Pas d’amis, pas de douleur pour Johnnie Carwash…

« No Friends No Pain », c’est le titre du nouvel elpee de Johnnie Carwash. En attendant, il nous en propose un extrait, sous forme de clip, « Aha (it's ok) ». Ballade pop façon The Drums, « Aha (it's ok) » est un morceau mélancolique qui a conservé la…

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Les décibels de Chatte Royal…

Le premier elpee de Chatte Royal, « Mick Torres Plays Too Fucking Loud », paraîtra ce 8 mars 2024. Fondé en 2020 par Diego Di Vito, Dennis Vercauteren et François Hannecart, et rejoint par Téo Crommen en 2021, il compte deux Eps à son actif, « Septembre », en…

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Vive La Fête - 11/04/2024
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Chroniques

P.G. Six

Slightly Sorry

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Le talent ne suffit pas toujours à rendre une œuvre passionnante. Du talent, Pat Gubler n’en manque pourtant pas. Vocaliste aux intonations proches de James Taylor, songwriter inspiré et multi-instrumentiste, il nous propose son second album concocté en compagnie de la formation P.G. Dix titres d’une grande beauté. Les instrumentations sont parfaitement léchées, enrobées d’orgue Hammond, de piano électrique et de chœurs féminins.

Pourtant, si l’on n’est pas amateur d’un style globalement folk acoustique, on risque de s’ennuyer ferme ; pour résumer d’une façon un peu abrupte, c’est beau mais c’est très mou. L’enlevé « I’ve Been Travelling » semble réveiller un peu l’ambiance à mi-parcours mais le soufflé retombe immédiatement ; et même le « Sweet Music » final, au début très soul, ne décolle finalement jamais.

L’intérêt de ce disque n’est probablement pas là, mais plutôt dans les arrangements subtils de Pat Gubler ainsi que son jeu acoustique plein de délicatesse. Sans oublier des instants de grâce comme le très beau solo électrique réservé à « Strange Messages » ou encore « The End Of The Winter » au cours duquel la voix murmurante de Helen Rush communique quelques frissons. Une musique belle et lancinante mais à laquelle certains pourraient se sentir retors.

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Kingfisherg

Maverick Mouth

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Cartepostale Records nous revient sous la casquette de François Boulanger. A l’instar de Girls In Hawaï, My Little Cheap Dictaphone et Malibu Stacy, cet artiste liégeois est un membre actif du collectif « Jaune Orange », conglomérat de véritables amis souhaitant partager projets et événements musicaux divers. Figé derrière ses consoles et sampleurs magiques, « Kingfisherg » pratique de l’‘abstract hip hop/contemplative electronica’. Un style au nom barbare qui n’explique pas réellement le véritable sens que « Maverick Mouth » tente d’imposer. Sous une expérimentation de sons se dessinent des mélodies apaisantes, rythmées par des beats décomposés et recomposés de façon précise et répétitive. Electronique par sa composition digitale, il remplit son rôle d’aventurier sonore en lâchant un max de crédit dans la créativité. « Maverick Mouth » constitue la deuxième galette de l’artiste. Il avait déjà commis « The Heartspray », sur le même label. En 2005. Les 14 morceaux de ce nouvel elpee semblent venir de au-delà… à moins que finalement ils soient bien plus proches de nous. Marqué par les sons ‘8 bits’ des années 80, le vieux fan de jeu Atari qu’est François Boulanger a rencontré un partenaire à sa hauteur. En l’occurrence François Gustin. Il vient le rejoindre en ‘live’. Cartepostale Records (Hank Harry, Christophe Bailleau, Shelby Trashe,…) prouve une fois de plus son intérêt pour la liberté d’expression et son flair à dénicher des artistes fichtrement audacieux. Ben alors ça c’est cool dis donc…

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The Invisible Frog

Space makes noise

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Oreilles sensibles s’abstenir! On vous reparle de cette galette de The Invisible Frog sortie en 2005. Ce noise rock ne dure que 29 minutes mais fait du bien quand il s’arrête. La noise a toujours été un sujet de polémique, mais on tient à dire à tous les détracteurs de ce genre extrême que le duo bruxellois (guitare/batterie) nous proposait un florilège de grincements de guitare, de contretemps parfaitement adaptés et d’instruments totalement décalés. « Space Make Noise » libère des sonorités d’une subtilité à faire dresser les poils ! On découvre chez ce groupe né en 2003, deux musiciens particulièrement doués, dont l’inspiration oscille très souvent entre The Locust et Pink and Brown. Après plusieurs apparitions sur les scènes belges dont une auprès de Amen Ra et de TIF, le duo a été signé chez Amanita Records et enregistré « Space Make Noise », dans le studio de cette écurie à Biarritz, en France. Un opus qui ne décevra les grands amateurs de noise, freenoise, grindcore, etc. C’est certain, en affichant des représentants tels que TIF, Amen Ra et K-Branding (dont le guitariste actuel jouait dans TIF), la scène noise belge se porte plus que bien !

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Ghosts

The world is outside

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Dès les premières secondes de « The world is outside », ça sent le ‘fish and chips’ à plein nez ! L’Angleterre dans toute sa banalité s’est dénichée cinq délégués triés sur le volet. Ici, tous les risques sont calculés, les guitares régulées à satiété, les voix filtrées à souhait. On ose à peine évoquer la production boursouflée de cet album sensé raviver les belles heures de la pop britannique. Comment ose-t-on soumettre pareilles escroqueries au public ? Combien d’Air Traffic et de Keane faudra-t-il encore endurer avant de toucher au black-out ? Qu’essaie-t-on encore de nous faire croire ? Que nous tenons les nouveaux Coldplay ? En réalité, même Chris Martin doit aujourd’hui s’en vouloir d’avoir lancé cette surenchère de lyrisme aseptisé. Ghosts, ce sont les ectoplasmes de la Britpop. Même leur nom de scène fait peur ! Demandez à Casper... Seul lot de consolation de cette triste excursion : Ghosts porte bien son nom. Car, comme tous les fantômes, ils brassent du vide !

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Fuck The Writer

Keeping The Aspidistra Flying

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Composé sur l’écrin de George Orwell (cet écrivain anglais talentueux a préféré se tourner vers la poésie plutôt que de subir le confort de ses romans à succès), le Hollandais Emile Van Steen propose un excellent deuxième album, intitulé « Keeping The Aspidistra Flying ». Fuck The Writer reprend ici le titre d’un livre du sieur Orwell (publié en 1936) et commet un petit bijou au parfum lyrique enivrant. Voyageant de Londres à Amsterdam, les 13 morceaux s’amplifient, s’enrichissent, et se succèdent en mélangeant rustique, électronique et mélancolie touchante. Multi-instrumentiste, Emile Van Steen l’unique membre du band, est apparu sur une compile de Subroutine (« Big Things ») en 2006. Il avait, en outre enregistré « Maar Ik Dans Niet », en 2004. Un mini elpee découpé en huit titres. Explorant les sonorités, pour essayer de n’en garder que le fil fragile d’une émotion apaisante, ce dernier opus trace sur la route du Batave, un futur rempli d’expériences et de découvertes intéressantes. Reliant des cordes de cithare aux cliquetis des samples, les compositions parfois aériennes ne sont pas sans rappeler l’univers particulièrement riche et planant de l’excellent groupe Ecossais The Beta Band. Parsemées de bruits, d’échos et de distorsions calculées, les treize plages de la galette semblent s’amuser d’une rencontre au détour d’un chemin, où la légèreté s’étend à l’infini et la méditation est la meilleure des boussoles. Un chemin qui ne laissera pas indifférent les promeneurs chanceux détenteurs d’un plan pour y accéder.

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El Goodo

El Goodo

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Originaires de la ville de Resolven au Pays de Galles, ce quatuor inspiré par le rock psychédélique a été chapeauté par les Super Furry Animals : ce premier album est d’ailleurs paru en 2005 sur Placid Casual, le label des animaux à forte fourrure. La maison de disques Empyrean l’a réédité en 2006 pour le continent américain, avant de lui faire retraverser l’Atlantique mi 2007. El Goodo ne cache pas ses influences : les chœurs des Beach Boys, les Beatles (période « Revolver »), le Velvet Underground (« Here It comes » est un hommage/plagiat à/de « Heroin ») et Jesus & Mary Chain (« Honey »). Néanmoins, on sent que les gaillards ont un certain talent. L’écoute du disque est plutôt agréable, les mélodies assez inspirées et les arrangements (cordes, cuivres) très soignés. On pense beaucoup aux Bees, l’aspect soul music en moins. A suivre donc…

Cette galette devrait surtout plaire aux nostalgiques du label Creation dont les groupes du genre foisonnaient au cours des années 80-90 et parmi lesquels figuraient… Super Furry Animals. La boucle est bouclée, le karma est sauf.

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Manu Dibango

Lion Of Africa

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Ce cd/dvd relate un concert accordé en 2004 par Manu Dibango et son groupe, le Maraboutik Big Band. Enregistré le jour de l’anniversaire de Manu (74 ans au compteur), le concert appartenait à une série d’événements consacrés à la musique de Fela Kuti. L’afrobreat n’est guère mis en évidence ici, mais plutôt le mélange de jazz, soul, funk et musique africaine exploré par Dibango depuis plusieurs décennies. Aux marimbas et au saxophone alto, il réadapte ses vieux tubes « Soul Makossa » et « Big Blow ». Il reprend aussi des compos de jazzmen comme Gerswhin, Lionel Hampton (virtuose du vibraphone) et Duke Ellington. Manu invite également quelques amis comme le saxophoniste Courtney Pine, le chanteur Sénégalais Baaba Maal et la chanteuse camerounaise Coco Mbassi. Il faut bien avouer que tout n’est pas exactement passionnant lors de ce set : les impros sont un peu tirées en longueur et le son est un peu trop lisse. Le témoignage visuel du concert n’apporte pas grand chose à la musique, mais les commentaires de Manu Dibango sont très intéressants. Autre bonus de choix, une longue interview de Manu qui revient sur son parcours de musicien (il est passé par la Belgique au début des années 60), ses rencontres musicales et la genèse de « Soul Makossa », devenu un tube quelques années après sa sortie alors que Dibango avait même oublié son existence. Un elpee destiné aux fans transis donc. On profite cependant de l’occasion pour vous recommander à nouveau « Africadelic », la réédition d’un disque psyché et funky de Manu, paru en 1972.

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Bonde Do Role

Bonde Do Role With Lasers

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Concédant une demi-heure de bruit et de fureur, le premier album de ce trio issu de Rio de Janeiro, mais désormais installé à Berlin, emballe déjà les dancefloors européens. Marina, Pedro et Gorky sont des jeunes gens qui s’amusent à mélanger le baile-funk brésilien (la samba électro bien grasse aux paroles hédonistes) aux beats d’Afrika Bambaataa. Ils y ajoutent des grosses guitares heavy métal et rappent à propos de Viagra, de faire l’amour sur la plage ou encore en envisageant la réaction de la reine d’Angleterre si elle découvrait que James Bond était gay (« James Bonde »). Par sa crétinerie revendiquée, ce disque évoque les Beastie Boys des débuts. Cet esprit punk rock n’accouche certes pas d’un chef d’œuvre (écoutez l’affreux « Quero Te Amar » pour vous en convaincre) mais il recèle quelques petites bombes (« Dança do Zumbi », « Solta O Frango », « Marina Do Bairro ») susceptibles de bien animer vos soirées d’anniversaire.

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Begushkin

Nightly Things

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Jeune, intelligent, plein d’allant, Dan Smith, le jeune prodige caché dans l’ombre de Begushkin, regarde la vie droit dans les yeux pour en soustraire toute la misère du monde. Sur « Nightly Things », son premier essai, il délivre huit complaintes, petits télégraphes mélancoliques chantés d’une voix fragile. En vingt minutes l’affaire est bouclée et le message est passé. Empruntant la tessiture de Will Oldham, Dan Smith brasse les ténèbres sous un éclat lunaire. Là, sous les astres, l’Américain convie l’héritage de Neil Young sans jamais oublier d’élargir ses horizons, toujours plus à l’est. Rencontre improbable entre traditions yankees (country, folk ou rock) et folklore soviétique (écoutez « Stroll With Mine », ses incursions d’accordéon et de violon), cet album pourrait être le préféré de Zach Condon (Beirut). Voilà donc une bien belle rencontre. Crépusculaire et inattendue.

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The Bakelite Age

The Art Of… Evil Genius

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Quel énergumène peut avoir l’idée saugrenue de faire cohabiter l’esprit des Beatles, de Howlin’ Wolf et des Pixies au sein d’un même groupe ? Le soleil d’Australie aurait-il tapé trop fort sur le crâne de Link ? Cet ex-membre des illustres Meanies, légendes du rock indé australien, réussit pourtant son improbable pari. Entouré de trois acolytes dont on ne connaîtra que les prénoms –Fiona, Ewan et Keiran, respectivement bassiste, batteur et guitariste– cette formation distille, au fil de ce second album, un cocktail explosif et savamment dosé où s’entrelacent blues rugueux, touches ‘popesques’ et dissonances typiquement indie-rock. Derrière ses fûts, Ewan, ex-accompagnateur de Dan Brodie, assure une rythmique précise, lourde et profonde mais jamais envahissante, a l’instar du très groovy « Walkin’ In My Shadow » où les guitares mordantes de Link et Keiran se complètent à merveille. Les chœurs plutôt soignés –voir l’irrésistible « Love Your Nation »– offrent un superbe contrepoint au chant de Link, littéralement nourri au gravier et contribuant largement à la coloration bluesy de cet elpee. Balancée entre inspiration sixties –« Butlerian Jihad » et ses guitares gorgées de ‘fuzz’ semble tout droit jaillir de cette glorieuse époque– et boulets de canon –le sauvage « D-Day »–, la musique des Bakelite Age possède une personnalité propre et laisse augurer, malgré quelques touches mélodiques plus pop, des performances scéniques brûlantes. L’art de génies maléfiques ?

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