Citizen lâche les chiens…

Citizen est de retour ! Son nouveau single, "If You're Lonely" est issu du son cinquième album, "Calling The Dogs", qui paraîtra ce 6 octobre 2023. La vidéo qui illustre "If You're Lonely" est capturée à travers un objectif nostalgique où l'on voit le groupe…

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Le discours de Whispering Sons…

Whispering Sons vient de sortir un nouveau single. Intitulé « The Talker », il ne ressemble à aucun autre titre du groupe. L’atmosphère est toujours post punk et le contralto caractéristique de la chanteuse Fenne Kuppens, bien présent, mais le riff est joyeux…

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Chroniques

Velvet Revolver

Libertad

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Si les treize titres qui composent le nouveau bébé de Velvet Revolver étaient à la hauteur du phénoménal « Let it Roll », qui ouvre les hostilités, « Libertad » aurait sans aucun doute pu prétendre au titre de meilleur album hard de l’année. Malheureusement, c’est loin d’être le cas.

Petit rappel. En 2003, Slash, Duff McKagan et Matt Sorum, tous ex Guns n’ Roses, s’accoquinent avec Scott Weiland, ex vocaliste de Stone Temple Pilots, toxicomane invétéré en rédemption. La formation, enrichie du guitariste Dave Kushner, écume les clubs de Los Angeles sous le nom de Velvet Revolver. Un joli clin d’œil au groupe d’Axl Rose toujours en plein marasme. Dans le milieu, on ne mise pas 10 cents sur le projet mené par Slash, si bien que Velvet Revolver se voit rapidement coller l’étiquette ‘supergroupe’ sur son grassouillet. Un an plus tard, l’album « Contraband » fait taire les plus sceptiques. Une première plaque propulsée par les hits « Fall to Pieces » et « Slither ». Du béton armé ! Malgré de nombreux problèmes familiaux (souvent liés à des addictions diverses et à des décès de proches !!) les comparses ne baissent pas les bras et s’attaquent à la composition d’un deuxième album. Exit le producteur Rick Rubin. C’est désormais Brendan O’Brien qui façonnera le son du revolver de velours. Et ce « Libertad » se voit par la force des choses plus formaté, plus posé, moins abrasif que son prédécesseur.

L’enchaînement des trois titres d’ouverture s’avère fatal et fera secouer la tête des amateurs de hard rock pur et dur. La guitare de Slash n’a jamais aussi bien sonné, et Scott Weiland effectue de superbes performances vocales. Malheureusement, la suite est constituée de ballades et de titres mid tempo. De belles compos bien propres, mais qui manquent singulièrement de hargne, de sueur… Trop de roses, pas assez de fusils. On se serait volontairement passé des gentillets ‘Ouh, ouh’ qui truffent l’ensemble de cette plaque trop politiquement correcte. Par contre, l’inattendue reprise du « Can’t Get it Out of My Head » d’Electric Light Orchestra fait remonter la température, et le final « Gravedancer » rappelle que le combo est incontestablement constitué d’une solide bande de musiciens.

« Libertad » n’en reste pas moins un album assez recommandable, mais pas indispensable. Je parierais mon vieux perfecto déchiré contre une bouteille de Bourbon que les auditeurs de Classic 21 vont adorer ça !

Liens vers MSN et I-tunes ci-desous: 

http://sib1.od2.com/common/product/Product.aspx?shop=40&associd=4&catno=OD2DI6179544

http://phobos.apple.com/WebObjects/MZStore.woa/wa/viewAlbum?id=258682501&s=143446

 

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Marilyn Manson

Eat Me, Drink Me

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La bête noire du puritanisme américain est de retour ! Mais tant son ramage que son plumage effraient désormais à peine les grands-parents des adolescentes qui lui vouent un culte. En outre, son rock est aujourd’hui davantage façonné dans l’aluminium que dans l’acier. Nous aurions aimé écrire que « Eat Me, Drink Me » était la suite parfaite de l’excellent « Antichrist Superstar ». Hélas, nous ne sommes pas en mesure de vanter les qualités de cette nouvelle plaque. Un opus insipide concocté par un Révérend Manson qu’on imagine fatigué. Si le premier single « Heart-Shaped Glassed » a déjà fait couler beaucoup d’encre, grâce à un clip aussi putassier que sulfureux, seuls quelques titres se dégagent du lot, dont le relativement heavy « Putting Holes in Happiness » ou encore « They said That Hell’s not hot » aux effluves psychédéliques bien prononcées. Que dire du reste, si ce n’est que l’œuvre montre la facette la plus fadasse de la carrière du gourou gothique. Il flirte même parfois avec My Chemical Romance ( « Just a Car crash away » ) ou la techno/dance la plus commerciale ! Proposée en bonus track, la version remix de « Heart Shaped Glassed » fera le bonheur des accros des dancefloors, mais risque fort de provoquer la nausée chez les fans de métal.

Le déjanté Turbo Negro assure la première partie des dates de Marilyn Manson, sur sa tournée européenne. Il risque bien de lui voler la vedette lors de son passage, le 11 décembre prochain, à Forest National. Une galette peu savoureuse et surtout à oublier au plus vite !

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The Guggenheim Grotto

…waltzing alone

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Franchement, cette formation irlandaise aurait pu trouver un nom plus facile à prononcer. Et qu’elle ne vient pas se plaindre si son patronyme est massacré. The Guggenheim Grotto (je ne le dirai plus) est un trio drivé par un certain Kevin May, dont on prête un talent de lyriciste aussi riche que celui de Mike Scott (Waterboys). Les textes de ses chansons sont d’ailleurs reproduits à l’intérieur du booklet. 28 pages abondamment commentées et enrichies de photographies ainsi que d’illustrations qui pourraient figurer dans une bande dessinée. Le tout habillé d’un digipack luxueux.

Le trio voue une grande admiration à Leonard Cohen, mais si la plupart des compos de « …waltzing » baignent au sein d’une mélancolie douce, elles ne sombrent pratiquement jamais dans la sinistrose. « Koan » constituant l’exception qui confirme la règle. Et pour cause, un violoncelle lancinant entretient un climat lugubre. A contrario, ce violoncelle ondoie littéralement tout au long de « A lifetime in heat ». Les voix de Kevin May et de Mick Lynch sont remarquablement complémentaires. Beatlenesques (double blanc) sur « Philosophia », le morceau qui ouvre l’opus. Dignes de Simon & Gardfunkel sur « Ozymandias ». Aussi obliques que chez Radiohead sur « Portmarnock beach boy blue ». Minimalistes, intimistes et tellement proches d’un David Crosby sur « Gold truth ». Légèrement soul tout au long de « Vertigo », une plage caractérisée par les accords de piano jazzyfiants. Quoique riche (drums, percus, claviers, glockenspiel, guitares acoustique et électrique, basse, contrebasse, accordéon, wurlitzer, etc.), l’instrumentation est judicieusement et parcimonieusement consommée. La sèche est souvent jouée en picking. On y entend même les doigts qui glissent sur les cordes. Mêlant habilement pop et folk, leurs chansons s’aventurent cependant également dans l’univers du rock. Très prudemment. A l’instar de « Told you so », sorte de clin d’œil adressé à Tom Petty et ses Heartbreakers. Même le timbre vocal est aussi haut-perché que celui du natif de Gainesville. Et pour un seul titre dans celui de la country : « I think I love you ». La slide y fait d’ailleurs son apparition. Et pour que votre information soit complète sachez que c’est Shane Power, le drummer, qui a assuré la production de cet album. 

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The Electric Soft Parade

No need to be downhearted

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En 2003, suite au flop enregistré par leur album « An American adventure », la formation de Brighton décide de mettre son aventure entre parenthèses. Faut dire que la déception était énorme. D’abord beaucoup d’argent avait été investi pour promotionner cet opus. Et puis paru en 2002, « Hole in the wall » avait décroché le prix Mercury. Un succès qui en appelait un autre… Ce qui explique sans doute pourquoi, déçus par la tournure des événements, les frères White ont alors choisi de monter un projet parallèle : The Brakes. Mais il faut croire que l’E.S.P. leur tient particulièrement à cœur ; car en 2005, le groupe s’est reformé et a concocté un Ep : The Human body ». Puis a recruté un bassiste, Matt Taites et un drummer, Matt Priest, avant d’enregistrer son quatrième album, « No need to be downhearted », un disque manifestement destiné à séduire le public américain. Et pour cause, à l’instar de leur EP, il y sera distribué.

Maintenant, ce n’est pas une raison suffisante pour que les Yankees se jettent sur cette plaque. D’autant plus que la solution sonore d’E.S.P. demeure fondamentalement britpop. La production hyperléchée constitue davantage un argument de poids. Le soin apporté aux harmonies vocales, aussi (et pas seulement à cause des remarquables 20 secondes chantées a cappella du morceau caché). Beatlenesques (dans l’esprit du pot-pourri occupant toute la seconde face de l’elpee « Abbey Road ») ou réminiscentes de Simon & Gardfunkel. Faut dire que les voix d’Alex et Tom White se conjuguent en parfaite harmonie. Et puis, une présence plus marquée de synthés. Comme chez le défunt Grandaddy. Ces lignes directrices sont bien sûr chargées de nuances. « Shore song » nous plonge ainsi dans le psychédélisme ‘sydbarretien’. Elégamment orchestré, « Life in the backseat » évoque The Divine Comedy ; même la voix emprunte les inflexions de Neil Hannon. Noisy pop, « Woken by a kiss » est hanté par les shoegazers Ride. « Have you ever felt like it’s too late ? » et « Appropiate ending » auraient pu figurer au répertoire de Teenage Fan Club. Légèrement funkysant, le contagieux et excellent « If that’s the case, then I don’t know » mériterait une gravure en single. Propulsé par les accords d’un piano vivifiant, « Cold world » lorgne aussi bien vers l’univers de Paul Mc Cartney que de Ben Folds Five. C’est également la seule compo récupérée de l’Ep. Délicieusement suranné, « Come back inside » aurait pu figurer dans le répertoire des Fab Four à leurs débuts (cette mélodie !), s’il n’y avait ces nappes de claviers synthétiques (Llama Farmers ?) Et l’album se termine comme il a commencé : par le titre maître. Une compo intimiste, ténébreuse, dominée par le piano, portant le même titre. Encore que la seconde version s’achève par le silence de la nature, un silence uniquement troublé par le chant d’un merle siffleur…

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DJ Mayonnaise

Still Alive

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A l’heure où certains étaient prêts à lui dédier un requiem, Dj Mayo sort son nez des caisses de vinyles pour afficher haut la couleur : ‘still alive man’ ! Huit ans quand même : il y avait de quoi être inquiet. Huit années pendant lesquelles plus rien n’est sorti de ses bacs privés. DJ Mayonnaise n’est cependant pas resté inactif. Il a mis à profit cette période pour s’impliquer de manière plus discrète dans des projets du label Anticon. Soit en posant quelques scratches et mixes. Par exemple sur « Battle of humans » de Sole ou « Tending To The Sheep » de Moshe. Soit dans le rôle de producteur comme sur « The Other Side Of The Looking Glass » de Alias, pour ne citer que celui là. Tel un être enfermé dans le noir pendant des années, l’Américain Chris Geer rouvre les yeux dans la pénombre, lors du le nébuleux « Still Alive ». Pas de retour en fanfare, c’est le ténébreux « Post Reformat » qui sert de base de lancement. Au fur et à mesure des morceaux, la lumière s’intensifie et projette une qualité de mixes et de scratches destinés à bluffer. Le paroxysme de cette résurrection se croise à la sixième plage pour un « Strateegery » étonnant et purement hip hop. L’effort fourni tout au long de ce morceau pousse sans doute l’auteur à se calmer petit à petit pour terminer l’album sous une forme semblable à la mise en route : calme mais présente. Un univers inquiétant, un rien redondant sur la longueur, mais musicalement agréable dans son ensemble.

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Billy Blue

Blues in my room

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Alias Billy Blue, William Strauss est originaire de Long Island, non loin de New York. Il y a plus de trente années qu’il trempe dans le blues. En 1980, il fréquentait les Sunday Blues Jams du regretté souffleur Bill Dicey. A cette époque, il vivait à New-York. Il rencontre Jerry Portnoy en 86. Ce dernier le convainc de s'établir à Boston, où la scène blues est alors particulièrement florissante. Des groupes ou des artistes comme Roomful of Blues, Sugar Ray and the Bluetones, Ronnie Earl et Duke Robillard y sévissent alors avec bonheur. Il fonde son Billy Blue Band en 88, mais cesse de jouer en 1990. Au cours des années suivantes, on  ne le voit plus guère ; et pour cause, il passe son temps à étudier le style de Little Walter. Chez lui. En détail. Mais en 2000, il émigre à Worcester, dans le Massachussetts. Il y retrouve les musiciens de son Billy Blue Band avec lesquels il avait gardé le contact. En l’occurrence Pete Henderson à la guitare, Brian Rost à la basse et Justin Berthiaume aux drums. « Blues in my room » marque ses débuts discographiques. Il a été enregistré au Club 39 à Sudbury.

L’opus s’ouvre par "Hard hearted woman", une plage signée Big Walter Horton. L’interprétation est assez classique. La formation est renforcée par une section de cuivres réunissant des instrumentistes notoires : Sax Gordon Beadle au sax ténor, Doug James au sax baryton et Scott Aruda (musicien de Toni Lynn Washington) à la trompette. L'harmonica est bien mis en évidence sur le devant de la scène. Billy souffle puissamment mais respectueusement. Sax Beadle en profite pour mettre également le nez à la fenêtre. David Maxwell s'assied derrière le piano et attaque le "Sugar sweet" de Mel London. La version proposée, qui figure également au répertoire de Muddy Waters, est excellente. Le turbo est dans l'harmo. Le style adopté est proche de Little Walter. Du très bon travail ! L'esprit du blues de Chicago pratiqué dans les années 50 est parfaitement respecté ; et Blue s’y attarde en l’adaptant à sa sensibilité personnelle sur des œuvres signées Little Walter. Des instrumentaux : "Big Leg Mama" et "Don't need no horse". Il partage également un duo passionné et talentueux en compagnie de David Maxwell pour interpréter le superbe "I got to find my baby". Une compo issue de la plume de Willie Dixon, mais figurant au répertoire de Walter. Billy passe le relais à son guitariste, Pete. Il tire son épingle du jeu tout au long de la cover d’"I get evil (Don't you lie to me)" d'Albert King. Il y dispense de belles et courtes phrases empruntées au Roi Albert. Billy a également signé six compositions personnelles. Elles se démarquent du blues de Chicago. Notamment "I'll come running back". Nous atterrissons ensuite à Memphis. Le son Stax est largement cuivré. Le piano de Bruce Bears (du Duke Robillard Band) virevolte. Soutenu par le sax baryton de Doug James, la trompette d'Aruda et dynamisé par les riffs rythmiques d’Henderson, "Let me know" s’autorise une aventure dans le funk. "So afraid of losing you" lorgne vers la soul de New Orleans. Mêlant blues paresseux et ballade swamp pop façon Earl King, "Baby come back home" s’attarde en Louisiane. "I'm falling in love with you" évolue dans un style très proche du Roomful of Blues : le big band sound. Et pour que cette chronique soit complète, sachez que cet elpee d’excellente facture inclut une reprise tonique du "Everybody's in the mood" d'Howlin' Wolf. Pete Henderson se déhanche à la manière des célèbres gratteurs de la West Coast, tout au long de cette plage qui adopte un style jump...

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Various Artists

Dj Format

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Le dj hip hop canadien succède à Gilles Peterson dans la toute neuve série de compilations mixées, consacrées au catalogue Fania et ses sous labels (Tico, Alegre et Cotique). A l’image de ses productions solo, Dj Format affiche un goût très sûr pour les ambiances chaleureuses où la soul, le jazz et le funk rencontrent les bondissantes percussions latines. Il écarte le côté salsa de la deuxième moitié des seventies pour se concentrer sur l’énergie du boogaloo et du latin jazz des sixties. Une sélection sans faille propice à un joyeux télescopage entre une vingtaine de morceaux où les stars du genre (Ray Barretto, Monguito Santamaria, Tito Puente) côtoient des artistes plus obscurs. Obscurs, peut-être, mais auteurs de quelques tueries. A l’instar du « Happy Soul with a Hook » de Dave Cortez, récemment samplé par Cristina Aguilera. On pourrait en citer d’autres, mais l’essentiel est de savoir que quelques uns de ces chefs d’œuvre figurent (sans coupures) sur la compilation « The Bad Boogaloo », toujours parue chez Fania/V2.

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Various Artists

Dirty Space Disco

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IInitiateurs des compilations “Dirty Diamonds”, Guillaume Sorge, Clovis Goux et Benjamin Morando se sont réunis sous le patronyme de Dirty Sound System. Les trois gaillards ont décidé de compiler les travaux d’artistes ayant expérimenté la musique disco au cours des années 70 et 80. Un disco sinueux et reptilien, minimal et souvent expérimental. Soufflant le très chaud et le glacial, « Dirty space Disco » regroupe les travaux de musiciens émanant des horizons les plus divers. Et tout d’abord des Américains issus de la soul et du funk comme John Forde, Fern Kinney, Undisputed Truth ou encore Sylvester. Bien que plus attachés à la tradition, ces derniers n’hésitaient pas à tâter des premières boîtes à rythmes et des synthétiseurs, tout en demeurant pop et accessibles. Européenne (surtout allemande), la seconde moitié se révèle davantage expérimentale, orientée vers les voyages intérieurs que vers les pistes de danse : le batteur italien Tony Esposito, Roedelius, l’étonnante Clara Mondshine (produite par Klaus Schultze), Conrad Schnitzler, Yellow Power. Toute une panoplie d’artistes responsables d’une psychédélique tantôt inquiétante, tantôt robotique. Mystérieuse et surprenante, cette compilation païenne devrait vous permettre de découvrir quelques francs tireurs, très en avance sur leur époque.

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Six Twilights

Six Twilights

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Vêtu d’une gracieuse pochette en noir et blanc où des corolles s’agitent au vent, Six Twilights se dévoile sous ses plus beaux apparats. Au-dedans, le projet de l’Américain Aaron Garber (Weather) s’y décline même en découverte sonore et visuelle –CD et DVD– de toute délicatesse, empruntant la voie toute tracée par Fennesz et Sigur Ros. Tantôt, les vocalises féminines s’y entremêlent dans un écho diaphane porté par de légers sons électroniques. Tantôt la voix masculine épanche tout son désarroi sur la simplicité d’une simplicité d’une guitare folk. Mais toujours, les reliefs sont aplanis, pour plonger sans réserve dans l’univers fugace, onirique, évanescent. Rien ne semble pouvoir l’arracher à sa torpeur. Les morceaux s’écoulent, imperturbables, et le temps paraît définitivement figé. De quoi faire le bonheur de ceux qui souhaitent se lover dans un univers brumeux, les yeux mi-clos. Les autres choisiront un ultime soubresaut pour ne pas sombrer dans le sommeil.              

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Shy Child

Noise Won’t Stop

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Dans le passé, ce duo américain a répondu successivement aux patronymes El Guapo et Supersystem. Il vient cependant d’être catapulté comme fer de lance de ce que la presse anglaise a baptisé ‘new rave’. Une nouvelle étiquette un peu vaine pour cataloguer les rockers ne dédaignant pas les pistes de danse ; mais surtout n’hésitant pas abuser des sonorités de synthés qui rappellent parfois les productions dance/électro des années 90, Chemical Brothers en tête. Au delà de cette énième hype, Pete Cafarella et Nate Smith proposent, tout au long de ce troisième album, un mélange musical original : des rythmiques ragga et r’n’b, l’énergie du punk rock, des gros synthés agressifs et acides, une voix haut perchée évocatrice du post punk anglais et même un poème en italien dédié à Fabrizio De Andre’, le Leonard Cohen transalpin (à la fin de « What’s It Feel Like »). Malgré quelques redites, il faut reconnaître que ce disque recèle quelques tueries susceptibles d’ébranler les dancefloors les plus rétifs de notre Occident fatigué. « Drop The Phone », « Generation Y », « Kick Drum » (avec Spank Rock), « Astronaut », « Good and Evil » ou encore « Noise Won’t Stop » constituent une série de titres où l’efficacité n’est pas un vain mot. Dommage que la voix de Pete Cafarella ne soit pas toujours à la hauteur, car elle rend difficile l’écoute de l’album sur la longueur. Hormis cette réserve, on a droit à une synthèse quasi parfaite entre passé et futur, comme si Ian Curtis ne s’était pas suicidé et avait été produit par Timbaland.

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