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La maternité, source d’inspiration pour The Wandering Hearts…

Le trio britannique The Wandering Hearts sortira son nouvel album "Mother", le 22 mars 2024. Produit par Steve Milbourne, c’est un patchwork de récits folkloriques, d'accroches pop et d'énergie rock, le tout assemblé par des harmonies lumineuses. On pourrait…

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Chroniques

You Said Strange

Thousand shadows Vol.1

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Quand on parle de Giverny, systématiquement on pense au jardin de Claude Monet. Giverny, c’est également de cette commune normande que nous vient You Said Strange, un quintet qui avait bénéficié du concours de Peter G. Holstrom, le guitariste de Dandy Warhols, aux manettes, pour enregistrer son premier elpee. 

« Thousand shadows Vol.1 » constitue donc son second. Un disque qui fait la part belle aux guitares. Et le long playing s’ouvre par « Mourning colors », une piste qui nous replonge au début des eighties. Enlevée, caractérisée par une intervention de saxophone en fin de parcours, mais surtout illuminée par les cordes de grattes claires, chatoyantes, tintinnabulantes, elle ranime la flamme d’une expression sonore magnifiée par Sad Loves & Giants, il y a presque 4 décennies…

Le reste de l’album oscille entre shoegaze, garage, psychédélisme, krautrock et même new wave sur le morceau qui clôt le long playing, « Landed » (7’42 quand même !), malgré ses arrangements atmosphériques. On épinglera encore « Run away », une compo que tapisse un orgue crépusculaire, dans l’esprit des Dandy Warhols… Ou « Treat me », une piste littéralement boostée par ce saxophone…   

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Selah Sue

Persona

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« Persona » constitue le troisième opus de la Louvaniste, un disque qui fait suite à un éponyme, en 2011, et « Reason », en 2015.

Selah Sue aurait-elle réussi à enfin dompter ses démons intérieurs et notamment à vaincre sa dépression (NDR : elle est bipolaire). Une chose est sûre, ses maternités et cette période de confinement semblent l’avoir inspirée. Elle revendique justement cette victoire dans « Pills », un des deux singles qu’elle avait gravés avant de publier ce nouvel elpee.

Il est incontestable que sa voix toujours très caractéristique reste aussi envoûtante, chargée de feeling, de spleen et très susceptible de faire fondre les cœurs les plus coriaces. Les cuivres sont très présents et accentuent le côté soul de la voix de l’artiste.

Non seulement Damso a co-écrit « Wanted You To Know », un futur hit, mais il produit cet LP.

La voix aérienne de Sanne plane tout au long de « Twice A Day », une plage lumineuse, irrésistible, tramée sur les ivoires. Assurément le slow de l’été !

Sanne se frotte de plus en plus souvent aux musiques urbaines. A l’instar de « Hurray », l’autre single, magistralement interprété par le rappeur Canadien TOBi. Ou de « Karma », une forme de drum&bass sauvage, tribale, qui claque littéralement, tout en ne négligeant pas la structure r&b. 

Enfin, le long playing recèle quelques hits en puissance : « Fools », « Kingdom », « Wanted You to Know (feat. Damso) » (NDR : vivement recommandé !) ainsi que « Twice A Day » …

En concert le 27 avril 2022 à l’Ancienne Belgique de Bruxelles.

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Pictish Trail

Island Family

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« Island Family » constitue le cinquième elpee de Pictish Trail, le projet de Johnny Lynch. Cet Ecossais d’origine nous y propose une pop psychédélique teintée de folk, de rock et d’électronique. Cet opus succède à « Thumb World », paru l’an dernier. Il a été produit par Rob Jones, un collaborateur de longue date (The Voluntary Butler Scheme, The Gene Dudley Group).

Un disque étrange, imprévisible, démoniaque et pourtant profondément personnel au cours duquel Johnny semble puiser son inspiration, notamment, chez Fever Ray, The Flaming Lips, Liars, Mercury Rev ou encore Beck.

« Island Family » est un dessein à contre-courant de l'idylle, une recherche de l'euphorie dans le bucolique, liée à des idées et des sentiments parfois contradictoires sur la nature et l'environnement, la sincérité et l'artifice, l'évasion et l'appartenance. C'est un album qui montre qu'aucun homme n'est fait pour vivre sur une île, même s'il s'y efforce.

L’elpee s’ouvre par le morceau éponyme et ses bricolages psyché/électro trépidants à la Beck. Une chanson qui traite de la mort, des fantômes et des liens qui nous unissent.

« Natural Successor » trahit des accents rock bourrus sur lit de sons triturés, un purgatoire aux caprices de Mère Nature, conduit par un roulement de tambour éclaboussé de fuzz et par une ligne de basse presque libératrice et enjôleuse.

« In The Land of The Dead » se nourrit de musique électronique expérimentale des années 90 (glitch-core) et parle des excès des fêtes insulaires qui se transforment en effroi, comme lorsqu’un groupe mariachi (mexicain) accompagne les oraisons funèbres, venu célébrer la fête des morts. La mort plane d’ailleurs tout au long de ce long playing.

Un brin ‘Eelsien’, « The River It Runs Inside Of Me » illustre le sens réel du collage exercé par l’artiste. Le falsetto atmosphérique de Johnny flotte sur « It Came Back », une piste poursuivie d’une instrumentation électro hip hop tendue, voire inquiétante. Lourdes, les basses flirtent avec le rock industriel.

« Melody Something » exprime la pureté mélodique.

« Remote Control » termine tout en beauté cet album, à écouter juste avant le début du printemps…

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Spencer Cullum

Spencer Cullum's Coin Collection

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Spencer Cullum's Coin Collection

A l’écoute de cet elpee éponyme, l’auditeur est invité à accomplir un voyage de plusieurs décennies dans le temps. Plus d’un demi-siècle dans le passé ! On imagine des hordes de hippies dévalant les collines de San Francisco, hypnotisés par les sonorités de guitares propagées par le Grateful Dead. Accompagné par Sean Thompson, le musicien multi-instrumentiste Luke Reynolds (Sharon Van Etten, War on Drugs…) mais également des choristes tels que Caitlin Rose, Andrew Combs, Erin Rae ou encore Herman Düne, cet Anglais exilé à Nashville, plus connu pour ses faits d’armes en tant que musicien studio, tisse des de superbes morceaux inspirés du folk/rock psychédélique des 60’s. Plusieurs écoutes sont cependant nécessaires avant d’appréhender la richesse de l’orchestration et des mélodies ainsi que le jeu de guitare produit par Spencer Cullum. Ce premier elpee solo alterne ballades bucoliques (« Seaside »), morceaux hypnotiques, à l’instar de « Dietench Buxtehude », et plages acoustiques….

A l’écoute de « Spencer Cullum’s Coin Collection », les spectres de Tim Buckley et de Nick Drake flottent dans les esprits. Rien que ça !

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Washed Out

Purple Noon

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Lancé par Toro Y Moi en 2011, Ernest Green, aka Washed Out, en est depuis déjà à son 4ème album qu’il a intitulé « Purple Noon ». Sa pop de chambre, très rêveuse, irrésistible à ses débuts, avait tendance à quelque peu s’endormir depuis son précédent elpee ; et ce n’est pas cette nouvelle livraison qui inversera la tendance…

« Purple Moon » est agréable et interprété avec talent, mais il souffre d’un manque d’âme, de surprises ou de mélodies fortes. Sa chillwave teintée de pop baléarique vous permettra d’égayer de bien belle manière vos apéros lounge mais ne vous remuera pas les tripes pour autant…

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Dirty Sound Magnet

DSM III

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Dirty Sound Magnet est un trio suisse, issu de Fribourg très exactement. Le line up réunit le chanteur/guitariste Stavros Dzodzos, le bassiste Marco Mottolini et le drummer Maxime Cosandey. Son sixième elpee, intitulé sobrement « DSM-III », paraît ce 18 mars 2022. Il a été enregistré, en prise ‘live’ à l’aide de micros et d’une table de mixage vintage, par Marco Mottolini, mixé par Stéphane Chapelle et masterisé par Paul Gold, du studio Salt Mastering, à New York. Vu les conditions de la mise en forme, le son est très naturel et organique.

La formation helvète pratique une forme de psyché-blues-rock parfois teinté de stoner et porté par une irrésistible rythmique funk. Certains médias n’ont pas hésité à comparer sa musique à celle des Suédois Graveyard ou des Américains Radio Moscow. Tame Impala a    ainsi que, King Gizzard and the Lizard Wizard figurent probablement et également, parmi ses références majeures. Pourtant, le groupe déclare puiser son inspiration dans les sixties et les seventies.

L’expérience sonique proposée est unique. Le band la qualifie, non sans une pointe d’humour, de ‘retour mystique vers le futur’. Les morceaux véhiculent, en outre, des textes sarcastiques, qui dépeignent les problèmes tumultueux que la société traverse aujourd’hui.

Morceau rock qui ouvre le long playing, « Body In My mind » balance sec, côté guitare et rythmique. Surannée, la voix semble venir d’une session des seventies.

Troisième single issu de cet LP, « Meet The Shaman » véhicule des accents dark-indie-psych, une piste imprimée sur un rythme tribal implacable qui souligne les surprenantes harmonies orientales. Une atmosphère intense et enveloppante que le groupe a voulu recréer comme lors de ses concerts, lorsqu’il entre en totale communion avec le public.

La guitare lancinante conduit les cymbales vers un univers feutré tout au long de « Mr Robert », la plage la plus paisible de l’elpee.  

« Pandora’s Dream » lorgne manifestement vers les Red Hot. A cause de cette basse très présente qui claque sec, et puis de ces longs solos de guitare. Caractérisé par son groove irrésistible, le titre maitre est sans doute la plage la plus vintage et quelque part aussi spirituelle. Mais dans l’esprit des Doors, même si on y décèle l’une ou l’autre référence au Led Zeppelin pour la maîtrise technique et au Floyd, circa « The Nile song » pour la violence. 

Plus métallique, « Heavy Hours » nous entraîne au Sud des States, depuis la Louisiane (le bayou ?), jusqu’au Texas…  

« Sunday Drama » a fait l’objet d’un clip (à découvrir ) réalisé par Arturo Baston (Bass-Tone). La vidéo relate l’histoire de l’univers de sa création à sa destruction. Une magnifique ballade instrumentale aux délicats arpèges acoustiques et aux riffs cosmiques. La guitare est reine dans ce morceau qui procure un moment de rêverie absolue, hors du temps…

Dirty Sound Magnet se produira le 1er avril (NDR : et ce n’est pas un poisson !), au Zik-Zak, d’Ittre.

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Part-Time Friends

Weddings & Funerals

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Amis d’enfance, Pauline et Florent se sont rencontrés sur les bancs de l’école à Aix-en-Provence… 10 ans plus tard ils se lançaient dans l’aventure pop, sous l’étrange patronyme de ‘Part-Time Friends’, car leur relation a toujours été faite de hauts et de bas… mais il est probable que le tube « Streets & Stories » (plus de 20 millions de streams, une pub Citroën, …) leur a sans doute permis de surmonter les moments les plus difficiles ! Tout au long de « Weddings & Funerals », un troisième album enregistré aux studios ICP à Bruxelles, le duo propose une électro pop sophistiquée, catchy et foncièrement lumineuse, une formule légère comme celle de Cocoon pratiquée à une certaine époque, mais dans une version plus pop que folk…

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Darcy

Machines De Guerre

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Darcy est une formation rennaise qui implique le chanteur/guitariste Irvin Tollemer, le bassiste Clément Tollemer, le second sixcordiste Vincent Cosson et le drummer Marc Corlett. Une vraie machine de guerre qui pratique un punk rock frénétique. La formule peut paraître incongrue, vu la situation géopolitique actuelle, mais ce quatuor breton mène un combat sonore permanent et écrase tout sur son passage.

Ce second opus fait suite à « Tigre », paru en 2016,

Darcy, c’est le chant de la colère, celui la solidarité face à l’extrême droite, mais aussi un manifeste contre la résignation. A l’instar de « Solution », le premier single sorti en juillet 2021.

« La Force » sonne la révolte. Véritable brûlot, « Notre Hymne » bénéficie du concours du chanteur de Mehrzin, Pierre Le Bourdonnec, le skud ultime « L’Etincelle Au Brasier », de Niko, celui de Tagada Jones, et « Vient Chercher Pogo », de Kemar, le chanteur de No One Is Innocent. « Rediaboliser » aurait ainsi pu figurer au répertoire du band parisien. A cause des textes, qui fustige les fachos, les indécis, les politiciens, les banquiers et les flics. Pourtant, « Police Partout », rappelle qu’elle est là pour maintenir l’ordre établi et garantir la démocratie. Elle faire preuve de discrétion lors des manifs, même s’il y a des cowboys et parfois des fachos qui crachent sur les forces de police.

Titre semi-acoustique, « Eva » achève le long playing en douceur.

Darcy c’est une force de frappe mise au service de combats sociaux aussi vieux que ceux défendus par Trust ou Bérurier Noir. Et qu’est-ce qui a changé depuis ces années de révolte ? Pas grand-chose en vérité. Tout est dit.

En espérant pouvoir les découvrir bientôt el ‘live’ !

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Animal Collective

Time Skiffs

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 Si les prestations ‘live’ d’Animal Collective demeurent des sujets à controverse, il faut reconnaitre que ses enregistrements studio se distinguent par leur originalité et leur évolution. Et c’est une nouvelle fois le cas pour son 10ème elpee, « Time Skiffs », une œuvre qui brille par la richesse de ses harmonies vocales, ses textures séduisantes, ses mélodies flottantes et la complexité de ses rythmes. En outre, le groupe a multiplié, au cours des dernières années, des tas d’expérimentations et développé des projets audiovisuels. Si cet opus en revient à une forme plus pop, malgré le recours à une armée de synthés, il n’est pas pour autant dénué d’impulsions improvisatrices. On a même droit à de la lap steel sur « Dragon slayer ». Et même des tas d’instruments plus conventionnels comme des grattes (basse y compris), des drums, du xylophone (sur l’hommage à Scott Walker, « Walker », ainsi que « Passer-by ») et du saxophone sur « Royal and desire », un morceau de lounge exotique, sur lequel Deakin pose son baryton, pour la deuxième fois, depuis la naissance du band. Une forme d’exotisme, mais hawaïen, qu’on retrouve également sur l’ensoleillé « Strung with everything », une piste qu’illumine une pedal steel…

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Cate Le Bon

Pompeii

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« Pompeii » constitue le sixième elpee de Cate Le Bon, une œuvre pour laquelle, outre le chant, elle se réserve la plupart des instruments (synthés, basse, piano, percus), concédant les drums à Stella Mozgawa et les cuivres à Euan Hinshelwood ainsi qu’à Stephen Black ; sans oublier Samur Khouja à la coproduction. La Galloise y explore des thèmes qui lui tiennent à cœur : la culpabilité religieuse, la famille et la mort, sur un ton poétique, mais également humoristique.

Stereolab, Talk Talk, The Blue Nile, Scritti Politti, la pop urbaine japonaise et même The Monochrome Set, pour la forme sinusoïdale des mélodies, traversent l’esprit du mélomane averti, à l’écoute de cet opus. Le tout est hanté par le falsetto de Cate Le Bon, infiltré par une ligne de basse rampante et circonstanciellement éclaboussé de remous de saxophone ou de clarinette.  

Un album exotique, parfois surréaliste, peut-être dadaïste, mais original, c’est une certitude.

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