Un sentiment de révolte envahit Billions Of Comrades…

Billions Of Comrades vient de publier un nouveau single. Intitulé « SCAB AALO PAM », il annonce un nouvel elpee baptisé « Trotop » qui sortira en mars 2024. Ce morceau est un exutoire destiné à combattre une police violente qui intimide, blesse et tue afin de…

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Meril Wubslin fait ça… et dans la langue de Molière…

Fondée en 2010 par Christian Garcia-Gaucher (BE/CH) et Valérie Niederoest (CH), Meril Wubslin est une formation belgo-suisse dont la musique est décrite comme lo-fi-folk-sci-fi-psyché-transe. Duo à l’origine, elle est passée à un trio en 2015, à la suite de…

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Chroniques

Tanlines

The big mess

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Tanlines est un duo constitué d’Eric Emm et de Jesse Cohen. Mais sur « The big mess », ce dernier a très peu participé aux sessions d’enregistrement, trop occupé par sa carrière parallèle dans le marketing et son podcast musical ‘No effects’. Il a d’ailleurs accepté, de bonne grâce, qu’Éric continue l’aventure sous ce patronyme. Finalement, c’est Patrick Ford, considéré comme le troisième membre du groupe qui l’a suppléé.

Première constatation, la synthpop a cédé le relais à une musique davantage hybride. A cause de la place prise par les grattes. La basse, mais surtout la guitare. Cette dernière adopte même des tonalités surf sur « Clouds », un morceau dont la fin se révèle hymnique. Mais aussi « Hold on » où elle se mettent à carillonner, alors que le timbre d’Eric, enrobé de chœurs féminins, est aussi chaud que celui de Matt Berninger (NDR : curieusement, c’est Peter Katis, notamment producteur pour The National, qui a mixé l’opus). Et même surf/blues. Sur « Endless love », mais surtout tout au long de « Burns effect » (quoique quelques accents flamencos la traversent insidieusement), une plage que chante Emm, d’une voix rappelant ici, plutôt Chris Isaak. Et elle évoque encore celle de Jarvis Cocker (Pulp) sur « The age of innocence », une piste tapissée, en arrière-plan, de pedal steel. Il faut reconnaître que la voix d’Emm est superbe, bien timbrée, vibrante… Ce qui lui permet d’interpréter une ballade soul mid tempo romantique comme « Speed (?!?!).

Elégants, les synthés sont disposés en couches sur « Outer banks », un titre dynamisé par un drumming spasmodique. Cependant, hormis « The big mess », sur lequel John McEntire (Tortoise, The Sea & The Cake) se consacre à la batterie, les 10 autres pistes sont imprimées par une boîte à rythme, un peu trop binaire, malgré une ligne de basse quelquefois caustique (« Arm’s length away »), pour rendre les compos plus percutantes.

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Autobahn

Ecstasy of ruin

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Fondé en 2023, Autobahn (NDR : un énorme tube de Kraftwerk que le band a choisi comme patronyme) ne compte que 3 elpees à son actif. Quintet à l’origine, le band est aujourd’hui réduit à un quatuor. C’est le drummer qui a quitté la formation. Il a été remplacé par une boîte à rythmes.

La musique de ce groupe issu de Leeds s’inspire manifestement des eighties. Joy Division en tête. Pas étonnant quand on sait que son premier opus, « Dissemble » avait été produit par Martin Hannett. Et suivant une certaine logique, parmi les autres références on pourrait citer New Order. Mais aussi, pourquoi pas, The Wake, Section 25, Cassandra Complex, The Names, Siglo XX et Red Lorry Yellow Lorry, également originaire du chef-lieu de la région du Yorkshire-et-Humber. Mais qui aurait ajouté un peu plus d’électronique dans sa solution sonore. A l’instar du dansant « Silver » qui vire parfois à l’EBM (NDR : pensez à Front 242). Et le tout est abrasé par la voix ténébreuse, déclamatoire, virulente et parfois sinistre de Craig Johnson.

Certaines compos sont plus enlevées, comme le titre qui ouvre l’opus, « Post-history » ou le redoutable, intense et claustrophobe « Breather », au cours duquel, particulièrement dense, la base gronde. L’interlude instrumental « Cylinder » et le trop brouillon « Fields of blood » s’avèrent, a contrario, dispensables.

On épinglera quand même les excellents « Tension », « Ecstasy of ruin » (le titre maître) et le final « Class war », une plage aux riffs de guitare tranchants et au vocal presque hip hop, qui colle davantage à la vague néo post-punk qui sévit actuellement en Grande-Bretagne…

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Altwain

Waltz of the blades (Ep)

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Altwain, c’est le projet solo d’Allan Krireche, qui milite également comme chanteur/guitariste chez JP Goulag. « Waltz of the blades » constitue son premier Ep, un disque qu’il a concocté à la maison, dans un 20m2. Vu les conditions d’enregistrement, vous vous doutez que le résultat est lo-fi ; et vous avez raison, même si la musique de ce Lyonnais est alimentée par un très organique guitare/basse/guitare qu’il a overdubbé, tout comme sa voix qu’il parvient également à transformer en backing vocaux.

Découpé en 6 plages, cet Ep s’ouvre par « Just don’t try », une compo qui lorgne avec insistance vers Guided By Voices. Et recèle dans la berceuse mid tempo « Elliott », une compo qui rend plus que probablement hommage à Elliott Smith, une piste au cours de laquelle la basse sert de contre-mélodie. Les interventions de six cordes sont souvent carillonnantes voire tintinnabulantes. Et l’Ep s’achève par le morceau maître, une valse (NDR : vu le titre !) qui nous replonge dans un climat pop aux forts relents sixties…

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Wicca Phase Springs Eternal

Wicca Phase Springs Eternal

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Wicca Phase Springs Eternal, c’est le projet du chanteur, compositeur et multi-instrumentiste Adam McIlwee. Originaire de Scranton, en Pennsylvanie, il est également le fondateur du groupe Tigers Jaw, qu’il a quitté depuis. Mais a également sévi chez GothBoiClique, Thraxxhouse, Misery Club et Pay for Pain. Sans oublier ses multiples collaborations. Pour enregistrer cet elpee éponyme, il a quand même reçu le concours de et Zola Jesus qui partage un duo vocal sur « Mystery I’m tied to you. Une des deux plages acoustiques du long playing. La seconde s’intitule « It’s getting dark ». Le reste de l’opus est dominé par l’électronique, même si on y croise des interventions de guitare réverbérées et de basses organiques. Organiques comme certaines sonorités de synthés atmosphériques qui nous replongent dans l’univers krautrock de Tangerine Dream (le titre maître qui ouvre cet LP). Mais en général, Adam se sert de toute la panoplie de synthés de pointe, dont les plus effervescents et tumultueux s’avèrent les plus intéressants, une boîte à rythmes 808 capable de reproduire des breakbeats 80’s et 90’s ainsi que des tas de percus, dont certaines rappellent celles utilisées sur le « Vienna » d’Ultravox (« Open portal », « Assembly »).  Malheureusement, deux morceaux virent un peu trip facilement au ‘tchack, tchack boum’, « One silhouette » et « Who’s watching me ».

Enfin, emphatiques, parfois incantatoires, les intonations vocales de McIlwee rappellent celles de Grian Chatten (Fontaines DC).

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LNZNDRF

LNZNDRF

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LNZNDRF (pour Lanzendorf… Ben LANZ et les frères DevENDORF) est un supergroupe réunissant le multi-instrumentiste Ben Lanz, Aaron Arntz (Beirut) ainsi que les frères Scott et Bryan Devendorf, membres de The National. Les 8 morceaux ont été enregistrés en mode ‘jam’, étalée sur une période de 2 jours, dans une église de Cincinnati. En 8 titres essentiellent instrumentaux, l’opus nous entraîne sur les terres du krautrock (« Stowaway »), du post-rock psyché (« Samarra ») et même de la pop (« Beneath The Black Sea »). Il faut même reconnaître que les voix de Lanz ou de Scott Devendorf n’apportent pas grand-chose à l’expression sonore, pour le peu qu’elles se manifestent ; elles sont d’ailleurs utilisées comme de véritables instruments. Une version ‘cosmiche’, déviante et très plaisante qui contraste par rapport aux productions habituelles de ces musiciens chevronnés, mais permet cependant de patienter –et même davantage– en attendant la sortie des albums de leurs groupes respectifs.  

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No Tongues

Ici

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No Tongues est un phénomène sonore inexplicable. Un OVNI si vous préférez. Qui navigue quelque part entre jazz, musique ancestrale et expérimentale. Ce quatuor nantais vous met tous les sens en éveil. Pas question sur « Ici » de chercher une once de mélodie. Il n’y en a pas. Les huit morceaux sont pourtant alimentés par de véritables instruments (trompette, contrebasse, saxophone, clarinette, …) mais aussi et surtout par des bruits insolites enregistrés par-ci, par-là. Et en particulier, suivant les déclarations du groupe : le son de la bruine sur le velux, un feu de printemps à la Caillère, les carillons du jardin cinéraire du Bono, le bipbip du téléphone paw patrol, un joggeur, un robinet, les abeilles de Patrick, le four avant la pizza, un tgv, des voix d'enfants, une ponceuse à bande, les gouttes polyrythmiques d’un pull qui s’égoutte... Pour compléter cet ensemble, No Tongues a également invité quelques ami.e.s à apporter leur touche à l’édifice en posant soit leur voix (Elsa Corre) ou en ajoutant des sonorités diverses (Linda Olàh, Loup Uberto, …)

Que conclure après avoir écouté cette musique qui échappe à toute tentative de classification ? Pas grand-chose ! Une chose est sûre, votre serviteur ne renouvellera pas l’expérience…

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No Joy

Motherhood

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No Joy a été formé en 2009 à Montréal par la Californienne Jasamine White-Gluz et la locale Laura Loyd, qui a depuis quitté le groupe. « Motherhood » constitue le 4ème elpee du groupe et le premier chez Joyful Noise, alors que les 3 premiers étaient parus sur Mexican Summer.

La formation drivée par White-Gluz a décidé de mâtiner son shoegaze de trip-hop (« Four »), d’un certain esprit 90’s et même d’une pointe de nu-metal ! Le genre avait-il vraiment besoin d’un lifting ? A vous de juger à l’écoute de cette œuvre foisonnante et déstabilisante… qui se révèle tour à tour convaincante, surprenante mais aussi fatigante au fil des morceaux, sans perdre toutefois une certaine accessibilité. On ne parle ici pas de ‘nugaze’ (pour néo-shoegaze) pour rien…

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Prins Obi

Prins Obi & The Dream Warriors

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Prins Obi & The Dream Warriors

Pharmacien à ses heures perdues, Prins Obi, aka George Diakinesis, est le leader du groupe grec Baby Guru. Il a publié le 3ème chapitre de son aventure parallèle en 2018. Pour la circonstance, il est revenu flanqué des Dreams Warriors afin de composer des morceaux naviguant entre hard rock, volutes psychés (« Astral Lady Blues ») et pop-rock garage circa 70’s (« Concentration »). Une sorte de rencontre hypthétique entre les Oh Sees (« Flower Child ») et les Kinks (« Fingers ») qui auraient retrouvé la foi aux divinité rock helléniques !

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Cowboy Junkies

Such ferocious beauty

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The Cowboy Junkies est une affaire de famille. Figurez-vous qu’à l’origine, il comptait, outre le bassiste Alan Anton, ami d’enfance, quatre membres de la même fratrie Timmins. Soit la chanteuse Margo, le sixcordiste Michael, le batteur Peter et le guitariste/banjoïste John. Mais ce dernier va quitter le line up peu de temps avant l’enregistrement du premier elpee, pour se consacrer au mouvement ‘Greenpeace’, même s’il réapparaîtra ponctuellement à l’occasion de l’une ou l‘autre session.

En 2020, « Ghost » avait été enregistré après le décès de la mère des Timmins. « Such ferocious beauty » l’a été après celui de leur père, atteint de démence dans les dernières années de sa vie. Ce qui explique pourquoi les dix plages de cet opus baignent          au sein d’un climat douloureux.

Le long playing s’ouvre par « What I lost », un morceau qui glisse d’une atmosphère feutrée vers une ambiance davantage nerveuse et déterminée. Caractérisé par ses accords de guitare glorieux et grésillants, « Flood » grimpe progressivement en intensité, mais avec une forme certaine de retenue. Tout au long du remarquable « Hard to built, easy to break », la voix de Margo est soutenue par la basse jazzyfiante d’Anton, alors que la guitare libère une électricité crazyhorsienne.

Peu de collaborateurs lors des sessions, mais inévitablement un violoniste. En l‘occurrence James McKie, dont les interventions grinçantes circonstancielles apportent aux compos une jolie coloration americana. Et en particulier sur « Knives », une piste au cœur de laquelle la guitare de Michael se met à ramper… Et elle véhicule parfois des accents flamencos sur « Mike Tyson (here it comes) », un morceau dont la densité évoque Swans…

Neveux, « Throw a match » est tramé sur une sèche, un titre dont le refrain trahit de vagues réminiscneces du « Sympathy for the devil » des Stones.

Et ce superbe album s’achève par le mélancolique mais réconfortant « Blue skies », en s’appuyant essentiellement et à nouveau sur la guitare acoustique.

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Fatoumata Diawara

London Ko

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Pour enregistrer son troisième elpee studio, Fatoumata Diawara a reçu le concours de Damon Albarn (Blur). Outre l’une ou l’autre partie vocale et ses synthés, il coproduit six plages de l’opus. Mais il n’est pas le seul invité à avoir collaboré aux sessions d’enregistrement. Ainsi, la chanteuse néo-soul Angie Stone pose sa voix rauque sur l’hymne à la famille « Somaw ». Mathieu Chedid (-M-) apporte également sa contribution et s’exprime notamment en spoken word’ sur « Massa den ». Le rappeur ghanéen Kwame Ametepee Tsikata, aka M.anifest, contribue à l’hommage à la fraternité sur « Mogokan ». La pop star nigériane Yemi Alade est de la partie sur « Tolun ». Le jazzman cubain Roberto Fonseca siège derrière le piano tout au long de « Blues ». Enfin, la chorale américaine Brooklyn Youth Chorus enveloppe « Sete » et « Moussoya de remarquables chœurs angéliques. Sans oublier les éclats de guitare wah wah de Fatoumata qu’elle dispense plus généreusement en seconde partie de l’album.

Pour Fatoumata, « London Ko » se traduit par ouverture d’esprit entre traditions mandingues (Bamako) et sonorités synthétiques contemporaines (Londres). Tout au long de cet opus, elle évoque la violence faite aux femmes (l’excision), leur émancipation, la crise de la jeunesse malienne, les conflits armés, les enfants soldats et tout ce qui ronge l’Afrique…

En mêlant afro, jazz, pop, électro, hip hop, funk, dub et reggae, la chanteuse, musicienne, danseuse et comédienne nous entraîne à travers une odyssée aux couleurs vibrantes et à la croisée des cultures…

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