédéliques, tantôt dans des atmosphères proches du doom métal. L'excellent "Ghost in My Speaker" ouvre le feu, nous rappelant avec brio ce qu'est exactement un véritable riff de hard rock. "Sabbatical" ne saurait mieux porter son nom, tandis que "Sharp Dressed Man" nous rappelle qu'en son temps, ZZ Top était encore capable de composer des hits à s'en décrocher les vertèbres. Si nos Cowboys de l'enfer n'ont pas inventé la poudre, ils savent sacrément y mettre le feu. Le groupe mérite bien plus que l'estime nationale dont il jouit aujourd'hui. De l'excellent travail !

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Live

Cette double compilation 'live' fera office de Testament pour le band très southern rock des frères Robinson qui auraient voulu être les Stones à la place des Stones. Black Crowes c'est terminé, fané, fini, foutu ! Désormais les frangins Robinson se concentrent sur des projets personnels. "Live" a été enregistré sur la dernière tournée des corbeaux noirs et résume parfaitement la carrière d'un groupe dont le premier single à succès, "Hard to handle", demeure un titre qui n'a pas pris une ride. On y retrouve tout ce qui faisait le charme des Crowes, restés accrochés aux branches des seventies, entre Led Zep, les Rolling Stones ou Lynyrd Skinyrd. Et il est vrai que c'est "on stage" que le band offrait toute la quintessence de son potentiel. On se délectera donc des "Sting me", "Remedy" "Twice as hard" et autre "Cosmic friend", jusqu'à apprécier davantage leurs envolées jugées plus douteuses. Quelques standards du blues viennent enrichir cette immersion dans l'univers enfumé d'un groupe qui restera une référence. Près de deux heures de leur rock basique qui vient des tripes : c'est un beau témoignage !

 

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