La rébellion de Jewly…

Auteure-compositrice engagée, Jewly est investie d’une mission : celle qui la pousse à écrire pour ouvrir les consciences et les libérer grâce à des vibrations rock salvatrices pour les uns ou salutaires pour les autres. « Rébellion » est un concept album…

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Chroniques

Guillaume Ledent

Chanson vide (single)

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« Chanson vide » est une chanson plutôt bien remplie, certainement pas banale, ni à deux balles.

La manière de chanter et la mélodie vocale de cet auteur-compositeur-interprète tournaisien talentueux, évoque d’abord un ménestrel du Moyen-Age qui nous raconte une histoire transmise de génération en génération.

Légèrement perchée, la voix virevolte et nous emmène ensuite où l’on ne pensait pas aller.

Une déclaration d’amour poétique qui sent l’hiver nous emporte dans l’Ariège pour un cœur en jachère.

Hormis la voix et la trompette d’Emma Duret ainsi que la basse de Bastien Wibaut, les paroles, l’instrumentation et la musique sont signées par Guillaume Ledent.

L’instrument à vent, les percussions et les chœurs incitent à danser et faire la fête en compagnie de Guillaume et Emma.

Le mixage et le mastering ont été réalisés par Géraldine Capart.

Guillaume Ledent se produira en concert le 16 mars 2023 à ‘La Petite Fabriek’ de Tournai. Pour commander son nouvel album ou réserver votre place, c’est ici

Méthode chanson

 

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Laura Cox

Head Above Water

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Laura Cox est un enfant de YouTube. En 2008, elle commence à y partager des soli de guitare. A cette époque, les artistes féminines ne sont pas légion à utiliser ce site web d'hébergement de vidéos et média social.

Pourtant, dans l’histoire du rock, des dames talentueuses qui se consacrent à six cordes, il n’en manque pas. Dans le désordre : Annie clark (St Vincent), Kelly Deal, Poison Ivy, Jennifer Batten, Ana Popovic, Samantha Fish, Susan Tedeschi, Sue Foley, Bonnie Raitt, Sister Rosetta Tharpe (NDR : qui a eu son heure de gloire dans les années 30 et 40) et la liste est loin d’être exhaustive…

Franco-britannique, Laura Cox mériterait certainement de s’ajouter à cette longue liste. Sur « Head Above Water » elle se consacre, bien sûr, à la guitare, dont une steel, mais aussi au banjo et au chant. Son backing group réunit le drummer Antonin Guerin, le second sixcordiste Mathieu Albiac et le bassiste François C. Delacoudre,

Le disque s’ouvre par le titre maître. Les sonorités de cordes sont à la fois, cristallines et vivifiantes, alors que la voix de Laura évoque, tout à tour, Beth Hart, B.J. Scott, Tina Turner ou encore Typh Barrow.

L’esprit embrumé, elle nous invite à emprunter la Route 66, en Harley Davidson, depuis Chicago à Santa-Monica en passant par Tucumcari, au Nouveau Mexique. A l’instar de « So Long », un blues électrique d’une grande pureté au cours duquel elle double au banjo, communiquant un petit goût americana à la compo. Un banjo, qui revient régulièrement à la surface, tout au long du long playing.

Après un début atmosphérique, « One Big Mess » s’emballe et nous réserve des envolées à la Steve Vai.

« Set Me Free » devrait plaire aux fans d’AC/DC, malgré la voix féminine, parfaitement en phase et harmonie avec les sonorités crasseuses et huileuses des deux six cordes.

Plus paisible et empreint de délicatesse, « Old Soul » exhale un parfum americana. Les discrètes interventions au banjo et celles de la lap steel, nous entraînent jusque Nashville.

Toujours lancé sur la Route 66, « Wiser » opère un petit détour, en empruntant la Route 61, vers le bayou.

« Before We Get Burned » et « Seaside » nous transportent dans les grandes plaines des States, où paissent les bisons et que sillonnent les cowboys... 

Mathieu Albiac et Laura Cox sont particulièrement complémentaires aux grattes. Et l’efficace « Swing It Out » en est la plus belle démonstration. Impressionnant !

L’elpee s’achève par la ballade « Glassy Day », une plage au cours de laquelle guitare en slide et banjo entrent, à nouveau en osmose.

 

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Ali Farka Touré

Voyageur

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Né le 31 octobre 1939 à Kanau et décédé le 7 mars 2006 à Bamako, Ali Farka Touré était un musicien et chanteur malien. Album posthume, « Voyageur » constitue la première sortie de matériel inédit consacré à cet artiste, depuis « Ali & Toumani », paru en 2006. Depuis son village natal, si au bord du fleuve Niger jusqu’à Los Angeles, feu Ali Farka Touré a planté les graines de la world music sur tous les continents. Le son d'Ali Farka Touré a fusionné des styles musicaux traditionnels maliens très appréciés avec des éléments distincts du blues ; ce qui a abouti à la création d'un nouveau genre, connu sous le nom de blues du désert.

Cet opus propose une collection de joyaux capturés à divers moments, pendant une quinzaine d’années, sur la route et en studio, entre les sessions d’autres elpees. Sa compatriote superstar malienne Oumou Sangaré apporte son concours pour trois titres : « Bandoloboourou », « Cherie » et « Sadjona ».

Produit par Nick Gold de ‘World Circuit’ en compagnie du fils d'Ali, Vieux Farka Touré, ce long playing révèle 9 titres originaux.

La voix inimitable d'Ali et son jeu de guitare envoûtant ont tout pour séduire n’importe quel amateur de musique world.

Son premier single, « Safari », se distingue par ses riffs de guitare hypnotiques, véritable signature de l'artiste, des rythmes de calebasse, le tout agrémenté du vrombissement fantomatique d’une flûte peule.

Trois joyaux sont à épingler : les versions acoustiques et électriques de « Sambadio » ainsi que le remarquable « Kombo Galia ». Des grooves épurés et envoûtants dans le style Sonrhaï aux chœurs hymniques des pêcheurs, en passant par les rythmes palpitants des chasseurs, à l’instar de « Malahani », chargé de guitares et de luths comblés de réverbération, « Voyageur » est une œuvre indispensable pour tout fan de world music.

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Hater

Sincere

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Hater est un quatuor suédois. Issu de Malmö, très exactement. Sa dream pop teintée de shoegaze pourrait devenir une porte d’entrée aux cœurs de milliers de mélomanes romantiques. Après un hiatus de 4 longues années (NDR : l’elpee « Siesta » remonte quand même à 2018 !), la formation est donc de retour. Et elle semble en pleine forme (si on peut dire…)

Ses compos combinent à merveille un esprit pop et des sonorités shoegaze chère à My Bloody Valentine. Les sonorités de guitare sont devenues plus amples, sans pour autant renoncer aux climats éthérés que traverse la voix cristalline de Caroline Landahl. Sincère mais également talentueux, c’est une certitude !

 

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Modern Studies

We are there

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Modern Studies ne bénéficie pas, sur le Vieux Continent, d’une grande notoriété. Fondée en 2015, la formation glaswégienne jouit pourtant d’un excellent crédit, outre-Manche, grâce à ses trois premiers elpees qui ont recueilli des critiques favorables lui permettant ainsi de fouler les planches des grands festivals britanniques.

A croire que les paysages bucoliques, verts et vallonnés influencent et inspirent les autochtones. Modern Studies s’inscrit dans la lignée d’une série de groupes folk écossais qui aiment entretenir le lyrisme et la culture de son pays. A l’écoute de ce quatrième album, on pense en premier lieu aux meilleurs représentants de ce terroir, Belle and Sebastian. Ce parallélisme est d’autant plus prégnant que Modern Studies est emmené par la voix d’Emily Scott proche de celle d’Isobel Campbell. Scott est elle-même soutenue par des chœurs qui rappellent également ceux de Crosby, Still, Nash & Young. On se délecte par ailleurs de la richesse instrumentale exposée sur l’ensemble des morceaux et, plus particulièrement, sur les langoureuses lignes de violon. Son folk est cependant parfois discrètement enrichi d’éléments psyché comme sur « Mothlight ». Au-delà d’un sens mélodique pointu, Modern Studies maîtrise la science du crescendo comme sur les superbes « Wild Ocean » et « Open Face ». La formation hausse parfois le ton, accélère le rythme et devient lyrique, à l’instar de « Won’t Be Long ». 

 

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Arthur H

La vie

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Arthur H est de plus en plus surprenant et finit même par émerveiller.

Il a commencé à chanter plus haut sur l’album « Négresse blanche », son neuvième, paru en 2003. Mais c’est en 2018, sur le titre « La boxeuse amoureuse » de son elpee « Amour chien fou », sorti en 2018, qu’il transcende le genre, un mélange de voix grave et de voix aiguë tout en chantant davantage qu’à ses débuts.

Son style très jazz et fanfare des Balkans au départ, puis enrichi de recherches sonores et ouvert au rock est devenu de plus en plus mélodieux, de plus en plus accrocheur pour se diriger vers un monde qui n’a rien à envier à ceux des grands artistes de la chanson française. Son côté rugueux demeure mais avec ce petit quelque chose en plus.

Il est réjouissant de constater que cette manière de créer et d’interpréter appartient intégralement à son univers car elle procure une émotion puissante tant au niveau du sens que du son.

Son nouvel opus, sur lequel figure le single éponyme « La vie » (voir chronique ici)

https://www.musiczine.net/fr/chroniques/item/88535-la-vie-single-arthur-h.html

 baigne dans la poésie. Réflexions brillantes sur notre condition humaine.

Les respirations, les silences, le piano et les cordes de Clément Ducal ont la part belle pour nous plonger à la fois dans les textes, mais également l’ambiance atmosphérique de son univers. On touche à l’essentiel.

Les douze titres de son opus nous immergent dans une tranche de vie, un road trip cosmique, nautique, … à l’influence de Debussy ou de Ravel, un côté fou à la Brigitte Fontaine en plus. Mêlant ce qu’il y a de plus sombre et de plus rayonnant. Un cocktail magnifique et détonnant !

Les chansons de ce disque ont été conçues en compagnie de Léonore Mercier, sa compagne, et Nicolas Repac.

L’artiste entame une tournée (pour les dates, c’est là)

https://www.arthur-h.net/concerts

au cours de laquelle vous aurez certainement l’occasion de l’applaudir.

On se réjouit du chemin de vie musical emprunté par Arthur H, sur lequel on chemine volontiers à ses côtés.

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Paradis Minuit

De rouille et de sang

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« De rouille et de sang » constitue le premier album de la formation montpelliéraine. Au sein du line up figurent des musicos qui ont manifestement de la bouteille. Dont deux guitaristes : Motch, ex-OTH (actif de 1978 à 1991) et Ludovic Crès, l’ancien gratteur des Naufragés. Et puis le drummer d’Electric Ducks, Fred Maggesi, ainsi que la chanteuse/bassiste Marielle Valenti, ex-Kotaké.

Découpé en 11 plages, cet opus se distingue par son contraste entre l’instrumentation énergique, agressive, et la voix mélodieuse, empreinte de sérénité de Marielle.

Des grattes quelque peu punkysantes alimentent « Paris Marylou ». Elle ses révèlent soignées tout au long de « Guérilla ». En fait, même lorsqu’elles adoptent un profil sauvage, elles n’altèrent ni n’assombrissent jamais les vocaux de la préposée au micro.

Les singles « Paris Marylou », « Sous La Dune » et le dernier « Tout Le Monde (Court) ») ont précédé la sortie du long playing.

Pas de temps mort entre les différentes pistes. Il n’est d’ailleurs pas conseillé d’écouter cet LP avant d’aller se coucher, le soir, mais plutôt le matin, au réveil, pour avoir la pêche toute la journée.

Contagieux, « J'ai Perdu mon Punk » opère un violent retour dans le passé. « Bruler les Gaz » sonne comme… Téléphone.

Signés Marielle, les textes –en français– abordent des thèmes variés, mais plutôt graves. Certains sont autobiographiques.  

Marielle constitue la colonne vertébrale de la formation. C’est elle qui écrit toutes les chansons et elle s’en sort plutôt pas mal.

Du rock français hypervitaminé !

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La Féline

Tarbes

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Retour aux bases ou plutôt à sa base, pour la talentueuse Agnès Gayraud ! La Féline consacre en effet son dernier et 4ème elpee à Tarbes, la ville pyrénéenne de son enfance, à travers une œuvre conceptuelle composée en compagnie du batteur François Virot, du guitariste Mocke Depret ainsi que des producteurs et mixeurs Xavier Thiry et Stéphane ‘Alf’ Briat.

La musique de La Féline est toujours aussi sophistiquée, voire difficile d’accès au premier abord vu l’absence de mélodie ‘facile’ (Yvette Horner et Boulevard des Airs sont également originaires de Tarbes, mais ici on n’est définitivement pas dans le même délire…) et des textes très littéraires. Elle décrit avec finesse sa jeunesse dans une ville de taille moyenne à travers des titres pop finement ciselés entre modernité et nostalgie. On peut ressentir la richesse de l’écriture –même si personnellement ses compositions un brin austères ne touchent pas votre serviteur– et un univers unique à la qualité indéniable.

 

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Rozi Plain

Prize

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« Prize » constitue le cinquième LP de Rozi Plain, un disque pour lequel elle a reçu le concours d’une floppée d’invités, dont deux saxophonistes, une banjoïste, une harpiste, une violoniste, un préposé aux synthés ainsi qu’une section rythmique aussi discrète qu’efficace ; ondoyante, la ligne de basse s’insinuant même dans l’expression sonore, sans jamais s’imposer. Kate Stables, la leader de This is The Kit, combo au sein duquel milite également Rozi, est même venue donner de la voix sur l’une ou l’autre compo, quand elle ne participe pas aux superbes harmonies vocales.

Plain se charge du lead vocal, et elle accompagne sa douce voix d’une guitare électrique ou acoustique, mais minimaliste, qu’elle joue en arpèges envoûtants, complexes et élégants, tout en modulant ses interventions suivant le climat et de la structure souhaités. Son pop/folk lo-fi se teinte régulièrement de jazz bucolique. Enfin, des synthés ouatés (New Muzik ?) s’infiltrent naturellement dans les compos vaporeuses, évanescentes, intimistes ou introspectives et deviennent étonnement aventureux sur l’excentrique « Painted the room black ».

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Crows

Beware believers

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Pour composer les textes des chansons de ce « Beware believers », second elpee de Crows, James Cox a beaucoup lu les ouvrages de J.G. Ballard et de Kurt Vonnegut. Il en résulte des lyrics qui traitent de la décadence de la politique et de la société, en Grande Bretagne. Et notamment de l’angoisse face au Brexit (« Garden of England »), des dérives du Département d’aide sociale en matière de pensions et d’hébergement des enfants, le DWP (« Closer still »). Entre autres. Une angoisse que reflète également « Room 156 », une piste dont l’atmosphère est entretenue par le tempo hypnotique.

Le ton peut même devenir carrément nihiliste. A l’instar du frénétique « Only time », un morceau bien punk ou de « Slowly separate », imprimé sur un tempo tribal.

En général, le climat est sombre, la voix ténébreuse de Cox reflétant son désespoir sur « Moderation », mais aussi « Healing », une plage post punk chargée d’amertume et de haine. Et puis, l’inquiétude hante le puissant « Wild eyed and loathsome ».

« Meanwhile » adopte une forme de psychédélisme rencontré chez Black Rebel Motorcycle Club. Et dans le même registre, la voix de Cox s’élève et se couvre d’accents dramatiques en traversant une brume de guitares épaisses et saturées sur l’inquiétant et incisif « Sad lad » ; une voix qui régulièrement emprunte les intonations de Mark Burgess (Chameleons).

A conseiller vivement si vous appréciez The Murder Capital, IDLES ou encore Fontaines DC.

En concert le samedi 11 février 2023, à l’Aéronef de Lille.

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