Les textes candides mais positifs de Sea Girls…

Ce quatuor londonien –composé de Henry Camamile (chant, guitare), Rory Young (guitare), Andrew Dawson (basse) et Oli Khan (batterie)– s'impose par sa franchise rafraîchissante, ses mélodies accrocheuses et des paroles candides et positives. En outre, Sea…

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Le flux existentiel de Maxïmo Park…

Maxïmo Park publiera son nouvel elpee « Stream Of Life », ce 27 septembre 2024. L’information du huitième album studio du groupe arrive en même temps que la sortie du premier single, « Your Own Worst Enemy ». Pour préparer » Stream Of Life », la formation…

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47Ter - 02/08/2024
Chroniques

Abdominal

Escape From The Pigeon Hole

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‘Welcome to Toronto Brother !’, telle est l’invitation lancée par Mc Abdominal pour voyager au milieu d’une scène hip hop canadienne en plein mouvement (Ghislain Poirier, Sixtoo, Cadence Weapon). Sorti sur le label Antidote (Prince Paul, Madlib, Steinski,…) et servi par des productions d’Ugly Duckling, de Jurassic 5 et de Dj Format, « Escape from The Pigeon Hole » tire son épingle du jeu de façon plus qu’honorable. Caractérisé par ses breaks entraînants et ses samples colorés, cet album s’éloigne des productions américaines industrielles. Exit les ‘b…chs’ et les ‘ni…z’ à chaque strophe. Lorgnant vers le son de San Francisco, « Escape from The Pigeon Hole » est un album classique sans grosse surprise. Et c’est bien là que se situe le plus gros bémol. Malgré les scratches précis et rafraîchissants de Dj Dopey (champion DMC 2003), l’impression générale reste mitigée. Le manque de variété autant dans les beats que dans le flow (très peu de featurings présents) se traduit par un album fort rectiligne. On aurait préféré quelques interludes distrayants ou encore des productions s’éloignant de la Bay Area afin de donner un peu plus de consistance à l’ensemble.

Côté positif, la capacité pulmonaire de Mc Abdominal reste cependant impressionnante et se pose parfaitement sur les beats de ses compagnons de jeu. Les bonnes idées sont de mise sur la première partie de l’album et elles s’enchaînent sans la moindre faute : des productions léchées aux sonorités jazzy et funky, up ou down tempo. Classique sans jamais se prendre la tête,  « Escape from The Pigeon Hole » vous réjouira donc si vous êtes à la recherche d’une alternative hip hop loin des poncifs de la west coast. La parfaite B.O. d’un après-midi ensoleillé…


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Waldeck

Ballroom Stories

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Retour aux années ’20. Une époque où les années étaient folles et Joséphine Baker en était impératrice. L’Autrichien Klaus Waldeck nous transporte à l’endroit même où tout s’est arrêté et reprend joyeusement le flambeau. Mélange subtil de pop, de jazz, de tango, de dub et de soul, « Ballroom Stories » est l’une de ces petites friandises inattendues qui vous tombent dessus dans le seul but d’égayer votre journée. Les charmantes comptines historiques de Waldeck, susurrées par Joy Malcolm (ex-Incognito), Brian Amos et Zeebee, font du bien par où elles passent. Fondamentalement différent de ses précédents travaux, « Ballroom Dancing » vaut bien mieux qu’une compilation lounge et devrait permettre à Waldeck de s’introduire tranquillement sur les scènes des festivals européens. De quoi swinger l’assistance en deux temps trois mouvements.

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Various Artists

Spirit Mountain – Authentic Music of the American Indian

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La série « International Music Series » est censée permettre de découvrir des musiques folkloriques du monde, jouées sous leur forme originelle. Une affirmation qui suscite une méfiance vite confirmée par l’écoute de ce ramassis d’idioties. Ce volume suppose donc s’intéresser à l’univers sonore traditionnel des Indiens d’Amérique du Nord. Et éclairer l’auditeur ignorant. Au final, il se révèle (à quelques rares exceptions près) une désagréable succession de titres dopés aux synthétiseurs d’un goût douteux. Ils me rappellent même la série « Walker Texas Ranger » de l’impayable Chuck Norris ou les orchestres ambulants qui exécutent, dans les rues commerçantes, des playbacks à la flûte de pan, sur des disques enregistrés aux Pays-Bas. A éviter.

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Telephone Jim Jesus

Anywhere Out Of The Everything

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La grande famille Anticon a encore de beaux jours devant elle. Trois ans après « A point Too Far To Astronaut… », George Chadwick, l’homme à l’étrange sobriquet, revient armé d’une nouvelle collection de délices auditifs. « Anywhere Out Of The Everything » est un surprenant voyage vers l’inconnu dont chacune des étapes désoriente. Le guide transporte et malmène ses promeneurs d’un lieu à l’autre sans leur demander leur avis. Et ces heureux voyageurs acquiescent instinctivement, savourant chaque instant de cet étrange et captivant périple. Sur la route, ils croiseront les visages familiers d’Alias, Odd Nosdam, Pedestrian ou encore Yoni Wolf (Why?). Et à l’arrivée, d’aucun ne voudra quitter le navire, s’agrippant à la barque dans l’espoir de pouvoir revivre cette expérience métaphysique à l’infini…

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Talking To Teapots

The Recreation Of All Things

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Au jeu des ressemblances improbables, la première image qui me vient à l’esprit à propos de Talking To Teapots est un terrain de squash. Ce dernier à la malsaine particularité de permettre dans ses dimensions, une pointe de vitesse fulgurante, mais plus assez de terrain pour éviter le choc frontal avec le mur. Il serait même croustillant d’imaginer les membres du groupe en tenue sportive, slamant contre les parois vitrées du terrain en question. Le pire, c’est que ces Suédois en seraient capables ! Farfelus et complètement délirants, ces punks d’une ‘aire’ nouvelle cultivent l’autodérision et l’absurdité comme fer de lance. Techniquement, ils semblent prendre plaisir, voire même s’éclater, à composer des mélodies pop/rock qu’ils dynamitent à grands coups de riffs et de distorsions hypothétiques. L’énergie de leurs compos est essentiellement produite par les bras de William Nordström aux fûts qui soutient les excellents délires de Månsson, Emil Göran Engblom et Karl A Jönsson aux voix, claviers et guitares. Catalogué dans le rock indé, Talking To Teapots sabote méthodiquement tous ses morceaux pour ne pas finir enfermé tels des oiseaux en cage. Et sur des plages comme « Everybody Has A Point » ou « Walking Thru The Nation », ils se permettent d’adresser un pied de nez aux catalogueurs fainéants qui n’auraient pas pris le temps de désamorcer chaque mine pour y découvrir caché, un son neuf et en perpétuelle mutation. Les quatre Suédois seront en tournée dans notre pays début décembre. Ils assureront les premières parties des concerts des Tellers. Energique et expérimental, leur son est bien différent de nos compatriotes ; ce qui laisse présager un échauffement de salle impétueux. Il est même probable que les Tellers auront beaucoup à faire pour ne pas laisser tomber la sauce que leur première partie aura fait monter. A voir donc !!

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Polyrhythm Addicts

Break Glass…

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De retour après plusieurs années d’absence dues au passage derrière les barreaux du emcee Shabaam Sahdeeq et de diverses querelles d’ego, cette formation emmenée par l’excellent Dj Spinna nous délivre un opus à la gloire du hip hop new-yorkais de la grande époque. Il suffit d’écouter « The Purist » pour s’en convaincre : de EPMD à Biz Markie en passant par A Tribe Called Quest, tous les grands noms du rap new yorkais reçoivent un hommage dans les règles. Les beats puissants de Spinna sont gorgés de soul et de funk comme dans une vieille production de Pete Rock. Les flows des trois emcees (dont la nouvelle venue Tiye Phoenix) révèrent les ‘rhyming skills’ et snobent la frime, mais on regrettera un certain manque de variété d’un morceau à l’autre. C’est d’ailleurs un des rares points négatifs de cette belle production en dehors des modes : après un démarrage en trombe (des bombes comme « Smash » et « Reachin’ » en sont les plus belles illustrations) le reste du disque s’installe dans une certaine routine, malgré quelques featurings de Large Professor, Planet Asia et Phonte (de Little Brother). Une impression renforcée par la longueur de « Break Glass ». Hormis ces quelques réserves, ce son bien solide devrait plaire aux b-boys et fly-girls plus aguerris.

 

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Funeral For A Friend

Tales Don’t Tell Themselves

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En 2003, les Gallois de Funeral For A Friend publiaient « Casually Dressed & Deep In Conversation », un excellent second effort qui leur aura permis de devenir l’une des formations incontournables de la scène post-hardcore made in UK. Aujourd’hui, le quatuor en est à son quatrième essai et continue une descente aux enfers débutée en 2005 à travers la sortie de « Monsters », disque au résultat plus que mitigé. Les affres de l’emo-pop à l’américaine auront eu raison de l’inspiration du quatuor (l’intro à la Panic! At The Disco de « Into Oblivion (Reunion) »), qui semble renier ses influences originelles pour mieux vendre son âme. Aucun des onze morceaux de « Tales Don’t Tell Themselves » n’atteint le brio de leur classique « Escape Artists Never Die » et l’ensemble est à bailler d’ennui. Dommage.

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Imani Coppola

The Black & White Album

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Il y a 10 ans exactement, une jeune fille attendrissante affublée d’amusantes couettes apparaissait toute pimpante sur les écrans des chaînes musicales, fredonnant sa « Legend Of A Cow Girl » à qui voulait bien l’entendre. Son premier disque, « Chupacabra » et sa gentille pop n’auront laissé aucune trace dans les annales. Son passage anecdotique à la Rotonde du Botanique n’aura par ailleurs attiré qu’une vingtaine de quidams. Logiquement remerciée par son label quelques mois plus tard, elle ne perd pas espoir et autoproduit en 2004 son second recueil, « Afrodite ». Mais le résultat s’avère encore plus catastrophique. Les critiques snobent l’artiste et, par conséquent, les ventes ne décollent  jamais.

Le temps de l’innocence est aujourd’hui révolu. Après avoir essuyé ses larmes auprès du Peeping Tom de Mike Patton, Imani Coppola reprend les armes et se prépare à livrer la bataille de sa vie. Ca passe ou ça casse. Réfugiée sur le label de Patton, Ipecac Records, la New-yorkaise semble avoir repris du poil de la bête, la plume plus tranchante que jamais. Elle signe un troisième essai haut de gamme entre pop rageuse (« Dirty Pictures », « Springtime »), hip hop débridé (« 30th Birthday », « Keys 2 Your Ass » en compagnie de Rhazel) et punk furieux (« Woke Up White », « I’m A Pocket »). Malgré quelques faux pas majeurs (« I Love Your Hair », « J.L.I.A.T.O.Y.O»), Imani Coppola tient en ce « Black & White Album » son meilleur ouvrage à ce jour. Reste à voir s’il lui permettra de pénétrer dans la cour des grands…                

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Murder

Stockholm Syndrome

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L’invasion danoise est à nos portes. The Raveonettes, Saybia, Trentemøller et autres Mew ont éraflé nos frontières, ouvrant la voie à la relève. Celle-ci se nomme Figurines, Amber, Band Ane et, surtout, Murder. Deux ans après « One Year From Now It’s My Birthday », un premier album passé inaperçu, ces derniers prennent leur revanche en assaillant le monde d’un « Stockholm Syndrome » des plus envoûtants. Le second ouvrage de Jacob Bellens et Anders Mathiasen, parfaite bande son hivernale, capture l’auditeur le plus réticent et l’apprivoise subtilement à coups d’agréables comptines folks. Evoquant à la fois Johnny Cash (« Naming The Demon »), Nick Drake (« Daughters Of Heavy ») ou encore, dans une moindre mesure, Nick Cave (« Bodies Collide »), la voix profonde de Bellens amadouera les irréductibles qui finiront, tôt ou tard, par se laisser aller, victime malgré eux de ce délicat « Stockholm Syndrome ».

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Giardini Di Mirò

Dividing opinions

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Fondée en 1998, cette formation italienne nous vient de Cavriago, un petit patelin sis du côté de Reggio Emilia, entre Parme et Modène. Responsable d’une myriade d’Eps, de remixes et de singles, Giardini Di Mirò nous propose aujourd’hui son troisième album officiel. A l’origine, le groupe pratiquait une sorte de post rock influencé par Godspeed You ! Black Emperor et Mogwai. Mais aujourd’hui, la solution sonore lorgne davantage vers la noisy pop. Mais une noisy pop atmosphérique, qui aurait pu naître d’une rencontre entre Sigur Ros et My Bloody Valentine, même si on y recèle de temps à autre des traces de new wave et d’électro. Pas besoin de vous faire un dessin : les mélodies sont superbes, les harmonies vocales éthérées et les guitares tintinnabulantes. Bon, bien sûr, ce n’est pas nouveau, mais comment ne pas succomber à des compos aussi esthétiques et bouleversantes que « July’s stipes » (ce xylophone !), « Self help » (ce violon !) et puis surtout le somptueux, visionnaire et tellement mélodique « Broken by », une plage qui aurait pu figurer au répertoire de Slowdive. L’opus s’achève par le délicatement torturé « Petit treason », un titre hanté par le spectre de Blonde Redhead, avant que le disque n’en revienne à quelques fragments du titre maître, chanson qui ouvre l’elpee. Et la boucle est ainsi bouclée.

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