Tout ce que voit Girl and Girl

Girl and Girl est un quatuor australien qui implique le leader Kai James, sa tante Liss à la batterie, ainsi que de ses amis de longue date, Jayden Williams à la guitare et Fraser Bell à la basse. Melissa James a sévi, au cours des eighties, au sein du…

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Tout va bien pour Stereo Grand !

Le nouvel elpee de Stereo Grand paraîtra ce 25 mai 2023. Il s’intitulera "It's Alright". Pas de rap, pas de sample, pas d'influences urbaines mais une petite perle pop rock, intemporelle belge de belle facture. Le groupe a énormément travaillé, a peaufiné les…

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Chroniques

Home T / Cocoa Tea / Cutty Ranks

Another One for the Road

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Pour fêter son trentième anniversaire, le séminal label anglais Greensleeves ressort quelques albums qui ont marqué sa riche histoire. Pour l’occasion, on nage ici en pleine période digitale (1991) en compagnie du trio formé par le deejay Cutty Ranks (ancien boucher de son état), le singjay Cocoa Tea et enfin Home T., le ‘lover’ de la bande, dont le style doit autant à Joe Bataan qu’au formidable John Holt. L’idée à l’époque était de mélanger les sons les plus bruts du dancehall (« Original Gangster ») à la douceur des chansons romantiques (« Ain’t No Woman Like the One I’ve Got ») en passant par les thématiques conscientes et politiques (« No Blood For Oil »), héritières directes de la période ‘roots’. Un bon moyen pour mettre tout le monde d’accord… Il faut dire que l’intuition était bonne et cet album contient une flopée de tubes qui ont marqué la période. Dix-sept ans plus tard, hormis quelques sonorités de synthétiseur susceptibles d’effrayer les plus puristes d’entre vous, cette production digitale très sophistiquée (on est loin des premières prods synthétiques de King Jammy) n’a pratiquement pas pris une ride. Les autres pourront profiter sans peine des petites tueries que sont « Hip Hop » ou « The Going is Rough », pour n’en citer que quelques unes.

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Les Savy Fav

Let’s Stay Friends

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Six années après l’excellent « Go Forth » et trois ans après « Inches », melting-pot des meilleurs morceaux de leurs premiers travaux, Les Savy Fav reprennent du service. Accueillis comme le messie par des fans soulagés de la non-concrétisation des nombreuses rumeurs de split qui ont assaillis la formation en 2005, les New-Yorkais reviennent plus puissant que jamais. Ayant rangé les sons disco-punk de « Go Forth » au placard, Les Savy Fav fait cette fois la part belles aux riffs de guitares imposants et joue la carte de la variation, passant d’eurythmies paisibles (« Pots & Pans », l’indispensable « Brace Yourself ») à des sonorités art punk (« The Equestrian », « Raging In The Plague Age ») en un clin d’œil.

Parfois déconcertant, souvent magistral, « Let’s Stay Friends » est bien illustré par sa pochette. Elle représente Adam et Eve en bien mauvaise posture, encerclés par une douzaine d’animaux sauvages. De la même manière que Les Savy Fav tend en embuscade l’auditeur. Abandonné à son sort, il est contraint de se laisser dévorer par le génie de ce troisième ouvrage. Accompagné de nombreux collègues (Enon, Emily Haines, Eleanor Friedberger des Fiery Furnaces, Joe Plummer), Les Savy Fav réussit un retour-surprise des plus jouissifs. « Let’s Stay Friends » ? Non peut-être !

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Múm

Go Go Smear The Poison Ivy

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En 2002, les Islandais de Múm publient un splendide recueil, « Finally We Are No One », une œuvre emmenée par les étranges vocalises enfantines de Kristín Anna Valtýsdóttir et soutenue par des compositions solides, d’une précision à en frissonner. Deux ans plus tard parait un « Summer Makes Good » à la suite duquel Kristín, co-fondatrice de Múm, décide de quitter le navire. Ses ex-collègues, loin d’être découragés par ce départ inopiné, reviennent armés d’une nouvelle collection de morceaux aux titres plus farfelus les uns que les autres, comme en témoigne l’intitulé de ce quatrième recueil. Grands fantaisistes, les Islandais esquissent à nouveau des paysages sonores originaux, mariant sans complexes electronica, musique de chambre et expérimentale.

« Go Go Smear The Poison Ivy » sonne comme un nouveau départ, marqué par un positivisme et une atmosphère folâtre quasi absents des œuvres précédentes. La formation s’autorise bien plus de risques qu’auparavant et se renouvelle efficacement, introduisant ça et là des éléments qu’elle avait snobés jusqu’ici, tels que des chœurs masculins. Ces changements ne plairont peut-être pas à tous les fans de la formation mais ils prouvent que Múm est une formation qui ose aller de l’avant et ne s’en prive pas…

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Emma Pollock

Watch the fireworks

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Il y a treize ans, les Delgados montaient une mini-révolution dans le prolifique antre indie qu’est Glasgow. En 2004, les créateurs du label Chemikal Underground (Mogwaï, Bis, Arab Strap, etc.), mordus de cyclisme, quittent la course. Le bassiste Stewart Henderson, lassé d’être écarté des plus hauts cols s’arrête en pleine ascension, faute de reconnaissance plus éclatante. Bon nombre de critiques offraient le maillot jaune à la formation, mais elle ne résiste pas au départ d’un des piliers du groupe. Ce jour là, Emma Pollock refuse de monter dans la voiture-balais. Elle revient cette année, en solo et elle a l’échappée belle. Abrité dans un écrin faussement virginal, l’album de la gracieuse songwriter est lumineux et paisible. Les Delgados semblent s’inviter dans les inspirés « Adrenaline » et « This rope’s getting tighter », mais Pollock parvient à dissiper tout plagiat nostalgique dans des mélodies vaporeuses. Elle habille ses doutes d’élégants passages au piano et les customise de sa voix caressante tout au long des onze pistes claires et charmeuses.

Alors « Watch the fireworks! » Pas pour contempler le summum de la pyrotechnie mais plutôt un petit feu d’artifice attendu presque par hasard, un soir de fête nationale. Le cadre est chaleureux, la nuit a pris ses quartiers discrètement, à chaque gorgée d’un ami, le ciel est clair et des éclats lumineux dansent dans les iris des spectateurs. Bonheur furtif ou simple réverbération ? Peu importe.

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Stéphane Pompougnac

Hello Mademoiselle

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Fondateur et sélectionneur en chef des compilations « Hôtel Costes », Stéphane Pompougnac se fend de cet album solo qui ne s’éloigne pas des territoires musicaux explorés dans l’hôtel susnommé. C’est-à-dire une musique d’apparat à la gloire d’un établissement ‘horeca’ et conçue pour détendre l’atmosphère. Mais à l’instar des messages secrets délivrés dans « Mission Impossible », elle ne laissera aucune trace et s’autodétruira après cinq minutes. Le chroniqueur dépressif s’arrache donc les cheveux qui lui restent pour tenter de décrire le non-événement musical constitué par ces quinze titres où se bousculent Alain Chamfort (qui chante le grotesque « Ingrate »), Charles Schillings ou encore le mauvais emcee/slammer Neoh. Pour bonne mesure, ajoutez-y quelques mauvaises et inutiles reprises (« On The Road Again » et l’affreux « Here’s toYou ») et vous obtiendrez un tableau plus ou moins fidèle de l’électronique tiédasse déversée tout au long de cet opus…

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Timbaland

Shock Value

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Sur la scène internationale, Timbaland est respecté de tous ou presque. En moins d’une décennie, le garçon a réussi à imposer son style à travers des productions (sur)puissantes. Et, pour ne pas déplaire à la faune radiophonique, il semble même détenir les clefs d’un succès commercial annoncé. Demandez à Nelly Furtado, Justin Timberlake, Missy Elliott ou Jay-Z comment rehausser une fortune. La réponse sera sans appel. Il convient désormais de faire appel à Timbaland, le parrain des parrains. Oubliez donc The Neptunes, Dr Dree ou Dan The Automator, pour vendre des disques aujourd’hui, un seul homme : Timbaland.

Alors, quand l’homme repart pour un tour sous son propre nom, on ne s’étonne pas de le voir entouré par ses principaux mandataires. La grande théorie du single passe ici à l’action. Prenez Nelly Furtado et Justin Timberlake, agitez les caissons de basse, vous obtenez « Give It To Me », single éphémère et efficace. Dans le même ordre d’idées, on note également la présence du nouveau « The Way I Are », hit bodybuildé, pas vraiment passionnant. Pour le reste, les plus grands (vendeurs) se bousculent aux portes de ce « Shock Value » pour servir des morceaux imparfaits mais hyper léchés. Dr. Dre, Missy Elliott, Elton John, She Wants Revenge, 50 Cent, Fallout Boy, tous, veulent se blottir sous la cravate de Timbaland. Même les Hives jouent le jeu le temps d’un « Throw It On Me » pas franchement affolant. Ce nouvel album vient donc imposer un constat depuis longtemps établi : Timbaland demeure, d’abord, un excellent producteur, capable de polir le poil des mélomanes de tous bords. Mais lorsqu’il s’agit de présenter son travail personnel, l’œuvre s’éparpille et ne délivre qu’un aperçu minimaliste des talents de cet incroyable générateur de sons.

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To Kill A Petty Bourgeoisie

The Patron

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To Kill A Petty Bourgeoisie c’est tout d’abord un duo composé de Jehna Wilhem (guitare/chant) et de Mark McGee (électronique). Tramé sur une ligne très épurée de chant et de guitare, « The Patron », premier essai du combo de Minneapolis, se distingue par l’originalité des bruitages électroniques. Cet album ouvre de nouvelles portes aux sonorités minimales et expérimentales sans toutefois trahir la passion que nos deux acolytes vouent au post rock. Entre chaos et douces mélodies teintées de noise, TKAPB revisite l’univers de Godspeed You! Black Emperor ou encore de Massive Attack circa « Mezzanine », cet elpee trahissant de nombreux aspects assez sombres et morbides.

Premier titre, « The Patron » vous plonge littéralement dans une situation de mal-être et vous incite à arrêter les frais. Seuls les plus courageux poursuivront ce long périple froid et ténébreux, même s’il transite quand même par une petite douceur : « Long Arms ». Balayée de clochettes scintillantes, elle constitue probablement une des rares plages légères de cet album.

Mais qu’importe ! To Kill A Petty Bourgeoisie crée sans doute là une nouvelle figure de style et prouve qu’en matière d’expérimental, il ne doit rien à personne. Les puristes du rock imaginaient, sans doute, que l’expérience irait droit dans le mur ou se solderait par un véritable carnage. Ces gars de la vieille école se sont plantés ! La preuve par cette œuvre de la nouvelle signature du très avant-gardiste label Kranky.

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Transglobal Underground

Moonshout

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Il faut remonter aux 90’s pour atteindre la genèse du collectif fondé par Count Dubulha (Temple Of Sound) : le Transglobal Underground ou TGU. Très exactement en 1992. Depuis, la formation a connu quelques changements de line up, dont le départ de Natacha Atlas, partie embrasser une carrière en solitaire.

A la première écoute des morceaux du groupe, on comprend ce que le mot métissage signifie. Les Londoniens n’en sont pas à leur coup d’essai, s’octroyant le mérite d’avoir concocté en 15 ans, 10 albums, dont trois consacrés à des remixes. Par envie d’explorer, en apportant sa propre touche ethnique, Transglobal Underground se pare des meilleurs sherpas pour l’exercice : Hamid Ma Tu privilégie la dance alors que le multi-instrumentiste Tim Whelan semble disposer de six bras, par exemple. Multiculturelles à tous les points de vue, les mélodies orientales croisent le ragga, la techno voire même la jungle, ces deux dernières formes affichant un caractère nettement plus occidental. Natacha Atlas est même revenue leur filer un coup de voix pour quelques titres. C’est la première fois, depuis son aventure en solitaire. Malheureusement, un peu à l’instar d’un cocktail trop riche, les éléments mélangés rendent le tout indigeste. C’est dans une coupe un peu trop pleine de diversités que l’on se noie. Principale cause : les beats trop élastiques de certains morceaux (“Total Rebellion, “It’s A Sitar”, “Moonshout”…) D’autres mixtures, par contre, viennent adoucir nos estomacs malades en calmant le jeu (“Swampland”). D’autres encore nous transportent loin, au sommet d’une dune où les éléments déchaînés croisent les djembés ou le sitar et fouettent nos sens sans y laisser la moindre marque désagréable. “Carpe Thunder” et ”Mara Jhumka”, notamment. Et puis “Quit Mumblin”, une compo qui se densifie au contact des doigts de Sheema Mukherjee, joueuse de sitar tout à fait géniale. La ‘cherry on the cake’ de l’album est déposée sur le morceau “Border Control”, assemblage reggae/raga compulsif et percutant.

« Moonshout » est donc un nouveau voyage proposé par les maîtres du genre. Il traverse l’Orient et l’Occident par simple pression de cordes. Le résultat tien quand même bien la route, mais je conseillerai de ne consommer cette plaque qu’à doses homéopathiques.

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KT Tunstall

Drastic fantastic

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Il existe deux façons d'aborder le nouvel album de KT Tunstall. Ceux qui l'avaient découverte lors de la sortie de "Black Horse and the Cherry Tree" et l'avaient trouvée pétillante tout au long de cet alliage de fraîcheur folk et d’énergie rock seront déçus. Finis jean's/t-shirt, finies chansons sans prétention mais terriblement efficaces. Ceux, par contre, qui voyaient en elle une chanteuse charmante mais quelque peu ‘gentille’ se réjouiront de sa métamorphose. Elle est devenue star, le coton devient cuir, le folk rock devient pop, le concert devient show et ce nouvel opus semble bien prévu pour ça. 

Produit par Steve Osborne (U2, Happy Mondays), “Drastic fantastic” fournit sa kyrielle de chansons bien foutues à l'instar du morceau d’ouverture, « Little Favours » ou du premier single "Hold on". Mais si les chansons ont gagné en force, l’ensemble perd en émotion et précipite l’album dans le gouffre du facile, du formaté. Une constante malgré tout : les bottes, et des morceaux qui ne les oublient pas, tel que « Beauty of uncertainty » où la chanteuse écossaise joue de sa voix rauque sur des accents country. La voix est là, le talent aussi, même le succès. Mais le succès…

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White Rainbow

Prism of Eternal Now

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Alias White Rainbow, Adam Forkner est capable de manipuler un nombre incalculable d’instruments. Et ce talent a de quoi rendre malade de jalousie une foule de musiciens. Il avait donc bien le droit de rêver à une carrière solo. Originaire de Portland, cet artiste peut se targuer de posséder un fameux cv. Après avoir fondé Yume Bitsu, Surface of Eceon et World, puis opéré quelques collaborations auprès d’artistes tels que Dirty Projectors, Jackie-O Motherfucker ou encore le très excentrique Devendra Banhart, Adam Forkner a décidé de lancer un nouveau projet : White Rainbow. En 2003. Tout en se focalisant sur un style inspiré par l’ambiant et le krautrock. Il enregistre « Zome », en 2003, en compagnie de membres du groupe Land. Puis « White Rainbow ». En 2006. Un box réunissant cinq CD et un DVD.

 

Ce nouvel opus respire la quiétude et la sérénité. Flirtant avec la perfection du son, il nous entraîne surfer sur des vagues où se mêlent folk, électronique et rock. Pas étonnant qu’il soit influencé, entre autres, par La Monte Young ou encore Brian Eno. Adam y assure toute l’instrumentation, depuis les guitares, les tablas, les synthés, le groove box, et j’en passe. Il reste quand même une place pour les respirations et les voix fluettes tout au long de cet elpee idéal pour la méditation. Mais attention, rien à voir avec les albums zen de feng shui que l’on retrouve en vente dans les bacs des grandes surfaces. La longueur de l’œuvre, c’est le seul reproche que l’on puisse faire à l’ovni Forkner. Septante et une minutes en tout ! Ce qui risque peut-être d’exaspérer certaines mélomanes, à moins que la solution ne les apaise ou les plonge dans un profond sommeil. On connaît maintenant le véritable nom du marchand de sable. Il porte une casquette de l’Oregon, s’appelle White Rainbow et vient de signer sur le très bon label electonica de Chicago, Kranky, « Prism of Eternal Now »...

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