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Après quelques concerts / projections improvisés en duo, au Caire et à Beyrouth, pour les rencontres d’Arles, le centre photographique de Lille ou la revue belge Halogénure, Dargent et Oberland s’associent aux francs-tireurs Elieh et Halal pour un manifeste…

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Stéphane Deroubaix

Stéphane Deroubaix

lundi, 31 décembre 2001 01:00

A Whole lot of Nothing

Auteur des tubesques "Nigger" et "The truth", deux titres imparables de la bombe "Deaf dumb Blind" (Warner) qui explosa dans toute l'Europe en 1994, Clawfinger, associé à l'époque à l'école Rage Against The Machine, a du se battre pour parvenir à retrouver un contrat solide avec un label qui lui permettrait de relancer sa carrière. C'est finalement le prolifique Gun et surtout la major BMG qui a récupéré le groupe toujours basé aujourd'hui à Stockholm. Ce quatrième effort ramène Clawfinger dans la course, avec une sérieuse avance sur ses concurrents. La production est énorme, les guitares du tandem Tostensen/Erlend nous assènent une avalanche de riffs implacables, les compos sont presque toutes des hits en puissance. Saluons la reprise aventureuse du sublime "Vienna", hit new wave des années 80 que l'on doit à Ultravox, et une autre de "Manic Depression", un classique du répertoire d'Hendrix. De l'excellent travail, un succès assuré!

 

lundi, 31 décembre 2001 01:00

Open

Pour fêter la naissance de son nouveau label ‘Abracadaver’, le groupe de black métal le plus ‘soft’ du moment s'est fendu d'un Ep qui prend en définitive les allures d'un véritable album. Quatre nouveaux titres, deux instrumentaux, une reprise du sublime "No Time to Cry" de Sisters of Mercy, et le réenregistrement de trois vieilles compos. Voilà le menu de ce "Bitter suite to Succubi" qui, loin d'être indispensable, possède néanmoins certains ingrédients qui ont fait hurler à la mort ceux pour qui le récent "Midian" demeure le chef d'oeuvre ultime du Filth. Les quatre nouvelles plages restent dans cette veine, mariant parfaitement black furieux, heavy métal aux envolées symphoniques et gothic rock vampirique. La cover de Sisters donne une nouvelle vie, plus heavy, à cet hymne du rock "misérable" ; mais on ne voit pas bien l'intérêt d'avoir inclus des versions de vieux titres qui restent finalement très similaires aux compos d'origine. Côté présentation, le livret 20 pages et le Cd-picture nous replongent avec délice dans l'univers glauque, horrifique et ‘outretombesque’ que le band a su si bien cultivé depuis l'avènement de son règne, dans la galaxie du métal noir de noir.

 

lundi, 31 décembre 2001 01:00

Beyond Good and Evil

Réconcilié avec son compère guitariste Billy Duffy, Ian Astbury a reformé The Cult, après cinq années de séparation. Que les inconditionnels se rassurent, le tandem fonctionne toujours à merveille ; et la production signée Bob Rock fait la part belle aux grosses guitares tout en flattant la voix reconnaissable entre mille d'Astbury. Un personnage qui est toujours parvenu à maintenir un certain équilibre au sein du groupe ; aussi bien dans sa période new wave (Death Cult), gothique (Love), hard rock (Electric) que heavy (Sonic Temple). Aucune des entreprises solo des deux leaders n'a porté ses fruits depuis l'éclatement de 95. Ce qui explique sans doute pourquoi l'idée d'une reformation avait déjà été avancée lors de la campagne promo du Best of de 2000. Si les tensions se sont apaisées entre les deux fortes personnalités, la rage est plus que jamais présente au fil des douze perles qui composent " Beyond Good and Evil ". Un disque qui se veut une synthèse de l'ensemble des éléments qui caractérise The Cult, un groupe de rock authentique, doué d'un sens de la mélodie inné et d'une spontanéité particulièrement forte. Une plaque qui vient nous asséner une baffe monstrueuse en puisant son énergie du côté de chez Led Zep, Aerosmith, Black Sabbath ou Monster Magnet. Privilège d'une longue absence, The Cult se permet de n'aligner que des titres forts sans jamais tomber dans l'auto parodie ou le mauvais goût. Un tout grand disque de pur hard rock, tout simplement.

 

lundi, 31 décembre 2001 01:00

Time of Legends

Aujourd'hui réduit à un trio, Cairo persévère dans sa quête du rock progressif axé sur les claviers. Ces nouveaux ambassadeurs perpétuent ainsi la tradition d'une musique symphonique façon Emerson Lake and Palmer. On comprend mieux aussi pourquoi ce nouvel opus a été signé sur l'écurie Magna Carta, spécialisée dans le prog d'outre-Atlantique. Une seule écoute ne suffit pas pour cerner le potentiel de ce " Time of Legends ". Plusieurs tentatives sont même nécessaires, voire indispensables. En huit morceaux épiques, dont " The Prophecy " qui excède les dix minutes, Cairo nous livre une plaque où les guitares se font lancinantes et où les harmonies vocales donnent le frisson. Tout un contexte propice aux mélodies dramatiques qui soutiennent les claviers puissants et omniprésents de Mark Robertson. Epoustouflant de technique et de beauté, l'ensemble reste néanmoins assez métal. Mais ce sont les passages typiques de rock prog, dans son acceptation la plus classique du terme, qui dominent les compositions à tiroirs d'une musique qualifiée par certains de pompeuse, tandis que d'autres préféreront utiliser le qualificatif grandiose.

 

lundi, 31 décembre 2001 01:00

Empiricism

Borknagar a enfanté un album qui peut véritablement être qualifié de black métal progressif. Après un "Quintessence" symphonique à souhait, les Norvégiens ont réalisé, à travers "Empiricism", un tour de force flamboyant, illuminé par l'arrivée du chanteur Vintersorg. Ce nom qui n'est pas inconnu auprès des amateurs de dark métal, constitue une référence en terme de vocalises mélodiques. D'une richesse inouïe, ce cinquième opus sera sans nul doute celui de la consécration, Car il s'agit bien de chef d'œuvre, tant Borknagar innove en brisant des frontières, en poussant les limites de la créativité jusqu'à leur paroxysme. Ici, on pense autant à Dimmu Borgir qu'à Anekdoten, à Satyricon qu'à Devil Dolls et on passe allégrement du black métal au rock progressif, ou du folk au rock symphonique. Aucun temps mort, aucune faute de goût. "Empiricism" est l'illustration parfaite d'un métal contemporain qui se veut évolutif, limpide, et lumineux.

 

lundi, 31 décembre 2001 01:00

Lions

L'introduction en forme de long riff de guitare bluesy et graisseux en dit long sur le contenu de la nouvelle livraison des frères Robinson. Hormis le virage soul de certains fragments, dont le bien nommé Soul Singing, Lions ne révèle cependant aucune surprise pour quiconque a déjà fait le tour du propriétaire. Seventies et psychédélique en diable, quoique moins rock n' roll que ses prédécesseurs, cet opus est toujours hanté par l'ombre du dirigeable. Par celles des Small Faces et d'Humble Pie, également. Pas étonnant dès lors qu'à travers ce nouvel opus, le band américain nous replonge en pleine période baba cool. Certifiés has-been par les amateurs de nouvelles sonorités, glorifiés par les fans de classic-rock, les corbeaux perpétuent la tradition de la musique jouée avec de vrais instruments sur des amplis à lampes. Une musique qui sent le patchouli, l'encens et les herbes de Provence. Avec des titres comme " Cosmic Friend " ou " Greasy Grass River ", impossible de se tromper sur la nature de la marchandise. On vogue en pleine 'Flower power', et on en vient presque à regretter les bons vieux craquements du vinyle, et la lointaine époque où les Rolling Stones étaient encore considérés comme un groupe intègre. Black Crowes se la joue félin, grâce à un " Lions " absolument réconfortant.

 

lundi, 31 décembre 2001 01:00

Carnival Diablos

Au début des années 80, Annihilator est passé à deux doigts de devenir aussi populaire que Slayer ou Metallica. Victime d'un problème de promotion, mais surtout d'incessants changements de line-up, le groupe canadien pratiquait pourtant, déjà un trash technique, largement en avance sur son époque. Annihilator nous assène un nouvel opus fort copieux et jubilatoire, sous forme d'hommage à tous les groupes qui continuent à passionner le leader de cette formation, Jeff Waters. Mais qu'on ne s'y méprenne pas, si les clins d'œil aux géants du métal y sont légion, il ne s'agit en aucun cas d'un album de reprises. A l'écoute de " Shallow Grave ", impossible de ne pas penser à " Overdose " d'AC/DC. " Hunter Killerne " ne dépareillerait pas dans le répertoire de Slayer, le titre maître sonne comme du Blue Oyster Cult survitaminé, tandis que l'ombre de Judas Priest plane sur le violent " Time Bomb ". Soulignons encore la qualité de la production et la performance du chanteur Joe Comeau. Cet ex-guitariste d'Overkill réussit l'exploit de moduler sa voix tantôt à la Bon Scott, à la Halford ou encore à la Bruce Dickinson. Varié mais homogène, puissant mais souvent mélodique, technique mais pas nombriliste pour un sou, l'œuvre constitue au final un très très grand album de trash métal old school ; un opus tout à fait incontournable pour les amateurs d'un style détrôné depuis une décennie par le black et le death métal, qu'il a pourtant engendré.

 

lundi, 31 décembre 2001 01:00

Anyone

Composé d'un trio, fait relativement rare dans le petit monde du néo-métal, Anyone a été initié, sous le nom de Sylvia, par l'ex Foo Fighters Taylor Hawkins, aujourd'hui retourné fonder un projet dans sa ville natale de Seattle. Nominé en 1999 aux Los Angeles Music Awards, il draine dans son sillage un public hétéroclite, amateur de surf, de hard core et de punk rock. Pour accentuer sa nouvelle orientation néo-métal, Anyone s'est payé un producteur dans le vent, en la personne de Rick Parasher. Sa complicité a mené le combo sur un tourbillon sonore où virevoltent avec légèreté les ondes psychédéliques de Pink Floyd, de Jane's Addiction et du Led Zeppelin. S'appuyant sur une basse saturée, un groove parfois funky et des drums souvent jazzy, la musique d'Anyone n'est pas assimilable dès la première écoute et mérite que l'on s'y attarde, pour en percevoir toutes les nuances qui se fondent avec merveille sur une trame paranoïaque.

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

Beyond Daylight

Le précédent effort de Vanden Plas nous avait ouvert les yeux sur un groupe au fort potentiel. Qualifiés de clones de Dream Theater par certains, de symbole du renouveau de la scène progressive par d'autres, les Allemands cultivent également un terreau fertilisé par des groupes comme Rainbow, Yes, Magnum ou Malmsteen. Plus mesurée et fine que jamais, la musique de Vanden Plas ne doit rien à des effets par trop tapageurs. Chaque titre de "Beyond Daylight" est abordé avec légèreté et bon goût. Un chant inspiré, des lignes de guitares fluides et des mélodies imparables sont autant d'ingrédients que Vanden Plas s'est évertué à positionner avec intelligence tout au long de cet opus, au point de friser la perfection sur certains titres. La plage d'intro et le très émouvant "Cold Wind" suffiront pour convaincre les plus sceptiques. Au final, on sait que le groupe ne cherche pas à faire des vagues et à séduire les programmateurs de MTV ou de MCM, mais bien à entretenir son petit monde, à rester en famille pour jouer une musique vraie, chaleureuse, onctueuse mais jamais racoleuse. Vanden Plas aime le metal finement joué. Merci à lui.

 

mardi, 31 décembre 2002 01:00

It’s only rock n’roll Part II

Deuxième volet de la saga consacrée aux groupes stoners des maisons Suburban, House of Kicks, Zomba, Cargo, Sonic Unyon et consorts. Du rock pur jus, qui suinte l'huile de moteur, qui pue la bière du lendemain et qui trouve ses racines du côté de chez Motorhead, New York Dolls ou Monster Magnet. Peter Pan Speedrock (de loin le meilleur du lot), Spoiler, Incense, Human Alert, The Spades, Cooper et Bluefish nous offrent un bref échantillon de leurs albums respectifs. Ca fait beaucoup de bruit, ça décolle la tapisserie des murs et ça donne envie d'ingurgiter des litres de boissons houbloneuses en hurlant ‘vive le rock n' roll!’ Les voisins vont adorer ça!

 

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