Les mots résonnent dans la Cathedrale…

Cathedrale publiera son quatrième album, « Words », le 21 avril 2023. Il a de nouveau été enregistré par Syd Kemp (Ulrika Spacek) au studio Ha Ha à Londres. On y retrouve le post-punk nerveux caractéristique du groupe, influencé notamment par la scène…

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Le roman personnel de Guillaume Léglise

Producteur, réalisateur, mixeur, remixeur, multi-instrumentiste (au sein du groupe Vox Low), compositeur pour le théâtre (Philippe Calvario, Nicolas Kerszenbaum, Pauline Ribat) ou la danse contemporaine (Marjory Duprès, Aude Lachaise), Guillaume Léglise se…

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Chroniques

El Fatso

Bravado (Ep)

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Second Ep pour El Fatso, une formation batave (NDR : elle est issue de Rotterdam), dont la musique oscille entre metal, prog, stoner et pop.

Quatre plages qui alternent envolées frénétiques (le début de « Do or dread », l’intro et la conclusion de « As above, so below »), passages déchiquetés et moment plus complexes, entretenus par les guitares qui se permettent même, circonstanciellement, d’entrer en duel.

Haut-perchée, la voix est parfois soutenue de chœurs, et souvent en fin de parcours ; et sur le mystérieux « White noise », que dynamise une ligne de basse caoutchouteuse, ils achèvent même la piste, a cappella.

« As above, so below », dernier titre de cet Ep, est aussi le plus élaboré. Epique, il concède, à mi-parcours, un intermède atmosphérique importuné par du spoken word et traversé d’un vocal incantatoire...

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The Inspector Cluzo

The Inspector Cluzo

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The Inspector Cluzo, c’est un duo gascon originaire de Mont-De-Marsan. Des rockers qui cultivent du bio, élèvent des canards ainsi que des oies. La moitié de l’année, ils la consacrent à la ferme et l’autre au rock’n’roll. Le guitariste Laurent Lacrouts et le batteur Mathieu Jourdain ont fondé ce projet en 2008.

‘Diriger une ferme familiale est plus rock que jouer de la musique rock'n'roll’ proclament les musicos lors du très métallique « Running a family farm is more rock than playing rock‘n’roll ». Pendant deux ans, ils ont développé des techniques agroécologiques aptes à faire face au changement climatique tout en composant ce neuvième opus studio, « Horizon », une œuvre inspirée par le quotidien difficile des agriculteurs. Les sessions se sont déroulées pendant trois semaines, à Nashville.

Ecolos dans l’âme, ils adressent, à travers leurs chansons, des messages forts destinés à protéger notre belle planète. Ils évoquent des évènements qui se sont produits dans leur vie quotidienne comme lorsqu’ils se sont opposés (en vain) à la construction d’un bâtiment industriel destiné à l’élevage de canards en pleine pandémie de grippe aviaire, désastre qui en a tué des millions, mais aussi des poulets, en France, deux ans d’affilée, sans toucher leur ferme. Et pourtant, ils ont dû affronter l’État français et l’agro-industrie locale qui voulaient abattre leurs animaux sains, juste par prévention ; ce qui les a amenés à faire de la désobéissance civile et rencontrer de sérieux problèmes auprès des autorités. Ils ont finalement gagné le combat et évité le sacrifice de leurs oies des landes grâce, notamment, au professeur Jean Luc Guérin qui étudie actuellement leur système agronomique unique en son genre. C’est ce qu’ils racontent dans « Saving The Geese ».

Le chant de Laurent passe allègrement des aigus aux graves tout au long de « Shenaningans », alors qu’une jolie voix féminine vient adoucir l’ensemble.

« The Outsider » rend hommage à leur ami américain Ivan Kolpakoff qui apporte sa collaboration aux textes, depuis plusieurs années déjà.

Ils ont pu observer les hirondelles dans leur grange deux années durant alors que ces oiseaux se font de plus en plus rares, à cause de l’utilisation abusive de pesticides dans le monde. C’est ce qu’ils racontent dans « Swallows » et « Swallows Back »

Même si l'agriculture fait aujourd'hui l'objet d'un ‘green washing’, ce qui signifie que les véritables initiatives dans ce domaine sont quelque peu mises en veilleuse, l'espoir demeure. On retrouve ce concept dans le titre maître. Cette plage aurait dû figurer sur leur premier LP, publié en 2008, mais il est resté dans les cartons. Il leur a fallu 15 ans pour terminer les paroles. Ils ont pris le temps de trouver les mots justes pour exprimer leur philosophie de vie. Ce morceau a été traduit en clip d’animation par Maxime Cazaux qui se sert, pour la circonstance, des peintures/dessins de Marc Large (Charlie Hebdo, Siné Mensuel, Fluide Glacial, Le Canard Enchainé). Et il est disponible .

Le duo nous invite également à sillonner les grandes plaines de l’Ouest américain, mais également à s’enfoncer dans les méandres du Delta du Mississipi parmi les alligators et les serpents venimeux (« Act Local Think Global ». A la manière de ZZ Top, la paire libère une énergie bien sudiste tout au long de « Wolf At The Door ».

Lors des sessions, The Inspector Cluzo a également reçu le concours de quelques ami(e)s dont l’organiste (NDR : également issu de Nashville) Charles Treadway, la violoniste Eléonore Denig et la violoncelliste Cara Fox. Cette dernière s’illustre sur « 9 Billion Solutions » alors qu’Eléonore enrichit de ses interventions « Rockophobia », un blues bien crasseux auquel participe également, comme invité… Iggy Pop. Et dans le même registre, « The Armchair Activist » campe un boogie bien graisseux et entrainant.

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Voyou

L'hiver

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Quel plaisir de retrouver Voyou ! A cause de sa manière de scander les mots en chantant, sa musique pleine de soleil en hiver et son recours aux cuivres rutilants.

L’univers de cet artiste très apprécié est directement reconnaissable. Il a une patte, un style bien à lui. Une chanson française pop, odyssée d’aujourd’hui, enveloppante et délicate.

Ses chansons sont de véritables pépites. Bien construites, elles débordent de joie et de poésie.

Thibaud Vanhooland est donc de retour. Il nous propose sa nouvelle compo, « L’hiver », un single qui fait suite à « Chroniques terrestres (Vol.1 »), un elpee principalement instrumental, paru en 2021.

Plutôt sombre, le thème abordé sur le morceau évoque une dépression, un chagrin d’amour ; et pourtant, il semble amusant, dansant et plein d’espoir. En fait, il a l’art de rendre joyeuses des situations désespérées.

Un récit dont le décor, stable, est tramé par les percussions ainsi que les lignes de basses et de guitares, alors que si expressifs, cuivres, violons (dirigés par Grégoire Letouvet), flûtes et pianos semblent afficher chacun un visage.

De quoi faire trépigner d’impatience les aficionados, en attendant la sortie de son album, qu’il a entièrement composé, écrit et arrangé les chansons et dont la sortie est prévue pour le 24 février 2023. Et bien sûr, le single y est inclus. Un magnifique clip est consacré à « L’hiver »  (à découvrir )

. Très coloré, à l’allure d’une comédie musicale pour enfants, il a été réalisé par Valentin Pitarch. On y vit l’oppression aux côtés de Voyou quand, dans sa maison, tout se réduit petit à petit, dans l’esprit du titre de ce futur opus, « Les Royaumes Minuscules ».

Puis on assiste à la délivrance, suite à l’appel et au concours d’amis qui l’aident à sortir de son état léthargique pour lui donner l’espoir, représenté par la fleur.

Voyou se produira en concert à l’Epicerie Moderne à Lyon le 24 mars 2023 et au Trianon à Paris le 16 mai.

Méthode chanson

 

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Måneskin

Rush

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Quand on parle de Måneskin, on pense immédiatement au concours Eurovision, remporté par le quatuor rock italien, en 2021. Pourtant, il vient d’enregistrer son troisième elpee. Les 17 titres qui ont été enregistré à Los Angeles, en Italie et à Tokyo. Le groupe y montre ses vulnérabilités, sa colère, ses joies et s'en prend au rêve américain qui ne le représente pas vraiment.

Pour concocter son glam rock très old school, il a puisé dans les meilleurs fertilisants rock’n’roll : l’insolence (« Bla Bla Bla »), le désir charnel (« Timezone ») et le vice (« Feel »). Outre le band, de nombreux producteurs se sont chargés de la mise en forme. Parfois plusieurs pour un même morceau. Si bien que tout est parfaitement ciselé. A l’instar de « Supermodel » ou de la ballade sirupeuse « The Lonelist ». Malgré son refrain théâtral et accrocheur, « Gossip » souffre de la prestation vocale inoffensive de Tom Morello (Rage Against The Machine). Enfin les ballades « Timezone » et « If Not For You » sont un peu trop revivalistes.

Heureusement, il y a le post punk incendiaire « Mark Chapman » (NDR : souvenez-vous, c’est l’assassin de John Lennon), mais également le sauvage « Kool kids », au cours duquel Victoria s’en donne à cœur joie sur ses quatre cordes.

Finalement, ce sont les compos interprétées en italien qui se révèlent les plus incisives. Ainsi, la voix de Damiano David est particulièrement grisante sur « La Fine » et « Il Dono Della Vita ».

Toutes les dates de la tournée sont sold out, même les deux concerts programmés à Forest National les 2 et 3 mars 2023.

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Rival Consoles

Overflow

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Après avoir monté des projets en tout genre et sorti 7 elpees sous le patronyme Rival Consoles, Ryan Lee West est de retour. Il nous propose son huitième (toujours chez Erased Tapes), un opus destiné à sonoriser une danse contemporaine imaginée par Alexander Whitley. Intitulé « Overflow » il traite de l’ère numérique et tout particulièrement de l’addiction réseaux sociaux.

Réunissant treize morceaux, cet album nous plonge au sein d’un univers envoûtant, sombre et futuriste. En mêlant synthés analogiques et instruments acoustiques, Rival Consoles crée une forme d’‘ambient’ rappelant celle de Jon Hopkins, une musique qui pourrait parfaitement servir de B.O. à un film de Nicolas Winding Refn. Difficile de mettre en exergue un morceau en particulier tant l’album constitue un tout, une expérience en soi. L’idéal serait par ailleurs de pouvoir assister au spectacle mis en place par A. Whitley pour apprécier la corrélation entre l’expression sonore et le spectacle de danse.

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Albin de la Simone

Les cent prochaines années (single)

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Albin de la Simone a confié la réalisation de son futur album, sur lequel figure son nouveau single « Les cent prochaines années », à Ambroise Willaume, alias Sage.

Ce lâcher-prise très réussi nous donne envie d’en écouter davantage.

En effectuant ce léger pas de recul vis-à-vis de ses chansons, le compositeur-chanteur dévoile pourtant son disque d'auteur le plus personnel. A commencer par cette pochette qui le montre enfant, dans les bras de sa mère.

Le texte nous parle d’un amour vécu, qui aurait pris fin ou pas, mais en tout cas à vocation éternelle, du point de vue de l’artiste. Il faudra lui demander si elle avait la même vision que lui. Nous lui souhaitons le meilleur.

Le côté lumineux, la pop rythmée et balancée du morceau a tout pour plaire. Les claviers soutenus d’Albin se marient merveilleusement aux lignes de basses tracées par Sage, aux interventions à la batterie de Robbie Kuster et aux cuivres enivrants dans lesquels souffle Voyou.

La sortie de l’album est prévue pour le 3 mars 2023.

Albin invité d'honneur du Musée d'Orsay, à l'occasion de l'exposition Manet-Degas, y présentera, entre autres, ses premiers concerts début avril.

Méthode chanson

 

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My Concubine

Comme elles s’en vont

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Pour la première fois, Eric Falce est seul au chant pour le nouvel LP de My Concubine, « Comme elles s'en vont ». Lizzy Ling, qui avait déjà remplacé Pascale Kendall, a disparu de la circulation. Cependant, le drummer Loïc Mourin et le bassiste Mathieu Denis sont toujours fidèles au poste.

Sur ce disque, Eric nous parle d'amour de manière moins détournée. Une déclinaison cynique de cet état qui nous traverse vu sous différents angles : quand ça fonctionne, quand ça fonctionne moins, quand ça ne fonctionne pas du tout. L'amour en fuite, entre deux êtres, l'amour de soi, rêvé, l'amour de la vie, du monde, l'amour dans la vie et l'amour des autres sont les thèmes que l’on rencontre dans ce disque aux relents parfois baudelairiens. L’amour ne se limite donc pas au plus classique entre deux personnes. Il est pluriel, multiforme, contrarié ou absolu.

Brigitte Fontaine est, passée faire un petit tour, lors des sessions. Sur « L'eschatologie » elle prononce le mot ‘merde’.  C’est le ton d’une saine révolte, animant le disque. D’ailleurs sur ce long playing, My Concubine explore une musique plus toxique, plus frontalement rock.

Le titre maître qui ouvre l’opus parle des choses qui changent au fil du temps, qu’elles soient bonnes ou mauvaises.

Le spectre de Gainsbarre plane tout au long de cet album. A cause de l’écriture au second degré de la poésie, des idées noires et de la provocation. Une poésie subjective en parfaite communion avec une musique élaborée.

De nombreux cuivres (NDR : notamment trompette et trombone) enrichissent les morceaux, et deviennent même envoûtants en intro de « Hibernation sentimentale ».

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Party Dozen

The Real Work

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Originaire de Sydney, Party Dozen est un duo qui réunit la saxophoniste Kirsty Tickle (NDR : compositrice de musiques de film et membre du Brisbane Philharmonic Orchestra) et le percussionniste Jonathan Boulet, ici également préposé aux samples (NDR : il qui milite chez Parade et mène, en parallèle, une carrière solo). Depuis sa formation en 2017, le tandem a acquis une certaine réputation en Australie pour ses shows incendiaires. Il a ainsi notamment accompagné les tournées de LIARS, Tropical Fuck Storm et Viagra Boys.

Très personnel, son style musical oscille entre doom, jazz, hardcore, psychédélisme, no-wave et indus. Le duo possède, en outre, un esprit très indépendant. Il écrit, joue et enregistre tout lui-même.

« The Real Work » constitue son troisième elpee, un disque qui continue d’explorer de nouvelles directions tout en conservant la touche Party Dozen.

L’album s’ouvre par « The Iron Boot », un instrumental noisy à souhait qui nous invite dans un flux tumultueux de sons et de sens. Vibrante, l’attaque au sax est malmenée par des percussions tribales. Et le saxophone est toujours aussi agressif tout au long de « Fruits Of Labour ». Dans le même esprit, le bruyant, festif et déjanté « The Worker » s’aventure au cœur d’une cacophonie certainement organisée. Kirsty souffle dans le pavillon de son instrument (à l’envers, si vous préférez) pour en sortir des sonorités étranges via le bec. Ce qui lui permet également de créer une multitude d’effets. On imagine qu’une flopée de musicos ont participé à ce morceau, mais ils ne sont que deux.

Les explosifs « Earthly Times », « The Big Quit » et « Major Beef » se révèlent à la fois haletants, bruitistes et intenses. Il faut attendre la dernière plage, « Risky Behavior », pour que la pression redescende d’un cran.

On notera enfin que « Macca The Mutt » bénéficie du concours d’un invité de marque :  Nick Cave. Ce dernier a certainement dû se souvenir de son aventure au sein du Birthday Party…

Un album expérimental dans le sens le plus authentique du terme…

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Milow

Nice To Meet You

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« Nice To Meet You » constitue l’opus pop le plus frais et instinctif de Jonathan Vandenbroeck, aka Milow, depuis « North And South » (2011). Le plus spontané de ses 6 elpees studios, aussi. L’artiste recèle pas mal de hits au compteur, mais il ne se repose pas sur ses lauriers. Il continue à suivre sa route. Il signale qu’il s’agit de son album le plus abouti et le plus personnel à ce jour. Ce qui peut sembler étrange, car dans le passé, il a également parlé franchement de la relation avec ses parents. Dans ses chansons, Milow parle de son rôle de père, pour la première fois.

Cet opus est découpé en pièces rares et sautillantes. « Whatever It Takes » en est une preuve flagrante. « Lost Boys » nous réserve un duo spécial en compagnie de Sam Bettens (K’s Choice). Milow reprend le « Thinking Big » du Canadien Martin Gallop, qui a lui-même travaillé sur de nombreuses nouvelles compos de Milow. Son tout nouveau single, « How Love Works », figure sur cet LP, bien entendu. « DeLorean » et « Donkey Kong » se réfèrent à son année de naissance : 1981.  

Sur « Nice To Meet You », Milow se présente à nouveau et est le premier à tendre la main. Bien sûr, après quinze ans de carrière et un enchaînement de tubes internationaux, son nom et son visage ne sont plus inconnus. Mais jamais auparavant il n'avait révélé autant de lui-même et n’avait plongé si profondément dans son âme. Maintenant que nous avons plus que jamais besoin de connexion, Milow a capturé l'air du temps…

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Various Artists

The Bob's Burgers Music album Vol 2

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Pas facile de chroniquer la bande-son d’un dessin-animé dont on ne connaît rien et qui compte plus de 90 morceaux au générique… bien entendu, être publié par Sub Pop rassure quelque peu mais n’évacue pas tous les doutes pour autant. On parle ici du second volet des plages sonorisant le show ‘Bob’s Burger’ présenté sous forme de dessin-animé, sorte de comédie musicale de 90 (!) vignettes bien barrées au cours desquels Matt Berninger (The National) et Adam Driver apparaissent comme invités ! Et le tout passe étonnement très bien la rampe grâce à la qualité des interprétations, l’humour intelligent et surréaliste ainsi que des arrangements finement réalisés. Pas une seconde de cette B.O. ne suscite l’ennui. Une sacrée prouesse !

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