Steve Wynn fait ce qu’il faut…

Le dernier elpee de Steve Wynn, "Northern aggression" remontait à 2010. Son prochain, "Make It Right", paraîtra ce 30 août 2024 et coïncidera avec son nouveau livre de souvenirs ‘I Wouldn't Say It If It Wasn't True’ (Jawbone Press). Lors des sessions, il a…

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Brazen tient la distance…

Après près de dix-huit ans de silence trompeur, Brazen (Genève), revient avec « Distance », une épopée indie-rock ambitieuse où s’entrelacent modulations mélancoliques et harmonies vocales sur un tapis instrumental planant. Les huit titres qui composent…

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Chroniques

P.G. Six

Slightly Sorry

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Le talent ne suffit pas toujours à rendre une œuvre passionnante. Du talent, Pat Gubler n’en manque pourtant pas. Vocaliste aux intonations proches de James Taylor, songwriter inspiré et multi-instrumentiste, il nous propose son second album concocté en compagnie de la formation P.G. Dix titres d’une grande beauté. Les instrumentations sont parfaitement léchées, enrobées d’orgue Hammond, de piano électrique et de chœurs féminins.

Pourtant, si l’on n’est pas amateur d’un style globalement folk acoustique, on risque de s’ennuyer ferme ; pour résumer d’une façon un peu abrupte, c’est beau mais c’est très mou. L’enlevé « I’ve Been Travelling » semble réveiller un peu l’ambiance à mi-parcours mais le soufflé retombe immédiatement ; et même le « Sweet Music » final, au début très soul, ne décolle finalement jamais.

L’intérêt de ce disque n’est probablement pas là, mais plutôt dans les arrangements subtils de Pat Gubler ainsi que son jeu acoustique plein de délicatesse. Sans oublier des instants de grâce comme le très beau solo électrique réservé à « Strange Messages » ou encore « The End Of The Winter » au cours duquel la voix murmurante de Helen Rush communique quelques frissons. Une musique belle et lancinante mais à laquelle certains pourraient se sentir retors.

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The Pork Dukes !

All the filth !

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En 1976, quatre mauvais garçons, un peu laids et franchement portés sur la chose, décident d’emboîter le pas aux Sex Pistols. Comme en attestent vos dictionnaires du rock et autres anthologies du mode binaire, The Pork Dukes ! n’a pas connu le succès foudroyant de la bande à Johnny Rotten. Pour des raisons diverses (absence d’un homme de l’ombre aussi influant que Malcolm McLaren, réactions négatives des radios, etc.), ils se contenteront des miettes et de quelques coups d’éclats en queue de peloton. En 1977, leur single « Bend & Flench » s’écoulera tout de même à près de 20.000 exemplaires. Cette vente record trouve son explication dans la légende : à ses débuts, le groupe tenait à conserver l’anonymat. Les rumeurs les plus folles ont alors commencé à circuler. Les bruits de couloir laissant même sous-entendre que la formation n’était autre qu’un projet parallèle de Led Zeppelin. On a même invoqué une incursion des membres de Fairport Convention sur la scène punk, avant d’affirmer que Keith Moon, en personne, était la voix des Pork Dukes! En définitive, ces ragots sont tombés les uns à la suite des autres et le groupe a tenté une percée à visage découvert.

En toute logique, la formation aurait dû jouer des coudes avec les protagonistes punks de l’âge d’or. Mais les habitudes déglinguées du quatuor ont finalement eu raison de leurs ambitions. Sur scène, The Pork Dukes! aspirait au chaos, trimballant une tête de cochon fraîchement découpée lors de ses sorties nocturnes, balançant tessons de bouteilles et autres broutilles (verres, seringues usagées) à la tête d’un public défoncé et toujours partant pour une bonne baston. Pour parfaire ce descriptif apocalyptique, on ajoutera que le groupe était pisté par de nombreuses associations féministes, furieuses d’entendre des paroles dépeignant la femme dans sa dimension la plus fonctionnelle. Sadomasochistes déguisés en punk, machistes convaincus, nos petits porcs se sont finalement séparés. Pour célébrer le 30ème anniversaire de l’album « All the filth ! », on profite aujourd’hui d’une réédition synthétisant les efforts du quatuor. Et, force est de constater qu’ils n’étaient pas moins doués que les Pistols... D’ailleurs, pour fêter ça, ils se reforment ! A bon entendeur... 

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Stalkers

Yesterday Is No Tomorrow

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New York est une ville riche pour sa culture et ses groupes musicaux. On y retrouve de tout : des bons… et des moins bons. Les Stalkers sont loin de réaliser une tuerie sur leur premier opus. Même si on ressent à travers le disque un effort pour la construction des mélodies, ce son punk rock a déjà été entendu à maintes reprises sur des compiles pour ‘teenagers’, à moins qu’il n’ait servi de bande sonore pour des jeux vidéo, à l’instar de « Tony Hawk pro skating ». Les Stalkers sont aussi capables de nous conter une ballade pseudo romantique (« I’m watching you ») que l’on peut très bien imaginer balancer aux kids lors de leur première boum, afin d’emballer une nana. Trop rock n’roll ! Bref, même si le quintette de Brooklyn aligne des influences oscillant des Beach Boys à Abba en passant par Jean- Sébastien Bach (selon leur MySpace), il ne nous fera certainement pas sauter au plafond. Pour les fans qui désirent voir les Stalkers à l’action, allumez votre TV et zappez sur la série « Dawson ». Si vous tombez sur un groupe en pleine action, il y a de fortes chances que ce soient eux…

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The Tellers

Hands Full Of Ink

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‘Un groupe belge qui monte’ titre les journaux nationaux. Oyez citoyens de notre beau pays, ce groupe bien de chez nous, ce sont les p’tis jeunes de The Tellers. Et notre nationalisme artistique nous pousserait bien à les encourager. Ce sera donc l’esprit patriote que j’entamerai l’écoute de « Hands Full of Ink », signé chez 62TV Records (Girls In Hawaï, Malibu Stacy, Austin Lace,…) Ben et Charles, les acteurs du groupe, reconnaissent pour influences majeures The Libertines, Bob Dylan et Aracade Fire. Certains fans y voient même des ressemblances entre Doherty et sa bande et nos deux loustics issus de Bousval. Aidés -comme pour les Artick Monkeys en leur temps- par une célèbre plate forme musicale du web, tout semble aller très vite pour The Tellers, depuis la sortie de leur premier EP éponyme, un disque réunissant sept titres en 15 minutes. Tournant un peu partout dans les festivals européens, ils se sont payé le luxe d’astiquer le manche au Pukkelpop cet été. Festival de pointures reconnues s’il en est. D’après une paire d’oreilles qui m’est proche, leur prestation scénique ce jour là, laisse présager un futur prometteur. « Hands Full Of Ink » semble convaincre une bonne partie de ses auditeurs. D’ici ou d’un peu partout en Europe. La folk pop concoctée par nos compatriotes n’est pas de mauvaise facture. Elle souffre peut-être un peu trop de la pression. Ce qui explique sans doute pourquoi on a l’impression que certains morceaux ont été laissés en chantier. Et nous laissent perplexe. Parachuté sur les ondes par le titre « More », notre duo tente de prolonger l’exercice hertzien en proposant à présent un autre single extrait de l’album : « Hugo ». Même si certains morceaux sortent plus facilement du lot (« Penny » ou « He Gets High »), les 16 plages de l’elpee s’enfilent assez facilement, sans réelle surprise ni déception affligeante. Ce groupe très prometteur aurait donc, à mon humble avis, intérêt à soigner davantage la finition de ses compos, pour son prochain album.

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Various Artists

Make Some Noise-The Campaign To Save Darfour

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Les sentiments de culpabilité et la bonne conscience de l’Occident sont une fois de plus récupérés en faveur du Darfour. Amnesty International souhaite récolter des fonds pour attirer notre attention sur les violences continuelles subies, depuis plusieurs années, par la population établie dans cette région du Soudan. Un problème complexe qui cache d’énormes intérêts économiques. Dommage que le copieux livret de ce double album, consacré aux reprises de John Lennon ne prenne pas la peine de l’expliquer correctement. On a donc demandé à une série d’artistes plutôt réputés (R.E.M, U2, Cristina Aguilera, The Cure, Lenny Kravitz et beaucoup d’autres) de revisiter les travaux solo d’un génie de la pop qui était aussi un grand idéaliste, avec toute la naïveté que cela suppose. Comme d’habitude, la formule se révèle plutôt anecdotique et dispensable. Il est difficile d’apporter davantage à des chansons déjà irréprochables. Ce qui explique sans doute pourquoi beaucoup d’artistes se contentent du minimum syndical. Pas de grosses surprises si ce n’est Aerosmith qui se met au reggae-ragga en compagnie des Sierra Leone’s Refugge All Stars ou Youssou’N’Dour inoculant du wolof dans « Jealous Guy ». En général, sur cet opus, les interprètes ayant repris les titres de façon plus intimiste et naturelle s’en sortent le mieux. On citera pour preuve The Raveonettes, Corinne Bailey Rae, Jack Johnson, Ben Harper et les Flaming Lips. Il aurait peut-être mieux valu résumer ces exercices de style sur un seul disque, le sentiment de culpabilité serait resté identique à ce qu’il est, mais la quantité de musique anecdotique aurait diminué de moitié.

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Zeph & Azeem

Rise Up

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Ces deux trentenaires semblent ne pas vouloir grandir. Peut-être est-ce par volonté de ne pas oublier, de ne pas s’éloigner de l’excellente qualité du hip hop des 80’s que le duo Zeph & Azeeem s’est associé. Deux personnages chaussés de ‘stan smith’, vêtus de costards noirs et coiffés de chapeaux de mafioso, tels leurs maîtres Run DMC de la belle époque. Dj Zeph, MC et producteur, propose une ribambelle de mixes comme terrain de jeu au slammeur fou Azeem. L’association d’idées et de respects pour leurs ‘ancêtres’ pousse notre petit duo à parcourir des sons à la fois familiers pour les auditeurs de leur âge, et super toniques pour réunir les générations restantes. Un son connu mais qui charme par ses beats élastiques, ethniques et carrément tranchés version mille feuilles. Originaires de San Francisco et plus précisément de la Bay Area (cette zone mythique du hip hop a enfanté DJ Q-Bert, Mix Master Mike et Mac Dre, entres autres), Zeph & Azeem métissent le reggae en le filtrant à travers des sonorités plus actuelles tout au long de « Time To Wake Up », font pleurer l’accordéon sur l’extraordinaire « Play The Drum » et relookent le disco en citant De La Soul ou Run DMC sur « Alpha Zeta ». C’est le label OM Hip Hop (Ladybug Mecca, Strange Fruit Project, E Da Boss,…) qui a signé nos lascars. Ces derniers profitent de trois morceaux pour s’associer avec quelques potes (dans leur jargon, on appelle ces interventions des featurings) tels Luv Fyah, Tut & DJ Teeko, entre autres... Le ton de l’elpee est bon enfant, sans message agressif, sans bombasses qui se déhanchent pour nous faire sortir les yeux des orbites. « Rise Up » emballe vite une ambiance, et vous incitera à remuer inconsciemment la tête pour battre la mesure. Amis trentenaires vous y retrouverez un parfum connu. Pour les plus jeunes, louper cet album équivaudrait à passer à côté d’un condensé d’influences qui servent actuellement la cause de pas mal de groupes beaucoup moins intéressants que ce duo.

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Belone Quartet

Les prémices de la béatitude naissent de l’amertume

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Belone Quartet ne réunit pas quatre musiciens, mais bien deux : Benjamin Nerot (The Healthy Boy) et Antoine Bellager (ex-Margo, Eric Castel, Zone Blanche, Belilomi). Né en 2003, ce duo nantais est manifestement influencé par la cold wave. Cure (époque « Faith ») et Joy Division en tête. Par l’électro pop, également. Depeche Mode, of course. Et puis par l’electro indus. De Trisomie 21, notamment. Egalement un groupe français, mais issu de Denain, près de Valenciennes. Dans l’univers contemporain, Belone Quartet partage également certaines affinités avec Black Heart Procession. Tout un descriptif qui devrait vous permettre de vous faire une petite idée de la musique dispensée par cette formation. Ténébreuse, mélancolique, climatique, hypnotique, elle est souvent proche de l’envoûtement avant de sombrer, à mi-parcours, dans une certaine lassitude, pour ne pas dire une lassitude certaine. Dommage, parce que des titres comme le noisy « I want it to go », le lancinant et tourmenté « Desert » (Jarboe ?) sur lequel vient se poser la voix mystérieuse de la chanteuse de Mansfield TYA, Julia Lanoe, ou encore l’électro punk survolté (dans sa première partie) « Crazy », réminiscent de The Rapture tiennent bien la route. Et ne laissent jamais supposer une suite aussi inconsistante…

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Blktop Project

Blktop Project

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L’histoire de Blktop Project débute en 2002. Tommy Guerrero, Ray Barbee et Matt Rodriguez sont surtout connus et depuis belle lurette pour leur qualité à rider le bitume, à rentrer des figures impossibles sur des planches roulantes souffrant le martyre, et pour leurs drops incessants de vert’ impressionnantes. Ces gaillards-là sont nés sur un skate et ne savent faire que ça. Pas si sûr ! Ils touchent aussi un peu aux instruments, et tournent dans des petits groupes. Il faut croire que le bois leur réussit. Un célèbre magazine spécialisé dans cette discipline urbaine leur propose d’emprunter la Blues Highway allant de Chicago à New Orleans. Traversant les Etats en roulant à sa guise, le bus qui les conduit de ville en ville est aménagé en petit studio 4 pistes. A chaque arrêt, les lascars s’adonnent à leur job/loisir (biffez la mention inutile) préféré et se retrouvent le soir dans leur chambres d’hôtel pour développer ce projet musical intitulé : Blktop (bitume en anglais). L’enregistrement les amuse et, à leur retour, malgré son amateurisme, il récolte un franc succès. Trois ans plus tard, enfilant depuis leur premier coup de gratte, leurs propres projets musicaux, les trois amis se réunissent et invitent deux skaters et musiciens de renom, pour compléter leur line up : Doug Scharin et Chuck Treece. Tout ce beau petit monde rentre en studio et réenregistre calmement les compositions initiales. On compare souvent le skate au trash skaterock ou rock californien ; jadis, le hardcore (NY et Straight Edge) trouvait en son sein, nombre de figures emblématiques du circuit pro. Ce temps est révolu. Sur l’esprit de « Pow », « Groove Holmes » ou « In 3’s » de l’excellentissime album « Check your Head » des Beastie Boys, Blktop se la joue rythm & blues et construit des ballades complètement instrumentales. Elles glissent comme une roue sur un sol lisse : sans accrocs ni perte de vitesse. Succulent à souhait, l’esprit chill-out de l’album est élevé en qualité quand surgissent des titres comme « Beans For Breakfast », « Miles & Miles » ou « Blkwater blues ». Ils donnent l’envie de prendre la route à son tour et parcourir le même chemin que ses créateurs. Très sympa, loin d’un professionnalisme pointu, ni vraiment novateur, cet opus devrait ravir un public cool, un brin nonchalant. C’est signé chez Galaxia, un vivier d’artistes roulants capables de se reconvertir dans la discipline artistique musicale.

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Buffalo Tom

Three easy pieces

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Le dernier album du trio bostonien remontait à 1998. Deux compiles étaient cependant sorties entretemps. Tout d’abord « Asides » en 2000. Et puis « Besides » en 2002. Des recueils qui ressemblaient davantage à un épilogue… Une impression accentuée par les projets personnels développés par Bill Bill Janovitz et Chris Colbourn. Le groupe a donc décidé de repartir en tournée et puis surtout d’enregistrer un nouvel opus. Et Bill, le chanteur/guitariste nous en explique les raisons dans une interview a accordée récemment à Musiczine. Bref, ce « Three easy pieces » est une bonne nouvelle pour toutes celles et tous ceux qui apprécient le ‘college rock’ de Buffalo Tom. Car sur les 13 titres de cet opus, on y retrouve de solides chansons rock composées dans l’esprit de « Let me come over », de « Sleepy eyed » ou encore de « Smitten ». Des mélodies contagieuses voire hymniques soulignées par le timbre rocailleux de Bill ou limpide de Chris. Parfois même concédées en duo. En outre, Chris se réserve le lead vocal sur près de la moitié des titres. Dont la ballade dominée par le piano, « Pendleton ». Et puis un « Hearts of palm » empreint d’une grande mélancolie. Cependant, dans le style, la meilleure compo clôt cet album : « Thrown ». Climatique, épique, bénéficiant du concours de Tim Obetz à la guitare steel, elle nous replonge dans l’univers d’un autre Buffalo : Springfield. Une intensité blanche que B.T. consomme sur un mid tempo tout au long de « Lost downtown », mais dans l’esprit de Paul Westerberg…

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Chris Connelly

The Episodes

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Musicien écossais émigré aux Etats-Unis depuis de longues années, Chris Connelly possède un impressionnant curriculum vitae. Il a joué chez Ministry, Revolting Cocks, Damage Manual (en compagnie de Jah Wobble) et officie encore dans le ‘all-star band’ Pigface. « The Episodes » n’a pourtant rien en commun avec le bruit et la fureur auxquels ces formations nous ont habitués. Cet album solo (dernier en date d’une longue série) est en fait largement acoustique. Ce qui ne l’empêche pas d’expérimenter les formats et les sonorités. Connelly s’est associé à Tim Kinsella (leader de Joan of Arc) et Ben Vida (du groupe expérimental Town and Country) pour concocter cette œuvre au combien étrange. Certains titres ont même été enregistrés en plein air au bord du Lac Wandawega, dans le Wisconsin. Sept plages partagent cet opus. Sept titres qui s’étalent très souvent au delà des huit minutes et où les repaires de l’auditeur sont mis à rude épreuve. On démarre par le magnifique « Mirror Lips », ballade lysergique où se télescopent guitares folk, congas, batterie jazz et vibraphone, dans un esprit très proche du free jazz de Pharoah Sanders ou Alice Coltrane. Le reste du disque s’aventure dans l’expérimental. On a droit à d’étranges mélopées tribales où la voix de Connelly (très proche de celle de Bowie) hésite entre le calme et la tempête. Long blues disloqué, « The son of empty Sam » est amorcée par un chœur inspiré des moines bouddhistes. Rappelant les premiers travaux solos de Nick Cave, cette plage finit par changer de cap. Elle laisse ainsi place aux chuchotements des musiciens avant de reprendre par des accords de guitare sèche qui retournent au thème initial. Mélopée de neuf minutes, « Every Ghost has an Orchestra » est presque entièrement profilée sur un seul accord de guitare. Elle est traversée de quelques variations mélodiques et caractérisée par un son aigu réminiscent du passé ‘noisy’ de Connelly. Le reste est à l’avenant : éprouvant (surtout les onze  minutes cacophoniques de « Henry vs. Miller »), triste et désespéré. Néanmoins, ce folk apocalyptique jouit d’un charme vénéneux qui le rapproche des travaux de David Tibet, Scott Walker et des premiers essais de Nick Cave & the Bad Seeds. Plongez-y, mais n’oubliez pas de remonter, de temps à autre, pour prendre un peu d’air.

 

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