Après avoir parcouru le territoire américain de long en large, les poches vides et juste de quoi alimenter les scènes locales, les quatre acolytes repartent en croisade. Tirant parti de leurs fonds de placard balayés d’influences (The Replacements, The Clash, Oasis, Nirvana) aussi diverses que leurs origines (deux Américains, un Grec et un Anglais), ces égarés du droit chemin quittent la bande d’arrêt d’urgence pour faire le plein de compos inflammables. Leur prototype de la chaîne phonographique s’apparente alors à un pur produit punk (jaquette suggestive, francisation du titre et textes militants), malgré une forte odeur de rock californien. L’idée est bonne, la volonté ne manque pas (apparition du batteur Jorma Vik du groupe punk The Bronx) mais la touche personnelle se fait discrète. Le combo ne dépasse pas le stade de la carburation binaire et s’électrocute dans des circuits primaires où le courant ne passe pas. Et c’est un brin dommage.