François Staal revient sur l’île de Bréhat…

François Staal retourne aux sources de son enfance à travers son nouveau clip consacré à « Bréhat (Enez Vriad) », extrait de son dernier album « L'Humaine Beauté ». Il part en tournée de 17 concerts en Bretagne, dont 15 seront accordés sur l’Ile de Bréhat, du…

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Tout le plaisir est pour THUS LOVE…

Le second elpee de THUS LOVE, « All Pleasure », paraîtra ce 1er novembre 2024. En attendant il a partagé son premier single « Birthday Song », une compo glam grungy qui ouvre une nouvelle ère avec une certaine audace. Le chanteur/guitariste Echo Mars raconte…

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Chroniques

Bibi Club

Feu de garde

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Bibi Club est un duo québécois réunissant Adèle Trottier-Rivard (NDR : ex-membre du tout premier groupe scout exclusivement féminin au Canada, the Guides) et Nicolas Basque.

A l’écoute de sa musique on pense immédiatement à Stereolab. Encore qu’en creusant un peu, on y rencontre des références empruntées à Moondog et Suicide. Mais, alors que le groupe de Laetitia Sadier se sert de son expression sonore pour véhiculer ses considérations anticapitalistes, Bibi Club s’inspire de la vie quotidienne.

« Feu de garde « constitue son second elpee », un disque dont la musique minimaliste et intimiste possède un feeling insulaire. Les bruits et les voix souvent en français, parfois en anglais, s'entremêlent sans se heurter, se superposent même, renforçant l’impression qu’il s’agit d’une conversation privée entre partenaires de vie, tout en s'immisçant dans l'univers des rêves et des jeux de l'enfance.

Et le tout bénéficie d’arrangements soignés, produits notamment par de minuscules boîtes à rythmes et des interventions de flûte. Pourtant, Bibi Club se sert autant de la guitare électrique (parfois en picking ou aux tonalités oscillatoires) qu’acoustique, mais adopte aussi, selon les plages, un rythme de bossa nova, de cha-cha-cha, de valse ou carrément implacable, lorsqu’il n’ose pas l’une ou l’autre ballade confessionnelle. Et puis, les sonorités peuvent se révéler surprenantes et en même temps accrocheuses. 

Un bien bel album !

Emission Inaudible podcast 38 et 41

Inaudible est également disponible sur Deezer et Spotify

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The Third Sound

Most perfect solitude

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« Most perfect solitude » constitue le sixième elpee de The Third Sound, un groupe berlinois drivé par le musicien et compositeur islandais Hakon Adalsteinsson. Le titre de l'album est une phrase extraite du ‘Frankenstein’ de Mary Shelley découverte par Hakon dans le journal intime de Werner Herzog intitulé ‘Of Walking In Ice’.

Cocktail savoureux de psychédélisme, shoegaze, post-punk et rock gothique, la musique fluctue entre lumière et ténèbres, puisant essentiellement ses références chez Jesus & Mary Chain et Spiritualized.

Voix sombres en suspension trempées dans la réverbération ou désabusées, orgue rogné, vintage, guitare fuzz et lancinante, mais encore drumming hypnotique et syncopé alimentent, en général, l’expression sonore.

Cependant, le groupe a le bon goût de sortir des sentiers battus. A l’instar d’« Another Time, Another Place », dont le guitares jangle-pop chatoyantes réveillent une saveur tellement appréciée chez les artistes signés sur le label Flying Nun, au cours des 80’s. Puis de « Don’t Look Back » qui nous propulse quelques « Decades » dans le passé.

Mais surtout tout au long de l’excellent « Wasteland », une piste qui décrit une vision cauchemardesque d’une ville en ruines.

Enfin, l’opus s’achève par « Departure »., une mélopée dont le titre est particulièrement judicieux.

Emission Inaudible podcast 24

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BODEGA

Our Brand Could Be Yr Life

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Il y a 8 ans, la formation répondait au patronyme Bodega Bay. Et c’est à cette époque que le groupe new-yorkais a composé 33 titres dont certains figurent sur ce « Our Brand Could Be Yr Life ». Mais ces morceaux avaient été enregistrés sous une forme lo-fi. Ce sont donc de nouvelles versions complétées par de nouveaux titres qui garnissent donc sur cet opus, un peu comme si un réalisateur de cinéma avait recommencé un vieux film et lui avait ajouté et enlevé quelques scènes.

Sur cette nouvelle mouture, il n’y a donc plus que 15 plages. Et les anciennes compos ont bénéficié d’arrangements fortement remaniés. Par exemple, « Tarkovski » inclut un solo de Ryan sous forme de jam. Et « Set The Controls For The Heart of the Drum » (NDR : serait-ce un clin d’œil adressé au « Set the control for the heart of the sun » du Pink Floyd » ?) est plus long et plus percutant. En outre, y figure un sketch absurde en milieu de parcours. On épinglera également « G.N.D. Deity », une piste qui reflète la fascination de Belfiglio, le chanteur/guitariste, pour la relation entre le sexe et la technologie. Et cette composition dansante dans l’esprit des B52’s est vraiment irrésistible (le clip est disponible ici).

Bref, sur ce long playing, Bodega nous livre un post punk abrasif et tranchant, imprimé sur des rythmes saccadés ; cependant mélodiques, ses compositions véhiculent des accents indie, dance, shoegaze, rock slacker et psychédéliques.

Emission Inaudible podcast 17

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Black Paper Plane

From dark and beyond (Ep)

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« From dark and beyond » constitue le second Ep du groupe tournaisien, Black Paper Plane.

Il s’ouvre par « Ben », une compo parue en single qui rend hommage au meilleur ami du chanteur, décédé tragiquement lors d’une opération cardiaque. Tempêtueuse, très électrique, elle déferle, se déchaîne et libère une puissance de feu.

Tout en feeling, « Maelstrom » est interprété, à la sèche, en picking.

L’Ep recèle trois titres chantés. Tout d’abord « Black Box ». Caractérisé par sa jolie mélodie, il monte en crescendo, dans l’esprit de Metallica. Un spectre qui hante également « Across the univese » (NDR : rien à voir avec la chanson des Beatles !), une piste qui s’ouvre sous la forme d’une ballade tramée sur une gratte acoustique alors que bavarde, la ligne de basse se profile en contrepoint ; puis, à mi-parcours, le morceau monte en intensité et se complexifie. Les guitares s’électrisent et le drumming fluctue ente violence et amplitude. Avant que le soufflé ne retombe. Et enfin, « Not too late », une plage plus pop/rock. D’abord atmosphérique, elle change de cap au moment où les sixcordes construisent une trame élaborée.   

« Cosmo » s’ébroue au cœur d’un univers sonore intimiste entretenu par une guitare électrique jouée en picking (Durutti Column ?), puis nous replonge dans un post rock aux fluctuations climatiques et s’achève par un petit solo cosmique (NDR : pas étonnant, vu le titre) …

« Home II » se distingue par des arpèges de sonorités à la mandoline (And Also The Trees ?) qui succèdent à des arrangements de cordes alors que la ligne basse s’insinue en réitérant ses contrepoints. Et lorsque le drumming prend de l’amplitude, le soliste en profite pour opérer un envol final…

Emission Inaudible podcast 31

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Humanist

On the edge of a last and lonely world

Humanist, c’est le projet du multi-instrumentiste, auteur compositeur et producteur londonien, Rob Marshall. Cet ex-guitariste d’Exit Calm est également le coauteur d’un album de feu Mark Lanegan.

En 2020, il avait gravé un premier opus –un éponyme– pour lequel il avait reçu le concours de nombreux chanteurs, dont Dave Gahan (Depeche Mode), Mark Gardener (Ride) et Mark Lanegan…

Originaire de Teesside, Rob a grandi dans le nord-est de l'Angleterre, une terre de hauts fourneaux, d'estuaires pétrochimiques et de cieux brûlants.

Ce cœur brisé de la révolution industrielle vient de sortir son second long playing, « On the Edge of a Lost and Lonely World », et de nouveau, lors des sessions, il a bénéficié de la collaboration maints vocalistes dont Isobel Campbel, Ed Harcourt, Tim Smith (Midlake), Peter Hayes (Black Rebel Motorcycle Club) et son ami fidèle, Dave Gahan…

Sur cet elpee, Rob explore des thèmes existentiels tels que la vie, la mort, l’espoir, la souffrance et la rédemption.

Brumeuses, les sonorités de guitare glissent et scintillent, créant des textures subtiles et délicates à l’aide de mélodies atmosphériques, turbulentes, vulnérables ou introspectives...

Podcast # 46 émission Inaudible (cliquez sur le logo ci-dessous)

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Santa

Recommence-moi

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A moins d’avoir passé ces derniers mois sur une île déserte, personne n’a pu échapper au succès fulgurant (presque inattendu) de Samantha Cotta, mieux connue sous le pseudo Santa, l’une des figures de proue du groupe Hyphen Hyphen.

Après nous avoir bercé de sa douce ballade en mode piano-voix sur « Popcorn salé », une compo écrite dans l’urgence, presque par égarement, qui verra le jour sous l’impulsion et les encouragements de ses comparses Laura Christin, alias Line (basse, percussions), et Romain Adamo, aka Adam (guitare, synthé), la jeune dame s’émancipe et grave un premier album sobrement intitulé « Recommence-moi ».

Alors que la pop anglophone constituait jusqu’à présent sa ligne directrice, notamment au travers HH, la Niçoise entreprend un virage à 90 degrés en proposant un très réussi premier essai solo, écrit dans la langue de Voltaire svp.

Du haut de ses onze titres, elle se jette à corps perdu dans un univers où règnent l’intime, la retenue et la douceur.

Les mots et les mélodies s’embrassent tendrement dans un tourbillon émotionnel et onirique d’une intensité rare, à l’instar de ce « Qui a le Droit », ersatz de manifeste sur le bien vivre ensemble avec, en filigrane, cet espoir latent de tolérance, d’insouciance et de communion. Ou cette magnifique chanson « Eva », un appel à la résilience.

Paradoxalement à la fois pudique et charnelle, mais surtout d’une grande sensibilité, Santa n’est pas sans rappeler d’autres grandes dames de la chanson française, dont France Gall ou Véronique Sanson. Mais le spectre de l’artiste, inimitable, va bien au-delà. Et si l’écriture de Michel Berger était venue la hanter ?

Des surprises, il y en a beaucoup d’autres. A commencer par « Les larmes ne coulent pas », qui bénéficie de la complicité de Christophe Willem. Il s’invite le temps d’une chanson, entre simplicité et fausse grandiloquence, lors d’un duo uni par des larmes amères. Mais n’y a-t-il pas larmes plus amères que celles qui ne coulent pas, finalement ?

L’opus ne berce pas pour autant dans un spleen maladif ou la mièvrerie. Bien au contraire. Les chansons se distinguent par leur élan positif, à l’instar de « Chanter le monde », dont les sonorités pop/rock contemporaines ne sont d’ailleurs pas sans rappeler celles qui ont fait les beaux jours de la formation au sein de laquelle elle milite toujours.

Fidèle à son style unique et son spectre lyrique hors du commun, Santa se regarde dans le miroir avec introspection. Doit-on y voir le désir de recommencer son histoire, à l’image d’une césure sur le temps ?

Nul ne le saura probablement jamais. Seule certitude, « Recommence-moi » est une œuvre ambitieuse, espiègle et d’une qualité rare.

Une œuvre qui exploite au mieux l’univers intrinsèque et le champ lexical de la jeune dame. Un elpee au sein duquel, elle s’est (re)trouvée.

Dans l’univers de la chanson française, Santa est déjà considérée comme une grande artiste, mais en publiant « Recommence-moi », elle vient de démontrer qu’elle méritait cette distinction.  

Un album à écouter sans modération !

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Angus & Julia Stone

Cape Forestier

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Originaire de Newport, dans la banlieue de Sydney, en Australie, la fratrie Angus et Julia Stone est enfin de retour.

Ensemble, en tant que musiciens, producteurs et auteurs-compositeurs, ils forment les deux moitiés d'un groupe musical dont les paroles et les sons révèlent un amour pur et authentique pour la musique et un talent pour raconter de belles histoires. Des histoires qui les ont emmenés aux quatre coins du monde.

Sixième album d’Angus et Julia, « Cape Forestier » fait à nouveau vibrer la fibre sensible d’un auditeur averti et amoureux de superbes arrangements et des mélodies classieuses déjà rencontrées sur la plage d’entrée, « Losing You ».

La fratrie renoue avec ses racines folk et les thèmes abordés à ses débuts. On y retrouve ainsi les sonorités acoustiques aux lignes épurées aussi bien que les textes empreints de poésie et de légèreté qui ont fait le succès du duo. Le titre « Cape Forestier » se réfère à un chalutier appartenant à un ami et il est dédié à leurs parents et grands-parents, qui comme tous les marins et les pêcheurs, sont partis en pleine mer sans savoir ce qui les attendait. La nature et l’amour ont toujours été des thèmes récurrents dans les chansons du duo aussi. « Down To The Sea », « My Little Anchor » ou « No Boat No Aeroplane » mettent le cap sur l’océan immense et mystérieux.

Angus avait 16 ans quand il a écrit « No Boat No Aeroplane ». Paradoxalement, c’est probablement la chanson la plus réussie de l’opus. Une autre résurgence du passé. Tout au long du single « The Wedding Song », joué maintes fois en live (pour avoir assisté à de nombreuses repises aux concerts de la paire, votre serviteur confirme), les cuivres s’éclatent et poursuivent la voix enjôleuse de Julia.

Sorte de retour aux sources, « Cape Forestier » se distingue également par la qualité des arrangements qui subliment l’ensemble, signe d’une maturité acquise au fil des années dans leur carrière solo. Mais la magie n’opère que lorsqu’ils sont réunis. L’harmonie conjuguée par les deux voix sur « Losing You » est susceptible de faire fondre les cœurs, tel un glaçon au soleil. Il fallait l’oser : reprendre le classique de Bob Dylan « I Want You ». Angus y souffle dans son harmo ; et on tombe sous le charme. « The Wonder Of You », bien que très court, sert de conclusion. Parfaite, elle démontre, par un ensemble de cordes, la beauté de leur musique.

Prenez la mer sans hésitation avec pour seul ami ce « Cape Forestier » et débarquez sur une ile déserte. Un pur délice !

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Dusk Of Delusion

COrollarian RObotic SYStem (CO.RO.SYS)

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Né en 2016, Dusk Of Delusion réunit des transfuges de formations lorraines (AkromA, Forsaken World, La Horde, Elvaron et RedLine) autour d’une volonté commune de squatter les planches d’une scène en y proposant une musique burnée et énergique et surtout mélodique dans les riffs de 6 cordes.

Rapidement, après avoir écumé les premiers concerts (dont la première partie de Blazing War Machine avec Franky Costanza), Dusk of Delusion sort son premier opus intitulé « (F)unfair ». Pour le second, « Watch Your 6 », l'histoire avec un grand ‘H’ constitue un élément clé et son univers. Elle nous emmène sur les chemins de la première guerre mondiale et nous raconte des histoires de vies de soldats, de civils, d'hommes ou de femmes, français, anglais, allemands ou russes, qui racontent leur expérience du conflit et les sentiments qui les traversent. Après avoir exploré le passé, lors de ses précédentes productions, Dusk of Delusion nous propulse, tout au long de « COrollarian RObotic SYStem [CO.RO.SYS], dans le futur. Sous un titre bizarre se cache un nouveau concept album dont l’univers a été imaginé et travaillé dans les moindres détails.

Le concept s’appuie sur une nouvelle de science-fiction, écrite spécialement pour l’occasion et incluse dans sa version physique. « CO.RO.SYS » se projette dans les années 2050. Après une vague de guerre civile en Europe, la firme russe COROSYS met sur le marché des robots organiques anthropomorphes (les corollaires). Au départ conçus pour être des soldats, ces corollaires vont bientôt devenir des assistants personnels que chacun peut acheter pour le remplacer dans les diverses tâches de la vie quotidienne. Petit à petit les corollaires vont même être recrutés pour occuper des métiers délaissés par les humains de cette nouvelle société : serveur, ripeur, prostituée.

Après une intro émise sous forme de flash info venue de l’année 2077 faisant un point sur la situation bien malheureuse du monde, « Shadow Workers » met en scène, dans un bar du centre-ville, une serveuse robot à l’apparence humaine, prise au piège d’un travail monotone. Il s’agit d’une ‘corollaire’ fabriquée par l’entreprise russe COROSYS. Ce robot enchaîne ses journées et ses nuits dans l’arrière-boutique dudit bar. Sur ce titre, la formation livre un metal à la fois puissant et mélodique, au refrain entêtant et empreint de mélancolie. On entend l’influence d’Avenged Sevenfold voire de Bullet For My Valentine, pour les sonorités de guitares, qui prennent ensuite un virage prog voire blues/rock. Une mise en bouche qui nous met en appétit. Pour « The Snap », il y a un couac, les corollaires rencontrent un bug important et certains androïdes mutent en meurtriers. L’être humain est reconnu comme une menace et doit être éliminé. Le band y enrichit un son électro dynamique. Sur « £1ONH€4RT_B4$T4RD », le band nous balance un son électro/indus, en y incluant un chant particulièrement mélodique. « Tinplate Soldiers » offre une parfaite illustration sonore du passé militaire de cette armée de soldats robotiques. Pour « Legal Slaves », la voix est évidemment robotisée. Le combo varie les ambiances tout au long du disque, tel « Market Street » et son atmosphère dark metal traversée par une intervention inattendue au saxophone. « The Hatred Confession » s’ouvre par une voix féminine soutenue par une autre, mais orientale. Servies par un refrain punk rock, elles sont appuyées par des chœurs empruntés au metal symphonique.

« For The Flesh, Press Repeat » mêle metal et rock progressif, et l’opus s’achève par les screams désespérés de « Erotic Infusion ».

Chaque plage a son histoire et on en décèle 11 bien structurées. Les épisodes s’enchaînent naturellement comme la lecture d’un livre ou une bande dessinée passionnante…

Enfin, magnifique, l’artwork est signé par Le Chromatoriu.

 

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Madame Robert

C’est pas Blanche-Neige ni Cendrillon

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Six ans après avoir publié son dernier album, « Comme De Niro », Madame Robert nous propose son second, « C’est pas Blanche-Neige ni Cendrillon » qui, on peut l’affirmer, sent le groove à plein nez !

Madame Robert aurait pu être le fraté ou le blaze (argot) d’une maison close à Pigalle, au cours de 50’s. Ou bien votre voisine d’appartement, peu aimable, qui vit avec ses 3 matous angoras ou encore celui d’un vieux professeur de math un peu retorse. « Madame Robert », c’est également une chanson de Nino Ferrer.

Madame Robert c’est encore le patronyme d’un groupe musical tout droit sorti d’un jukebox de ce troquet de quartier. Madame Robert, cette créature amicale, toute en rondeurs et en sourires aguicheurs, toujours accueillante derrière son bar et prête à en découdre à la première parole déplacée. Elle est la confidente des pochetrons et le soutien moral des estropiés du bonheur. Il était temps que quelqu’un rende hommage à cette héroïne du quotidien.

Le band est drivé par un fervent adepte d’un rock musclé, en l’occurrence le chanteur Reuno (Lofofora, Mudweiser). Il implique aussi le bassiste Stef Zen (ex-Parabellum, il milite toujours au sein du Harvest Blues Band), le sixcordiste Julien Mutis (Harvest Blues Band, lui aussi), la claviériste Léa Worms (elle accompagne généralement les chanteuses Gaëlle Buswel et Nina Attal) ainsi que le drummer Fabien Rault (Little Odetta). Bref un quintet parisien, formé en 2016, dont la musique agrège rock’n’roll, rhythm’n’blues, soul, chanson française et bonne humeur.  

Baptisée « Chez Madame Robert », la plage d’ouverture démarre sur les chapeaux de roues. Dans son troquet ou son pochtron, on est bien accueilli, à condition de laisser son cafard sous le paillasson. « Parisien » cultive l’autodérision et le second degré. C’est à l’image du combo : fun, décalé et sans prise de tête. Un rock nerveux, rétro, bien emballé et qui nous fait chaud aux mirettes. Reuno a souvent eu recours, dans ses projets parallèles, à sa voix de crooner, mais alors sans se frotter au rock métallique. Son timbre chaud à la Gainsbourg période sixties en est la plus belle démonstration sur « Presley ». Si « A Ciel Ouvert » lorgne vers la soul, « La fille du Dr Jekyll » véhicule des accents funky voire disco. Très 80’s, certainement ! « Toutarien » et « L’effet Pervers » sortent des sentiers battus pour emprunter ceux des Beatles. Stef est vraiment impérial sur ses quatre cordes, tout au long d’« Irresponsable » et de « Les Dancefloors ». Le long playing s’achève par « Le Dimanche », une compo toute en subtilités. Et la production est nickel !

En espérant que le groupe se produise bientôt, près de chez vous…

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Anja Huwe

Codes

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« Codes » constitue le premier elpee solo d'Anja Huwe, l'ancienne chanteuse de Xmal Deutschland, un groupe post-punk/gothique qui a sévi au cours des eighties.

Après quatre albums, Anja avait abandonné la musique, pour poursuivre une carrière dans les arts visuels.

Pendant la pandémie, sous l’impulsion de son amie de longue date Mona Mur – chanteuse, autrice-compositrice et leadeuse du projet Mona Mur & die Mieter (NDR : un autre band allemand qui a sévi au cours des 80’s), elle décide de revenir à la musique. Ensemble, elles travaillent pendant un an et demi, composant, interprétant et produisant les morceaux qui allaient devenir l’album « Codes ». Lors des sessions, elles ont reçu le concours de l’ex-guitariste de Xmal Deutscland, Manuela Rickers, dont on reconnaît parfaitement les sonorités caractéristiques.

Le long playing été mixé et masterisé par Jon Caffery qui, dans le passé, a bossé pour des formations comme Joy Division, Gary Numan et Einstürzende Neubauten.

Outre l’injection de sonorités électroniques dispensées par Mona Mur (le downtempo « Exit » imprimé sur un tempo tribal, le synth pop « O Wald », l’electronica « Sleep With One Eye Open »), cet opus épique, claustrophobe et parfois agressif, rappelle très souvent le post-punk gothique de Xmal Deutschland. A l’instar du frénétique et hypnotique « Rabenschwarz ». Mais cet LP s’aventure également dans le cabaret (« Skuggornas ») et le glam (« Pariah »).

 

Enfin, les textes traite de l'expérience humaine face aux extrêmes, un thème inspiré par le journal d'un partisan juif qui a vécu dans les forêts de la Russie blanche pendant la Seconde Guerre mondiale.

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