La substitution d’Edouard van Praet

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La douce fantaisie de Spell Trouble…

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Apocalyptica
Chroniques

Woost

Rumour. Open your ears

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Ce quintet batave compte trois guitaristes dans son line up. Dont un excellent chanteur (Koen-Willem Toering) qui possède une voix particulièrement ample, diaphane, capable d'inflexions à la Eddie Vedder ou Anthony Kiedis (Red Hot Chili Peppers). Là où le bât blesse, c'est au niveau d'un des trois gratteurs. Probablement un ancien soliste de groupe de hard rock vouant une grande admiration à Alvin Lee (NDR : les accents métalliques peuplant « The less I eat » en sont la plus belle illustration). Heureusement, toutes les interventions de cet excellent technicien ne sont pas nombrilistes. Et il lui arrive de s'inspirer de Carlos Santana (NDR : c'est mieux !) sur le semi acoustique « Warrior » ou lors de la plage finale, « Holy man », un slow finalement assez complexe et plutôt bien réussi. Pourtant, c'est lorsque la formation joue en équipe qu'elle est la plus efficace. Et je pense tout particulièrement à la plage d'ouverture « Deliverer », plus proche d'un House of Love que des Chameleons, au ténébreux « Something beautiful » ou encore au très puissant « Inten ». Mention spéciale à « Speak », dont la guitare acoustique est jouée en picking, à la manière des Beatles sur le « Double blanc ». Beaucoup de potentiel, donc, pour cet ensemble néerlandais que les spécialistes comparent déjà à Saybia. Suffira donc de le travailler, en vue de le rendre le plus cohérent possible? Allez Woost !

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Laurent Wolf

Hollyworld

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On connaissait Laurent Wolf grâce à deux titres qui ont largement contribué à l´usure des dancefloors : « Saxo » et « Calinda », tous deux issus de son premier album « Sunshine paradise ». Longtemps résident de la mythique boîte parisienne le « Queen », ce DJ français nous revient aujourd´hui nous présenter le très dance « Hollyworld ». Sur cet opus, rien de révolutionnaire. Il faut attendre trois morceaux avant que l´artiste se décide enfin à dispenser une musique davantage alléchante ; et en particulier lors de titres comme « I don’t know » ou les plus lounge « Yume » et « Quiet time ». Malheureusement, ces accès d’originalité s’estompent rapidement et les dernières plages l´album se révèlent de plus en plus répétitives et très (trop) proches de l´œuvre de celui auquel Laurent Wolf est souvent comparé (sans jamais être parvenu à l’égaler) : David Guetta. Le DJ parvient quand-même à clôturer « Hollyworld » en beauté, par le très réussi « Jungle ».

Malgré ce bilan mitigé, on est certain que ce disque connaîtra un joli succès dans les clubs et ravira ceux qui souhaitent se trémousser jusqu´au bout de la nuit…

 

 

 



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Paul Wood

Pirate Radio

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Ce vétéran du blues est né à Oakland, en Californie. Il est le dernier survivant du backing band originel de John Lee Hooker ; en l’occurrence le Coast to Coast Blues Band. A cette époque, il avait alors à peine 20 ans. Il a ainsi participé à la confection de trois albums de John Lee, dont le fameux « Never get out of these blues alive », enregistré en compagnie d’Elvin Bishop, Van Morrison et Charlie Musselwhite. Ses premiers héros répondent cependant aux noms d’Eric Clapton, de Jeff Beck et de Michael Bloomfield. Depuis 1997, Paul vit à Memphis, dans le Tennessee. Il y avait même fondé son groupe : les Bridgerunners. Ensemble, ils ont alors écumé les bars de Beale Street.

Ce « Pirate radio » a été immortalisé non loin du Mississippi. Au sein des studios ‘Sounds Unreel’. Le drummer de Little Feat, Richie Hayward, est de la partie. Les cuivres sont bien présents : Jim Spake aux saxophones et Scott Thompson à la trompette. Paul ouvre l’opus par une reprise de Doug Sahm : « You never get to big ». Une compo que le Texan avait enregistrée au cours des 60’s, flanqué du Sir Douglas Quintet. Les cordes sont bien amplifiées. « Blue world » est une plage que j’apprécie tout particulièrement. L’impact de ce titre est direct. L’instrumentation paradoxalement simple et complexe. Hayward brille aux percussions. Les parties de guitares échangées entre Paul et Jack Holder sont percutantes. Les parties vocales me rappellent le style laidback de JJ Cale qu’on aurait lié à la sauce southern rock. Ce côté sudiste, Wood l’injecte dans son blues pour lui donner de la couleur. Sa voix fatiguée évoque parfois celle de Billy Gibbons du ZZ Top, mais le ZZ de naguère, celui des années blues. Le son des cordes est largement amplifié. La sonorité très grasse de la Gibson Les Paul est aisément identifiable. Son « Good day 4 bad whiskey » en est une parfaite illustration. La slide imprime un tempo impitoyable tout au long de « Black dog », un rock pur et dur. Memphis rock classique, « What have I done » est enrichi de cuivres ; mais également par les interventions d’orgue Hammond d’Al Gamble, un des meilleurs claviéristes locaux (il est impliqué au sein du Gamble Brothers Band). Caractérisé par ses accès de funk et ses envolées de cordes, « Sleepin’ with the TV on » replonge dans le rock sudiste. Paul reprend deux titres de Jim Gaines, un des regrettés guitaristes de Lynyrd Skynyrd. Tout d’abord « Take my time », une adaptation empreinte de douceur au cours de laquelle on assiste à une des plus jolies parties de guitare de cet opus. Ensuite, le funkysant « Nothin’ is new ». Sa manière de jouer de la slide nous rappelle un autre illustre disparu : Duane Allman. Paul reprend alors, mais de manière classique, « She put the whammy on me », un slow blues issu de la plume de Freddie King ; et achève l’elpee par « Nickel pie », une ballade acoustique abordée à la manière des Stones circa « Exile on main street ». Un très bon album !

 

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Storybox

A fool s attempt

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Classieux mélange distillé par ce quatuor néerlandais. Une patte toute personnelle mêlant banjo, cuivres, accordéon, guitare électrique, piano et synthé, le tout avec un bon goût surprenant. Un parfum susceptible de rappeler les derniers travaux solos de Tom Petty, mais doté d´une personnalité clairement marquée.

Si l’album s’ouvre par le velouté « The Thought We Had », la suite s’avère bien plus surprenante. Et en particulier la plage « I Wanna Know ». A cause de l’intro électrique, de cette guitare pleine de flanger et d’un synthé entêtant, instrumentation qui tranche au milieu de l´ambiance folk/country générale. Un cocktail parfaitement maîtrisé comme sur le très beatlenesque « Not Easy, Falling (With A Strange Delight) ». On relèvera aussi de petites perles comme l’émouvant « Our Little Home », pour lequel la voix est sobrement accompagnée d’un piano, et le final instrumental « Vernon », emmené par un duo échangé entre la pianiste Helge Slikker et le trompettiste de Calexico, Jacob Valenzuela. D’autres ‘guests’ ont également participé aux sessions d’enregistrement, et notamment Gwen Cresens, accordéoniste chez Sexteto Tanguedia, la talentueuse vocaliste Lies Visschedijk ou encore Filip Jordens.

Un tiers folk, un tiers country, un tiers Beatles ? Ou juste Storybox, tout simplement.

 

 



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The Long Blondes

Someone to Drive You Home

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Patinage vintage recherche désespérément guitares baladeuses pour relation glamour. Munie de son rouge à lèvre flamboyant, Kate Jackson fait l’amour au micro et maquille le dancefloor de paillettes new wave. Synthétisant les années 80 et ses couleurs psychédéliques, la frontwoman applique son fond de teint à la Debbie Harry et déhanche sa voix telle une Chrissie Hynde nouvelle génération. L’équipe technique de Sheffield envoie son plein d’électricité dans les gambettes et le quintet peut alors jouer un revival de la scène rock glitter. Des cordes sorties tout droit d’un garage, une basse sensuelle et une rythmique pétulante miroitent sur des boules à facettes dont les reflets rétro s’allongeraient jusqu’aux rimmels waterproof. Honneur donc aux œstrogènes qui se bichonneront de ces mélodies charnelles « Heaven help the new girl », tandis que les allumeuses exhiberont leur soutif sur les tubes « Once and Never Again » et « Only Lovers ». L’album est donc à prendre comme la panoplie d’une Betty Boop armée, fréquentant les motards tatoués et le gratin de la coquetterie.

 

 

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Beehoover

The Sun Behind The Dustbin

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Beehoover nous arrive du fin fond de l’Allemagne, en envoi prioritaire depuis la très exotique Esslingen Am Neckar. Ce n’est pas une nouvelle marque d’aspirateurs ni du slang de salon mais une filiale de Voodooshock, un club de doom germanique. Miam. Tenue par Claus-Peter Hamisch et Ingmar Petersen, l’agence propose de multiples options (heavy metal, folk psyché, doom) pour une palette d’exils instantanés. Une bonne pêche pour Southern, fana de bestioles ‘dysthymiques’ et de réfugiés prolifiques. Mais c’est aussi la saison des duos et du retour aux sources (basse/batterie) dans laquelle s’époumonent nos cousins germains et expatriés de Voodooshock pour un premier emménagement en terre anglaise chez le sous label Exile On Mainstream. Les humeurs changeantes, progressives ou étriquées, raclent des cloisons caustiques pour un cours d’anatomie pathologique. Indubitablement accessible aussi bien pour des pré-pubères crasseux que pour des centenaires moulés dans la résistance, la galette vous fait cracher les glaires, cultiver les toms et déchirer les phalanges. Une belle ossature pour un squelette.



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Colleen

Colleen et les Boîtes à Musique

Il ne s’agit pas du troisième album de la Française, mais d’une commande de l’Atelier de Création Radiophonique de France Culture. Une carte blanche, en fait, qui regroupe 14 titres composés sur base d’un leitmotiv simple : celui, tintinnabulant et mécanique, de la boîte à musique. Après le glockenspiel, la viole de gambe et le sampling à tire-larigot de tout ce qui sonne acoustique, Cécile Schott s’est donc lancé dans ce projet original, sans aucun doute délicat. Quatorze ritournelles au parfum lancinant de l’enfance, qui donnent envie d’aller chasser le Snark. En superposant et mixant plusieurs couches de mélodies jouées par ces appareils miniatures, Colleen bâtit sans emphase une authentique cathédrale sonore : sous ses voûtes accueillantes le touriste que nous sommes se tait, et admire le travail. Mieux que les fonts baptismaux en marbre de Villefranche, cet EP se visite avec la déférence qu’on réserve d’habitude aux plus grands bâtisseurs. Pourtant, seule et sans aucune vanité ni boulimie instrumentale, Cécile Schott parvient à chacun de ses disques à nous émerveiller. Le sampler, il est vrai, s’avère un compagnon de (bonne) fortune… Mais derrière la machine on retrouve Colleen ; et son âme est si belle qu’on la rêverait en Belle au Bois Dormant… (…) Ne nous emballons pas dans d’éternelles jérémiades sur la mélancolie et l’affreuse solitude qui tenaillent nos pitoyables existences, ce n’est point le moment. Il n’empêche que des boîtes à musique ne suffiront sans doute pas à réveiller l’enfant qui est en nous, et de là l’innocence perdue. Ca se discute, certes, jour après jour, mais là c’est une toute autre histoire, à suivre tous les midis sur TV5.

 

 



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The Hot Puppies

Under The Crooked Moon

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Quand une tribu de Gallois sort les clés à molette et change la tuyauterie pour un modèle vieux de 15 ans, on se retrouverait presque en plein épisode de ‘Ma sorcière bien aimée’. En réglant son vibrato à la hauteur de ses hormones, Becky Newman exhume les bals de promo et préconise le pelotage. Clins d’œil et fard à paupières paradent pour la grande première confortablement blottis à l’arrière d’une ‘delorean’ fraîchement débarquée et c’est l’émeute version disco pop. Les twin-sets et tweed ‘chanelisés’ peuplent un juke-box de tubes édulcorés (« Terry », « Green Eyeliner », «The Drowsing Nymph ») où batifolent des stances légères (« The Bottled Ship Song ») et des milk-shakes conçus pour les quarts d’heure américains (« Love In Practice, Not Theory »). Flash-back dans les dancings du baby boom et ses adeptes du badinage où la maison Hot Puppies fournit allègrement ses cocktails sans pour autant être à cours de stock rythmique. L’anachronisme est de mise mais ça vaut bien le coup d’œil.

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After

Endless Lunatic

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Ce n'est pas encore avec cet album que votre serviteur méritera la médaille de vitesse pure. Il date en effet de 2005. Pour ma défense, vous n'avez sans doute pas encore eu le loisir de lire une quelconque chronique consacrée à ce disque, écrite dans la langue de Molière. Et pour cause, ces Polonais n'ont toujours pas déniché de distributeur chez nous. Pourtant, on est en présence d’une production à la fois très réussie et fort attrayante. Signalons d'abord que l'un des membres permanents du groupe, le bassiste Mariusz Ziolkowsk, est aussi un des nouveaux venus chez Quidam 'nouvelle formule'. Et le genre musical d'After évolue justement au confluent de la dernière création de ce groupe et de l'excellent Riverside. De ce dernier, on retrouve la flamboyante sobriété toute émotionnelle. Il faut toutefois préciser qu’After propose une musique, certes souvent mélancolique, mais moins tourmentée et plus pop que Riverside. De Quidam, on retiendra l'élégante sérénité et les mid-tempos très mélodieux. Penser qu’After suit le sillon creusé par Quidam serait toutefois une erreur, puisque cet album est antérieur au « SurRevival » de son compatriote. Assez remarquable, cet opus propose huit très bonnes compositions pop/prog chantées par une voix belle et chaude, arrangées et interprétées de façon magistrale. Quatre d'entre elles pourraient sans complexe accomplir une carrière honorable sur les bonnes ondes FM. Ces chansons sont suivies d'un long instrumental contrasté, rehaussé par l'intervention de deux guests notoires : Jozef Shrzek (SBB) aux claviers et Colin Bass (Camel) à la basse. Production irréprochable ainsi que livret superbe et très complet parachèvent ce petit joyau auquel il ne manque pas grand-chose pour être absolument incontournable.



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Pillow

Explicit No Lyrics

Écrit par

En janvier 2005, Pillow sortait un premier CD intéressant et prometteur. Cet album instrumental était certes affilié à un post-rock parfumé de cold wave, mais s'en démarquait par le format court des compositions et l'optimisme ambiant. « Explicit No Lyrics » épouse les mêmes options et malgré les deux années écoulées, l'auditeur ne sera pas dépaysé en parcourant ces cinq plages. Signalons simplement que les claviers gagnent un peu d'espace et que le groupe durcit le ton, notamment en mixant la rythmique plus en avant et en adoptant quelques sonorités brutes. Pillow maintient donc un bon niveau de qualité et son dernier-né mérite une place respectable dans un genre musical où quantité de groupes se sont engouffrés entre-temps. Le seul défaut de cet opus est sa brièveté : à peine 23 minutes. Un peu court, jeunes hommes!

 



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