Non, il ne s’agit pas d’une nouvelle livraison des boucaniers écossais de folk métal Alestorm, mais bien d’un nouveau combo américain qui répond au patronyme de Halestorm (avec ‘H’). Signé chez Atlantic, ce quartet présente une fameuse carte de visite. Et pas seulement à cause du profil physique de sa chanteuse, proche de Lee Aaron durant ses années glorieuses. Une description qui permettrait aisément d’établir une filiation avec les Nightwish, Epica et autre Leave’s Eyes.
Et pourtant, Halestorm évolue au sein d’une toute autre école. Celle de Doro, Girlschool et Lita Ford. Formé il y a un peu plus de dix ans, à l’époque où la chanteuse Lzzy Hale n’avait pas l’âge d’entrer dans une boîte de nuit, ainsi que par son frère Arejay Hale (batteur) le combo s’est rapidement adjoint les services d’un bassiste et d’un guitariste. Après avoir galéré pendant une décennie, ce groupe habitué aux clubs enfumés d’outre-Atlantique, a vu son destin changer, après avoir rencontré le producteur Howard Benson (Motorhead, Apocalyptica).
Ce premier elpee s’ouvre par un « It’s not You » corrosif en diable, évoquant les premiers efforts de Warlock. Le son est on ne peut plus parfait. Malheureusement, la suite est nettement moins brillante. On sait que l’exercice de la ballade est une tradition chez les métalleux. On en dénombre pas moins de six sur cette galette. Résultat des courses, elle devient vite ennuyeuse. Trop c’est trop !
Dommage, car la formation possède un réel potentiel, aussi bien côté voix, qu’au niveau instrumental. On aurait donc espéré de la part de Halestorm un peu plus de pêche, d’énergie, de violence ; de rock n’ roll tout simplement. A priori destiné aux fans de heavy, on prend vite conscience que la rondelle charmera davantage les amateurs de Nickelback et de Green Day. Nous patienterons jusqu’à la sortie du deuxième album en espérant qu’Halestorm aura, d’ici là, changé son fusil d’épaule.