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Chroniques

Ghosts

The world is outside

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Dès les premières secondes de « The world is outside », ça sent le ‘fish and chips’ à plein nez ! L’Angleterre dans toute sa banalité s’est dénichée cinq délégués triés sur le volet. Ici, tous les risques sont calculés, les guitares régulées à satiété, les voix filtrées à souhait. On ose à peine évoquer la production boursouflée de cet album sensé raviver les belles heures de la pop britannique. Comment ose-t-on soumettre pareilles escroqueries au public ? Combien d’Air Traffic et de Keane faudra-t-il encore endurer avant de toucher au black-out ? Qu’essaie-t-on encore de nous faire croire ? Que nous tenons les nouveaux Coldplay ? En réalité, même Chris Martin doit aujourd’hui s’en vouloir d’avoir lancé cette surenchère de lyrisme aseptisé. Ghosts, ce sont les ectoplasmes de la Britpop. Même leur nom de scène fait peur ! Demandez à Casper... Seul lot de consolation de cette triste excursion : Ghosts porte bien son nom. Car, comme tous les fantômes, ils brassent du vide !

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Fuck The Writer

Keeping The Aspidistra Flying

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Composé sur l’écrin de George Orwell (cet écrivain anglais talentueux a préféré se tourner vers la poésie plutôt que de subir le confort de ses romans à succès), le Hollandais Emile Van Steen propose un excellent deuxième album, intitulé « Keeping The Aspidistra Flying ». Fuck The Writer reprend ici le titre d’un livre du sieur Orwell (publié en 1936) et commet un petit bijou au parfum lyrique enivrant. Voyageant de Londres à Amsterdam, les 13 morceaux s’amplifient, s’enrichissent, et se succèdent en mélangeant rustique, électronique et mélancolie touchante. Multi-instrumentiste, Emile Van Steen l’unique membre du band, est apparu sur une compile de Subroutine (« Big Things ») en 2006. Il avait, en outre enregistré « Maar Ik Dans Niet », en 2004. Un mini elpee découpé en huit titres. Explorant les sonorités, pour essayer de n’en garder que le fil fragile d’une émotion apaisante, ce dernier opus trace sur la route du Batave, un futur rempli d’expériences et de découvertes intéressantes. Reliant des cordes de cithare aux cliquetis des samples, les compositions parfois aériennes ne sont pas sans rappeler l’univers particulièrement riche et planant de l’excellent groupe Ecossais The Beta Band. Parsemées de bruits, d’échos et de distorsions calculées, les treize plages de la galette semblent s’amuser d’une rencontre au détour d’un chemin, où la légèreté s’étend à l’infini et la méditation est la meilleure des boussoles. Un chemin qui ne laissera pas indifférent les promeneurs chanceux détenteurs d’un plan pour y accéder.

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El Goodo

El Goodo

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Originaires de la ville de Resolven au Pays de Galles, ce quatuor inspiré par le rock psychédélique a été chapeauté par les Super Furry Animals : ce premier album est d’ailleurs paru en 2005 sur Placid Casual, le label des animaux à forte fourrure. La maison de disques Empyrean l’a réédité en 2006 pour le continent américain, avant de lui faire retraverser l’Atlantique mi 2007. El Goodo ne cache pas ses influences : les chœurs des Beach Boys, les Beatles (période « Revolver »), le Velvet Underground (« Here It comes » est un hommage/plagiat à/de « Heroin ») et Jesus & Mary Chain (« Honey »). Néanmoins, on sent que les gaillards ont un certain talent. L’écoute du disque est plutôt agréable, les mélodies assez inspirées et les arrangements (cordes, cuivres) très soignés. On pense beaucoup aux Bees, l’aspect soul music en moins. A suivre donc…

Cette galette devrait surtout plaire aux nostalgiques du label Creation dont les groupes du genre foisonnaient au cours des années 80-90 et parmi lesquels figuraient… Super Furry Animals. La boucle est bouclée, le karma est sauf.

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Manu Dibango

Lion Of Africa

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Ce cd/dvd relate un concert accordé en 2004 par Manu Dibango et son groupe, le Maraboutik Big Band. Enregistré le jour de l’anniversaire de Manu (74 ans au compteur), le concert appartenait à une série d’événements consacrés à la musique de Fela Kuti. L’afrobreat n’est guère mis en évidence ici, mais plutôt le mélange de jazz, soul, funk et musique africaine exploré par Dibango depuis plusieurs décennies. Aux marimbas et au saxophone alto, il réadapte ses vieux tubes « Soul Makossa » et « Big Blow ». Il reprend aussi des compos de jazzmen comme Gerswhin, Lionel Hampton (virtuose du vibraphone) et Duke Ellington. Manu invite également quelques amis comme le saxophoniste Courtney Pine, le chanteur Sénégalais Baaba Maal et la chanteuse camerounaise Coco Mbassi. Il faut bien avouer que tout n’est pas exactement passionnant lors de ce set : les impros sont un peu tirées en longueur et le son est un peu trop lisse. Le témoignage visuel du concert n’apporte pas grand chose à la musique, mais les commentaires de Manu Dibango sont très intéressants. Autre bonus de choix, une longue interview de Manu qui revient sur son parcours de musicien (il est passé par la Belgique au début des années 60), ses rencontres musicales et la genèse de « Soul Makossa », devenu un tube quelques années après sa sortie alors que Dibango avait même oublié son existence. Un elpee destiné aux fans transis donc. On profite cependant de l’occasion pour vous recommander à nouveau « Africadelic », la réédition d’un disque psyché et funky de Manu, paru en 1972.

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Bonde Do Role

Bonde Do Role With Lasers

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Concédant une demi-heure de bruit et de fureur, le premier album de ce trio issu de Rio de Janeiro, mais désormais installé à Berlin, emballe déjà les dancefloors européens. Marina, Pedro et Gorky sont des jeunes gens qui s’amusent à mélanger le baile-funk brésilien (la samba électro bien grasse aux paroles hédonistes) aux beats d’Afrika Bambaataa. Ils y ajoutent des grosses guitares heavy métal et rappent à propos de Viagra, de faire l’amour sur la plage ou encore en envisageant la réaction de la reine d’Angleterre si elle découvrait que James Bond était gay (« James Bonde »). Par sa crétinerie revendiquée, ce disque évoque les Beastie Boys des débuts. Cet esprit punk rock n’accouche certes pas d’un chef d’œuvre (écoutez l’affreux « Quero Te Amar » pour vous en convaincre) mais il recèle quelques petites bombes (« Dança do Zumbi », « Solta O Frango », « Marina Do Bairro ») susceptibles de bien animer vos soirées d’anniversaire.

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Begushkin

Nightly Things

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Jeune, intelligent, plein d’allant, Dan Smith, le jeune prodige caché dans l’ombre de Begushkin, regarde la vie droit dans les yeux pour en soustraire toute la misère du monde. Sur « Nightly Things », son premier essai, il délivre huit complaintes, petits télégraphes mélancoliques chantés d’une voix fragile. En vingt minutes l’affaire est bouclée et le message est passé. Empruntant la tessiture de Will Oldham, Dan Smith brasse les ténèbres sous un éclat lunaire. Là, sous les astres, l’Américain convie l’héritage de Neil Young sans jamais oublier d’élargir ses horizons, toujours plus à l’est. Rencontre improbable entre traditions yankees (country, folk ou rock) et folklore soviétique (écoutez « Stroll With Mine », ses incursions d’accordéon et de violon), cet album pourrait être le préféré de Zach Condon (Beirut). Voilà donc une bien belle rencontre. Crépusculaire et inattendue.

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The Bakelite Age

The Art Of… Evil Genius

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Quel énergumène peut avoir l’idée saugrenue de faire cohabiter l’esprit des Beatles, de Howlin’ Wolf et des Pixies au sein d’un même groupe ? Le soleil d’Australie aurait-il tapé trop fort sur le crâne de Link ? Cet ex-membre des illustres Meanies, légendes du rock indé australien, réussit pourtant son improbable pari. Entouré de trois acolytes dont on ne connaîtra que les prénoms –Fiona, Ewan et Keiran, respectivement bassiste, batteur et guitariste– cette formation distille, au fil de ce second album, un cocktail explosif et savamment dosé où s’entrelacent blues rugueux, touches ‘popesques’ et dissonances typiquement indie-rock. Derrière ses fûts, Ewan, ex-accompagnateur de Dan Brodie, assure une rythmique précise, lourde et profonde mais jamais envahissante, a l’instar du très groovy « Walkin’ In My Shadow » où les guitares mordantes de Link et Keiran se complètent à merveille. Les chœurs plutôt soignés –voir l’irrésistible « Love Your Nation »– offrent un superbe contrepoint au chant de Link, littéralement nourri au gravier et contribuant largement à la coloration bluesy de cet elpee. Balancée entre inspiration sixties –« Butlerian Jihad » et ses guitares gorgées de ‘fuzz’ semble tout droit jaillir de cette glorieuse époque– et boulets de canon –le sauvage « D-Day »–, la musique des Bakelite Age possède une personnalité propre et laisse augurer, malgré quelques touches mélodiques plus pop, des performances scéniques brûlantes. L’art de génies maléfiques ?

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65daysofstatic

The Destruction Of Small Ideas

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Au premier jour, il y eut « The Fall Of Math ». Au second apparut « One Time For All Time ». Au troisième vint l’accomplissement. « The Destruction Of Small Ideas » est, à ce jour, probablement l’œuvre maîtresse des Sheffieldiens de 65daysofstatic. La destruction des petites idées au profit d’idées plus grandes et plus originales. Complexe, osé, barré, ce nouvel exercice de style virevolte entre math-rock classieux et expérimentations hyperboliques d’une précision à couper le souffle. Pourtant sans grande prétention, « The Destruction Of Small Things » atomise les standards du genre en douze morceaux à la fois apocalyptiques (« These Things You Can’t Unlearn », « The Distant and Mechanised Glow Of Eastern European Dance Parties ») et séraphiques (« Don’t Go Down On Sorrow », « Lyonesse »). Un must pour tous les mélomanes en quête d’authentique originalité.

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30 Seconds To Mars

A beautiful lie

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Il n’est pas nécessaire de solliciter une boule de cristal pour prédire un avenir glorieux à ce cd. Outre une production de poids, cet opus bénéficie de l’omniprésence, à l’écriture des textes et au chant, de Jared Leto. L’acteur américain, vu notamment dans « Panic room », « American Psycho » ou encore « Alexandre ». Et pour nos lectrices, sachez qu’il est aussi connu pour ses talents de séducteur. Il a ainsi vécu une idylle auprès de Cameron Diaz et de Scarlet Johannson. A des époques différentes, bien sûr. Excusez du peu ! Enfin, je ne m’attarderai pas sur le côté ‘people’ du personnage car ce n’est pas le genre de la maison. D’autres médias s’en chargent au détriment du profil artistique et de l’analyse du contenu.

Mais venons-en à cet opus. Dès la plage d’ouverture, « Attack » le groupe nous balance un tube formaté sur mesure, une plage dont la durée oscille autour de 3 minutes 30. Le troisième titre n’est autre que « The Kill », une compo diffusée sur toutes les ondes FM. Et le single « From Yesterday » devrait connaître le même sort. Si ces compos sont accrocheuses, les mélodies ne sont guère originales. Et pour cause, elles évoluent à la croisée des chemins de formations yankees comme Funeral For A Friend, Nickelback ou encore Linkin Park. Honnêtement, je préfère l’acteur Jared Leto. Il tourne d’ailleurs pour l’instant « Mr Nobody », en compagnie de notre Jaco Van Dormael national. Un film à gros budget. Le plus onéreux du cinéma belge d’ailleurs. Reste aussi à voir ce que donnera en live, la défense de cet opus. Mais là aussi il faudra s’attendre à la grosse artillerie plutôt qu’aux petites salles intimistes. Une preuve ? A la rentrée, 30 Seconds To Mars est programmé dans la prestigieuse ‘Brixton Academy’ de Londres…

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Velvet Revolver

Libertad

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Si les treize titres qui composent le nouveau bébé de Velvet Revolver étaient à la hauteur du phénoménal « Let it Roll », qui ouvre les hostilités, « Libertad » aurait sans aucun doute pu prétendre au titre de meilleur album hard de l’année. Malheureusement, c’est loin d’être le cas.

Petit rappel. En 2003, Slash, Duff McKagan et Matt Sorum, tous ex Guns n’ Roses, s’accoquinent avec Scott Weiland, ex vocaliste de Stone Temple Pilots, toxicomane invétéré en rédemption. La formation, enrichie du guitariste Dave Kushner, écume les clubs de Los Angeles sous le nom de Velvet Revolver. Un joli clin d’œil au groupe d’Axl Rose toujours en plein marasme. Dans le milieu, on ne mise pas 10 cents sur le projet mené par Slash, si bien que Velvet Revolver se voit rapidement coller l’étiquette ‘supergroupe’ sur son grassouillet. Un an plus tard, l’album « Contraband » fait taire les plus sceptiques. Une première plaque propulsée par les hits « Fall to Pieces » et « Slither ». Du béton armé ! Malgré de nombreux problèmes familiaux (souvent liés à des addictions diverses et à des décès de proches !!) les comparses ne baissent pas les bras et s’attaquent à la composition d’un deuxième album. Exit le producteur Rick Rubin. C’est désormais Brendan O’Brien qui façonnera le son du revolver de velours. Et ce « Libertad » se voit par la force des choses plus formaté, plus posé, moins abrasif que son prédécesseur.

L’enchaînement des trois titres d’ouverture s’avère fatal et fera secouer la tête des amateurs de hard rock pur et dur. La guitare de Slash n’a jamais aussi bien sonné, et Scott Weiland effectue de superbes performances vocales. Malheureusement, la suite est constituée de ballades et de titres mid tempo. De belles compos bien propres, mais qui manquent singulièrement de hargne, de sueur… Trop de roses, pas assez de fusils. On se serait volontairement passé des gentillets ‘Ouh, ouh’ qui truffent l’ensemble de cette plaque trop politiquement correcte. Par contre, l’inattendue reprise du « Can’t Get it Out of My Head » d’Electric Light Orchestra fait remonter la température, et le final « Gravedancer » rappelle que le combo est incontestablement constitué d’une solide bande de musiciens.

« Libertad » n’en reste pas moins un album assez recommandable, mais pas indispensable. Je parierais mon vieux perfecto déchiré contre une bouteille de Bourbon que les auditeurs de Classic 21 vont adorer ça !

Liens vers MSN et I-tunes ci-desous: 

http://sib1.od2.com/common/product/Product.aspx?shop=40&associd=4&catno=OD2DI6179544

http://phobos.apple.com/WebObjects/MZStore.woa/wa/viewAlbum?id=258682501&s=143446

 

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