Recorders vogue d’un océan à l’autre…

6 ans après avoir gravé son dernier opus, « Coast to Coast », Gordon Delacroix et ses Recorders sont de retour plus en forme que jamais. Après une pause en solo via le projet OKAMY, le chanteur et compositeur bruxellois a pris le temps de composer une dizaine…

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Chroniques

Guster

Ganging Up On The Sun

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Actif depuis 15 ans aujourd’hui, Guster n’a jamais véritablement pris son envol. Et c’est peu dire. Même le brillant single « Airport Song », extrait de « Goldfly » (1996), leur deuxième essai, ne leur aura pas permis de faire partie de ce que l’on nomme les ‘One-Hit Wonder’. Et il y a peu de chance que le cinquième recueil de la formation parvienne à changer la donne. Malheureusement. Bien que joliment produit, « Ganging Up On The Sun » n’est en soi qu’un disque de folk supplémentaire et dispensable, risquant fort bien d’être noyé par l’énorme vague de nouveaux et excellents albums apparus dans les bacs en 2007. Guster puisera certainement à nouveau sa clientèle au sein des campus américains mais ne sera accueilli que très tièdement du côté de chez nous…

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Robert Gordon and Chris Spedding

It's now or never

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Elvis Presley est un véritable phénomène. Et on a pu de nouveau le constater lors de la manifestation organisée pour célébrer le trentième anniversaire de sa disparition. Pour rappel il est décédé chez lui, à Graceland, le 16 août 1977. Deux musiciens britanniques notoires ont voulu marquer d’une pierre blanche cet événement en enregistrant 15 chansons du répertoire du King : des classiques mais aussi des titres forts peu connus du grand public! Nos deux amis se sont donc réunis dans un studio de Nashville, pour la première fois depuis 13 ans.

L’opus s’ouvre par "A mess of blues", la flip side de "It's now or never". Gordon possède une superbe voix. Il est à l'aise dans tous les registres, à l’instar d’un certain Presley. Soutenu par les merveilleux chœurs des Jordanaires, il chante puissamment "I beg of you". Le son est superbe. Mais là où on prend une claque, c'est quand le grand Gordon se met à chanter le rock'n'roll ; et en particulier sur "I'm left, you're right, sh's gone" (un single de 1655), au cours duquel Spedding se révèle éclatant en soutien. Il peut aussi emprunter un timbre de baryton pour chanter le gospel au milieu des chœurs. Comme sur "Peace in the valley", une plage investie par le piano et l'orgue. Il y en a pour tous les goûts. Elvis le rocker lorsqu’il adapte "Don't be cruel" et "My baby left me", deux plages interprétées parfaitement dans l'esprit d'Elvis et des Jordanaires, au cœur des fifties. Elvis le sage, quasi crooner, lors d’un autre gospel : le tendre "Love me". Et puis enfin Elvis le bluesman, lorsqu’il chante sans ambigüité "Trying to get to you". Un très bon moment. Tout comme la version de "It feels so right". Mais la plage que je préfère est incontestablement "Lawdy Miss Clawdy". Evoluant sur un tempo très décontracté, très blues, Gordon se démène face à son quartet animé par le sombre Chris. Manifestement, il n’y a pas de déchet sur cet opus. On peut même affirmer qu’il s’agit d’un hommage de très bon goût au King. Spedding met de temps en temps le nez à la fenêtre, tout en demeurant mesuré et respectueux. A l’instar de "Too much". N'oublions pas le titre maître de cet opus. Beaucoup d'encre avait coulé lorsqu’Elvis avait chanté "O Sole mio". Mais sa voix était susceptible de s'adapter facilement à tous les genres. Ces musiciens n'ont rien inventé mais ils ont osé. Sans pour autant occulter le mythe Elvis Presley, ils ont opéré un exercice de style fidèle dans la reproduction. Et ils n'ont pas à rougir de ce témoignage de reconnaissance adressé au plus fabuleux des rockers du siècle dernier.

 

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Eluvium

Copia

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Considéré comme de l’Ambient par certains et du Post-Rock par d’autres, le projet de Matthew Cooper, Eluvium, est avant tout un intense voyage intérieur. Enveloppés d’une légère bulle d’oxygène, on se laisse emporter là où les splendides plages instrumentales de « Copia » nous entraînent, sans la moindre attache. On apprend enfin à respirer. On apprend enfin à ouvrir les yeux et, surtout, les oreilles. Les sons délicats du piano et des cordes d’Eluvium nous lavent de nos impuretés et nous absolvent de tous nos péchés, comme si le paradis avait ouvert ses portes et qu’il nous accueillait généreusement en son sein, l’espace d’une courte visite inopinée. Après nous avoir permis une petite mais essentielle remise en question de nos valeurs et de notre style de vie, le paradis referme délicatement ses portes et la bulle d’oxygène nous reconduit lentement sur terre. L’esprit sain et apaisé, on s’endort, satisfaits d’avoir enfin déchiffré le véritable sens de notre vie. Suite au magnifique « An Accidental Memory in Case of Death », Eluvium nous offre gracieusement une nouvelle expérience divine et atmosphérique à faire pâlir de jalousie Brian Eno. Alléluia !

 

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Ed-Äke

In Loving memory of a Dead Rock Band

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Après plusieurs années passées à partager la scène en compagnie des plus grands noms du rock français (Aqme, Lazy, Superbus…), la formation Ed-Äke sort enfin son premier album. Certains magazines français le couronnent de ‘claque musicale de l’année’. Nous n’irons pas jusque là, mais tout en intensité et en émotion, ce premier elpee suinte le cambouis et puise ses racines dans l’essence même du rock n’ roll. La musique du combo véhicule une attitude plus proche des MC5, Led Zep et autre Lou Reed que des groupes de métal actuels. Paradoxe éclectique, le groupe allie la subtilité de Mars Volta à la puissance de Pantera. Un son construit autour de deux guitares acérées, d’une basse vrombissante, d’une batterie métronomique et d’un chant hypnotique. Douze titres entre rock déjanté et hymnes pop métal.

A suivre…

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Dear Leader

The alarm:st

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Dear Leader, petite formation de Boston, connaît un succès assez inexplicable en Flandre. Après tout ils sont américains et c’est déjà peut être une raison de leur succès. Amateurs de rock héroïque, d’hymnes sociaux, vous serez servis. Lorsque le chanteur éructe, on imagine un quelconque chevelu, le torse nu, à la tête d’un groupe de métal. Il n’en est rien. Ex Sheila Divine, Aaron Perrino porte des lunettes et sa coiffure est, ma foi, fort classique. Il a plutôt un look de nerd et accomplit des efforts surhumains pour faire sortir un semblant de son de sa bouche. On a mal aux cordes vocales pour lui. Mais il trouvera peut être grâce auprès des fans de Bono. En 2007 il semble pourtant que le rock pompeux soit passé de mode.

Difficile donc de s’attacher à ce disque, à l’exception peut être de deux titres : « Radar », single potentiel, et en fin de parcours, « Every Man ». Sous un format long (5 minutes), il semble mieux maîtrisé et embrasse des sonorités grunge réminiscentes de Soundgarden. Il nous entraîne cependant vers un bonus caché, pas vraiment utile. Enfin, petite mention spéciale à la pochette qu’on ne se lasse pas de regarder. A vérifier en live à l’occasion d’une tournée belge passant par Anvers et Hasselt, début octobre

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Dean Wareham & Britta Phillips

Back Numbers

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Luna disparu, Dean Wareham et Britta Phillips ont donc décidé de continuer l’aventure en duo ou plus exactement sous la forme d’un couple (…). Un exercice de style qu’ils avaient déjà accompli en 2003, en concoctant l’album « L’Avventura » et puis un Ep, fin de la même année. A nouveau produit par Toni Visconti (Bowie, T.Rex), « Back numbers » tourne radicalement le dos aux compos électriques et tumultueuses pour embrasser un style tout en douceur, esthétisme et mélancolie, un style dominé par des synthés et des instruments semi-acoustiques. On savait Dean et Britta fascinés par les exercices de style opérés d’une part entre Gainsbourg et Brigitte Bardot ou Jane Birkin ainsi que Lee Hazlewood et Nancy Sinatra. Ce « Back numbers » s’en inspire manifestement. Surtout au niveau des voix (le timbre sensuel et éthéré de Britta, contemplatif de Dean). Elles se conjuguent la plupart du temps en superbes harmonies. Délicatement country & western, “Say goodnight” en est manifestement le plus bel exemple. En outre, le duo reprend « You turned my head around » du défunt chanteur/compositeur/producteur yankee. Lors du refrain, Britta y gémit pourtant comme Dolores O’Rioardan. L’elpee recèle d’ailleurs plusieurs covers. Souvent obscures. Claudine Longet, franchement, je n’en avais jamais entendu parler. Née à Paris le 29 janvier 1942, cette chanteuse et actrice française était très populaire aux États-Unis dans les sixties et les seventies. Dean et Britta en adaptent son « White horses », sous un format subtilement jazzyfiant. « Teen angel » de Donovan, ensuite. Et puis une version candide d’« Our love will still be there », une chanson signée Reg Presley des Troggs. Sonic Boom apporte son concours à la valse alanguie et aquatique « Wait for me ». « Me & my babies » est une autre valse lente, mais davantage intimiste. Deux compos bénéficient d’arrangements luxuriants. Symphoniques tout d’abord pour « Crystal blue R.I.P. », un morceau qui aurait pu figurer au répertoire des Bee Gees au cours des sixties. Et puis ‘philspectoresques’. Tout au long de « The sun is still sunny », une ballade qui ne manque pas de charme. Dean & Britta évoluent aujourd’hui à des années-lumière de Luna et surtout de Galaxie 500. Il faudra s’en accommoder…

 

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Basia Bulat

Oh, My Darling

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Joli, tendre, émouvant… Même s’ils sont sincères, les qualificatifs que l’on pourrait utiliser afin de décrire « Oh, My Darling » ne peuvent être qu’aussi banals que le produit lui-même. Basia Bulat, l’une des dernières exportations de nos amis canadiens –ils nous avaient habitués à mieux ces derniers temps–, nous offre douze ritournelles bien policées mais quelques peu apathiques. Etonnant pour un recueil produit par Howard Bilerman, l’homme derrière le légendaire « Funeral » d’Arcade Fire. Bien que la voix de la jeune femme soit remarquablement ravissante et, surtout, reconnaissable dans la masse de chanteuses folk qui envahissent les ondes radiophoniques, elle n’en est pas pour autant inoubliable. Quelques morceaux de ce premier essai pourraient certainement faire les beaux jours de la demoiselle (« Snakes & Ladder », le très Tilly & The Wall « Before I Knew », « Why Can’t It Be Mine »…) mais « Oh, My Darling » ne sera jamais plus que l’un de ces disques que l’on pose à l’intérieur de sa platine à deux ou trois reprises. Avant de le renvoyer gentiment prendre la poussière sur l’une ou l’autre étagère….

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Apocalyptica

Worlds Collide

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« Worlds Collide » constitue déjà la sixième symphonie d’Apocalyptica ! Les violoncellistes finnois reviennent en force tout au long d’un opus produit par Jacob Hellner (Rammstein) et griffé de la marque de quelques invités prestigieux. Rien que l’étalage de ces noms représente un évènement en soi ! Dave Lombardo (Slayer), Corey Taylor (Slipknot), Till Lindemann (Rammstein) et Cristina Scabbia (Lacuna Coil). Qu’écrire si ce n’est que ces gars là ont le don de s’entourer princièrement ? Dans l’ensemble, les compositions de « Worlds Collide » s’avèrent bien plus énergiques que celles de l’album précédent. Le titre maître de la nouvelle offrande est faussement classique et son rythme s’accélère pour se muer en véritable tuerie, à l’instar de « Grace », et de « Peace » pimentés par des breaks bien dark et stimulés par une énergie omniprésente. « I’m not Jesus » recèle toutes les qualités pour devenir un hit single. Chanté par un Corey Taylor en forme olympique, la plage trahit de forts accents néo métal ; c’est probablement la raison pour laquelle elle est loin d’être notre préférée. Par contre la version du classique de Bowie « Heroes », chantée dans la langue de Wagner par le brûlant vocaliste de Rammstein, vaut son pesant de cacahuètes ! Apocalyptica est très habile en matière de reprises et il l’a déjà prouvé maintes fois. La performance émotionnelle de Cristina Scabbia sur « S.O.S. » est tout aussi remarquable. Elle vient apporter une touche de féminité à cette plaque qui sent la testostérone à plein nez. Dave Lombardo, la machine de guerre de Slayer, a la main mise sur « Ion » et surtout « Last Hope », un fragment au cours duquel il martèle ses fûts sans pitié et avec la précision d’une horloge.

A défaut d’être facile à apprivoiser, « Worlds Collide » est une œuvre au caractère bien trempé. Probablement le point d’orgue de la carrière d’Apocalyptica !

MSN: http://sib1.od2.com/common/product/Product.aspx?shop=40&associd=5&catno=OD2DI6204694

I-tunes: http://phobos.apple.com/WebObjects/MZStore.woa/wa/viewAlbum?id=263120714&s=143446

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Alias

Collected Remixes

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Le grand et prolifique Brendon Whitney, alias Alias (!), prêtre de l’Abstract Hip Hop made in Anticon, commet une petite entrave à son rythme de croisière, c’et à dire la moyenne d’un album par an. En 2007, l’homme ne propose en effet aucun album solo ou soumis à collaboration si ce n’est ce « Collected Remixes », recueil réunissant, comme son nom l’indique, une sélection de 11 morceaux triturés, bidouillés, transformés, malmenés par le bonhomme. On aurait donc aisément pu crier au scandale si le talentueux Whitney n’avait pas pris le soin de choisir méticuleusement quelques unes de ses meilleures commandes, ordonnées à l’origine par des artistes et des formations telles que Lali Puna (« Alienation »), 13&God (« Into The Trees »), John Vanderslice (« Exodus Damages »), Christ. (« Marsh of Epidemics ») ou encore les outsiders du post-rock Giardini Di Miro (« Given Ground »). Une jolie petite galette donc, mais pas assez consistante pour étancher notre soif d’innovation. Réservé aux inconditionnels.

 

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Cosmic Rough Riders

The stars look different from down here

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Les Cosmic Rough Riders en sont déjà à leur sixième album. Un trio glasgowégien qui pratique de la britpop. Ou pour être moins caustique de la britrock. Un style pour l’instant totalement daté et systématiquement descendu en flammes par la critique. Suivant l’adage, on finit toujours par brûler ce qu’on a adoré… Partageant la sensibilité mélodique des Elbow, Coldplay, Travis, Doves et consorts, tout en vouant une grande admiration aux Beatles, les C.R.R. ne sont donc plus dans l’air de temps et leur « The stars look different from down here » risque donc fort d’être voué aux gémonies. Alors allez comprendre pourquoi, j’ai éprouvé énormément de satisfaction en écoutant cet opus. Probablement à cause des cordes de guitare chatoyantes, bringuebalantes, des mélodies contagieuses et des harmonies vocales limpides. Du tempo new wave exaltant l’épique « When you come around », de la fraîcheur émanant de l’hymnique « Lost in America » et du swing serpentant tout au long du jazzyfiant « Love won’t free me » (deux morceaux à siffloter sous la douche!). Sans oublier le très beau titre maître qui clôture l’album, une chanson réduite au piano et à la voix. Et puis parce que dehors il pleut, il fait gris ; et ce disque était un rayon de soleil sur ma platine. Mais ne le dites à personne…

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