Yuksek revisite Laurent Voulzy…

Le musicien, compositeur, réalisateur et producteur de musique électronique Yuksek revisite « Cocktail chez mademoiselle », le titre de Laurent Voulzy paru en 1979 sur son album « Le cœur grenadine ». Il en propose une relecture retro futuriste, groovy et…

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Une petite souris dans le Corridor…

Corridor sortira son nouvel elpee, « Mimi », le 26 avril 2024. Réunissant 8 plages, il recèlera des pièces maîtresses telles que "Jump Cut", "Mon Argent" et "Mourir Demain". Il a été masterisé par Heba Kadry Mastering, à Brooklyn. Toutes les chansons de «…

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Chroniques

Adele

19

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Lily, Kate, Duffy et les autres ‘Girls of British Soul’ n’ont qu’à bien se tenir. Du haut de ses 19 ans, Adele est probablement la seule artiste dont le talent égale celui d’une certaine junkie multi-récompensée. Précédé par l’indispensable single « Chasing Pavements », le premier ouvrage de la jeune singer-songwriter dévoile une voix envoûtante aux intonations délicieusement jazzy.

Influencée par les inoubliables Peggy Lee, Etta James ou encore la plus contemporaine Jill Scott, Adele Adkins conte ses déboires amoureux à coups de mélodies dépouillées, parfois touchantes (« Hometown Glory », « Chasing Pavements »), souvent exaltantes, (« Best For Last » et ses chœurs gospel accompagnés de Jack Peñate, « Right As Rain »). La post-adolescente se permet une reprise d’un classique de Bob Dylan, « Make You feel My love », probablement l’extrait le plus dispensable de cette œuvre d’introduction mais qui n’altère en rien la qualité de l’ensemble.

« 19 » est une agréable surprise qui devrait attribuer à l’Anglaise une place de choix au panthéon de la nouvelle vague Soul made in UK. Reste à voir si la multiplication exponentielle de ces nouveaux talents n’entraînera pas un ras-le-bol généralisé… 

 

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Black Engine

Ku Klux Klowns

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Une batterie, une basse, un saxophone, une cithare et des claviers : l’arsenal est rudimentaire, mais les soldats qui le manipulent ont décidé de tenter quelques expériences. Histoire de passer le temps, sans doute. D’un rock génétiquement modifiable, ils passent à un jazz frileux, puis à une dub bancale, en transitant par un drôle de hip-hop et un bavard noisy. L’harmonie? Elle n’existe pas ou en tous cas, elle est bien cachée, quelque part entre les longues tempêtes insidieusement ravageuses et les cris de guerre d’une batterie qui s’épuise inutilement. Honnêtement, on n’est pas contre les expériences, même quand elles ne durent que 43 minutes. Mais c’est encore mieux lorsqu’elles apportent un vent de fraîcheur et d’audace, effort que ce quatuor italien n’a manifestement pas eu envie de faire. Godspeed You! Black Emperor, vous connaissez? Et Mars Volta? Et And You Will Know Us By The Trail Of Dead? Si oui, remettez la main dessus au plus vite. Si non, allez donc faire un tour dans une brocante ou dans votre centre-ville, pour écouter ces bons vieux ocarinas péruviens qui, à défaut d’offrir un vent de fraîcheur, épargnent les tympans.

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Frank Black

Svn Fngrs

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De son véritable nom Charlie Michael Kittridge Thompson IV, Black Francis alias Frank Black nous propose son 15ème album solo. Un mini elpee. Découpé en 7 titres, il ne va pas au-delà des vingt minutes. Un disque qui s’inscrit dans la lignée de « Bluefinger », paru l’an dernier. C’est-à-dire davantage dans l’esprit des Pixies. Encore qu’après avoir écouté attentivement les compos, les nuances sont bien plus subtiles. « The seus », morceau qui ouvre la plaque, campe un hybride entre punk, blues, hip hop et funk blanc. Il s’agit également du single. Un titre mordant qui aurait pu naître d’une rencontre entre Rage Against The Machine et Captain Beefheart. Caractérisé par sa basse propulsive et sa jolie mélodie, « Garbage heap » rappelle « Here comes your man », alors que « I sent away » campe une sorte de boogie post punk plongé dans un climat menaçant, digne du « I feel like a wog » des Stranglers. Finalement, la compo la plus ‘pixiesque’ est probablement celle qui clôt le cd : « When they come to murder me ». Hymnique, balisée par des drums implacables, on y recèle quand même, dans le refrain, une référence à Neil Young. Et c’est encore plus flagrant sur « Half man », une chanson plus basique hantée par une voix haut-perchée, rappelant, non pas le ‘loner’, mais Robert Pollard (Guided By Voices). Enfin, une frénésie acoustique hante le titre maître alors qu’apparemment plus allègre (NDR : imaginez la version du « Blue Suede Shoes » de Kevin Ayers revue et corrigée par les Stones), « The tale of lonesome fetter » joue sur les breaks du tempo. Il est même parfois carrément à l’arrêt, avant de repartir de plus belle.

Bref un opus bien agréable, au cours duquel le vocal primal, abrasif de Francis s’en donne à cœur joie (NDR : pensez à « Debaser »), les accords de sa guitare sont plus turbulents et excitants que jamais, et les interventions à l’harmonica judicieuses. Et si ce n’est pas un chef d’œuvre (NDR : l’album a été écrit, enregistré et mixé en 6 jours), ce « Svn Fngrs » n’en est pas moins très rafraîchissant…

 

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Cocoon

My Friends All Died In A Plane Crash

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Jean-Louis Murat est unanime: ‘Aujourd’hui, les seuls artistes français valables sont Camille et Cocoon’. Pour Camille, on comprend : l’ovni aurait de quoi réveiller un chanteur mort (même si on sait que ceux-ci n’existent pas vraiment). Qu’en est-il de Cocoon? Honnêtement, on ne peut que partager également son avis. Le style diffère, le duo a opté pour la langue de Shakespeare et, surtout, Cocoon aurait de quoi enterrer définitivement un chanteur mort par l’ivresse berçante de ses mélodies. Mais l’Auvergnat a raison: c’est du très bon. Il y a quelques mois, il invitait d’ailleurs la chanteuse Morgane à attendrir son album « Charles & Léo ».

Morgane… Une voix tendre et somnolente, paisible et presque charnelle, qui donne toute son éloquence à ce subtil mélange de chansons folk et d’humeurs soft-pop. On ne l’écoute pas, mais on l’entend. Elle ne fait que passer, mais elle fait un bien fou. Sans forcer, sans pleurer, sans s’envoler, elle habille les guitares acoustiques, le piano, le banjo et autres ukulélés avec retenue et finesse. On dirait qu’elle ne le fait pas exprès. On dirait que la musique pourrait tourner en boucle dans nos oreilles sans que rien, jamais, ne puisse venir perturber notre quiétude et notre joie. Un seul conseil, donc: ne vous fiez pas au titre macabre de cet album. Espérons néanmoins qu’il n’y avait pas trop de chanteurs vivants à bord…

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Joe Ely

Happy Songs From Rattlesnake Gulch (2)

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Vieux briscard de la musique américaine, Joe Ely est en selle depuis 1977. Chanteur, songwriter et guitariste, il marque ses trente années de carrière en sortant ce « Happy Songs… » sur son propre label.

Plus axée sur le songwriting que sur la démonstration technique, sa musique oscille et serpente constamment entre les idiomes fétiches de son Texas natal : très country, un peu blues, un peu folk, un peu tex-mex… Un genre finalement assez convenu et surtout très propre et lisse. Cependant, si l’on est amateur du genre, on aurait tort de bouder son plaisir : Joe Ely a du métier, du talent et sait encore ménager quelques bonnes surprises.

Le très country « Hard Luck Saint » ne laisse ainsi rien présager du très électrique « Miss Bonnie And Mister Clyde ». Entre accordéon et guitare acoustique, « Little Blossom » surprend en prenant tout à coup un rythme plutôt rock & roll. L’ambiance tex-mex de « Up A Tree » bascule sans crier gare dans le reggae tandis que les musiciens semblent s’en donner à cœur joie sur le « Firewater » de Butch Hancock. Et l’amateur de blues ne pourra qu’avoir l’oreille titillée par le feeling pesant de « July Blues », marqué par une rythmique sèche et lourde comme une soif en plein désert.

 

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The Felice Brothers

Tonight At The Arizona

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Nul doute que les Felice Brothers devaient surprendre lors de leurs débuts dans les couloirs du métro de Brooklyn ! Originaires des Catskills, au nord de New York, ces quatre jeunes gens pratiquent un country folk extrêmement roots renvoyant directement aux traditionnels américains. L’influence de The Band et surtout de Bob Dylan saute aux oreilles, notamment dans l’approche vocale –« Lou The Welterweight »–  sans parler de l’harmonica de « T For Texas », à mille lieues de la reprise de Lynyrd Skynyrd.

Logiques dans leur approche musicale, les quatre garçons ont opté pour une production sans chichis, brute mais équilibrée, jamais trop rugueuse : l’ensemble sonne ‘vrai’ tout simplement et colle parfaitement au style pratiqué. L’ensemble n’en est pas pour le moins soigné, à l’image des belles harmonies vocales de « Mercy ». Les belles ambiances intimistes sont au rendez-vous à travers la ballade « Belly In My Arms » où une simple guitare acoustique vient appuyer les voix ou encore ce « Christmas Song » presque chuchoté. A l’opposé, la version live du classique « Take This Hammer », achevant l’elpee, prouve que les FB sont capables de mettre de l’ambiance sur scène.

Cependant, si l’on n’est pas client du folk traditionnel nord-américain, on risque fort de s’ennuyer ferme car si le songwriting est affiné et les chansons fort belles, l’album dans son ensemble est tout de même quelque peu mollasson… Les amateurs en revanche y verront sûrement beaucoup de talent en devenir, et objectivement, c’est indéniable !

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The Films

Don’t Dance Rattlesnake

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Passons sur la pochette, mal sentie et peu attirante. Allons directement à l’essentiel : les Américains de The Films ne sont pas là pour faire de la figuration. Le rock’n roll, ils maîtrisent. La frénésie, c’est leur dada. Ne comptez pas sur eux pour vous détendre après une dure journée de labeur : ils vont forcément vous esquinter et flinguer le peu d’énergie qu’il vous reste. Dès les premiers riffs, la bataille entre les guitares et la batterie est intense, tandis que la voix ‘supergrassieuse’ du chanteur s’impose très vite comme un ennemi qui nous veut du bien. Les morceaux s’enchaînent à la vitesse du tonnerre, précis comme des scuds et perfides comme des ombres frigides (ne cherchez pas, c’était juste pour rimer avec perfides). Vous prendriez bien un slow en guise de trêve? Oubliez ça tout de suite. The Films frappe de plein fouet, arrogant et sec, téméraire et enjoué, ne laissant aucune place aux sonorités de série B. Loin d’être profondément révolutionnaire mais suffisamment expressif que pour être ausculté des deux oreilles, cet album sonne juste et épate par sa fulgurance, sa fausse simplicité et ses refrains subtilement primaires.        

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The Helio Sequence

Keep your eyes ahead

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The Helio Sequence est un duo au sein duquel on retrouve Benjamin Weikel, un musicien qui a longtemps tourné en compagnie de Modest Mouse. Il est préposé aux drums et aux claviers. Brandon Summer est le lyriciste/chanteur/guitariste. Avant d’enregistrer leur cinquième opus, les cordes vocales de Brandon se sont substantiellement altérées. Son timbre est ainsi devenu plus capricieux, moins limpide, rappelant même aujourd’hui parfois un certain Bob Dylan. Face à cet accident de parcours, le tandem a décidé de changer de style musical. Et de tourner le dos à une musique qui tout en mélangeant le shoegazing et le psychédélisme, puisait son inspiration essentiellement chez les Flaming Lips et My Bloody Valentine. En témoigne leurs quatre premiers elpees. Toutes ces traces ne se sont cependant pas totalement volatilisées ; elles se sont largement estompées, nuance !

Une grande majorité des compos de « Keep your eyes ahead » bénéficie d’arrangements luxuriants et soignés. A un tel point que parfois, elles sont étouffées sous leur richesse. Les mélodies sont pourtant souvent contagieuses, soucieuses d’un esthétisme empreint de charme et de mélancolie ; mais les détails qui devraient faire la différence ne sont pas suffisamment mis en évidence. En outre, le recours à l’électronique est un peu trop systématique, et finit par rendre la solution sonore indigeste. Dommage, car les interventions de sèche en picking sont absolument superbes (« Shed your love »). Les accords de guitare électrique bringuebalants, chatoyants, réverbèrent en notre fors intérieur ceux d’un House Of Love, de Hurricane #1 et même des Chameleons (« Keep you eyes ahead » et son tempo new wave).

Paradoxalement, c’est quand The Helio Sequence change diamétralement de style qu’il devient le plus intéressant. Plus lo fi, plus minimaliste, même s’il subsiste l’une ou l’autre trace d’indietronica. A l’instar des deux derniers morceaux de l’elpee. Manifestement hantés par l’esprit du Zim. Sur le titre de clôture, « No regrets », le vocal nasonnant de Brandon et ses interventions à l’harmonica se révèlent même troublants…

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David Hurn

The beautiful trustful future

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Mark Eitzel et David Hurn semblent beaucoup s’apprécier. Ils n’en sont d’ailleurs pas à leur première collaboration. Après avoir écouté ce disque, on se dit que ce n’est pas tellement étonnant. Car le Californien et le Londonien possèdent des inflexions et un timbre fort proches, même si ceux du leader d’American Music Club sont davantage rongés par le whiskey… Malgré une discographie parsemée de toute une série de singles et d’Eps, David n’en est qu’à son second elpee. Un disque aux arrangements raffinés et à l’instrumentation riche, mais bien équilibrée. L’instrumentation basique domine. Notamment la sèche, jouée le plus souvent en picking. La flûte et la trompette apportent une coloration champêtre ou cuivrée. Le violon, le violoncelle et le glockenspiel, des teintes sonores plus discrètes. Peu de guitare électrique. Et certainement pas comme chez AMC. C’est peut-être ici que le bât blesse. Car l’opus macère constamment dans une forme de mélancolie douce, susceptible d’entretenir la morosité ambiante. On relèvera quand même la présence de l’un ou l’autre titre un peu plus étrange et audacieux. Tout d’abord « Over me ». Et puis surtout « The man who stayed in bed forever ». A cause de ce mélange d’orchestrations et de bruitages. De la même trempe que celui utilisé par The Verve pour « A storm in heaven ». Si l’artiste pouvait poursuivre dans cette voie…

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I Was A Cub Scout

I Want You To Know That There Is Always Hope

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I Was A Cub Scout pourrait être traduit par le mot ‘baraka’. Certains sont tombés à côté de la marmite étant petit. D’autres en revanche, ont clairement visé son centre afin de s’y baigner pour les décennies à venir. William Bowerman et Todd Marriott, le noyau du combo, sont des gamins –ils n’ont que 18 ans– mais se sont vite fait remarquer. Entre autres par Hugh Padgham (NDR : il leur à prêté son stylo d’argent afin de les signer). Un peu comme il l’avait fait à une certaine époque pour des petits débutants comme David Bowie, Kate Bush, Phil Collins,…

Depuis cette rencontre providentielle, I Was A Cub Scout, a réussi à décrocher des premières parties pour Babyshambles, Editors et Forward Russia. Incroyable, quand on sait que les deux gaillards ne se sont réunis qu’en 2006 ; ce qui leur laisse présager un futur prometteur. On imagine facilement la suite, dès qu’ils auront marqué plus incisivement encore leur territoire respectif. Et surtout dès qu’ils seront entré dans l’univers de l’époustouflant. Sur le ton pop/rock, c’est sans l’once d’une gêne qu’ils déballent leur très jeune, et pourtant déjà excellent, savoir-faire.

Motivés par leur jeunisme, ils croient en leur destin en ouvrant les onze plages de “I Want You To Know That There Is Always Hope” par un “Save Your Wishes” évocateur. S’ensuit des plages plus fantaisistes comme “Echoes” ou “The Hunter’s Daughter” qui enflamment la toile tendue par les deux England’s kids. Cependant, derrière les brûlures incendiaires, apparaissent des morceaux comme “Lucean”, “Part III” ou “We Were Made To Love” qui viennent apaiser la peau mise à vif et nous cajoler sans pudeur. Un incroyable premier album, dû au parcours prometteur des artistes, et que l’on souhaite vivement suivre très attentivement dans le futur.

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