La maison familiale de Matt Board…

« This House », c’est le titre du nouvel LP de Pale Blue Eyes. La maison en question figure sur la pochette. Il s'agit de la maison d'enfance du chanteur et guitariste du trio, Matt Board. ‘Quand maman est morte, cinq ans après papa, il y avait cette charge…

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Un second album pour bar italia, la même année…

Moins de six mois après avoir publié l’album "Tracey Denim", bar italia nous en propose un second au cours de la même année 2023. Intitulé "The Twits", il sortira ce 3 novembre. Il a été enregistré par le trio pendant huit semaines, à partir de février 2023,…

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Chroniques

Haytham Safia

Blossom

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Palestinien installé en Hollande, Haytham Safia est jeune musicien de oud ; mais également un musicien de formation classique dont les oreilles demeurent grandes ouvertes. Il a bien entendu consacré une grosse partie de sa production à la musique orientale. Mais il a aussi formé un quartet de jazz et opéré un mélange entre la musique classique orientale et le blues au sein du projet No Blues. Ce ‘blossom’ a été enregistré d’une telle manière, qu’on aurait pu craindre le pire. Aucun des musiciens impliqués ne s’était rencontré et n’avait joué ensemble auparavant. Cependant, chacun est parvenu à apporter sa touche personnelle aux compositions de Haytham Safia. Loin d’être stérile et froid, le résultat dégage une chaleur et une cohésion étonnante, malgré le casting disparate qui a présidé à la conception du disque. Contrebassiste, batteur et saxophoniste issus de l’école du jazz, violoniste palestinien, clarinettiste classique, percussionniste africain et joueur de Qanun galiléen se sont donc réunis pour contribuer aux arrangements des compos classiques orientales de Haytham Safia. Une musique pas facile mais de goût, qui s’apprécie au fil des écoutes, contrairement à ce que la pochette ratée laisse augurer.

 



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Ben Westbeech

Welcome To The Best Years Of Your Life

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Welcome to the best years of `Brit Hop'. Engendrée par des artistes tels que Jamie Lidell, The Streets voire Plan B et menée aujourd'hui par Jamie T et autres Juste Jacques, cette scène grandissante accueille un petit nouveau ayant tout d'un premier de classe. On se doutait que l'année 2007 serait une année exceptionnelle pour la musique mais là, on ne sait plus où donner de la tête ! Ben Westbeech débarque de son Bristol natal, emportant dans ses valises un premier ouvrage remarquable. A l'instar de son grand frère spirituel de Jamie Lidell, Ben marie des éléments pop, funk, soul et jazz comme un dieu.

Maître de l'espace urbain, le jeune homme sautille gaiement de toit en toit. Ne prenant même pas le temps de s'arrêter pour souffler, il exécute pirouette sur pirouette sans ne jamais se brûler les ailes. Le mecton tient la longueur sans s'essouffler, sans nous emmerder. Le génie du premier essai de Westbeech procède essentiellement de son art à pondre des morceaux variés. Aucun des quinze titres n'est comparable au suivant. En résulte des perles allant de pair avec la touche `repeat' (les géniaux « Gotta Keep On », « Stop What You're Doing », « In/Out »). Ben Westbeech n'hésite pas à embellir son ouvrage de quelques prodiges instrumentaux (« Bright Future », « Beauty », « Grey Skies ») et semble prendre son pied à se montrer audacieux. En témoignent la touche drum'n'bass de « Get Closer » mais également « Dance With Me » et « Pusherman », deux plages qui auraient pu être interprétés par un Justin Timberlake circa « Justified ». Il est bel et bien né le divin enfant.

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Tom Doughty

Running free

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Tom Doughty est né en Angleterre. Dans le Cheshire. Quelque part dans la campagne où s’étirent des champs à l’infini. Il apprend à jouer de la guitare dès son plus jeune âge. En compagnie de son frère, mais surtout en solitaire. Il développe un style fingerpicking en s’inspirant des artistes britanniques sacralisés par le mouvement folk des années soixante : Davey Graham, Bert Jansch et John Renbourn. En 1974, il est victime d’un grave accident de moto. Cette mésaventure lui laisse des séquelles : il devient paraplégique. Il délaisse alors sa guitare pendant dix ans avant de la reprendre et se remettre à travailler avec acharnement. A la recherche d'une technique personnelle, il écoute Leo Kottke, Bob Brozman et Kevin Brown. Il joue de la ‘lap slide’ ou encore de la guitare ‘résonator’, dont le son métallique est très caractéristique. Il se lie d'amitié à Brozman et finit par sortir un premier album en 2002 : "The bell".

"Running free" constitue donc son second opus. Bien qu'il soit inspiré par le blues acoustique, il se dégage indéniablement de sa musique une sensibilité folk, ou plus exactement country folk, dans une atmosphère qui sent bon la campagne anglaise. Tom chante d'une voix claire qui correspond parfaitement à son univers sonore ; mais il est avant tout un remarquable gratteur. Il se complait d’ailleurs fort bien dans l'aventure instrumentale. L'album manifeste une unité évidente dont je retirerai des petits trésors de délicatesse et d’authenticité. Et tout d’abord "Your picture has faded". Un titre d’ouverture empreint d’une grande pureté. Terry Jones s’y réserve l'harmonica. Une plage écrite dans un style fort proche du pianiste de blues Walter Davis, dont il reprend également l’émouvant "Tears came rollin' down", plage au cours de laquelle Doughty laisse éclabousser sa sensibilité naturelle. Dans le domaine du blues, j’épinglerai une adaptation très personnelle du "Catfish blues" de Muddy Waters, une version bouleversante du "Some these days", de Charley Patton et puis la cover "Brownsville blues" de Furey Lewis, caractérisé par la magie de la slide. Parmi les plages instrumentales, je mettrai surtout en exergue la complexité de son exercice de style opéré sur "Eleanor Rigby" (des Beatles bien sûr!), l'émotion palpable qui émane de sa version du "Every time we say goodbye" de Cole Porter ainsi que du traditionnel "Black Orpheus" qu’il interprète en duo avec Woody Mann, un autre musicien talentueux à la guitariste acoustique.

                       

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Rich Cohen

Sour mash

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Originaire de Pittsburgh, en Pennsylvanie, ce jeune musicien a longtemps vécu au sein de sa famille, à Los Angeles, avant de rejoindre New York, il y a une dizaine d'années. Depuis, il y est resté! Musicien très sollicité, il est parvenu à se forger une identité musicale en intégrant de nombreux éléments issus de styles divers : du blues bien sûr, mais également du jazz et du rock'n'roll. Il nous invite à accomplir un tour des States : du blues de Chicago aux rythmes de la Nouvelle Orléans, en passant par les shuffles texans, le jump et le swing californien. Il semble donc bien se nourrir dans ce creuset qui constitue le blues le plus populaire aujourd'hui. Pour enregistrer "Sour mash", il a reçu le concours de ses musiciens, en l’occurrence le Blues Prescription ; c'est-à-dire une section rythmique constituée du bassiste Admir ‘Dr Blues’ Hadzic et du drummer Barry Harrison (ce solide musicien de couleur noire a longtemps sévi chez le backing band de Johnny Copeland) et enfin sa fille Shemekia. Pour concocter cet opus il a également fait appel à de solides connaissances : George Papa George aux claviers et surtout Jason Ricci à l'harmonica. Considéré comme un jeune prodige, ce dernier vit à Nashville, compte déjà trois albums personnels à son actif et drive son propre groupe : New Blood. Le Rich Cohen Blues Band avait déjà gravé un elpee en 2005 : "Who's that knocking".

En ouverture, Rich attaque "Can't do nothing about it". Du blues solidement rythmé destiné à donner rapidement le champ libre à Jason Ricci. Ce véritable prodige joue comme nul autre. Très personnel, son jeu est basé sur une accumulation de notes ; mais aussi sur une créativité constante. Cohen embraie aussitôt par un solo construit progressivement. Il monte sensiblement en puissance. La barre est déjà placée fort haut. Instrumental, le titre maître émarge au funk participatif. Il est alimenté par tous les instruments : les percussions de l'ami Rod Gross, l'orgue de Papa George et la basse d'Admir ; pendant qu’à l'avant-plan, les cordes tissent des arabesques dans un contexte jazz funk. Dans le même registre, les musiciens adaptent "2:19", une compo signée Tom Waits mais revue et corrigée suivant leur imagination. Rich murmure des mots hypnotiques tandis que les instruments creusent de nouveaux sillons novateurs. Autre instrumental, "Bounce & burn" permet à Cohen de swinguer et de jumper sur les cordes. Rich chante de son timbre rocailleux et quelque peu nasillard une version très rafraîchissante du "Floating bridge" de Sleepy John Estes. L'orgue Hammond nous plonge dans un climat décontracté. Jason apporte sa touche émotionnelle de l’instant à l'harmo. Il se fait avare de ses notes pour mieux faire passer le message et céder le témoin à Rich dont les notes sont puisées au plus profond de sa sensibilité. Véritable rampe de lancement à ses solistes, Dr Blues assure le rythme sur "Shame on you", un shuffle classique à la texane. Cohen est un musicien brillant. Et il le démontre constamment. Il emprunte même la technique d’Hubert Sumlin sur "Rx Blues", avant de se mettre à délirer, à improviser, à dénicher des notes improbables sur un thème proche d'Howlin' Wolf. La Blues Prescription poursuit son invasion victorieuse par un nouveau shuffle intitulé "Who's that knockin'?". Impossible de tenir en place : un sommet ! La finale a été immortalisée en 2006, au Trumpets de Montclair. Un morceau ‘live’. Près de 10' de défonce boogie exécutée sur le thème du "Shake your hips" de Slim Harpo.

Non seulement cet album est d’excellente facture, mais il constitue une véritable découverte. Rich est un musicien qui déborde d’idées. Il a ainsi mis d’autres projets en chantier. Dont une approche exploratoire et introspective consacrée à l'utilisation des instruments à cordes acoustiques ; un dessein notamment concrétisé par l’elpee "Moods and meditations", paru en 2005. En outre, il trouve encore le temps de partager un duo acoustique en compagnie de l'harmoniciste Miguel Weissman. Leur album "Hollow log" devrait sortir d'une semaine à l'autre et présenter une facette de blues traditionnel, plus proche du Delta du Mississippi. 

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Dark Globe

Nostalgia for the future

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Tournez casquette, voilà Dark Globe ! Imaginé par les deux larrons Peter Diggens & Matt Frost, ce projet a tout pour laisser interrogatif. Les deux artistes reconnaissent pour influences majeures AC/DC, My Bloody Valentine, Kraftwerk et Jeff Mills, entres autres. Ils sont pourtant catalogués dans la dark-house ou l’underground pop (?). Ces nostalgiques de Culture Club essayent d’étonner en proposant des associations d’artistes tels que : Boy Georges (« Atoms ») et sa pote Amanda Ghost (« Break My World ») ou Imogen Andrews & Tom Verlaine (« Everybody Fades ») sans aucune envie de moquerie has-been.

Ce petit monde s’est rencontré lors de soirées enfumées organisées dans les différentes boîtes à la mode d’Angleterre où ils y jouent chacun leur tour voire ensemble. Dark Globe est réellement nostalgique des 80’s et surtout des sonorités immortalisées à cette époque. Leur premier sample date de cette période au cours de laquelle l’androgyne Boy George avait décidé de visser ces chapeaux ridicules sur la tête. Pour l’éternité… Outre sa volonté manifeste d’entretenir des liens d’amitié, « Nostalgia For The Future » trahit une réelle envie de proposer du son de qualité, mais malheureusement à part dans un endroit clos, enfumé et suintant sous les ‘light shows’, je ne vois pas d’autre situation pour essayer de capter l’âme susceptible de s’en extraire. Les 12 plages défilent et rien n’y fait, elles n’accrochent pas. On est ballotté maladroitement de ‘beats’ dance en mélodies aériennes. Ni le rythme balancé, ni la douceur, ne parviennent à se forger une place. On s’ennuie vite de ces fluctuations d’harmonies. Un opus face, décevant et peu novateur.

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Grinderman

Grinderman

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Tremblez chers amis, le Nick Cave nouveau est arrivé. Et il en a plein les bottes. Flanqué de quelques-uns de ses acolytes, mauvaises graines notoires, le chef de meute ne supporte plus l'adversité et ratiboise irrémédiablement la concurrence. Vous l'aurez compris, pas de quartier. Dès l'entame, on sent le bougre prêt à régler tous ses comptes, affronter les plus malins de ses démons. ‘Flanquez-moi dehors tous ces suceurs de sang’ semble-t-il hurler à la lune, moustache hirsute et bave aux commissures. Les premières mesures de "Get it on" paraissent annoncer un imminent déluge. Et cela ne manque pas. Dès lors, le torrent déferle comme la lave rafle tout sur son passage. "No Pussy Blues", qui suit, suinte la férocité et le larsen qui la traverse, suinte la hargne du mec en manque de cul. Damn !!! Et l'électricité jaillit dans toute sa violence. Nouvelle identité pour un retour à la base, un pèlerinage à la source a-t-on perçu chuchoter dans les couloirs. Sans une once de compromis, comme au bon vieux temps de Birthday Party (les fans en défaillissent déjà). Aller-retour incessant entre plages plus apaisées mais toujours sous extrême tension et délires psychomaniaques en transe ("Depth Charge Ethel"), cette plaque fracasse en éclats une bonne dose de certitudes. Here comes the Grinderman...



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Various Artists

Our latin thing 2

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Poursuivant son entreprise de réédition du label historique de la salsa, ce deuxième tome d’« Our Latin Thing » a pour mission d’attirer l’attention de l’auditeur vers les prochaines sorties Fania. L’influent dj anglais Gilles Perterson va inaugurer la « Dj-series » consacré au label, où le connaisseur fera découvrir aux curieux quelques pépites récemment déterrées. Excepté le génial « Come and get it » de Ralph Robles, la sélection néglige le boogaloo pour s’aventurer du côté du latin jazz (Willie Colon, Willie Rosario, Monguito Santamaria) et quelques salsas destinées aux dancefloors (Eddie Palmieri & Cal Tjader, Johnny Pacheco). Une grosse partie est réservée aux chanteurs phares du label : Joe Bataan et une reprise baroque de « Shaft », le phrasé magique d’Hector Lavoe, l’énergique Celia Cruz et le crooner Ruben Blades. Le tout à prix réduit.

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Pillow

Explicit No Lyrics

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En janvier 2005, Pillow sortait un premier CD intéressant et prometteur. Cet album instrumental était certes affilié à un post-rock parfumé de cold wave, mais s'en démarquait par le format court des compositions et l'optimisme ambiant. « Explicit No Lyrics » épouse les mêmes options et malgré les deux années écoulées, l'auditeur ne sera pas dépaysé en parcourant ces cinq plages. Signalons simplement que les claviers gagnent un peu d'espace et que le groupe durcit le ton, notamment en mixant la rythmique plus en avant et en adoptant quelques sonorités brutes. Pillow maintient donc un bon niveau de qualité et son dernier-né mérite une place respectable dans un genre musical où quantité de groupes se sont engouffrés entre-temps. Le seul défaut de cet opus est sa brièveté : à peine 23 minutes. Un peu court, jeunes hommes!

 



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After

Endless Lunatic

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Ce n'est pas encore avec cet album que votre serviteur méritera la médaille de vitesse pure. Il date en effet de 2005. Pour ma défense, vous n'avez sans doute pas encore eu le loisir de lire une quelconque chronique consacrée à ce disque, écrite dans la langue de Molière. Et pour cause, ces Polonais n'ont toujours pas déniché de distributeur chez nous. Pourtant, on est en présence d’une production à la fois très réussie et fort attrayante. Signalons d'abord que l'un des membres permanents du groupe, le bassiste Mariusz Ziolkowsk, est aussi un des nouveaux venus chez Quidam 'nouvelle formule'. Et le genre musical d'After évolue justement au confluent de la dernière création de ce groupe et de l'excellent Riverside. De ce dernier, on retrouve la flamboyante sobriété toute émotionnelle. Il faut toutefois préciser qu’After propose une musique, certes souvent mélancolique, mais moins tourmentée et plus pop que Riverside. De Quidam, on retiendra l'élégante sérénité et les mid-tempos très mélodieux. Penser qu’After suit le sillon creusé par Quidam serait toutefois une erreur, puisque cet album est antérieur au « SurRevival » de son compatriote. Assez remarquable, cet opus propose huit très bonnes compositions pop/prog chantées par une voix belle et chaude, arrangées et interprétées de façon magistrale. Quatre d'entre elles pourraient sans complexe accomplir une carrière honorable sur les bonnes ondes FM. Ces chansons sont suivies d'un long instrumental contrasté, rehaussé par l'intervention de deux guests notoires : Jozef Shrzek (SBB) aux claviers et Colin Bass (Camel) à la basse. Production irréprochable ainsi que livret superbe et très complet parachèvent ce petit joyau auquel il ne manque pas grand-chose pour être absolument incontournable.



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The Hot Puppies

Under The Crooked Moon

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Quand une tribu de Gallois sort les clés à molette et change la tuyauterie pour un modèle vieux de 15 ans, on se retrouverait presque en plein épisode de ‘Ma sorcière bien aimée’. En réglant son vibrato à la hauteur de ses hormones, Becky Newman exhume les bals de promo et préconise le pelotage. Clins d’œil et fard à paupières paradent pour la grande première confortablement blottis à l’arrière d’une ‘delorean’ fraîchement débarquée et c’est l’émeute version disco pop. Les twin-sets et tweed ‘chanelisés’ peuplent un juke-box de tubes édulcorés (« Terry », « Green Eyeliner », «The Drowsing Nymph ») où batifolent des stances légères (« The Bottled Ship Song ») et des milk-shakes conçus pour les quarts d’heure américains (« Love In Practice, Not Theory »). Flash-back dans les dancings du baby boom et ses adeptes du badinage où la maison Hot Puppies fournit allègrement ses cocktails sans pour autant être à cours de stock rythmique. L’anachronisme est de mise mais ça vaut bien le coup d’œil.

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