River into Lake abat ses cartes…

Boris Gronemberger a multiplié les collaborations à succès. Il a notamment milité au sein de Girls in Hawaii et collaboré durant de nombreuses années avec Françoiz Breut. Il continue actuellement de se produire en live aux côtés de Blondy Brownie et Castus.…

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Un souvenir musical pour Omni…

Le 16 février 2024, Omni, le trio d'Atlanta, sortira « Souvenir », son quatrième elpee. Pour la circonstance, le guitariste Frankie Broyles, le chanteur/bassiste Philip Frobos et le batteur Chris Yonker convertissent leur énergie créatrice en chansons…

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Chroniques

Storybox

A fool s attempt

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Classieux mélange distillé par ce quatuor néerlandais. Une patte toute personnelle mêlant banjo, cuivres, accordéon, guitare électrique, piano et synthé, le tout avec un bon goût surprenant. Un parfum susceptible de rappeler les derniers travaux solos de Tom Petty, mais doté d´une personnalité clairement marquée.

Si l’album s’ouvre par le velouté « The Thought We Had », la suite s’avère bien plus surprenante. Et en particulier la plage « I Wanna Know ». A cause de l’intro électrique, de cette guitare pleine de flanger et d’un synthé entêtant, instrumentation qui tranche au milieu de l´ambiance folk/country générale. Un cocktail parfaitement maîtrisé comme sur le très beatlenesque « Not Easy, Falling (With A Strange Delight) ». On relèvera aussi de petites perles comme l’émouvant « Our Little Home », pour lequel la voix est sobrement accompagnée d’un piano, et le final instrumental « Vernon », emmené par un duo échangé entre la pianiste Helge Slikker et le trompettiste de Calexico, Jacob Valenzuela. D’autres ‘guests’ ont également participé aux sessions d’enregistrement, et notamment Gwen Cresens, accordéoniste chez Sexteto Tanguedia, la talentueuse vocaliste Lies Visschedijk ou encore Filip Jordens.

Un tiers folk, un tiers country, un tiers Beatles ? Ou juste Storybox, tout simplement.

 

 



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Paul Wood

Pirate Radio

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Ce vétéran du blues est né à Oakland, en Californie. Il est le dernier survivant du backing band originel de John Lee Hooker ; en l’occurrence le Coast to Coast Blues Band. A cette époque, il avait alors à peine 20 ans. Il a ainsi participé à la confection de trois albums de John Lee, dont le fameux « Never get out of these blues alive », enregistré en compagnie d’Elvin Bishop, Van Morrison et Charlie Musselwhite. Ses premiers héros répondent cependant aux noms d’Eric Clapton, de Jeff Beck et de Michael Bloomfield. Depuis 1997, Paul vit à Memphis, dans le Tennessee. Il y avait même fondé son groupe : les Bridgerunners. Ensemble, ils ont alors écumé les bars de Beale Street.

Ce « Pirate radio » a été immortalisé non loin du Mississippi. Au sein des studios ‘Sounds Unreel’. Le drummer de Little Feat, Richie Hayward, est de la partie. Les cuivres sont bien présents : Jim Spake aux saxophones et Scott Thompson à la trompette. Paul ouvre l’opus par une reprise de Doug Sahm : « You never get to big ». Une compo que le Texan avait enregistrée au cours des 60’s, flanqué du Sir Douglas Quintet. Les cordes sont bien amplifiées. « Blue world » est une plage que j’apprécie tout particulièrement. L’impact de ce titre est direct. L’instrumentation paradoxalement simple et complexe. Hayward brille aux percussions. Les parties de guitares échangées entre Paul et Jack Holder sont percutantes. Les parties vocales me rappellent le style laidback de JJ Cale qu’on aurait lié à la sauce southern rock. Ce côté sudiste, Wood l’injecte dans son blues pour lui donner de la couleur. Sa voix fatiguée évoque parfois celle de Billy Gibbons du ZZ Top, mais le ZZ de naguère, celui des années blues. Le son des cordes est largement amplifié. La sonorité très grasse de la Gibson Les Paul est aisément identifiable. Son « Good day 4 bad whiskey » en est une parfaite illustration. La slide imprime un tempo impitoyable tout au long de « Black dog », un rock pur et dur. Memphis rock classique, « What have I done » est enrichi de cuivres ; mais également par les interventions d’orgue Hammond d’Al Gamble, un des meilleurs claviéristes locaux (il est impliqué au sein du Gamble Brothers Band). Caractérisé par ses accès de funk et ses envolées de cordes, « Sleepin’ with the TV on » replonge dans le rock sudiste. Paul reprend deux titres de Jim Gaines, un des regrettés guitaristes de Lynyrd Skynyrd. Tout d’abord « Take my time », une adaptation empreinte de douceur au cours de laquelle on assiste à une des plus jolies parties de guitare de cet opus. Ensuite, le funkysant « Nothin’ is new ». Sa manière de jouer de la slide nous rappelle un autre illustre disparu : Duane Allman. Paul reprend alors, mais de manière classique, « She put the whammy on me », un slow blues issu de la plume de Freddie King ; et achève l’elpee par « Nickel pie », une ballade acoustique abordée à la manière des Stones circa « Exile on main street ». Un très bon album !

 

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Laurent Wolf

Hollyworld

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On connaissait Laurent Wolf grâce à deux titres qui ont largement contribué à l´usure des dancefloors : « Saxo » et « Calinda », tous deux issus de son premier album « Sunshine paradise ». Longtemps résident de la mythique boîte parisienne le « Queen », ce DJ français nous revient aujourd´hui nous présenter le très dance « Hollyworld ». Sur cet opus, rien de révolutionnaire. Il faut attendre trois morceaux avant que l´artiste se décide enfin à dispenser une musique davantage alléchante ; et en particulier lors de titres comme « I don’t know » ou les plus lounge « Yume » et « Quiet time ». Malheureusement, ces accès d’originalité s’estompent rapidement et les dernières plages l´album se révèlent de plus en plus répétitives et très (trop) proches de l´œuvre de celui auquel Laurent Wolf est souvent comparé (sans jamais être parvenu à l’égaler) : David Guetta. Le DJ parvient quand-même à clôturer « Hollyworld » en beauté, par le très réussi « Jungle ».

Malgré ce bilan mitigé, on est certain que ce disque connaîtra un joli succès dans les clubs et ravira ceux qui souhaitent se trémousser jusqu´au bout de la nuit…

 

 

 



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Woost

Rumour. Open your ears

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Ce quintet batave compte trois guitaristes dans son line up. Dont un excellent chanteur (Koen-Willem Toering) qui possède une voix particulièrement ample, diaphane, capable d'inflexions à la Eddie Vedder ou Anthony Kiedis (Red Hot Chili Peppers). Là où le bât blesse, c'est au niveau d'un des trois gratteurs. Probablement un ancien soliste de groupe de hard rock vouant une grande admiration à Alvin Lee (NDR : les accents métalliques peuplant « The less I eat » en sont la plus belle illustration). Heureusement, toutes les interventions de cet excellent technicien ne sont pas nombrilistes. Et il lui arrive de s'inspirer de Carlos Santana (NDR : c'est mieux !) sur le semi acoustique « Warrior » ou lors de la plage finale, « Holy man », un slow finalement assez complexe et plutôt bien réussi. Pourtant, c'est lorsque la formation joue en équipe qu'elle est la plus efficace. Et je pense tout particulièrement à la plage d'ouverture « Deliverer », plus proche d'un House of Love que des Chameleons, au ténébreux « Something beautiful » ou encore au très puissant « Inten ». Mention spéciale à « Speak », dont la guitare acoustique est jouée en picking, à la manière des Beatles sur le « Double blanc ». Beaucoup de potentiel, donc, pour cet ensemble néerlandais que les spécialistes comparent déjà à Saybia. Suffira donc de le travailler, en vue de le rendre le plus cohérent possible? Allez Woost !

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Robert Gomez

Brand New Towns

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Fraîchement signé sur le label Bella Union, Robert Gomez revient deux ans après l’autoproduit « Etherville ». Gérant du label Basement Front, leader de la formation Latin Pimps, Gomez tend donc à prouver qu’il possède plus d’une corde à son arc. Et ce « Brand New Towns » sert bien sa cause. Après une ouverture en fanfare sur l’intriguant single « Closer Still », Gomez s’évade ensuite vers un univers proche de celui de Howie Beck (« All We Got », « Back To Me ») et d'Elliott Smith (« Into The Sun », « You Need Somebody »). Lascif et propice à quelques rêveries, « Brand New Towns » est un essai intéressant, sans pour autant atteindre des sommets d’ingéniosité. Entre lo-fi et folk, l’œuvre de Gomez se fait parfois hésitante (« The Same Sad Song », « Back To Me »), parfois accomplie (« Brand New Towns », « If I Could have You Back »). Une demi-mesure provoquée par les vocalises affectées, rarement variées, du jeune Texan. Trop souvent, « Brand New Towns » verse dans une longue et frémissante complainte. Pas forcément désagréable, mais lassant à la longue…

 



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Julie´s Haircut

After dark my sweet

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« After Dark, My Sweet » constitue le quatrième album de Julie´s Haircut, formation italienne qui a déjà œuvré dans de nombreux festivals européens. Le sextet joue un indie rock essentiellement instrumental. L´opus débute pourtant par un titre assez pop, sympathique mais sans grande envergure. Mais les dix morceaux suivants se démarquent de cette tendance et revêtent un aspect plus rock. Faisant la part belle aux guitares et ponctué de sonorités new-wave, chaque titre nous embarque dans un univers psychédélique, nous rappelant des groupes tels qu´Archive, Pavement ou encore les Belges de Minerale. Très agréable, « After Dark, My Sweet » est l´un de ces disques à écouter après une journée de boulot stressante et fatigante. Il nous relaxe sans nous endormir, malgré quelques titres un peu trop plats (« Ingrid Thullin », « Liv Ullman »).



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Kid Congo Powers

Solo cholo

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Le palmarès de Kid Congo Powers (Brian Tristan pour l´état civil) a de quoi laisser rêveur : The Cramps, Nick Cave & The Bad Seeds, The Gun Club… Spécialiste de la fusion entre punk et ‘roots music’ (psychobilly et autres dérivés), il nous livre son nouvel effort solo un an à peine après « Philosophy And Underwear » (ça ne s´invente pas !), enregistré en compagnie de Pink Monkey Birds.

Impossible de coller une étiquette sur ce « Solo Cholo » : punk, rhythm & blues, garage, electro… Un joyeux télescopage d´influences bigarrées aux changements de styles radicaux illustrés par le technoïde « La Historia De Un Amour », l´éthéré « The Last Word » et sa voix féminine en contrepoint, le très punk lo-fi « Parts Unknown », sans oublier le final fleuve « Plunder The Tombs » : huit minutes parcourues de vocaux entêtants et de guitares gémissantes. Le tout en compagnie d´invités de marque tels que Lydia Lunch, le supergroupe garage Knoxville Girls ou encore le spécialiste allemand de l´électro, Khan.

Un album inclassable, constamment sur le fil du rasoir, entre groove et sonorités barrées, dominé par la voix profonde et chaude de l´artiste qui a privilégié le songwriting à la démonstration.



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Bracken

We know about the need

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Derrière Bracken se dévoile l’ombre de Chris Adams, tête pensante de Hood. A quelques voies lactées de sa formation, l’artiste s’offre un voyage dans l’espace. La tête dans les étoiles, il pénètre les strates de l’electronica de sa voix éthérée et forge des mélodies flottantes, entêtantes. En guise de préambule, le sublime « Heathens » indique la marche à suivre. En apesanteur, un casque sur la tête, une bonbonne d’oxygène sur le dos, on s’éloigne de la planète bleue. Entre Boards of Canada et Hood, il y aura désormais une place pour Bracken. Premier pas (sur la lune) de cet effort solitaire, « We know about the need » affirme l’aisance mélodique de son auteur et place son projet au cœur de la fourmilière Anticon (Alias, Dosh, Why ?, etc.). La complexité des arrangements se couple ici à une construction méthodique des harmonies (écouter « Four Thousand Style » de toute urgence) pour délivrer un trip cosmique de toute beauté. On peine à garder les pieds sur terre. Cet album s’écoute en total abandon, loin des frustrations quotidiennes et des afflictions humaines. C’est un petit miracle en somme. Qu’il conviendra de savourer à sa juste valeur.



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I’m From Barcelona

Let me introduce my friends

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I’m From Barcelona ! Enchanté. On y revient toujours... Pas à Barcelone. Mais à cette drôle de mode consistant à se satisfaire de patronymes géographiques à délocalisation musicale. Tout comme les Australiens d’Architecture In Helsinki ou les Allemands d’Urlaub In Polen, les drôles de Suédois d’Im from Barcelona usurpent une nationalité fantasmée. Originaire de la petite ville de Jönköping, Emanuel Lundgren laisse traîner ses idées et sa rousse moustache chez quelques potes. Puis d’autres et d’autres encore. Aujourd’hui, le chanteur peut fait valoir une équipée de 28 musiciens. Voilà donc débarqué « Let Me Introduce My Friends », premier album de ce nouvel orchestre abracadabrant : 29 fanfarons. Affolés, les Polyphonic Spree auraient ordonné une commande massive de toges étoilées, histoire de ne pas se faire cramer par cette horde d’hippies suédois.

Au cœur de cette fanfare, c’est la grande foire : guitares, clarinettes, banjos, trompettes, kazoos, saxophones, glockenspiel, accordéons, flûtes et autres ukulélés s’enflamment sur une pop naïve, gentiment léchée. Moins exubérants et théâtraux que les Texans de The Polyphonic Spree, les musiciens d’I’m from Barcelona se veulent plus champêtres dans leur entreprise d’orphéon.

Mais c’est sur disque que le côté grandiloquent et boursouflé des ‘togés’ polyphoniques fait effroyablement défaut à I’m from Barcelona. Que les choses soient claires : on ne demande pas aux Suédois de bénir le soleil en chantant pieds nus pour célébrer les bonheurs de la terre. Simplement, nous attendions un peu plus de folie de la part d’une bande de 29 zigotos obsédés par les mythes catalans. Sur « Let Me Introduce My Friends », I’m from Barcelona délire comme une bande de scouts découvrant les plaisirs de la chasse aux champignons. Alors oui, on se réjouit de tubes de la trempe de « Barcelona Loves You » ou « We’re from Barcelona » mais on aurait souhaité un peu plus de dissipation dans les rangs d’I’m from Barcelona. Sur ce, allons danser dans le verger !



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Lisa Gerrard

Best of

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Remise de la tournée d’adieu de Dead Can Dance, une belle aventure (ou une épreuve ?) qui s’est achevée au cours de l’hiver 2005, Lisa a poursuivi à sa carrière solo en concoctant, fin 2006, le somptueux « The Silver Tree », une œuvre parue sur le label australien Rubber Records.

Ce « Best of » scelle, selon toute vraisemblance, la fin du contrat entre la diva et la maison de disques arty 4 AD. Une vision particulièrement réduite de sa prolifique carrière, en compagnie ou sans son complice Brendan Perry, nous est ici offerte. Quatorze pépites, empreintes d’atmosphères exotiques et lyriques, et toujours marquées par cette forme d’interrogation existentielle si chère à la personne même de Lisa Gerrard, proche du mystique et du religieux. Quatorze merveilles générées par l’organe vocal exceptionnel de l’artiste qui touche les abîmes, flirte avec les éléments, frôle le firmament… De l’émouvant « Sanvean », extrait de l’unique live de Dead Can Dance, au plus hollywoodien « Elysium », fragment de la B.O. du film Gladiator, l’émotion et l’invitation au recueillement sont palpables à chaque instant. « Swans », tiré du chef d’œuvre « The Mirror Pool » invite à redécouvrir cet opus indispensable ! Une compilation évoquant des noms inscrits en lettre d’or dans la carrière de Lisa : Hans Zimmer, Peter Bourke , et bien entendu le célèbre compositeur irlandais Patrick Cassidy. Le magnifique « Persephone » rappelle que Dead Can Dance a traversé une période particulièrement sombre, gothique, tandis que le très oriental « Indus » souligne l’intérêt porté par Lisa à la musique orientale. Une excellente entrée en matière pour les néophytes, mais une plaque totalement dispensable pour les fans qui se délecteront plutôt des nouveaux joyaux réunis sur « Silver Tree », un tournant décisif dans la démarche artistique de l’ensorcelante vocaliste. Plus qu’un mythe !



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