Special Friend, tout feu, tout flamme !

Le second elpee du duo Special Friend, « Wait Until The Flames Come Rushing In », paraîtra le 30 juin 2023. En attendant, il nous propose son nouveau single, « Selkie », une ballade toute en nuances et en retenue, chantée en duo par Erica Ashleson et…

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Les sentiers lumineux de The Laundromat Chicks

Après avoir publié "Trouble", The Laundromat Chicks nous propose son second elpee, "Lightning Trails", que Tobias Hammermüller, a produit avec Martin Rupp (Jansky). Loin des ordinateurs et des boîtes à rythmes, le groupe autrichien a enregistré sept morceaux…

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Chroniques

Tess Wiley

Super Fast Rock n Roll Played Slow

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Quoi de neuf dans le diagnostic des tumeurs du testicule ? `Le premier diagnostic est posé par le spécialiste lors d'une simple palpation des bourses. L'identification d'une masse testiculaire, d'une tuméfaction irrégulière du testicule est un premier indicateur. Un gonflement des seins (gynécomastie), la recherche de ganglions anormaux par palpation abdominale et entre la clavicule et le cou (creux sus-claviaire) sont autant d'indices permettant de suspecter une tumeur testiculaire'. Ce qui est certain, c'est que le deuxième (?) album de Tess Wiley, dont le titre demeure introuvable sur la pochette comme dans le livret (NDLR : « Super Fast Rock'n'Roll Played Slow »), commençait déjà à me gonfler dès les premières minutes. Ce folk terriblement doucereux, voire gnangnan, évolue au ras des pâquerettes dans un champ de clichés. Alors, la bourse ou la vie ? Ce qui est sûr, c'est que chez Tapete Records, mademoiselle Wiley m'a sérieusement cassé les burnes.

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The Stooges

Weirdness

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En 1969, les Stooges chantaient « No Fun », sur un premier elpee produit par John Cale. 38 ans plus tard, ils pourraient chanter « No fun at all » et même choisir cette formule pour intituler leur nouvel album. Il est vrai que les attentes des fans d’Iggy Pop et sa bande étaient grandes, et surtout légitimes après un retour convaincant sur scène (allez donc relire notre review consacrée à l’édition 2006 du festival Sziget). C’est en toute grande forme et visiblement heureux d’être de retour, que l’on avait retrouvé, sur les planches, Iggy Pop, Ron et Scott Asheton, c'est-à-dire le trio original rejoint par le vétéran et tout aussi sympathique Mike Watt, remplaçant du regretté bassiste Dave Alexander. Malgré la collaboration de Steve Albini à la production, il faut reconnaître que le come-back est nettement moins étincelant...

Pourtant, en ouverture, « Trollin’ » a tout le potentiel d’un bon single ; mais la suite est beaucoup moins fringante. Les tempos sont trop simples et répétitifs. Définitivement usée par l’âge et ses excès de jeunesse, la voix d’Iggy passe de moins en moins bien la rampe. En outre, on ne peut pas dire que les textes (les thèmes abordés sont quand même invraisemblables pour des gars de 60 piges) soient particulièrement recherchés. Pour les deux tiers de l’album, on en vient à se demander si l’écriture des compos n’a pas été bâclée. Et la même remarque pourrait s’adresser aux sessions d’enregistrement. Parfois on a l’impression d’être en présence de papys jouant un punk basique à la manière de ces innombrables groupes d’ados qui entretiennent la hype. Des motifs suffisants pour refroidir notre enthousiasme. Sur « Free and Freaky » on touche carrément le fond, et il est même pénible d’écouter ce titre jusqu’à son terme. Il faut attendre « She took my money » ou encore « Passing cloud » pour retrouver un peu de fraîcheur, grâce notamment à l’intervention de Steve Mackay au saxophone.

Bref, nous sommes à 100.000 lieues des « 1969 » et autre « I Wanna Be Your Dog » du premier elpee. Et si vous cherchez la magie des deux opus suivants (« Fun House » et « Raw Power ») concoctés début des 70’s, vous pouvez passer votre chemin. Bref, un album globalement décevant. Evidemment, les fans inconditionnels ne partageront pas ce point de vue. C’est leur droit. Mais si ces différents titres risquent fort de faire la différence en live, ce disque ne figurera certainement pas dans notre Top 20 de 2007.



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Various Artists

Back To The Bus: Funeral for a Friend

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“Back to the Bus” n’est pas la nouvelle livraison du combo post hard core Funeral for a Friend, mais révèle un concept de compilation d’un genre nouveau. L’initiative permet de mieux cerner les goûts musicaux de groupes qui acceptent de jouer le jeu. L’idée est séduisante ! Le concept « Back to the Bus » pourrait se traduire par ‘La playlist des artistes dans le tourbus’. Les p’tits gars de Funeral for a Friend nous étonnent pas leurs choix. On aurait pu s’attendre, à priori, à un album promotionnel pour la scène néo métal ou emo core. Que Neni ! Ce « Back to the Bus » pourrait constituer une programmation idéale pour une émission dominicale de Classic 21.

Queen ouvre le bal par le sautillant « Don’t stop me now », suivi de Dub War et du classique « Enemy Maker ». Le « Midlife Crisis » de Faith No More, tout comme le « Take a picture » de Filter, nous rappellent que ce ne sont ni Korn ni les Deftones qui ont inventé le US néo métal. Deux grands classiques du hard rock suivent. Deux monuments incontestables ! « More than a Feeling » de Boston, et « Ain’t talkin about Love », titre phare du premier opus de Van Halen. Des hits intemporels, du bonheur tout simplement. Le trash métal fait également partie de la culture des musicos de Funeral for a Friend. Pantera, The Haunted et surtout Megadeth pour l’énorme « Holy War » n’ont aucune pitié pour nos tympans. Pour conclure un autre classique des classiques : le titre éponyme de Black Sabbath. Et surprise ultime, le king de la country destroy, Johnny Cash et son incontournable « Folsom Prison Blues ». Bref, rien de neuf à l’horizon, mais une compile sympa à écouter en voiture ou à prêter à une copine qu’on voudrait initier au métal sous ses formes les plus diverses.   



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The View

Hats Off To The Buskers'

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Les amateurs de rock anglais en font des gorges chaudes (d’ailleurs, la fellation au thé chaud, c’est pas mal), alléchés depuis perpète par des singles bien cintrés (« Wasted Little DJs », « Superstar Tradesman » et « Same Jeans »). Sur ces solides assises, The View peut ensuite dérouler comme à la parade l’une ou l’autre ballade enlevée entre ses coups de sang plus rock qui n’attendent que le stade pour le soutenir. Entre clin d’œil et hommage à ses idoles (mais entre Babyshambles et Dirty Pretty Things, qui choisir, semble se demander le groupe), le quatuor écossais trousse tout un chapelet de chansons clé en mains en trois minutes chrono (va donc, va donc chez Speedy). Arctic Monkeys, The Kooks, Kaiser Chiefs : les aficionados ne jurant que par le pop/rock anglais sont aux anges en ce moment. Il leur reste à réserver une petite place à The View dont le premier album fougueux, punky, ou légèrement ska, ne devrait pas les laisser de glace. Par contre, pour le côté original de la chose, on repassera.



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Various Artists

Ex Drummer - Een film van Koen Mortier

On n’a ni vu le film de Koen Mortier ni lu le roman d’Herman Brusselmans (dont il est adapté), mais on n’achète pas non plus le Humo, et encore moins les disques d’Absynthe Minded. Heureusement le cinéaste flamand aime le vrai rock’n’roll, celui qui n’a pas -au demeurant- de couleur nationale, qui s’occupe avant tout de secouer l’échine, pas de nous emmerder avec des toquades grotesques à la Yves Leterme. Au rayon des groupes belges on retrouve donc sur cette B.O. aussi bien Millionaire (une cover racée du « Mongoloid » de Devo et un inédit) que Blutch (sludge/doom « bourré massacre »), Madensuyu que l’Experimental Tropic Blues Band, Arno (en ostendais) que Ghinzu (« Blow », bientôt sur Stubru ! (rires)). Mention spéciale à Flip Kowlier, le troubadour limbourgeois qui rappe (‘T Hof van Commerce) autant qu’il rocke (ici, à la Tim Vanhamel), même si le yodle qui lui sert d’accent nous laisse plutôt perplexe. Wablief ? Ce n’est pourtant pas une fiction : le rock’n’roll transcende bel et bien les frontières. Cerise sur le gâteau : Lightning Bolt (l’énorme « 2 Morro Morro Land »), Isis et Mogwai en invités vedettes. On n’a pas vu le film mais sa B.O. témoigne déjà d’une épatante prise de risque : à quand Ignatz et K Branding chez Joachim Lafosse ?

 



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A Cloud Mireya

Singular

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Dès les premières notes de cet album, une crainte nous envahit. La crainte de devoir ranger cette plaque dans le rayon electro-rock qui commence petit à petit à saturer. Cherchant à se faire une place au soleil, tous ces groupes noyautés par ce style sont devenus des victimes de leur ambition croissante. Oui mais, c’est compter sans la lucidité de A Cloud Miryea qui sait pertinemment bien où poser son vaisseau. Les voix de Claudia Deheza et Guillermo S. Herren déjouent les pièges de la routine synthétique en propulsant avec force, calme et circonspection toute leur tendresse. Les mélodies suaves débordent en 12 titres, sans ambition démesurée, sans saturation excessive. Formé depuis 2004, ce duo pose un son simple mais goupillé de main de maître. Choisissant une guitare pour partenaire, l’ascension des 58 minutes de l’elpee s’opère dans une facilité déconcertante. A la manière de Laetitia Sadier (Stereolab, Monade) l’écho du bien-être est largement dominant. La batterie redessine de temps à autre le rythme, partageant la vedette ; avec quelques effets electro de bon aloi. Le tout s’harmonise sans faute, sans se voler la vedette, car si vedette il y a, elle doit définitivement beaucoup aux voix envoûtantes, recouvrant la structure brute. Le mélange de ces éléments est savoureux. Un très bel album qui tient la route et mérite sa place dans notre classement vers le haut.



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Voodoo Shock

Marie's sister's Garden

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Aussi lourd qu’une intégrale de Black Sabbath qu’on aurait lestée de plomb, ce troisième album des Allemands de Voodoo Shock ne séduira que les accros de Pentagram, Saint-Vitus ou Reverend Bizarre. Vocaux rocailleux et plaintifs, guitares grasses et torturées, tempos lents et mélodies dépressives…Le groupe navigue bien dans les eaux troubles et souillées du doom métal le plus sombre et le plus mélancolique. Si la musique se veut pénétrante et dérangeante, le chant emprunte la voie tracée par Robert Plant, mais surtout Ozzy Osbourne. Sabbath est indéniablement la source d’inspiration première de ces « joyeux lurons ».

Sur des titres tels que «Feeding Flames with letters » ou « « Miserable mercy », Voodoo Shock s’appréhende comme un long trip dans un tunnel sans issue. Les musicos n’ont peur de rien, et s’ils sont capables de poser calmement leurs accords pour densifier l’atmosphère, ils n’hésitent pas à braver le temps et à mettre les nerfs des auditeurs à l’épreuve en développant des titres frôlant les dix minutes. C’est dur, misérable, viscéral, mais hélas trop souvent lassant. A l’instar du très funèbre « You don’t need to fear death », titre pharaonique et pesant à déconseiller aux consommateurs de Prozac et de Valium. Pour ‘doomers endiablés’ et public averti uniquement !

 



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Ezio

Ten thousand bars

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Trois ans après la sortie de « The Making Of Mr Spoons », Ezio repart en tournée, une cinquième galette sous le bras. Originaire d'Angleterre -de Cambridge pour être précis- le line up implique deux `lead guitarists' de talents : Ezio Lunedei (il se réserve également le micro) et Mark `Booga' Fowell. Leur credo : un folk sincère aux accents countrysants, sans loops ni samples, partageant ses racines entre Van Morrison et Jeff Buckley.

Les treize titres de ce « Ten Thousand Bars » sont effectivement portés par un songwriting talentueux (la très belle plage titulaire) et un sens aiguisé de la mélodie. Pourtant, la forme à un petit goût de réchauffé? Elle sonne comme du déjà entendu malgré la sincérité et le brio évident du duo. Comme ce « All I Really Want » au parfum dylanesque ou un « Thin Line » qui n aurait pas dépareillé dans le répertoire de Tom Petty. On y décèle pourtant de réelles pépites, comme l émouvant « Mandolin Song », un « All For You » enrichi d'un solo acoustique ou encore le « Ten Thousand Bars » déjà évoqué. Cette impression générale en demi-teinte est peut-être due à une production très -trop ?- léchée. Ezio semble avoir mieux à offrir sur scène, et les titres les plus électriques de l'album -Hotel Motel » ou le chaloupé « WooHooHoo »- possèdent clairement le potentiel nécessaire pour assurer un bon moment de live. Un talent qu'il serait injuste de ne pas suivre...

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Idlewild

Make another world

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Jonglant de labels en labels, Idlewild quitte Parlophone pour s’installer dans les quartiers plus humbles de Sanctuary Records. Un mal pour un bien. Bien que d’excellente facture, « Warning/Promises », seul essai paru sous la houlette de Parlophone/EMI, souffrait d’une production bâclée qui affaiblissait largement l’ensemble. Les fans n’auront d’ailleurs accueilli que très tièdement cet essai. S’ensuit une petite escapade en solo de Roddy Woomble (« My Secret Is My Silence »), leader de la formation, revenu auprès des siens en 2006, plus inspiré que jamais. « Make Another World » (qui a failli s’intituler « Outkast », en réponse à « Idlewild », la dernière œuvre du duo), marque la renaissance des cinq Ecossais. Renouant avec un rock brut et inspiré, ce sixième ouvrage évoque un « The Remote Part » (2003) qui serait abordé avec plus de maturité qu’à l’époque. « No Emotion », premier single engageant, le très ‘R.E.M.esque’ « A Ghost In The Arcade », « Future Works » et sa gracieuse touche de saxo et la détermination distillée sur « If It Takes You Home » illustrent la détermination du quintet à reprendre les commandes d’une destinée qui, depuis « Warning/Promises », avait été maintes fois compromise. Un retour aux sources plus que bienvenu.

 



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In The Country

Losing Stones, Collecting Bones

Membre fondateur des turbulents Jaga Jazzist, des Shining et du Magic Orchestra de la belle Susanna, Morten Qvenild n’est pas ce qu’on appelle un tâcheron : il imprime de son malicieux doigté bon nombre des meilleurs disques issus de la scène néo-jazz norvégienne, pour la plupart sortis sur les excellents Rune Grammofon et Smalltown Supersound. Pour le deuxième album de son trio In The Country, le pianiste ravive la flemme d’une musique environnementale, qui s’appuie davantage sur les atmosphères que sur des mélodies trop apprêtées. Comme colonne vertébrale il y a donc ce piano, qui donne le ‘la’ avant que ne suive le reste, à l’avenant (une batterie modeste, quelques riffs, signés Marc Ribot à deux reprises). Si les rares incursions vocales rappellent Bed, Archer Prewitt et The White Birch (le joli « Don’t Walk Another Mile » en clôture, fredonné par Qvenild himself), c’est à E.S.T. et F.S. Blumm qu’on pense - même quand nos pensées divaguent ailleurs, dans un autre espace-temps où ces harmonies n’ont finalement qu’un poids moyen, mais au diable la lourdeur. ‘Everyone live their life/Everyone’s going to die’, alors à quoi bon s’escrimer ? Voilà un bon disque de jazz qu’on pourrait dire ‘contemporain’, autrement dit qui marie les genres avec beaucoup de bonheur (le très pop « Kung Fu Boys »). De l’art de l’‘hybridation’ en somme ? On peut l’écrire, mais au final tout ça n’est que snobisme… Si quelqu’un cite Satie, je sors mon revolver.

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