Dès les premières notes d´« Evolution », on ne peut s´empêcher de penser au « Gimme gimme gimme » d’Abba, récemment samplé par Madonna sur le titre « Hung up ». Mais la musique de Sleazy days se révèle par la suite beaucoup moins disco, même si elle demeure aussi dansante. Les membres du trio français la définissent eux-mêmes comme un projet hybride. Il est vrai que les six titres de cet Ep empruntent aussi bien à l´électro qu´au rock. Pas étonnant lorsqu´on sait que le groupe avoue avoir été bercé par des artistes tels que Depeche Mode, The Chemical Brothers, Fischerspooner, Nirvana ou encore Korn, dont un des titres a d´ailleurs récemment été remixé par Sleazy Days. Le combo a puisé dans ces multiples influences pour se construire un style original et efficace. Que les morceaux soient plus pops (« A job »), plus rock (« Walk to Freedom »), ou plus électro (« A job Part 2 »), ils sont tous d´excellente facture. La formation semble connaître la subtile recette qui donne naissance à la chanson réussie. La voix de Steve C., évoquant celle de Fred Durst (chanteur et leader de Limp Bizkit) semble en être un ingrédient majeur. Les rythmes new-wave et les refrains accrocheurs également. La musique de Sleazy Days pourrait bien devenir rapidement indispensable aux soirées branchées. Notons que leur deuxième album devait sortir très prochainement. Nous l´attendons, en tout cas, avec impatience...