Egyptian Blue dans l’arène…

Egyptian Blue est un quatuor post-punk basé à Brighton qui avait publié, en 2019 et 2020, deux Eps, « Colleteral Damage » et « Body Of Itch ». Il nous propose son nouveau single, « Matador », un titre puissant et implacable responsable d’une explosion…

logo_musiczine

April March rencontre Staplin…

April March est de retour en compagnie du duo normand Staplin, soit Arno Van Colen (Steeple Remove) et Norman Langolff, dont le père, Frank Langolff, produisait et composait en compagnie de Serge Gainsbourg. De son vrai nom Elinore Blake, April March est une…

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Chroniques

Wet Satin

Wet Satin

Écrit par

Après la dissolution de Lumerians, Jason Miller et Marc Melzer ont fondé Wet Satin, un duo qui pratique ce que certains médias ont déjà qualifié d’afro-kraut. Si l’expression sonore s’inspire bien du krautrock (NDR : pas celui tramé sur les guitares et le tempo motorik, mais bien le plus cosmique, inspiré des claviers et des synthés, pratiqué au cours des seventies par Tangerine Dream, Klaus Schulze et Ash Ra Tempel). Et le tout est épicé de rythmes latino comme la cumbia, chicha, bossa nova, mais également le tropical funk.

Hormis la ligne de basse groovy, ronde et omniprésente, la présence d’une guitare sur « Colored tongues » et les percus organiques, l’expression sonore est dominée par les claviers, tant analogiques que modulaires. Même les sonorités de xylophone et de harpe (« Erte Ale ») sont reproduites par des synthés. L’opus recèle 9 plages instrumentales et une piste sur laquelle on entend une voix déclamatoire (« Brandy Stains »).

Caractérisé par son motif de basse en boucle, « Fonziedance4U2 » s’aventure dans le dub alors que les miaulements synthétiques de « Diamond nectar » rappellent le « Don’t you want me baby » de Human League…

Rating

Indurain

Vacances à la mer (single + clip)

Écrit par

Indurain nous livre un très beau titre et un magnifique clip pour cette fin d’année 2022.

Le texte projette des images savoureuses qui nous permettent de voyager en leur compagnie de manière sensorielle, en road trip amoureux, de Deauville aux calanques de la Côte d’Azur.

Ce côté épuré du morceau, joué en picking sur la guitare et la basse est enrichi par les voix en chœur de Marius Zimmermann et Sylvain Sangiorgio.

Réalisé et tourné à Genève par Malachie Kohan (Monokrome Films), le clip dans lequel jouent des acteurs non professionnels, est un petit bijou.

Les images sont belles, le scénario travaillé et les acteurs nous permettent de vivre des émotions authentiques.

On suit un jeune couple qui vit une idylle et on comprend qu’ils se sont éloignés, vivent une solitude pour se retrouver plus tard. Se remettent-il ensemble ? Restent-ils de bons amis ? Il faudra le demander aux deux artistes que l’on retrouve dans différents rôles tout au long du vidéoclip.

Le titre figure sur l’album éponyme « Vacances à la mer » en écoute sur le Bandcamp de la formation (à retrouver sur la page ‘Artistes’, en cliquant sur Indurain dans le cadre ‘Informations complémentaires’, ci-dessous) et le clip est à découvrir .

Méthode chanson

 

 

Rating

Pinegrove

11:11

Écrit par

Il y a plus de 10 ans qu’Evan Hall et Zach Levine traînent leurs guêtres sur les chemins tortueux de l’americana indie et de la country alternative avec succès et un talent rarement démenti. Le groupe issu du New-Jersey a toutefois connu un certain coup de mou à l’issue d’accusations de coercition sexuelle dont le premier cité a été accusé en 2017 par l’une de ses musiciennes. Après quelques mois de doutes et de remise en question, Pinegrove propose son 5èmeelpee, énigmatiquement intitulé « 11:11 », un opus toujours centré sur la voix écorchée d’Evan Hall. Depuis MontClair, le son de l’Amérique profonde est revisité et musclé par des guitares amplifiées (« So What ») et un discours très pessimiste quant aux changements climatiques (« Don’t Look Up », « Respirate »).

Un album sans véritable surprise (NDR : est-ce réellement toujours indispensable ?) mais diablement réconfortant et mélancolique pour tout ‘Pinenuts’ (= les fans de Pinegrove) qui se respecte !

Rating

Bummer

Dead Horse

Écrit par

Originaire du Kansas, Bummer s’est formé en 2012. Mais il lui a fallu du temps pour véritablement se lancer. Jusqu’en 2018, date de son premier LP, le trio a multiplié les Eps et gravé un 12’’ en compagnie de Pinko.

En 2020, il est repéré par Thrill Jockey, référence de la musique underground (BIG GRAVE, Tortoise, Trans Am, …), label sur lequel la formation publie son second et dernier album, « Dead Horse ».

Entre la sortie et la chronique de cet album, de l’eau a coulé sous les ponts, puisque le groupe a accordé son ultime concert en 2022, en partageant l’affiche avec Cherubs et Young Widows.

Alors que l’univers indie vient de découvrir ce band, Matt Perrin (guitar/voix), Mike Gustafson (basse) et Sam Hutchinson (drums) nous manquent déjà. Et pour plusieurs raisons. D’abord pour ses titres poétiques. A l’instar de « I Want to Punch Bruce Springsteen in the Dick », la meilleure compo de son répertorie.

Ensuite parce que son punk-noise énergique (ne cherchez pas trop les mélodies…), lourd (la finesse ne fait pas partie de son vocabulaire) était terriblement efficace. Bref, on aurait aimé assister à un de ses sets qui devait bien décaper les oreilles. Et puis le combo américain aurait pu retourner les plaines des festivals cet été. Dans l’attente d’une relève, on se consolera en réécoutant « Dead Horse », un long playing susceptible de vous donner un bon coup de fouet…

Rating

Arthur H

La vie (single)

Écrit par

Recevoir un titre comme celui-ci, en fin d’année, est une véritable aubaine.

Arthur H (NDLR : de son véritable nom Arthur Higelin, c’est le fils de feu Jacques) nous surprend de plus en plus à travers une chanson dont la douceur mêlée de contraste est offerte dans ses textes et sa musique.

Son single, « La vie », raconte le miracle de notre naissance, dans une étincelle de joie et de bonheur, aimés par des êtres bienveillants. Mais arrive ensuite la vie complexe, qui sème le doute, la peur et le désarroi dans les cœurs et les corps.

Ce morceau au texte sublime constitue un message d’espoir qui nous intime à rester positif, confiant malgré les épreuves. La vie est belle, il suffit de la regarder pour ce qu’elle est et non via une image mentale négative que l’on peut en avoir, source de souffrance.

Cette plage s’ouvre par une intro au piano, à l’instar de son morceau phare « La boxeuse amoureuse », pour s’en détacher rapidement dans une montée irrésistible afin de nous procurer des frissons.

Sa voix oscille entre le parler et le chanté, entre le grave et l’aigu, soutenue par des cordes magnifiques, du Sound painting électronique discret.

Le clip, réalisé par Arthur H & Leonore Mercier, évoque une superbe peinture colorée de rouge et de noir. Allégorie des origines, à la terre, la roue de la vie et son équilibre délicat (représenté par des toupies), nos blocages mentaux (les murs transparents), nos ressources (les cristaux), le néant, la séparation, les illusions et désillusions (les fleurs), la souffrance (la boue), l'espoir et l’amour, il nous entraîne dans l'espace. Il est à visionner ici

Sa tournée, qui traversera toute la France, passera par le Trianon (Paris), ce 27 mars (plus d’infos ).

Merci Arthur H de nous entraîner dans vos étonnantes aventures spatiales.

Méthode chanson

 

Rating

Σtella

Up and away

Écrit par

Fière de ses origines (NDR : son Sigma en est une parfaite démonstration), l’artiste grecque Σtella Chronopoulou a décidé de concocter un petit mélange détonnant entre ses racines helléniques et sa dream-pop indie racée. Imaginez une version pop et locale de Khruangbin et vous obtiendrez une description relativement exacte de « Up and Away », son très réussi nouvel elpee.

Produit par le Londonien Tom Calvert, a.k.a. Redinho, son second opus puise son inspiration dans les sonorités plutôt psyché des 60’s et des 70’s, des sonorités enrobées d’électro-pop et customisées par des instruments grecs tels que le bouzouki ou le kanoun. Un album qui permet de voyager, se détendre tout en cajolant ses canaux auditifs…

Que demander de plus ?

Rating

Mitski

Laurel Hell

Écrit par

L’américano-japonaise Mitski (Miyawaki) parvient peu à peu à se forger une place importante dans le vivier pourtant pléthorique de l’indie rock US. « Laurel Hell », son 6ème album, devrait confirmer cette progression en mêlant subtilement apparente légèreté pop des mélodies et noirceur des propos. Des influences 80’s marquées (sur l’imparable « The Only Heartbreaker ») mais aussi des mélodies finement ciselées que n’aurait pas reniées Weyes Blood (« Working for the Knife »). L’esprit torturé, elle avait quitté le monde de la musique après avoir publié son dernier elpee, « Be a Cowboy ». Elle est de retour afin d’exorciser ses démons… grand bien lui fasse !

Rating

Black Marble

Fast Idol

Écrit par

Depuis le départ de Ty Kube, Black Marble est devenu le dessein solo de Chris Stewart. Et « Fast idol » constitue le deuxième opus du Marbre Noir, sur le label new yorkais Sacred Bones. Une écurie qui convient parfaitement au projet. Il s’agit du premier essai de Stewart depuis qu’il est installé à Los Angeles. Le soleil californien n’a toutefois pas eu d’emprise sur la musique de Black Marble. Elle est toujours trempée dans un mélange de cold-wave et de synth-pop. Le dress code est plus au noir qu’à la chemise à fleurs. Malgré ce constat, les paroles en retrait, « Fast Idol » est loin d’être un album déprimant. On retrouve des mélodies accrocheuses. Le son est éthéré. Stewart s’amuse avec ses synthés qu’il pose sur une boîte à rythmes. Les ambiances planantes laissent place à des passages plus entraînants a l’instar du titre introducteur, « Somewhere ». Ce voyage dans les 80’s nous rappelle les belles heures de New Order, The Smith ou The Cure. Plus proche de nous, on pense à un artiste comme John Maus.

Rating

Stephan Eicher

Ode

Écrit par

Après avoir publié « Homeless Songs », un long playing empreint d’une pointe de mélancolie douce, Stephan Eicher, nous propose son nouvel opus. Un disque qui réunit les titres de deux Eps sortis plus tôt cette année ainsi que cinq inédits.

Sur cet elpee, on retrouve cette voix grave, chaude et éraillée reconnaissable entre toutes. Mais surtout, l’artiste se met à nu en revenant aux fondamentaux, célébrant, en quelque sorte, le disque de la renaissance, après avoir essuyé l'un ou l'autre échec.

Tout au long de cette « Ode », ce polyglotte convaincu étend son champ d’action linguistique, puisqu’après le français, l’anglais, l’allemand, le romanche et l’italien, il se frotte au japonais au contact de la chanteuse nippone Yuuko Sings sur « Où sont les clés ».

Porté par les textes de Philippe Djian et Martin Suter, Eicher s’interroge de « Sans contact » à « Eclaircie, une parenthèse au sein de laquelle il vit de nouvelles aventures, depuis les tumultes de l’« Orage » jusqu’à l'accordéon de Mario Batkovic.

L’artiste conte sa poésie à travers des compositions délicatement nostalgiques, à l’instar d’« Autour de ton cou », au cours duquel de subtiles nuances sont apportées par les accords du piano de Reyn Ouwehand ainsi que les arrangements ou encore « Je te mentirais disant », une plage caractérisée par son spleen vibrant.

Décidément humain, l’homme dans un allemand authentique, chante son ‘amour aux autres’ (« Lieblingsläbe ») en mode acoustique. Une libération en quelque sorte.

Alors épidermique à ses débuts, l’artiste helvète apparaît aujourd'hui plus cool. Ce nouveau format et la force des compos lui permettent de tirer parti du passé et marquent bel et bien le début d'une toute énième (et définitive ?) direction, celle-là même que son public croyait perdue depuis quelque temps.

Le chanteur poursuit doucement et lentement son exploration du monde, mais sur « Ode », il affiche sa face la plus dynamique, rappelant ainsi ses heures de gloire vécues au cours des 90’s.   

Signée par l’artiste Sylvie Fleury, la pochette est illustrée par une énorme boule rouge (Un virus ? Un soleil ?) montée sur des pieds (féminins ?) chaussés d’escarpins de couleur verte. Un 17ème elpee énigmatique propice au questionnement ! 

Une ode ! Quelle soit à la vie ou à l’avenir, peu importe, chacun complètera selon sa propre vision des événements, de la vie ou de ses envies.

Rating

Grand Corps Malade, Ben Mazué & Gaël Faye

Ephémère

Écrit par

Lorsque trois amis de longue date se lancent le défi de s’imposer un court séjour aux confins de Saint-Rémy-de-Provence pour y concrétiser leur désir de croiser des rimes sur des hymnes enchanteurs, le résultat se décline sous la forme de cet opus intitulé « Ephémère ».

En seulement 7 morceaux (un titre composé par jour), Grand Corps Malade, Ben Mazué et Gaël Faye ouvrent une parenthèse unique et figée dans un tumulte prolifique pour y conjuguer leurs talents.

Réalisé sous la houlette de Mosimann et Guillaume Poncelet, cet opus constitue un triptyque conceptuel qui magnifie trois plumes d’une efficacité redoutable. Et le titre-phare, « On a pris le temps », en est le plus bel exemple, résumant à lui seul l’urgence de se (re)concentrer tout en créant un espace de liberté pour les autres.

L’exercice de style est intéressant, chacun apportant à l’autre une caractéristique qui lui est propre sans que l’un d’entre eux ne prenne l’ascendant. Si les genres varient, afin d’aérer au maximum l’œuvre, le résultat s’avère particulièrement cohérent. Quant aux voix, elles se conjuguent à l’unisson.

L’album nous réserve également des moments drôles, à l’instar de « Qui a kidnappé Benjamin Biolay », lorsque le trio nous replonge en 2021, lors de la soirée des Victoires de la musique 2021, au cours de laquelle Biolay avait décroché celle de l’artiste masculin. Ou nostalgiques, comme sur « Sous mes paupières », morceau qui s’épanche sur les souvenirs d’enfance. Et même encore quand il s’agit de la crédibilité des artistes à défendre « La cause » intelligemment, une piste régie par un sample de… « La superbe », de ce même Biolay !

Enregistré avec l’intention première de donner du plaisir, « Ephémère » se savoure comme un livre ouvert où défile les inspirations d’hommes qui, franchi le cap de la quarantaine, se questionnent et se positionnent aussi obstinément sur le temps de « Tailler la route ».

Et si « Ephémère » n’était qu’une merveilleuse histoire de temps ? Ou peut-être tout simplement la promesse d’une pause, d’un répit ?

Rating

Page 6 sur 1061