Last but not least ! Pour célébrer son 15ème anniversaire, l’écurie !K7 a donc décidé de publier son dernier DJ-Kicks. Et une nouvelle fois, elle a tapé dans le mille. D’autant plus que cette plaque vous permettra de danser jusqu’au terme de vos vacances. Kode9 constitue donc l’ultime volet de la trilogie (NDR : elle fait suite à celles consacrées à Juan Maclean et James Holden). De quoi satisfaire pleinement les aficionados de dubstep, dancehall, grime et consorts. Véritable fer de lance du mouvement, Kode9 aka Steve Goodman est un puriste dans son style. Un homme de l’ombre qui milite dans l’underground. L’Ecossais remonte rarement à la surface, mais quand il le fait, en général, ça bouge et ça fait mal ! Fondateur du label Hyperdub, ce docteur en philosophie (NDR : il vient de publier un bouquin traitant de l’incidence des vibrations sur le comportement humain) possède donc plusieurs cordes à son arc. Et décoche donc, sur ce long playing, 31 flèches âpres et exotiques pour conclure cette série de DJ-Kicks ! N’y allons pas par quatre chemins, Kode9 a des couilles et ça s’entend ! Nous avions déjà pu nous faire une petite idée de son talent sur l’une ou l’autre compile dubstep éditée chez Souljazz Records (« Box Of Dub » et « Steppas’ Delight »), mais pour la circonstance, il nous éclabousse de toute sa classe en mixant des titres cannibalesques et purement dancefloor ! On est d’ailleurs ici très loin de l’électro érudite d’un James Holden ou même d’une house racée de Juan Maclean ! Ici les BPM sont poussés à l’extrême limite, et les vibrations de basses redoutables (NDR : bonjour les tympans !) Depuis le dynamique et épicé « Once In A While » de Lone au dub mystique « You don’t Wash (Dub) », signé Kode9 himself, la fête s’annonce chaude et le déo inefficace ! Le mix est un vrai régal ! Pour les oreilles, mais également pour le corps. Pas le temps de récupérer, vous serez à genoux, après 1h30 de musique musclée, ténébreuse et parfois angoissante ! Un classique dubstep à ne manquer sous aucun prétexte !