Un vraiment très léger New Pornographers…

Continue as a Guest, le dernier album de The New Pornographers, est sorti le 31 mars 2023 sur Merge Records. Un premier single, Really Really Light, était déjà disponible dès janvier 2023 accompagné d'une vidéo réalisée par Christian Cerezo. Pour célébrer ce…

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Un souvenir musical pour Omni…

Le 16 février 2024, Omni, le trio d'Atlanta, sortira « Souvenir », son quatrième elpee. Pour la circonstance, le guitariste Frankie Broyles, le chanteur/bassiste Philip Frobos et le batteur Chris Yonker convertissent leur énergie créatrice en chansons…

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Chroniques

The Garbage & The Flowers

Cinnamon Sea

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The Garbage & the Flowers est une phrase extraite de la célèbre chanson « Suzanne », signée par feu Leonard Cohen. C’est également le patronyme choisi par cette formation originaire de Nouvelle-Zélande, mais aujourd’hui établie en Australie. La toile ne fournit pas beaucoup d’infos au sujet de cette formation fondée en 1991 par Yuri Frusin et Helen Johnstone, rejoints d’abord par le batteur Torben Tilly. Au fil du temps, le groupe a connu des phases d'interruption et de résurgence, travaillant avec des musiciens tels que Paul Yates, Heath Cozens, Rachel Davies, Kristen Wineera et Stuart Porter. Il a même sorti des albums et des K7 devenus aujourd’hui quasi-introuvables.

A vue d’œil, les musicos doivent avoir dépasser les cinquante balais. Et il nous propose donc un mini elpee réunissant cinq morceaux dont la production DIY saute aux oreilles. Un court instant, on a l’impression d’être replongés au cœur des 60’s.

Entraînée par les voix de Frusi et Johnstone qui alternent derrière le micro, sa musique se fait tantôt psyché/rock, tantôt psyché folk ou carrément ‘unplugged’. Le spectre du Velvet Underground plane régulièrement tout au long de ce mini elpee. Quand ce n’est pas celui de Syd Barrett ou encore de Nick Drake.

Si l’écoute de « Cinnamon Sea » devrait ravir les mélomanes nostalgiques, on imagine mal The Garbage & The Flowers traverser les océans et conquérir un nouveau public. De toutes manières, ce n’est clairement pas son objectif… il serait plutôt enclin à accorder des prestations champêtres aux milieu des quatre vents…

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Orbel

Lur Hezea

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Issu de Bayonne, Orbel est responsable de deux albums à ce jour. Son premier, « Hegan », est paru en 2019. A l’époque, on lui attribuait des vertus doom metal et dark wave. Son second opus, « Lur hezea », évolue au sein d’un univers davantage crépusculaire et mélancolique, naviguant quelque part entre trip hop (Portishead ?), électro expérimentale (Thom Yorke ?) et world mystico-baroque (Dead Can Dance ?)

Les incantations vocales d’Annelise évoquent inévitablement celles de Lisa Gerrard, même si les paroles sont interprétées en… basque ! Les bourrasques de guitare rappellent le passé doom de la formation et tout particulièrement sur l’apocalyptique « Okerra ». Après la berceuse gothique et lancinante Hitzordua », l’elpee s’achève par le plus chaleureux « Gau Batez », un morceau enrichi par des interventions (probablement) d’harmonium.

Un regret quand même, ce manque de relief dans ces rythmes (?) électroniques. Au fil du temps, ils finissent par plomber des compos qui gagneraient à essuyer davantage de turbulences…

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OK Panda

Perspectives (Ep)

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Formation bruxelloise, OK Panda vient de sortir son premier Ep. De trio, elle est passée à un quatuor depuis que le chanteur/compositeur/multi-instrumentiste du duo électro 4th Dimension, Alexis André, a rejoint le line up.

Cinq plages figurent sur cet Ep, dont la première, instrumentale, est introduite par des sonorités de moog réminiscentes de feu Keith Emerson, avant de laisser parler les guitares.

« Gone love » et « War on radio » abordent une électro/pop dans l’esprit de The 1975, alors que « Dorothy » concède des accents davantage funkysants.  

Le disque s’achève par « Enough », un morceau plus électrique qui confirme le goût des musicos pour la britpop.

La release party se déroulera le 8 avril 2023 au club du Cirque Royal de Bruxelles.

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Detonics

Detonized

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Cette formation batave avait remporté le Dutch Blues Challenge en 2016 et l’année suivante, s’était hissée en demi-finale de l’international Blues Challenge à Memphis, dans le Tennessee.

« Detonized » constitue son troisième elpee, un disque dont la musique puise ses sources dans le West Coast blues traditionnel des fifties et le Mississippi blues. Et pour respecter le plus fidèlement possible ces styles, le quintet a enregistré cet opus en analogique, à l’aide de micros, d’instruments et d’amplis à lampes d’époque. Rien que le Hammond aux sonorités véritablement vintage donne le ton.

La plupart des plages de ce long playing oscillent entre rock’n’roll, boogie, shuffles et ballades nostalgiques. Et lorsque l’expression sonore vire au blues/rock, c’est aux Fabulous Thunderbirds qu’on se met à penser.

« Money train » trempe dans un americana inspiré par les Blasters. « Memphis » se déchaîne, à mi-parcours, dans l’esprit de Los Lobos, alors que l’intimiste « Love is gone » se frotte au jazz. Quant à « Life’s your best friend », il groove paresseusement sur un tempo funkysant.

On en oublierait presque le swing entretenu par la contrebasse et les accès d’harmonica, qui selon les circonstances se fondent dans l’ensemble ou déchirent littéralement l’atmosphère…

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Odonata

Gravitational perturbation

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« Gravitational perturbation » constitue le premier elpee de cette formation limougeaude, au sein de laquelle figure Steff Tej, un personnage surtout connu pour avoir sévi chez les Ejectés, groupe de reggae/ska/rock responsable d’une quinzaine d’album entre 1989 et 2018. Cependant, pas question de musique jamaïcaine sur le premier opus d’Odanata, mais plutôt une forme de psyché-prog-kraut-doom au sein de laquelle on retrouve des réminiscences du Floyd circa « Interstellar overdrive », de Hawkwind, de Gong et d’Amon Düül II.

Apparemment, pas de bassiste au sein du line up, mais deux guitaristes, Steff et Fabienne Albiac, ainsi qu’une drummeuse répondant au doux nom de Betti Lou Dugnolle. Elle imprime un tempo hypnotique, pour ne pas dire métronomique, aux compos.

Il n’y en que six plages sur le long playing, mais deux d’entre elles dépassent les 9’. Propices à la transe, elles manquent quand même de variation, à tel point que parfois on se demande si elles ne sont pas toutes issues d’un même moule…

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El Fatso

Bravado (Ep)

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Second Ep pour El Fatso, une formation batave (NDR : elle est issue de Rotterdam), dont la musique oscille entre metal, prog, stoner et pop.

Quatre plages qui alternent envolées frénétiques (le début de « Do or dread », l’intro et la conclusion de « As above, so below »), passages déchiquetés et moment plus complexes, entretenus par les guitares qui se permettent même, circonstanciellement, d’entrer en duel.

Haut-perchée, la voix est parfois soutenue de chœurs, et souvent en fin de parcours ; et sur le mystérieux « White noise », que dynamise une ligne de basse caoutchouteuse, ils achèvent même la piste, a cappella.

« As above, so below », dernier titre de cet Ep, est aussi le plus élaboré. Epique, il concède, à mi-parcours, un intermède atmosphérique importuné par du spoken word et traversé d’un vocal incantatoire...

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The Inspector Cluzo

The Inspector Cluzo

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The Inspector Cluzo, c’est un duo gascon originaire de Mont-De-Marsan. Des rockers qui cultivent du bio, élèvent des canards ainsi que des oies. La moitié de l’année, ils la consacrent à la ferme et l’autre au rock’n’roll. Le guitariste Laurent Lacrouts et le batteur Mathieu Jourdain ont fondé ce projet en 2008.

‘Diriger une ferme familiale est plus rock que jouer de la musique rock'n'roll’ proclament les musicos lors du très métallique « Running a family farm is more rock than playing rock‘n’roll ». Pendant deux ans, ils ont développé des techniques agroécologiques aptes à faire face au changement climatique tout en composant ce neuvième opus studio, « Horizon », une œuvre inspirée par le quotidien difficile des agriculteurs. Les sessions se sont déroulées pendant trois semaines, à Nashville.

Ecolos dans l’âme, ils adressent, à travers leurs chansons, des messages forts destinés à protéger notre belle planète. Ils évoquent des évènements qui se sont produits dans leur vie quotidienne comme lorsqu’ils se sont opposés (en vain) à la construction d’un bâtiment industriel destiné à l’élevage de canards en pleine pandémie de grippe aviaire, désastre qui en a tué des millions, mais aussi des poulets, en France, deux ans d’affilée, sans toucher leur ferme. Et pourtant, ils ont dû affronter l’État français et l’agro-industrie locale qui voulaient abattre leurs animaux sains, juste par prévention ; ce qui les a amenés à faire de la désobéissance civile et rencontrer de sérieux problèmes auprès des autorités. Ils ont finalement gagné le combat et évité le sacrifice de leurs oies des landes grâce, notamment, au professeur Jean Luc Guérin qui étudie actuellement leur système agronomique unique en son genre. C’est ce qu’ils racontent dans « Saving The Geese ».

Le chant de Laurent passe allègrement des aigus aux graves tout au long de « Shenaningans », alors qu’une jolie voix féminine vient adoucir l’ensemble.

« The Outsider » rend hommage à leur ami américain Ivan Kolpakoff qui apporte sa collaboration aux textes, depuis plusieurs années déjà.

Ils ont pu observer les hirondelles dans leur grange deux années durant alors que ces oiseaux se font de plus en plus rares, à cause de l’utilisation abusive de pesticides dans le monde. C’est ce qu’ils racontent dans « Swallows » et « Swallows Back »

Même si l'agriculture fait aujourd'hui l'objet d'un ‘green washing’, ce qui signifie que les véritables initiatives dans ce domaine sont quelque peu mises en veilleuse, l'espoir demeure. On retrouve ce concept dans le titre maître. Cette plage aurait dû figurer sur leur premier LP, publié en 2008, mais il est resté dans les cartons. Il leur a fallu 15 ans pour terminer les paroles. Ils ont pris le temps de trouver les mots justes pour exprimer leur philosophie de vie. Ce morceau a été traduit en clip d’animation par Maxime Cazaux qui se sert, pour la circonstance, des peintures/dessins de Marc Large (Charlie Hebdo, Siné Mensuel, Fluide Glacial, Le Canard Enchainé). Et il est disponible .

Le duo nous invite également à sillonner les grandes plaines de l’Ouest américain, mais également à s’enfoncer dans les méandres du Delta du Mississipi parmi les alligators et les serpents venimeux (« Act Local Think Global ». A la manière de ZZ Top, la paire libère une énergie bien sudiste tout au long de « Wolf At The Door ».

Lors des sessions, The Inspector Cluzo a également reçu le concours de quelques ami(e)s dont l’organiste (NDR : également issu de Nashville) Charles Treadway, la violoniste Eléonore Denig et la violoncelliste Cara Fox. Cette dernière s’illustre sur « 9 Billion Solutions » alors qu’Eléonore enrichit de ses interventions « Rockophobia », un blues bien crasseux auquel participe également, comme invité… Iggy Pop. Et dans le même registre, « The Armchair Activist » campe un boogie bien graisseux et entrainant.

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Voyou

L'hiver

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Quel plaisir de retrouver Voyou ! A cause de sa manière de scander les mots en chantant, sa musique pleine de soleil en hiver et son recours aux cuivres rutilants.

L’univers de cet artiste très apprécié est directement reconnaissable. Il a une patte, un style bien à lui. Une chanson française pop, odyssée d’aujourd’hui, enveloppante et délicate.

Ses chansons sont de véritables pépites. Bien construites, elles débordent de joie et de poésie.

Thibaud Vanhooland est donc de retour. Il nous propose sa nouvelle compo, « L’hiver », un single qui fait suite à « Chroniques terrestres (Vol.1 »), un elpee principalement instrumental, paru en 2021.

Plutôt sombre, le thème abordé sur le morceau évoque une dépression, un chagrin d’amour ; et pourtant, il semble amusant, dansant et plein d’espoir. En fait, il a l’art de rendre joyeuses des situations désespérées.

Un récit dont le décor, stable, est tramé par les percussions ainsi que les lignes de basses et de guitares, alors que si expressifs, cuivres, violons (dirigés par Grégoire Letouvet), flûtes et pianos semblent afficher chacun un visage.

De quoi faire trépigner d’impatience les aficionados, en attendant la sortie de son album, qu’il a entièrement composé, écrit et arrangé les chansons et dont la sortie est prévue pour le 24 février 2023. Et bien sûr, le single y est inclus. Un magnifique clip est consacré à « L’hiver »  (à découvrir )

. Très coloré, à l’allure d’une comédie musicale pour enfants, il a été réalisé par Valentin Pitarch. On y vit l’oppression aux côtés de Voyou quand, dans sa maison, tout se réduit petit à petit, dans l’esprit du titre de ce futur opus, « Les Royaumes Minuscules ».

Puis on assiste à la délivrance, suite à l’appel et au concours d’amis qui l’aident à sortir de son état léthargique pour lui donner l’espoir, représenté par la fleur.

Voyou se produira en concert à l’Epicerie Moderne à Lyon le 24 mars 2023 et au Trianon à Paris le 16 mai.

Méthode chanson

 

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Måneskin

Rush

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Quand on parle de Måneskin, on pense immédiatement au concours Eurovision, remporté par le quatuor rock italien, en 2021. Pourtant, il vient d’enregistrer son troisième elpee. Les 17 titres qui ont été enregistré à Los Angeles, en Italie et à Tokyo. Le groupe y montre ses vulnérabilités, sa colère, ses joies et s'en prend au rêve américain qui ne le représente pas vraiment.

Pour concocter son glam rock très old school, il a puisé dans les meilleurs fertilisants rock’n’roll : l’insolence (« Bla Bla Bla »), le désir charnel (« Timezone ») et le vice (« Feel »). Outre le band, de nombreux producteurs se sont chargés de la mise en forme. Parfois plusieurs pour un même morceau. Si bien que tout est parfaitement ciselé. A l’instar de « Supermodel » ou de la ballade sirupeuse « The Lonelist ». Malgré son refrain théâtral et accrocheur, « Gossip » souffre de la prestation vocale inoffensive de Tom Morello (Rage Against The Machine). Enfin les ballades « Timezone » et « If Not For You » sont un peu trop revivalistes.

Heureusement, il y a le post punk incendiaire « Mark Chapman » (NDR : souvenez-vous, c’est l’assassin de John Lennon), mais également le sauvage « Kool kids », au cours duquel Victoria s’en donne à cœur joie sur ses quatre cordes.

Finalement, ce sont les compos interprétées en italien qui se révèlent les plus incisives. Ainsi, la voix de Damiano David est particulièrement grisante sur « La Fine » et « Il Dono Della Vita ».

Toutes les dates de la tournée sont sold out, même les deux concerts programmés à Forest National les 2 et 3 mars 2023.

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Rival Consoles

Overflow

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Après avoir monté des projets en tout genre et sorti 7 elpees sous le patronyme Rival Consoles, Ryan Lee West est de retour. Il nous propose son huitième (toujours chez Erased Tapes), un opus destiné à sonoriser une danse contemporaine imaginée par Alexander Whitley. Intitulé « Overflow » il traite de l’ère numérique et tout particulièrement de l’addiction réseaux sociaux.

Réunissant treize morceaux, cet album nous plonge au sein d’un univers envoûtant, sombre et futuriste. En mêlant synthés analogiques et instruments acoustiques, Rival Consoles crée une forme d’‘ambient’ rappelant celle de Jon Hopkins, une musique qui pourrait parfaitement servir de B.O. à un film de Nicolas Winding Refn. Difficile de mettre en exergue un morceau en particulier tant l’album constitue un tout, une expérience en soi. L’idéal serait par ailleurs de pouvoir assister au spectacle mis en place par A. Whitley pour apprécier la corrélation entre l’expression sonore et le spectacle de danse.

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