L’album de So So Modern était dans ma pile de disques à chroniquer, depuis un bon moment. Faut dire que repoussant, l’artwork de la pochette n’était vraiment pas de nature à me lancer dans l’écoute de son contenu. Pourtant, je dois reconnaître que cette appréhension n’était pas fondée. Et pour cause, le premier elpee de ces Néo-Zélandais (NDR : issu de Wellington, très exactement) mérite franchement qu’on s’y intéresse…
S’il s’agit de leur premier opus, la formation compte quand même la bagatelle de sept Ep au compteur. Tout au long de cette œuvre, le quatuor ne souffre d’aucun complexe pour mélanger harmonieusement une multitude de styles : indie, punk, new wave, krautock, électro (NDR : les bidouillages, surtout) et j’en passe. Pour éclairer davantage votre lanterne, on pourrait évoquer, parmi les références, Foals, Errors, Born Ruffians et Blood Brothers ; mais la liste est loin d’être exhaustive. Et puis le mix est tellement homogène, qu’il est difficile de retrouver les sources. Car finalement, le résultat brille par son originalité, sa créativité et sa fraîcheur. Et c’est ce qui compte. Le groove est soutenu. Le chant tour à tour mélodieux ou vociféré. L’intensité constante. De « Life In The Undergrowth » (NDR : réminiscent du « New Noise » de Refused) à « Give Everything », ce n’est que du bonheur !
Bref, une excellente surprise. Et un groupe qui pourrait devenir énorme. C’est toute le mal qu’on lui souhaite…