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Gruff Rhys et son groupe s’étaient entassés dans une camionnette conduite par le regretté et légendaire tour manager ‘Dr’ Kiko Loiacono et avaient quitté Dunkerque, où ils venaient de jouer le dernier concert d'une tournée en Espagne et en France, pour…

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Question existentielle pour MGMT…

C’est ce 23 février 2024 que MGMT publiera son cinquième opus, « Loss of life », un disque qui fera suite à « Little Dark Age », paru en 2018. Le duo Andrew VanWyngarden et Ben Goldwasser a travaillé en compagnie du producteur Patrick Wimberly (Beyoncé, Lil…

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Chroniques

The Tellers

Hands Full Of Ink

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‘Un groupe belge qui monte’ titre les journaux nationaux. Oyez citoyens de notre beau pays, ce groupe bien de chez nous, ce sont les p’tis jeunes de The Tellers. Et notre nationalisme artistique nous pousserait bien à les encourager. Ce sera donc l’esprit patriote que j’entamerai l’écoute de « Hands Full of Ink », signé chez 62TV Records (Girls In Hawaï, Malibu Stacy, Austin Lace,…) Ben et Charles, les acteurs du groupe, reconnaissent pour influences majeures The Libertines, Bob Dylan et Aracade Fire. Certains fans y voient même des ressemblances entre Doherty et sa bande et nos deux loustics issus de Bousval. Aidés -comme pour les Artick Monkeys en leur temps- par une célèbre plate forme musicale du web, tout semble aller très vite pour The Tellers, depuis la sortie de leur premier EP éponyme, un disque réunissant sept titres en 15 minutes. Tournant un peu partout dans les festivals européens, ils se sont payé le luxe d’astiquer le manche au Pukkelpop cet été. Festival de pointures reconnues s’il en est. D’après une paire d’oreilles qui m’est proche, leur prestation scénique ce jour là, laisse présager un futur prometteur. « Hands Full Of Ink » semble convaincre une bonne partie de ses auditeurs. D’ici ou d’un peu partout en Europe. La folk pop concoctée par nos compatriotes n’est pas de mauvaise facture. Elle souffre peut-être un peu trop de la pression. Ce qui explique sans doute pourquoi on a l’impression que certains morceaux ont été laissés en chantier. Et nous laissent perplexe. Parachuté sur les ondes par le titre « More », notre duo tente de prolonger l’exercice hertzien en proposant à présent un autre single extrait de l’album : « Hugo ». Même si certains morceaux sortent plus facilement du lot (« Penny » ou « He Gets High »), les 16 plages de l’elpee s’enfilent assez facilement, sans réelle surprise ni déception affligeante. Ce groupe très prometteur aurait donc, à mon humble avis, intérêt à soigner davantage la finition de ses compos, pour son prochain album.

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Stalkers

Yesterday Is No Tomorrow

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New York est une ville riche pour sa culture et ses groupes musicaux. On y retrouve de tout : des bons… et des moins bons. Les Stalkers sont loin de réaliser une tuerie sur leur premier opus. Même si on ressent à travers le disque un effort pour la construction des mélodies, ce son punk rock a déjà été entendu à maintes reprises sur des compiles pour ‘teenagers’, à moins qu’il n’ait servi de bande sonore pour des jeux vidéo, à l’instar de « Tony Hawk pro skating ». Les Stalkers sont aussi capables de nous conter une ballade pseudo romantique (« I’m watching you ») que l’on peut très bien imaginer balancer aux kids lors de leur première boum, afin d’emballer une nana. Trop rock n’roll ! Bref, même si le quintette de Brooklyn aligne des influences oscillant des Beach Boys à Abba en passant par Jean- Sébastien Bach (selon leur MySpace), il ne nous fera certainement pas sauter au plafond. Pour les fans qui désirent voir les Stalkers à l’action, allumez votre TV et zappez sur la série « Dawson ». Si vous tombez sur un groupe en pleine action, il y a de fortes chances que ce soient eux…

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The Pork Dukes !

All the filth !

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En 1976, quatre mauvais garçons, un peu laids et franchement portés sur la chose, décident d’emboîter le pas aux Sex Pistols. Comme en attestent vos dictionnaires du rock et autres anthologies du mode binaire, The Pork Dukes ! n’a pas connu le succès foudroyant de la bande à Johnny Rotten. Pour des raisons diverses (absence d’un homme de l’ombre aussi influant que Malcolm McLaren, réactions négatives des radios, etc.), ils se contenteront des miettes et de quelques coups d’éclats en queue de peloton. En 1977, leur single « Bend & Flench » s’écoulera tout de même à près de 20.000 exemplaires. Cette vente record trouve son explication dans la légende : à ses débuts, le groupe tenait à conserver l’anonymat. Les rumeurs les plus folles ont alors commencé à circuler. Les bruits de couloir laissant même sous-entendre que la formation n’était autre qu’un projet parallèle de Led Zeppelin. On a même invoqué une incursion des membres de Fairport Convention sur la scène punk, avant d’affirmer que Keith Moon, en personne, était la voix des Pork Dukes! En définitive, ces ragots sont tombés les uns à la suite des autres et le groupe a tenté une percée à visage découvert.

En toute logique, la formation aurait dû jouer des coudes avec les protagonistes punks de l’âge d’or. Mais les habitudes déglinguées du quatuor ont finalement eu raison de leurs ambitions. Sur scène, The Pork Dukes! aspirait au chaos, trimballant une tête de cochon fraîchement découpée lors de ses sorties nocturnes, balançant tessons de bouteilles et autres broutilles (verres, seringues usagées) à la tête d’un public défoncé et toujours partant pour une bonne baston. Pour parfaire ce descriptif apocalyptique, on ajoutera que le groupe était pisté par de nombreuses associations féministes, furieuses d’entendre des paroles dépeignant la femme dans sa dimension la plus fonctionnelle. Sadomasochistes déguisés en punk, machistes convaincus, nos petits porcs se sont finalement séparés. Pour célébrer le 30ème anniversaire de l’album « All the filth ! », on profite aujourd’hui d’une réédition synthétisant les efforts du quatuor. Et, force est de constater qu’ils n’étaient pas moins doués que les Pistols... D’ailleurs, pour fêter ça, ils se reforment ! A bon entendeur... 

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P.G. Six

Slightly Sorry

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Le talent ne suffit pas toujours à rendre une œuvre passionnante. Du talent, Pat Gubler n’en manque pourtant pas. Vocaliste aux intonations proches de James Taylor, songwriter inspiré et multi-instrumentiste, il nous propose son second album concocté en compagnie de la formation P.G. Dix titres d’une grande beauté. Les instrumentations sont parfaitement léchées, enrobées d’orgue Hammond, de piano électrique et de chœurs féminins.

Pourtant, si l’on n’est pas amateur d’un style globalement folk acoustique, on risque de s’ennuyer ferme ; pour résumer d’une façon un peu abrupte, c’est beau mais c’est très mou. L’enlevé « I’ve Been Travelling » semble réveiller un peu l’ambiance à mi-parcours mais le soufflé retombe immédiatement ; et même le « Sweet Music » final, au début très soul, ne décolle finalement jamais.

L’intérêt de ce disque n’est probablement pas là, mais plutôt dans les arrangements subtils de Pat Gubler ainsi que son jeu acoustique plein de délicatesse. Sans oublier des instants de grâce comme le très beau solo électrique réservé à « Strange Messages » ou encore « The End Of The Winter » au cours duquel la voix murmurante de Helen Rush communique quelques frissons. Une musique belle et lancinante mais à laquelle certains pourraient se sentir retors.

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Kingfisherg

Maverick Mouth

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Cartepostale Records nous revient sous la casquette de François Boulanger. A l’instar de Girls In Hawaï, My Little Cheap Dictaphone et Malibu Stacy, cet artiste liégeois est un membre actif du collectif « Jaune Orange », conglomérat de véritables amis souhaitant partager projets et événements musicaux divers. Figé derrière ses consoles et sampleurs magiques, « Kingfisherg » pratique de l’‘abstract hip hop/contemplative electronica’. Un style au nom barbare qui n’explique pas réellement le véritable sens que « Maverick Mouth » tente d’imposer. Sous une expérimentation de sons se dessinent des mélodies apaisantes, rythmées par des beats décomposés et recomposés de façon précise et répétitive. Electronique par sa composition digitale, il remplit son rôle d’aventurier sonore en lâchant un max de crédit dans la créativité. « Maverick Mouth » constitue la deuxième galette de l’artiste. Il avait déjà commis « The Heartspray », sur le même label. En 2005. Les 14 morceaux de ce nouvel elpee semblent venir de au-delà… à moins que finalement ils soient bien plus proches de nous. Marqué par les sons ‘8 bits’ des années 80, le vieux fan de jeu Atari qu’est François Boulanger a rencontré un partenaire à sa hauteur. En l’occurrence François Gustin. Il vient le rejoindre en ‘live’. Cartepostale Records (Hank Harry, Christophe Bailleau, Shelby Trashe,…) prouve une fois de plus son intérêt pour la liberté d’expression et son flair à dénicher des artistes fichtrement audacieux. Ben alors ça c’est cool dis donc…

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The Invisible Frog

Space makes noise

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Oreilles sensibles s’abstenir! On vous reparle de cette galette de The Invisible Frog sortie en 2005. Ce noise rock ne dure que 29 minutes mais fait du bien quand il s’arrête. La noise a toujours été un sujet de polémique, mais on tient à dire à tous les détracteurs de ce genre extrême que le duo bruxellois (guitare/batterie) nous proposait un florilège de grincements de guitare, de contretemps parfaitement adaptés et d’instruments totalement décalés. « Space Make Noise » libère des sonorités d’une subtilité à faire dresser les poils ! On découvre chez ce groupe né en 2003, deux musiciens particulièrement doués, dont l’inspiration oscille très souvent entre The Locust et Pink and Brown. Après plusieurs apparitions sur les scènes belges dont une auprès de Amen Ra et de TIF, le duo a été signé chez Amanita Records et enregistré « Space Make Noise », dans le studio de cette écurie à Biarritz, en France. Un opus qui ne décevra les grands amateurs de noise, freenoise, grindcore, etc. C’est certain, en affichant des représentants tels que TIF, Amen Ra et K-Branding (dont le guitariste actuel jouait dans TIF), la scène noise belge se porte plus que bien !

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Ghosts

The world is outside

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Dès les premières secondes de « The world is outside », ça sent le ‘fish and chips’ à plein nez ! L’Angleterre dans toute sa banalité s’est dénichée cinq délégués triés sur le volet. Ici, tous les risques sont calculés, les guitares régulées à satiété, les voix filtrées à souhait. On ose à peine évoquer la production boursouflée de cet album sensé raviver les belles heures de la pop britannique. Comment ose-t-on soumettre pareilles escroqueries au public ? Combien d’Air Traffic et de Keane faudra-t-il encore endurer avant de toucher au black-out ? Qu’essaie-t-on encore de nous faire croire ? Que nous tenons les nouveaux Coldplay ? En réalité, même Chris Martin doit aujourd’hui s’en vouloir d’avoir lancé cette surenchère de lyrisme aseptisé. Ghosts, ce sont les ectoplasmes de la Britpop. Même leur nom de scène fait peur ! Demandez à Casper... Seul lot de consolation de cette triste excursion : Ghosts porte bien son nom. Car, comme tous les fantômes, ils brassent du vide !

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Fuck The Writer

Keeping The Aspidistra Flying

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Composé sur l’écrin de George Orwell (cet écrivain anglais talentueux a préféré se tourner vers la poésie plutôt que de subir le confort de ses romans à succès), le Hollandais Emile Van Steen propose un excellent deuxième album, intitulé « Keeping The Aspidistra Flying ». Fuck The Writer reprend ici le titre d’un livre du sieur Orwell (publié en 1936) et commet un petit bijou au parfum lyrique enivrant. Voyageant de Londres à Amsterdam, les 13 morceaux s’amplifient, s’enrichissent, et se succèdent en mélangeant rustique, électronique et mélancolie touchante. Multi-instrumentiste, Emile Van Steen l’unique membre du band, est apparu sur une compile de Subroutine (« Big Things ») en 2006. Il avait, en outre enregistré « Maar Ik Dans Niet », en 2004. Un mini elpee découpé en huit titres. Explorant les sonorités, pour essayer de n’en garder que le fil fragile d’une émotion apaisante, ce dernier opus trace sur la route du Batave, un futur rempli d’expériences et de découvertes intéressantes. Reliant des cordes de cithare aux cliquetis des samples, les compositions parfois aériennes ne sont pas sans rappeler l’univers particulièrement riche et planant de l’excellent groupe Ecossais The Beta Band. Parsemées de bruits, d’échos et de distorsions calculées, les treize plages de la galette semblent s’amuser d’une rencontre au détour d’un chemin, où la légèreté s’étend à l’infini et la méditation est la meilleure des boussoles. Un chemin qui ne laissera pas indifférent les promeneurs chanceux détenteurs d’un plan pour y accéder.

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El Goodo

El Goodo

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Originaires de la ville de Resolven au Pays de Galles, ce quatuor inspiré par le rock psychédélique a été chapeauté par les Super Furry Animals : ce premier album est d’ailleurs paru en 2005 sur Placid Casual, le label des animaux à forte fourrure. La maison de disques Empyrean l’a réédité en 2006 pour le continent américain, avant de lui faire retraverser l’Atlantique mi 2007. El Goodo ne cache pas ses influences : les chœurs des Beach Boys, les Beatles (période « Revolver »), le Velvet Underground (« Here It comes » est un hommage/plagiat à/de « Heroin ») et Jesus & Mary Chain (« Honey »). Néanmoins, on sent que les gaillards ont un certain talent. L’écoute du disque est plutôt agréable, les mélodies assez inspirées et les arrangements (cordes, cuivres) très soignés. On pense beaucoup aux Bees, l’aspect soul music en moins. A suivre donc…

Cette galette devrait surtout plaire aux nostalgiques du label Creation dont les groupes du genre foisonnaient au cours des années 80-90 et parmi lesquels figuraient… Super Furry Animals. La boucle est bouclée, le karma est sauf.

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Manu Dibango

Lion Of Africa

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Ce cd/dvd relate un concert accordé en 2004 par Manu Dibango et son groupe, le Maraboutik Big Band. Enregistré le jour de l’anniversaire de Manu (74 ans au compteur), le concert appartenait à une série d’événements consacrés à la musique de Fela Kuti. L’afrobreat n’est guère mis en évidence ici, mais plutôt le mélange de jazz, soul, funk et musique africaine exploré par Dibango depuis plusieurs décennies. Aux marimbas et au saxophone alto, il réadapte ses vieux tubes « Soul Makossa » et « Big Blow ». Il reprend aussi des compos de jazzmen comme Gerswhin, Lionel Hampton (virtuose du vibraphone) et Duke Ellington. Manu invite également quelques amis comme le saxophoniste Courtney Pine, le chanteur Sénégalais Baaba Maal et la chanteuse camerounaise Coco Mbassi. Il faut bien avouer que tout n’est pas exactement passionnant lors de ce set : les impros sont un peu tirées en longueur et le son est un peu trop lisse. Le témoignage visuel du concert n’apporte pas grand chose à la musique, mais les commentaires de Manu Dibango sont très intéressants. Autre bonus de choix, une longue interview de Manu qui revient sur son parcours de musicien (il est passé par la Belgique au début des années 60), ses rencontres musicales et la genèse de « Soul Makossa », devenu un tube quelques années après sa sortie alors que Dibango avait même oublié son existence. Un elpee destiné aux fans transis donc. On profite cependant de l’occasion pour vous recommander à nouveau « Africadelic », la réédition d’un disque psyché et funky de Manu, paru en 1972.

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