LA Priest sonde les égouts…

LA Priest, alias Sam Eastgate, publiera son 3ème elpee, « Fase Luna », ce 5 mai 2023. Inspiré par l'océan et nourri de pop bancale, cet opus ramène les choses à un peu plus que Sam et sa guitare : neuf morceaux ensoleillés de pure félicité. Un premier…

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Teenage Bed nous mène en bateau…

Teenage Bed est un chaman du Do It Yourself nouvelle génération. De la réalisation de ces morceaux à celles de ces clips, il démontre un art du bricolage certain qui vient définir les contours d’un projet forcément à part. Le Lorientais a notamment fait ses…

Le vin bleu d’Haylen

Haylen est une artiste indépendante, à la féminité assumée mais surtout multi-facettes.…

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Chroniques

Les Anges

A deep grave as a shelter

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‘The band formerly known as Hulk’, rebaptisé « Les Anges » et enrichi de l’apport de la claviériste du Fifty Foot Combo, sort un premier album sous son nouveau patronyme et c’est une réussite, qu’on se le dise !!! Déjà solidement burnée alors que le combo portait encore le nom de l’abominable homme vert, la musique de nos compatriotes n’a rien perdu de sa force de frappe… Tout au plus y décèlera-t-on quelques touches plus pop, surf, rockabilly, voire carrément sexy comme sur le très ‘millionairien’ « 50 euros ». Pour le reste, ça bastonne sec et on s’en prend plein les oreilles. Dotée d’une production irréprochable (Christine Verschorren, qui a notamment travaillé sur les albums de Ghinzu et d’Elvis’ Ghettoblaster, est aux manettes), l’œuvrette se veut courte et efficace. Un peu plus de 37 minutes, 12 morceaux ‘Rock Blitzkrieg’ et puis au revoir, l’heure est au décompte des morts. Côté coup de cœur, on marquera une petite préférence pour le dantesque « Boys boys boys », véritable hymne rock and roll, et pour un « 50 euros » déjà cité plus haut et franchement séduisant. Mais ne nous méprenons pas : c’est l’ensemble de « A deep grave as a shelter » qui est à applaudir malgré quelques petites faiblesses dues à une certaine uniformité des morceaux. Du tout bon… !

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Imbécile

Olivier Libaux présente Imbécile

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Assis dans mon fauteuil, j’enclenche « Imbécile » l’esprit curieux. Les noms inscrits sur la pochette suscitent cette curiosité. Olivier Libaux (Nouvelle Vague) en chef d’orchestre, Hélène Noguerra, JP Nataf, Philippe Katerine et Barbara Carlotti montent sur les planches de mon cabaret intime, tels les acteurs de la pièce qui va se jouer. Intitulée « Générique », la première piste envahit l’espace et transforme tout sur son passage. C’est par cette magie que Phillipe Katerine devient Fernand, Hélèna Hélène, Barbara Thérèse, Jp René et mon fauteuil strapontin. « Imbécile » est un album qui se veut fable chantée, où les acteurs racontent l’amour (« Mes Belles années »), le charme (« Le Petit Succès »), le sexe (« L’amour à la française » –à se tordre), la déprime (« J’en ai marre de la mort »). « Imbécile » ce sont des croisements d’artistes jouant un rôle taillé sur mesure, où les mélodies apportent un sens aux excellentes paroles, où les rythmes variés jouent un univers particulièrement proche, qui semble être un quotidien désarmant. Un quotidien où turpitude et combats d’égos sont légion, où les différents artistes se chevauchent, se suivent, se lancent des textes que l’on attrape au vol. De gré, on se retrouve dans l’une ou l’autre chanson, et c’est avec délice que l’on se sent mêlé à la trame générale de l’opus. Dans la foulée, j’applaudis à la dernière plage, le rideau se relève, les artistes font la courbette, une sacrée soirée… j’ai des étoiles plein les oreilles. Juste petit clin d’œil : JP Nataf, est le chanteur qui officiait dans un groupe des années 90 : Les Innocents. A l’époque, il était glabre et portait un  béret rouge (ah vous voyez que vous le connaissiez)…

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Enrique Iglesias

Insomniac

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Le fiston de Julio annonce tout de suite la couleur à l’intérieur des notes de pochettes de ce disque : il vient de traverser trois années pourries, connaître des nuits sans sommeils et vivre des journées anxieuses. A cause de la peur, du stress… Pas facile la vie de millionnaire ! Il a tout misé sur cet album et d’ailleurs il ne sait pas s’il pourra en enregistrer 100 autres ou... aucun. On espère franchement que le bon Enrique n’a rien d’autre en magasin, car cet album est ennuyeux et poussif. Caractérisé par ses kitschissimes chants de baleine (sûrement retrouvés dans un vieux sample d’Eric Serra), « Ring My Bell » donne le ton. Une ballade mielleuse comme on n’en fait plus beaucoup. Mais l’honneur est sauf, car comme l’annonce le livret, ‘no whales were hurt during the recording of this song’. On continue par « Push », un petit interlude hip hop interprété en compagnie de Lil’ Wayne, histoire de faire un peu de ‘street credibility’. Le reste continue pépère entre racines latines, rythmes caraïbes et ballades, ballades et encore ballades. Le dénominateur commun soulignant l’indigence mélodique, les paroles bateau et une production ringarde. Envoyez donc le gaillard prendre des cours chez Timbaland et Justin Timberlake.

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David Guetta

Poplife

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Pas fou pour un sou, le dj français est demeuré fidèle aux recettes qui fonctionnent dans les hit-parades, des recettes appliquées par d’autres avant lui. A l’instar de son précédent et fort dispensable « Blaster », il a conservé la même équipe et surtout Chris Willis, un chanteur qui n’est pas le dernier quand il s’agit de ululer à qui mieux-mieux. Pastiches de Frankie Goes to Hollywood (« Love is Gone »), des Jackson 5 (« Everytime we Touch »), eurodance à deux francs (« Baby when the light »), éléctro-rock risible (« Winner of the Game »), mauvaise reprise de P.I.L. (« This is not a love song »), les mauvais moments de piètre facture ne manquent pas. Mais l’ami David (il a commencé comme dj hip hop) sait très bien que c’est le prix à payer pour cartonner. Des musiques calibrées pour le dancefloor résumant les grandes tendances du moment (électro-rock, house, revival années 80, dance à la Benny Benassi), le tout peuplé de paroles bêtes à pleurer. Clinquant et vide, comme les photos de Mondino qui illustrent le livret. En pleine dérive monomaniaque, l’ami Guetta prend la pose avec de la lingerie fine dans les mains. Probablement une métaphore des pigeons qu’il a réussi à plumer lorsqu’ils ont acheté son disque.

http://www.youtube.com/davidguetta

"Delirious" http://www.youtube.com/user/davidguetta

Pour plus d'infos :  http://www.davidguetta.com/fr/infos

 

 

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Digitalism

Idealism

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Attention, attention l’album que vous allez écouter peut provoquer insomnies, déhanchements, tapotages des pieds sur le sol, voire même bonds au plafond. « Idealism » ne s’écoute pas sans une bonne dose de prudence. C’est en auditeur averti que vous devrez enclencher la machine. D’entrée de jeu, un beat radical prend position, comme si la place qu’il se crée, son après son, lui était destinée. La facilité des enchaînements est presque indécente ; tout roule à toute vitesse et de manière fluide. Les rythmes électroniques qui hantent habituellement les clubs semblent descendus dans la rue pour saupoudrer les pavés de leurs paillettes, volées aux nuits festives. Généreux, les associés musicaux de Digitalism usent de leurs voix et –bonne surprise– décollent au passage l’étiquette ‘pur clubbing’ que l’on serait tenté de leur coller. La rencontre des deux artistes chez un disquaire allemand était prédestinée, l’odeur du vinyle a fini de sceller leur union. Ok, ça c’est pour la théorie. La pratique ne s’explique pas, elle s’écoute, à travers « Zdarlight », « Magnets », « Pogo », entre autres. On peut l’entendre aussi sur « Digitalism in Cairo », piquant le célèbre gimmik de Robert Smith immortalisé par le morceau « Fire in Caïro » sur l’album « Three Imaginary Boys » (1979). Les puristes Curiste ‘ ?!?!?) hurleront de joie (ou d’horreur) quand passera entre les oreilles le souvenir de leurs cheveux crêpés, électronisés. Les Hambourgeois Jens Moelle et Ismail Tuefekci produisent une poussée d’énergie qui rend l’été plus chaud (et on en a bien besoin), plus fou et plus dance. Coupables de plusieurs remixes pour Depeche Mode ou Daft Punk, par exemple, ils sont déjà considérés comme les dignes successeurs des créateurs d’« Around The World ». Une comparaison bien sympathique ; mais espérons-le, qui s’avérera crédible au fil du temps. En attendant, trempez vos t-shirts ! Car si vous ne bougez pas sur cet album, c’est peine perdue.

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Bon Jovi

Lost Highway

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Dixième album déjà pour la machine à hits américaine Bon Jovi. Des albums vendus à des millions d’exemplaires, des tournées triomphales, des clips matraqués sur MTV, des tubes diffusés sur les radios les plus platement commerciales, une VW Golf à l’effigie du combo, des singles à la pelle… Le tandem Richie Sambora/Jon Bon Jovi gère son affaire comme Bill Gates dirige Microsoft. C’est propre, envahissant, facile d’accès, et diffusé sur tout le globe !

Mais peut-on encore parler de hard rock quand on évoque la musique produite par le combo ? Assurément pas… Il est loin le temps de « Runaway » et de « Livin on a Prayer ». Il y a belle lurette que Jon et Richie ont troqué leurs jeans déchirés contre des Rolex !

« Lost Highway », dont le titre éponyme fait partie de la B.O. du film ‘bétifiant’ « Bande de Sauvages », délivre un condensé de country, de pop rock et de ballades bien sirupeuses. Même si l’incontournable Desmond Child n’est pas loin, la production, léchée à souhait, est signée Dann Huff, ex membre du combo de hard fm White Heart, reconverti en rat de studio. Si « Lost Highway » éloigne encore davantage la formation de ses origines eighties, il fera le bonheur des amateurs de Springsteen, Bryan Adams et autre Michael Bolton. Une plaque à écouter en poussant son caddie… !

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Willy Mason

If The Ocean Gets Rough

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Il est des artistes dont la propension précoce au talent est tout bonnement horripilante. Ce Willy Mason par exemple ; après un acclamé « Where the Humans Eat » paru en 2004, l’animal trouve le moyen de livrer ce somptueux « When The Ocean Gets Rough » entre une collaboration au dernier Chemical Brothers et des tournées opérées en compagnie de KT Tunstall ou Radiohead. Affichant à peine vingt-deux ans au compteur, ce chanteur/songwriter trace un beau sentier sur les routes du folk en concoctant cette galette d’une justesse et d’une maturité épatantes.

Portées par une voix au timbre surprenant pour un artiste aussi jeune, ces onze compositions, enregistrées dans la bonne humeur au sein d’un studio du Massachusetts (en compagnie notamment de Rosanne Cash, illustre fille du Man In Black), constituent un enchaînement de perles de toute beauté. Evitant les clichés éculés des influences country ringardes ou du folk soporifique, Willy Mason privilégie un songwriting affûté servi par une orchestration discrète mais essentielle, tout en nuances et où l’électricité ne se montre jamais envahissante.

De l’intro subtile de « Gotta Keep Walking » au majestueux crescendo final de « When The Leaves Have Fallen », en passant par le splendide « Riptide », « When The Ocean Gets Rough » est une oeuvre d’une alchimie parfaite, servie par une production soignée sans être outrageusement polie. De la très belle musique.

 

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Causa Sui

Free Ride

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Spécialisé dans le stoner rock et le métal psychédélique, le petit label Elektrohasch devient une référence du genre et une garantie de qualité pour les amateurs d’underground. Si bien que les dernières productions de Turn Me On Dead Man et de Phased ne quittent plus nos platines. Causa Sui et son vaporeux « Free Ride » possèdent toutes les qualités pour connaître la même destinée. Subtil croisement entre heavy psyché et kraut rock, les sept fragments de l’œuvre hallucinatoire se nourrissent des riffs de Black Sabbath, d’atmosphères à la Hawkwind, de sonorités spatiales façon Amon Düul. Les titres avoisinent tous les neuf minutes et sont bâtis autour d’arrangements hypnotiques. La six cordes embrasée de Jonas Munk virevolte au-dessus des claviers fantomatiques, emportant nos sens dans un tourbillon jouissif. Souvent sulfureuses, parfois mélancoliques, les mélodies de « Lotus », « Top of the Hill » ou de la plage titulaire, allument des flammèches convulsives qui invitent l’auditeur à s’enfermer dans une bulle dont il ne sortira qu’à l’issue d’un « Newborn Road » que n’aurait pas renié Blue Cheer. Un voyage paradoxal, à la fois passéiste et contemporain, que les fans de métal psyché se doivent de découvrir au plus vite !

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Various Artists

Brazil Classics 7: What´s happening in Pernambuco - New sounds of the brazilian northeast

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Explorant le passé, le présent et le futur de la musique populaire brésilienne, la série « Brazil Classics » pose ses valises dans le ‘nordeste’. Elle nous propose de découvrir les descendants du Mangue Beat. Guidé par Chico Science, ce mouvement musical (il a secoué le Brésil dans les années 90) a installé Recife (une des villes les plus pauvres du Brésil) sur la carte musicale. Les treize artistes épinglés ici reprennent à leur compte l’éclectisme de leurs prédécesseurs. Ils empruntent à l’électro, la drum & bass, le funk, le reggae, le rock et mélangent le tout aux rythmes traditionnels du ‘nordeste’. Le résultat capture une étrange musique pop : mélodique et douce mais où l’inquiétude et la mélancolie mènent la danse. Malgré quelques inévitables baisses de régime, la qualité de l’ensemble ne souffre d’aucune discussion. On pointera quand même la performance des Cidadão Instigado. Ces dignes héritiers de Tom Zé (lui aussi originaire du ‘nordeste’) interprètent leur déjanté « O pobre dos dentes de duro ».

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Soulsavers

It’s not how far you fall, it’s the way you land

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Alléluia, mes frères et sœurs ! L’archange Mark Lanegan ne peut plus s’arrêter. Après Queens Of The Stone Age, Twilights Singers et Isobel Campbell, c’est au duo Soulsavers qu’il prête aimablement sa voix ténébreuse, qui n’est pas sans rappeler celle d’un certain Tom Waits. Une voix, qui colle par ailleurs parfaitement aux atmosphères de ce second essai. S’ouvrant sur le joli gospel de « Revival », « It’s not how far you fall, it’s the way you land » souffre cependant d’une légère inégalité. La faute aux deux producteurs (Ian Glover et Rick Machin).  Ils n’ont pas su exploiter tout le potentiel mis à la disposition de leur invité qui s’est vu offrir d’une part des petites merveilles telle que la reprise des Stones, « No Expectations », ainsi qu’une version retravaillée de « Kingdoms Of Rain », vieux morceau de Lanegan lui-même et, d’autre part, des titres plats et/ou superflus comme « Ghosts Of You & Me » ou le Massive Attack-esque « Jesus Of Nothing ». Le salut de nos âmes n’émanera donc pas de ce disque...

 

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