Les larmes de Christine & the Queens

Christine and the Queens propose son nouveau single, « Tears can be so soft », qui figurera sur son prochain album, « Paranoïa, Angels, True Love ». Cet elpee sortira le 9 juin prochain. Accompagné d’un clip tourné à Los Angeles et à nouveau réalisé par…

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Tony Melvil contre vents et marées…

« Anti-tempête », le nouvel album de Tony Melvil paraît ce 5 mai 2023. Sur cet opus, il nous invite à une plongée en douceur dans son écriture poétique à travers dix chansons à l’instrumentation délicate. Ces chansons sont structurées autour d’une guitare…

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Chroniques

Seeed

Next!

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Jouissant d’un solide succès au sein de son Allemagne natale, les Seeed sortent la version internationale de leur troisième album. Ils explorent la plupart des styles créés en Jamaïque, principalement du ragga mais aussi un peu de ska et de reggae ‘one drop’. Les trois mc’s du groupe (Enuff, Ear et Eased) sont soutenus par une large formation de musiciens dont l’apport est solidifié par une grosse dose d’électronique diligemment utilisée. Un disque copieux où les invités de marque se bousculent : Cee-Lo Green (Goodie Mob, Gnarls Barkley), Saïan Supa Crew, Anthony B, Lady Saw, Angelo Moore (Fishbone). Même si leur ragga ne manque pas d’efficacité et doit faire mal sur les dancefloors, il est un peu trop convenu pour passionner. Les titres davantage orientés vers le format ‘chanson’ se révèlent d’ailleurs les plus passionnant. « Double Soul », « Rise & Shine », « Waterpumpee », « She Got Me Twisted », « Slowlife » ou encore le ska de « Goosebumps » pourraient même rencontrer un certain succès si les radios se risquaient encore à passer du reggae. Reste que ce « Next ! » est un travail de qualité. Caractérisé pat un son énorme et une production imaginative, il mérite manifestement l’écoute.

 

 

 



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Arpia

Terramare

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Au fil des 20 années écoulées, le projet Arpia, à l'écho philosophique et existentiel, a trouvé son expression au travers de spectacles où se mêlent musique, mais également théâtre et mime, suivant un modèle proposé dans la littérature du XIXe siècle. Le titre de cet opus fait référence à la mer et la terre, envisagées comme partenaires de l'expérience érotique et sexuelle universelle (sic!). Musicalement, ce CD propose un néo-progressif italien assez sobre et accessible, à raisonnable distance du CV mystico-pédant du groupe, acoquiné à un métal discrètement dark mais toujours très bien élevé. Le côté théâtral du chant, en italien, passionné mais sans outrances et servi par une bonne voix, vient en contrepoint de la guitare grasse et d'une rythmique souvent puissante et mélodique. Plus rarement, la lead guitar intervient en longues notes lyriques. Les claviers, quant à eux, restent toujours très discrets et le groupe invite une chanteuse en duo sur plusieurs titres. Malgré une facture très classique et l'absence de véritable trait de génie, ce CD tient plutôt bien la distance. On pointera même plusieurs titres, dont « Piccolina » et son beau crescendo, la lancinante « Mari », ainsi que « Monsieur Verdoux » et sa paradoxale joyeuse énergie. Par contre, on peut toujours chercher une concordance entre le thème général et son expression musicale. A moins que ces Italiens aient un humour second degré qui m'échappe. Ce dont je m'excuse par avance. En définitive, une agréable découverte.

 

 

 

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Tin Hat

The Sad Machinery of Spring

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Quand cinq multi instrumentistes géniaux se rencontrent, une explosion se produit instantanément. Tout comme le regard surréaliste que portait Bruno Schulz sur le monde, l'imaginaire prend la parole. Fruit d'une connexion télépathique, « The Sad Machinery of Spring » est un hommage fidèle à cet artiste judéo polonais, peintre et écrivain solitaire, qui brandissait sa république des rêves. Transgressant les frontières pour une lecture écorchée de virtuosité, le quintet new yorkais bouleverse les mesures dans un génie d'orchestration. L'oeuf que forment Mark Orton et Carla Kihlstedt (accordant leurs pianos, guitares, violons ou harmonicas) éclot sur une paille brûlante d'éclectisme sous l'égide de l'école classique trempée de jazz, de folk et d'ethnique. Ils seront rejoints par Ara Anderson (trompette, piano, clavier, sax baryton), Ben Goldberg (clarinette alto et contre alto) et l'hallucinante harpiste Zeena Parkins (présente sur la scène rock aux côtés de Mike Patton) pour un voyage poignant en plein coeur de la poésie sonore. Utopiste, fabuleux et riche de perceptions, le vaisseau Tin Hat ballotte sur des eaux ensorcelantes (« The Secret Fluid Of Dusk », « « Daisy Bell » et la voix nourricière de Kihlstedt), à l'énergie captivante (les vibrations balkaniques de « Blind Paper Dragon ») voire dévorante (« Dead Season », « Janissary Band »). L'opus s'ouvre telle une tragédie baroque et sublime. A l'instar de l'oeuvre de Schulz. Ad vitam æternam. `Aucun rêve, si absurde soit-il, ne se perd dans l'univers. Il y a en lui une faim de réalité, une aspiration qui engage la réalité, qui grandit et devient une reconnaissance de dette demandant à être payée.'

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Various Artists

Back to mine "Mercury Rev"

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Le principe est simple. Un artiste expose ses influences en obtenant carte blanche à l’élaboration d’une compilation séminale. Voici venu le tour des schizophrènes de Mercury Rev. Tout d’abord chantres d’une musique psychédélico-psychopathe, à faire pleurer d’effroi Travis Bickle en personne, les Américains ont muté en orfèvres dream-pop envahissant les ondes presque à leur insu. Une route pavée de succès. Mais à trop vouloir se prendre pour l’Alice de Lewis, Jonathan a récemment provoqué chez nous un vif et malheureux écœurement. Quoi qu’il en soit, cette compilation fait preuve d’un bon goût manifeste passant du Bowie de « Low » à Nico via les allumés Suicide. Des sélections évidentes comme Spacemen 3 ou Galaxie 500 côtoient d’autres plus inattendues comme Georges Jones et le très grand Pharoah Sanders. Le groupe, sympa (ou malin, c’est selon), dépose une ritournelle rare au bord du chemin. Tout au long du disque, une musique inspirée et inspirante. Voyager aux frais du groupe sans bouger de chez soi en quelque sorte.

 



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The Heritage Orchestra

The Heritage Orchestra

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The Heritage Orchestra renoue avec la grande tradition des 'big bands', puisqu'il compte en ses rangs jusqu'à 43 musiciens, essentiellement partagés entre cordes et cuivres, mais incluant aussi une solide section rythmique électrifiée tout en laissant de l'espace à l'un ou l'autre soliste. En moins de deux ans, les prestations scéniques du band (notamment au festival de jazz de Montreux) ont éveillé suffisamment d'intérêt auprès du public pour entraîner un enregistrement studio. Le répertoire jazz/funk/soul de ce CD associe des reprises (Chris Bowden de Ninja Tunes) et des compositions propres du leader Jules Buckley, toutes drapées de grandes orchestrations. Même si on est très loin du mémorable « Apocalypse » de Mahavishnu Orchestra (NDR : malgré ses trente ans d'âge il paraîtra fort expérimental par rapport à cet opus éponyme), avouons que ce disque assène un coup de jeune au genre tout en respectant son héritage.

 

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Various Artists

Goovadelia : 21st century spanish groove

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Enlace Funk fête ses dix ans dans le business et s’associe à Vampisoul pour publier ce double aperçu de la scène groove espagnole émergente. Nous retrouvons ici une ribambelle de groupes plongés en apnée la plus totale dans la musique black estampillée seventies. On imagine volontiers cette clique de fervents en admiration devant leurs posters de Georges Clinton et de Curtis Mayfield, tout en trippant sur Sly et sa famille, complètement ‘stones’. On a donc droit à un festival de guitares syncopées, d’orgue Hammond charnel et de cuivres enjoués. Avec plus ou moins de succès. Certes, certains s’en sortent admirablement dans leur tambouille funky salace alors que d’autres s’enlisent dans une soupe fade et indigeste. Ces derniers manquant singulièrement de… groove. Un peu con, non ? Plutôt qu’un lapidaire copier-coller, une réactualisation du propos eut été plus captivante. Un disque simple aurait largement suffi à nos oreilles curieuses. En conséquence, et même si la démarche ne manquait pas d’attrait, voici ce que Vampisoul nous a proposé de moins convaincant depuis bien longtemps.



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The Kilborn Alley Blues Band

Put it in the Alley

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Le Kilborn Alley BB est un groupe issu de Champaign, près de Chicago. Il sillonne les routes, depuis pas mal de temps. Son line up réunit Joe Asselin à l’harmonica, Chris Breen à la basse, Andrew Duncanson à la guitare et au chant, Ed O’Hara aux drums ainsi que Joshua Stimmel à la guitare. Ils collaborent régulièrement avec Johnny ‘Yarddog’ Jones, un bluesman noir originaire de Detroit. Eponyme, leur premier opus est paru en 2003, sur le label Pee Dee. "Put it in the Alley" constitue leur second. Enregistré fin 2005 à Chicago, ce disque a été produit et mixé par leur ami Nick Moss. Ils signent pratiquement tout leur répertoire.

L'ouverture est royale. Elle me rappelle les débuts du Paul Butterfield Blues Band, opérés voici environ 40 ans. Andrew jouit d’une voix puissante, adaptée à ce type de musique. "Your next baby's daddy" est explosif. Joe souffle rageusement dans son harmonica pendant qu’en arrière-plan, une slide rôde dans l'ombre. Différent, "Tales from the Alley" évolue sur un tempo exotique : un mambo. Un style régulièrement adopté dans l’univers du Chicago Westside (NDR : pensez à Otis Rush !) Ces aventures de la Kilborn Alley paraissent bien excitantes. Asselin dispense un solo d'une tristesse infinie. On est au bord des larmes, tant l'émotion est parfaitement traduite. Sauvage et immédiat, "The blues take me in" est imprimé sur un rythme soutenu. Nous ne sommes ici plus tellement loin d’un Sonny Boy Williamson. Pourtant, j’avoue être davantage séduit par les thèmes lents. A l’instar de "Thousand miles". Joe fait pleurer son instrument. Le son traduit un sentiment de désespoir. Persuasif, Duncanson chante impeccablement. Son interprétation fait mouche. Son timbre évolue régulièrement dans un registre proche d’Eric Burdon. Et c’est un compliment ! Blues lent, "Can I get a hello?" nous plante dans le décor du Southside blues de Muddy Waters… Malheureusement, toutes les compos n’atteignent pas le même niveau. Parfois, la section rythmique trahit quelques signes de faiblesse. Et je pense tout particulièrement aux lignes percussives tracées sur "Can I get a hello?". Une situation reproduite tout au long de "Soldier blues" ainsi que sur le très primaire "Behind my back", même si cette dernière plage ne manque pas de charme. Les musiciens avouent avoir vécu des moments difficiles sur la route. Et ils restituent parfaitement ce sentiment de souffrance sur "Got dues to pay". Le spectre de Howlin' Wolf hante ce fragment parcouru par le saxophone de Dave Fauble, réminiscent d’Eddie Shaw. La fin de parcours est plus heureuse. "Home to my baby" en est la plus belle illustration. Un boogie sans artifice. Les musiciens y reprennent le refrain en chœur pendant que Joe décolle. Ce dernier empoigne son instrument chromatique pour attaquer "The breakaway", un de ces blues dont le sympathique George Smith avait le secret. Duncanson injecte toute sa rage et sa passion dans son chant. A l’instar du maître, Muddy Waters, il exécute un dialogue entre ses cordes. Le dépouillement musical manifesté ici est le gage d'une rare qualité. Le message du blues passe en force. Mais dans l’univers du blues lent, "Mr Campbell's blues" constitue un sommet. Parcimonieuses, les notes restituent cette sensibilité à fleur de peau. Nick Moss à la guitare, Gerry Hundt à l'orgue Hammond et Dave au sax sont au sommet de leur art. Nick et Gerry reviennent pour participer au titre final. Intitulée "I like to live the love", cette ballade est attachante et stimulante. Andrew Duncanson possède une excellente voix. Joe Asselin est talentueux. Et le Kilborn Alley BB réunit une équipe de passionnés : de véritables blues soldiers. Enfin, pour que votre information soit complète, sachez que Kate Moss s’est chargé des illustrations de la pochette, reproduisant une Kilborn Alley bien peu engageante…

 

 

 

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4ManBob

Rock Star

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A des kilomètres de la Jamaïque mère porteuse et des skateurs californiens, la Nouvelle-Zélande sort ses griffes. Un petit bout de terre qui remue des coudes, balance son rythme binaire et déhanche ses cuivres au soleil sous la direction d’une assemblée en pleine crise d’adolescence. Des rebelles pur jus qui enduisent leur opus de riffs accrocheurs et balance leur sauce « Rock Star » à coups de pieds. Parfumé de ska punk qui secoue la fosse de ses mélodies badigeonnées de wax (l’entraînante « Live People as One »), le combo rend hommage aux torses poilus et figure parmi les nouveaux espoirs d'un label (Uebersee Records) accro à l'antiride. Misant sur la transpiration de sa basse, la salive de ses cuivres et la distorsion de ses cordes, 4ManBob s’assure les ampoules du public. Un produit local embaumé de la culture Nofx qui ravira les fans de la rampe et autres adeptes de la planche.



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Tara Jane O Neil

In Circles

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Tara Jane O’Neil est une star. Dans les circonvolutions du milieu indépendant, son œuvre fait désormais l’objet d’un véritable culte. Membre des fulgurants Rodan, collaboratrice assidue des Grifters et de June of 44, l’Américaine n’a pas toujours été fidèle à son folk énamouré, mélancolique et délicat. Mais ces impétueuses étapes semblent aujourd’hui indissociables de son évolution musicale et artistique. Parolière, compositrice, dessinatrice, multi-instrumentiste et chanteuse, Tara Jane O’Neil apparaît comme une artiste accomplie.

« In Circles », son dernier album, constitue une nouvelle escale dans ce cheminement qui semble la conduire aux portes d’une reconnaissance de masse. En dix compositions tendres et romantiques, courtes et sympathiques, Tara Jane O’Neil se plie aux règles du format chanson et nous offre son disque le plus immédiat. Facile d’accès et sans excès, « In Circles » confirme son amour pour les mélodies chaudes et réconfortantes. Ecouter des titres de l’ordre de « A Partridge Song » et « The Louder », c’est se résoudre à l’aimer. Pour toujours, Tara Jane O’Neil s’ouvre une voie royale vers nos cœurs. Un album superbe, à ranger entre ceux de Cat Power et de Beth Orton.

 

 

 

 

 

 



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Various Artists

Plague Songs

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Le label 4AD évoque instantanément quelques très grands moments du rock alternatif : Pixies, The Breeders… Le projet « Plague Songs » avait de quoi surprendre : rassembler dix chansons d´artistes différents, chacune ayant pour thème l´une des plaies bibliques de l´Exode. Encore plus surprenant au vu de la liste des invités : Klashnekoff ouvre la danse par un « Blood » 100% hip-hop, puis on embraie de but en blanc sur les accents folks de « Relate The Tale » (signé King Creosote) avant de se frotter à l’électro de Stephin Merritt sur « The Meaning Of Lice ». On croise également quelques guests de luxe tels que Brian Eno et Robert Wyatt pour un « Flies » tout en sons d’ambiance et chœurs cristallins, ou encore Rufus Wainwright dont le « Katonah » acoustique poignant est sans conteste l´un des points forts de cet album. Belle prestation également de la part de la chanteuse Imogen Heap, aperçue aux côtés de Jeff Beck sur « You Had It Coming ». Tout aussi intéressant, l’a-capella « Darkness » de Scott Walker, dramatique, profond et hanté.

Cependant, cette curiosité ratisse peut-être trop large pour vraiment se révéler plaisante. Il est certain que la vocation de ces chansons n´était pas de finir sur la bande FM ! Mais il règne malgré tout un certain parfum d’incohérence. Explication ? L’œuvre a été commandée par une association artistique britannique (Artangel). Son but ? Accompagner une illustration de la fuite des Juifs hors d’Egypte, reconstituée dans un village du Kent. Filmée, cette manifestation sera diffusée courant 2007.

Résultat des courses, il est manifestement difficile d´apprécier l´œuvre à sa juste valeur. Ce n’est là que sa partie sonore. Ce qui n’empêche pas quelques perles d’y briller.

 

 

 

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