Les visions réverbérées d’Ultimate Dreamers

C’est ce 17 mars qu’est paru le nouvel elpee studio du quatuor belge, The Ultimate Dreamers. Actif au milieu des années 80 et fortement influencé par le post-punk britannique et l'atmosphère mélancolique de la cold-wave, le groupe a ressuscité pendant le…

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La félicité d’Oberbaum…

« The Absence of Misery », c’est le titre du premier elpee de la chanteuse bruxelloise Lucie Rezsöhazy, tête pensante du projet Oberbaum et déjà aperçue dans d'autres projets comme Fabiola, Condore ou Les Juliens. Oberbaum n’est donc pas qu’un pont mythique…

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Chroniques

The Samuel C. Lees Band

Bigg Mann

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Samuel est dyslexique. Ce qui ne l’a pas empêché de se consacrer à la musique, dès son plus jeune âge. Il aime le rock, et en particulier Queen. Mais est surtout fasciné par les guitaristes. Et en particulier Yngwie J Malmsteen, Tommy Bolin ou encore Stevie Ray Vaughan. En 2000, il fonde Texas Flood, un quartet dont le patronyme laisse, bien entendu, augurer du style adopté. Il se lance ensuite dans un duo, en compagnie du batteur Steve Washington : le Washington Lees Experiment. Toujours pas satisfait de ses expériences, il cherche à créer un nouveau concept dans l’univers du blues, en posant les bases de son projet sur l'ambiance et le fun que peuvent générer sa musique. Il fonde alors son propre trio, flanqué du bassiste Adam Ogiliev (déjà impliqué dans le Texas Flood) et du drummer Andy Perfect. Le groupe veut briser les perspectives conventionnelles du blues, en communiquant aussi bien un sentiment de bonheur que de tristesse. Mais suffit pas d’avoir de bonnes idées, il faut aussi les concrétiser. Alors, ce "Bigg Mann" est il vraiment différent de la production blues habituelle ? Tout d’abord, il n’affiche qu’une durée de 40 minutes. Ce qui est vraiment peu pour un cd. Surtout lorsqu’on veut convaincre le mélomane avoir décelé un nouveau créneau. Blues Matters, label anglais particulièrement dynamique, a signé le Lees Band. B.M. est également un magazine de blues qui prend une ampleur certaine sur le net…

Dès les premiers accords de "Bigg mann", on sent le Lees Band libéré. Tout au long de ce blues rock bien carré, tempétueux, la guitare occupe tout l'espace sonore. Sam possède une bonne voix. Puissante également. Mais surtout, ses cordes dominent parfaitement leur sujet. Faut dire que grâce aux vertus du re-recording, il assure également la rythmique. En trame de fond, Andy tape dur sur ses peaux. "The way it is" se distingue par une rythmique digne du ZZ Top de naguère. Lees double à l'orgue. Cette plage me fait penser furieusement au hard blues rock anglais des seventies. "See you again" accentue cette première impression. Rien de bien neuf à l’horizon. La cohésion rythmique est irréprochable. Ce qui permet, sans aucun doute, de donner toute confiance au soliste. Le travail sur les voix passe bien la rampe. Résultat des courses : la musique est très accessible. Parfois elle me rappelle les duels échangés entre Jeff Beck et Jimmy Page, lorsqu’ils sévissaient chez les Yardbirds. Plage lente et atmosphérique, "It's not your fault" s’écarte totalement de l’univers du blues. L’interprétation est cependant de bonne facture, même si les cordes empruntent un profil heavy metal. Acoustique, "Dusty road blues" est un intermède instrumental de brève durée. Dans le registre des ballades, "Little girl lost" trempe dans le R&B. Mais je la trouve un peu trop américanisée à mon goût. Dans le registre, je préfère "The memories that still holds me". A cause de ses accents sudistes. Une compo de southern rock dont le mur de guitares est aussi épais que solide. Blues rock classique et rythmé, "Dance hall" rappelle l’inévitable Vaughan. Autre ballade, "The other side of the day" constitue un des meilleurs moments de l’œuvre. Un blues très mélodique réminiscent d'un certain Fenton Robinson. La finale s’enfonce dans le hard rock pur et dur. Agressives, les guitares sont traitées à la manière de Pat Travers. Et en bonus track, on a encore droit à "Set me free", une ballade, ma foi, tout à fait inoffensive. Bref, si cet opus met en exergue des musiciens particulièrement efficaces dans leur style, on ne peut vraiment pas dire que leur musique soit révolutionnaire…

 

 

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Oscar Wallas

Intramuros

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Non, Oscar Wallas n’est pas un artiste (NDR : cette pratique devient une habitude !) qui se produit en solitaire, mais le patronyme d’un quatuor parisien. Une formation qui réunit trois ex-membres des Peulvens (Chritian Rouillé au chant et à la guitare, Jean-Marie Briand à la basse ainsi qu’Erwan Moreau aux drums) et Renaud Lhoest. Ce dernier est arrangeur. Bruxellois, il a notamment bossé pour Venus, Dominique A et joué en compagnie de Yann Tiersen. Mais surtout, joue du violon. Et c’est précisément cet instrument qu’il se réserve chez cette formation. « Intramuros » a bénéficié, en outre, de la collaboration d’Yves Baudhuin, mais surtout du mixing de Gilles Martin, dont la carte de visite mentionne quand même des participations aux mises en forme des albums de Miossec, Hector Zazou, Pierre Bondu, sans oublier de Colin Newman et de Tuxedomoon. Et puis de Venus aussi. Pas étonnant dès lors de retrouver Marc A. Huyghens comme guest. Pour un titre : « A musical day ». Mais venons-en à ce premier opus. Découpé en 11 fragments, il navigue quelque part entre pop, rock, chanson française et expérimentation classico-contemporaine. Enigmatique, inspiré, envoûtant, riche (les arrangements, les cuivres et les cordes sont souvent dignes d’un Tuxedomoon !), il peut évoquer tour à tour le lyrisme de Bertrand Cantat, mais sans l’électricité (le post boogie « La routine »), Kat Onoma (l’obsessionnel « La condition »), Robert Plant (la vision orientale de « Jérusalem », mais sans la voix de Bob), et même un Ravel qui aurait intégré une trompette mariachi dans sa boucle symphonique (« A musical day », compo à laquelle participe le leader de Venus). Le tout est enrichi par des lyrics décalés, hantés (NDR : Christophe Rouillé y cause, entre autres, de ses doutes, de la liberté, du clonage et de la routine), mais terriblement actuels. Une œuvre originale. Très originale même. Et surtout hors du temps et des modes…

 

 

 



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Eddie Benitez and Nebula

Night Life / Essence of Life

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Le nom ne vous dit peut-être rien. Eddie Benitez, enfant-roi surdoué, respecté de ses pairs et menant même une courte rivalité d’estime avec Carlos Santana. Le premier artiste latino à se produire au mythique CBGB ! Il se fait rapidement un nom en accompagnant des maîtres tels que Tito Puente, Charlie Palmieri et presque tout le Fania All-Stars. Son premier album, « Night Life » sera produit par le sorcier Louie Ramirez. Un condensé de musique latine, toutes percussions dehors (le très influent Nicky Marrero), un Hammond qui bavarde à bon escient et Eddie au centre des débats. Parlons-en, une guitare aérienne, virtuose mais jamais envahissante qui survole discrètement ses troupes de choc. Un crew soudé comme le poing perceptiblement plus chevronné dans les uptempos, en pleine cavalcade homérique. Point faible et ce qui a mal supporté les assauts du temps, les vocaux sont souvent dispensables et sur le fil du kitsch. Le second disque "Essence of Life", trois ans plus tard, est du même tonneau alors que le groupe a presque entièrement été remanié. Surgit la tragédie, le point de rupture. Alors qu’il vient d’être signé par Chris Blackwell chez Island, le crabe s’attaque à lui et l’album en préparation reste sans suite. Il s’en remettra, jouissant ensuite de fortunes diverses et de quelques collaborations enthousiasmantes. Son nom est désormais étroitement lié à celui de George Benson et l’on chuchote un retour imminent avec, en guests, Benson et le Prince en personne. Affaire à suivre…

 

 

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A consommer de préférence

Elevé en plein air

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« Elevé en plein air » constitue le premier opus d´A consommer de préférence (ACDP pour les intimes). Originaire de Louvain-la-Neuve, cette formation pratique une musique folk empruntant tour à tour des accents orientaux, celtiques, andalous ou encore slaves. Une diversité musicale qui a valu à l´œuvre d´ACDP le qualificatif de ‘musique préférentielle’. Chaque instrument (à savoir la guitare, le violon, la flûte, la batterie, le piano et le saxophone) est merveilleusement mis en valeur par les compositions des jeunes frères Aussems (NDR : l’un est également claviériste, l’autre guitariste du groupe). Chaque titre nous entraîne dans une histoire, une ambiance enchanteresse et dépaysante, nous baladant d´une culture à l´autre, du festif au mélancolique, à travers les âges et les continents. En seize morceaux, le sextet charme l´auditeur par son talent. Talent qui leur a valu de participer à l’édition 2005 du Festival International de Musique Universitaire (FIMUM).

Mention spéciale à la pochette de l´album qui est une véritable petite œuvre d´art toute en originalité et créativité, à l´instar de la musique du groupe. Bref, un album à écouter d´urgence et de préférence !

 

 



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