Les ravissements de Maud Lübeck

En mars 2023, Maud Lübeck est invitée par Ghislaine Gouby, directrice des Scènes du Golfe à Vannes, pour une carte blanche lors du festival ‘Les Émancipéés’. Cette année-là, pour la première fois, se déroulent ‘Les ravissements’, quatre rencontres animées par…

logo_musiczine

Des grenades pour Tess Parks…

Née au Canada, mais établie à Londres Tess Parks sortira son cinquième elpee et le second en solo, « Pomegranate », ce 25 octobre. En fait elle en a gravé un en compagnie de Black Market Karma, et deux d’Anton Newcombe de Brian Jonestown Massacre. Ils sont…

Langues

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Nos partenaires

Dernier concert - festival

Kowari - 02/08/2024
Stéphane Deroubaix

Stéphane Deroubaix

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Horsepower Kills

Encore un groupe de Stoner/punk rock originaire de Seattle. Cette ville est décidément bien placée pour devenir le nouveau vivier en vogue du metal enfumé, héritier à la fois de Black Sabbath, Hüsker Dü et des Stooges. Underride place la barre très haute avec " Horsepower Kills " ; un elpee qui sera accueilli à bras ouverts par les fans de Fu Manchu et de notre national Cowboys and Aliens. Du brut de décoffrage ! Pas une minute de répit entre le punkisant " Suffocate ", qui ouvre l'album, et le lourdingue " Big Easy " qui le clôture. Tout en évitant de ressembler à une pâle copie de ses héros, Underride se détache de la vague florissante en incorporant à son Stoner aux allures classiques des éléments empruntés à la scène noisy ou même psychédélique. " Nice Boys ", la reprise de Rose Tatoo, parvient presque à surpasser la version originale ; et des titres tels que " Glass Eye ", " Mechanica " ou " Medicate " possèdent une énergie à couper le souffle. Les traces des liens familiaux avec les combos qui ont influencé Underride sont palpables tout au long de l'album, et le rendent éminemment sympathique, mais pas encore aussi transcendant que les derniers Queens of the Stone Age ou The Datsuns. Il manque juste une production à la hauteur des ambitions du groupe ; mais il est indéniable que de telles compos doivent percuter 'on stage'. Très prometteur!

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

There will be execution

Sinner, groupe issu de la vague allemande des années 80, n'a pas inventé la poudre. Influencé par Accept et Judas Priest, il pratique un heavy métal des plus basiques, mais il le fait bien! Rappelons avant toute chose que Matt Sinner n'est autre que le fondateur de Primal Fear, autre représentant du metal teuton sans fioritures. On ne s'étonnera donc guère de ne pas trouver en "There will be execution" le moindre élément de finesse ou des plages interminables parsemées de breaks façon Dream Theater, mais bien des titres courts, carrés et tranchants. Pas moderne pour un sou, mais bourré de riffs cinglants, l'opus constitue un joli témoignage de ce qui se faisait de mieux en Allemagne à l'époque d'Helloween, Grave Digger et autre Running Wild. Le problème, c'est que cela ne passionne plus grand monde...

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Marathon

Teinté de hard FM, le rock progressif pratiqué par Saga est frais, innovateur et accessible. A l'aube des années 80, il ouvrait les portes d'un univers cosmique, en parfaite adéquation avec les superbes illustrations futuristes des pochettes de leurs albums ; et je pense plus particulièrement à " Silent Knight " et " Images at Twilight ", devenus des classiques aujourd'hui. Après un passage à vide, Saga réussissait un beau tour de force en 1999 en commettant " Full Circle ", un elpee qui renouait avec les sonorités qui avaient fait son succès jadis. " House of Cards " en était la suite logique, et le nouveau né, " Marathon ", concilie lui aussi passé et présent avec brio. Faut dire que le guitariste émérite Ian Crichton drive l'entreprise d'une main de fer dans un gant de velours. Les compositions sont surprenantes de qualité et d'intensité, l'interprétation irréprochable, et la production s'avère d'une qualité bien au-dessus de la moyenne. Bondissantes et romantiques, les onze nouvelles ritournelles du groupe s'affirment conquérantes et d'une cohérence suffisante pour conserver intégrité et crédibilité. L'apport modéré de nouvelles technologies renforce l'impact de titres novateurs comme le déroutant " Rise and Shine ", tandis que la plage d'ouverture, " Marathon ", single potentiel au refrain taillé pour la scène, renvoie l'auditeur à l'époque de " World's Apart ". Mais la marque du quintette de Toronto demeure la voix unique, veloutée et caressante du charismatique Michael Sadler, l'âme de Saga. A ce titre, le combo n'a rien à envier aux nouveaux ambassadeurs du genre que sont Archive ou Spock's Beard. Les vrais fans ne se priveront pas de s'offrir le DVD Silhouette qui recèle, outre les neuf premiers vidéo clips du band, du matériel 'live' enregistré au cours de la tournée Heads or Tales, des interviews récentes des cinq musiciens et même des images bootleg capturées par un fan londonien.

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Rock n´ Roll Beat

Avec pareil titre d'album, on se doute bien que ce nouveau groupe de donzelles hollandaises ne fait pas dans le cyber rock ou le trip hop metal façon The Gathering. Les Riplets partagent avec Mensen, L7 ou les oubliées Pandoras cette même passion pour les sonorités 'garage', les titres courts et déjantés, les rhytmiques basiques des Ramones et un sens aigü de la revendication féministe. A l'écoute de titres comme " Porn in the USA ", " Wanna be your Girl " et " Sick of You ", nul doute que les trois complices ont des comptes à rendre avec le monde des mecs. Non contentes de se gausser des Beatles et des Stones dans les crédits de l'album, Janneke, L.A. Sun et Valesca poussent le bouchon encore plus loin en attaquant de front des groupes machistes de rap ou de néo metal ricains dans la chanson évocatrice " Porn in the USA ". 'Korn, Blink 182, Blood Hound Gang, fuck you !' : le message a le mérite d'être clair. Là ou la plupart des groupes originaires des Pays-Bas développent une musique ambitieuse, aérienne et aux parfums gothiques, leurs collègues contestatrices versent en effet dans une musique des plus primaires, mais diablement réjouissante, ressuscitant le punk dans ce qu'il a de plus underground, le rock à dix balles qui invite à tout sauf à se prendre la tête. Rien de vraiment neuf sous le soleil, juste une bonne dose de fun et d'énergie à consommer immédiatement : 'one, two, three, four... Let's go !'

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Lucky Bastards

L'année écoulée a été une période fastueuse pour le power-trio d'Eindhoven Peter Pan Speedrock. Outre une participation remarquée dans des grands festivals tels que le Dynamo Open Air ou le célèbre Roskilde, ces éternels ados qui refusent de grandir, ont assuré quelque 150 concerts, en tête d'affiche dans les clubs européens les plus mal famés ou en première partie de grosses pointures telles que Motorhead, Nashville Pussy, Rose Tatoo ou The Meteors. Sur " Lucky Bastards ", leur hard rock n' roll punk sent toujours aussi fort le kérosène et la bière tiède. Séduit par le son des derniers albums de Devildogs et de Supersuckers, le combo a fait appel au vétéran de la scène punk de Seattle, Kurt Bloch, pour signer la production de son cinquième album. Toujours inspiré par The Misfits, Turbo Negro, Led Zep et Motorhead, Peter Pan montre une nouvelle facette de son talent en rendant hommage à la scène psychobilly sur le décapant titre d'intro " Surfwrecker ". En l'espace de treize titres bouillonnants, les jeunes Hollandais réussissent, avec brio, à approfondir la recette éprouvée de leur succès, forgé en s'attirant les faveurs tant des fans de metal, de rockabilly, de skate que de punk rock. S'éclatant à grands coups de "fuck" balancés à tout va, et de litres de Jack Daniel's descendus, Peter Pan Speedrock se taille une part de lion dans les sorties d'albums 100% fun et rock n' roll de ces derniers mois. Always Drunk, Always Loud, Always Right !

 

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Rock Anthropologists on the Kon-Tiki Voyage

Beaucoup de groove, beaucoup de fun, beaucoup de rock n' roll sur ce premier album débridé de la formation canadienne Paradise, à ne pas confondre bien sûr avec le "Paradis perdu" du ténébreux Nick Holmes. Derrière une pochette très colorée, directement inspirée par le pop art polynésien, on découvre un combo dont chaque membre a sûrement beaucoup écouté les disques de papa et maman, T. Rex, AC/DC, Alice Cooper et Hanoi Rocks constituant l'essentiel de leurs influences. Paradise pourrait s'inscrire dans la mouvance des Datsuns et autres The Strokes, s'ils ne jouaient pas davantage la carte des riffs bien heavy tout en y incorporant une solide dose d'humour et d'autodérision. Un album d'autant plus réjouissant quand on découvre sur le livret, volontairement kitch, la présence aux drums du fameux batteur de Voivod, Michel Langevin, qu'on n'attendait vraiment pas sur ce type de production. Neuf chansons musclées composées et enregistrées en six mois, pour une musique que le groupe qualifie lui-même de "volcanic rock". Le son est crade, mais pas trop, la production est soignée, mais pas "américanisée", et le look des musiciens combine l'imagerie rétro d'Elvis Presley aux tenues vestimentaires "cuir et clous" de Judas Priest. On ne s'ennuie jamais à l'écoute de cette petite bombe qui pourrait faire un carton en radio si sa promotion était assurée décemment. En 2004 à Werchter ou à Dour? Il ne faudrait pas s'en étonner !

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Passenger

" Passenger " constitue le titre d'un célèbre hit d'Iggy Pop. Si cette chanson a été reprise maintes fois, la plus belle reste toujours, à mes oreilles, celle de Siouxsie and the Banshees. Dorénavant, il servira également de patronyme à un groupe de metal moderne. Un peu à l'image du Stone Sour de Corey Taylor (Slipknot), Passenger est un projet qui traînait dans les cartons d'Anders Fridén (NDR : le chanteur d'In Flames) et de Niclas Engelin (NDR : le guitariste de Gardenian), depuis le milieu des années 90. Les deux Norvégiens ont décidé, après un travail de longue haleine, d'associer enfin leurs efforts au sein d'un projet flambant neuf : Passenger. En mêlant la puissance des riffs d'In Flames à la douceur des mélodies de chant à la Devin Townsend époque Terria, les deux complices sont parvenus à élaborer une musique très accrocheuse lorgnant du côté de la pop first-class, mais qui n'oublierait pas de faire trembler les murs. Grosses rythmiques de guitares rageuses, alternance de vocaux déchirés et mélodiques, refrains posés sur de lourds accords, une pincée de samples et de claviers : impossible de ne pas penser aux dernières livraisons d'In Flames Encore qu'inspiré par un profond état mélancolique, ce " Passenger " se révèle plus accessible. Même les fans de néo-metal devraient y trouver leur compte ! Du travail de pros.

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Deliverance

Avec sa naturelle évolution mélodico-progressive, Opeth constitue dorénavant la référence absolue en matière de death metal soigné. Les fans attendaient beaucoup de ce nouvel album. Avec "Deliverance", leurs espérances sont dépassées. Impossible de saisir toutes les subtilités de cette plaque après une simple écoute. Ici, tout est en finesse, en harmonie, en souplesse, à l'image d'une oeuvre de Porcupine Tree, dont le leader Steven Wilson, fan et ami du groupe, signe la production avec dextérité. De mémoire de chroniqueur, il s'agit là d'un cas unique en termes de fusion metal extrême et rock prog. Magique, diront certains, miraculeux affirmeront d'autres ! Opeth ne se contente pas de trouver un bon riff et de le répéter incessamment ; non, sept à huit thèmes différents peuvent se retrouver sur une même chanson. Les voix, claires ou death, la subtilité des percussions, les lignes de basse fluides, les parties acoustiques donnent à l'ensemble de l'œuvre à la fois une impression d'agressivité intense et d'une très grande sensibilité musicale, presque classique sur certaines compositions. La mélancolie demeure la marque de fabrique d'Opeth, mais sa grande inventivité permet d'établir un lien avec la démarche d'un King Crimson ou d'un Led Zeppelin période "Physical Graffiti". A l'instar de ces derniers, Opeth marquera plusieurs générations de fans de heavy et de rock. Une valeur sûre qui sera vraisemblablement reconnue par le grand public quand les mots death et black s'immisceront insidieusement, à l'image du grunge et du gothique, dans le vocabulaire des pontes de l'industrie musicale. Le plus tard possible, je l'espère !

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

The Great Fall

Originaires de Suède, les cinq musiciens de Narnia se revendiquent de philosophie chrétienne, et n'assureront donc jamais la première partie de Marduk ou d'Impaled Nazarene. Ultra classique dans sa structure, "The Great Fall" ne décevra pas les fans de Rainbow, Malmsteen ou Dio. Seuls quelques éléments piochés dans la musique progressive les différencient de leurs modèles. Heavy-metal jusqu'au bout des doubles-croches, la rondelle n'est pas à mettre entre les mains de novices qui seraient vite tentés de coller une étiquette ringarde à ce produit très clean. D'un niveau instrumental très élevé, chaque composition contient son lot de changements de tempos, de solos soignés, et de passages épiques, particulièrement sur le grandiloquent "The Great Fall of Man", pièce maîtresse de l'opus, dont la durée avoisine les 15 minutes. Un album qui devient véritablement intéressant dès sa quatrième plage, "No Time to Lose", véritable hommage à l'arc-en-ciel de Ritchie Blackmore. Sur "Ground Zero", la technique des cinq de Narnia lorgne sérieusement du côté d'un Dream Theater, tandis que "Judgement day" propose un riff d'intro lourd et saccadé et un refrain absolument imparable. Si Narnia ne révolutionne pas le monde du metal, il contribue à perpétuer une certaine tradition, et il le fait très bien.

 

mercredi, 31 décembre 2003 01:00

Enemies of Reality

Les fans prétendent qu'il n'y a jamais eu de faux pas dans la carrière de Nevermore, un des rares groupes américain de pur heavy metal qui bénéficie aujourd'hui d'une renommée internationale. En ressuscitant l'esprit techno trash ricain combiné à un metal dans la tradition allemande, la formation a décroché le Jackpot et se classe désormais dans la catégorie des incontournables. Une technique de guitare qui permet de dévaler le manche à Mach 2, des réminiscences de Queensryche époque "Operation Mindcrime", une pincée de trash et de death metal, un chant puissant et des harmonies fortes : voilà la recette d'un bon album, probablement le meilleur signé par Nevermore depuis le fameux "Politics of Ecstasy". Cerise sur le gâteau, Nevermore partagera l'affiche avec le furieux Arch Ennemy au cours d'une mega tournée européenne qui passera par l'Hof Ter Lo d'Anvers le 27 septembre prochain. L’événement est de taille. On vous aura prévenu.

 

Page 17 sur 43